Aujourd’hui est un grand jour. LE grand jour. Non, je ne me suis pas encore tapée tous les mâles de ce jeu (ça viendra, oui, oui) mais aujourd’hui, c’est le jour J de l’opération super secrète qu’on a tenu avec Cordélia et Maia. On a tout prévu. On ne peut que réussir. Et grâce à ça, on va niquer la gueule de tous les candidats. Ils comprendront à peine les pauvres petits. Ce sera jouissif de les latter aussi facilement. Bref. Je commence le repérage, dans le hall. Y’a Absinthe. Celle qui a un QI négatif. Je vous jure. Y’a pas encore Cordélia et Maia, mais elles vont rappliquer. C’est qu’il faudrait pas l’apeurer la petite, hm. Je m’approche d’elle. « Absiiiiiiiinthe, ma chériiiiiie ! » oui, nous sommes de grandes amies. Entre nymphomanes, on se comprend. « J’ai une question qui me brûle les lèvres depuis le début du jeu, si tu savais ! » je souris, genre, rassurante et tout, qu’elle s’enfuit pas en courant. « Tes seins ! Ils sont vrais ? Fais voir ? Je peux toucher ? Je rêve tellement de me refaire les seins, si tu savais ! » Et puis, j’attends pas, je m’approche d’elle, style je veux lui tâter les seins (je suis sûre qu’elle aimerait bien la coquine) mais au lieu de ça, je me jette sur elle pour lui attraper les bras, et je me mets à gueuler : « JE LA TIENS LES FILLES JE L’AI OUVREZ LE COFFRE, VITEEEE ! » tout est une question de rapidité, là-dedans, vous voyez, alors je me tourne vers Cordélia et Maia, et le coffre ouvert, et je pousse Absinthe dedans, hyper rapidement, faudrait pas qu’elle ait le temps de piger ce qu’il lui arrive quand même, et puis, une fois qu’elle est dedans, on referme le coffre, et on s’assoit toutes les trois dessus, au cas où elle aurait dans l’idée d’essayer de sortir. « PANIQUE PAS ABSINTHE, ON TE VEUT PAS DE MAL JE TE JURE ! FAUT QUE TU COOPÈRES ET TOUT IRA BIEN OK, TU COMPRENDS, COO-PE-RA-TION ! » je répète, j’ai peur qu’elle comprenne pas, vu qu’apparemment elle manque de neurones, et coopération, ça a plus de deux syllabes vous voyez, je voudrais pas qu’elle s’embrouille, hm.

Citation :

absinthe-maia-cordélia, ça vous va pour l'ordre de passage ?

Bon. On a un plan franchement foireux. Qui se laisserait avoir par un truc aussi nul ? Mais bon. Avec Cordelia on se cache quand même derrière l’escalier en attendant que Fauve fasse sa petite opération. Non sérieusement, rien que le faux air de pétasse que prend Fauve pour saluer la petite Absinthe est franchement douteux. C’est avec surprise que je remarque que la pauvre cruche a rien capté encore. Bondieu, elle est vraiment aussi conne qu’on le dit. Puis la fille elle est open quoi, elle commence à soulever son t-shirt quand Fauve lui demande si elle peut tâter. « Sérieusement, elle sait lire au moins ? » que je demande à Cordelia tout en regardant la cruche avec pitié. Enfin bref, rester concentrée, oui, rester concentrée. Faudrait pas que le plan foire, surtout avec une fille avec aussi peu de neurones, ce serait la honte. Voilà que Fauve l’attrape et que la morue ne se défend même pas. Je plains sincèrement son binôme, c’est pas grâce à elle qu’il va gagner les duels. Bref. Fauve crie qu’on doit ouvrir le coffre. Je jette un coup d’œil en direction de Cordelia pour m’assurer qu’elle va me suivre et je fonce vers le coffre pour l’ouvrir. Fauve balance la Absinthe sans ménagement dans la caisse pleine de poussière. La pauvre fille retombe comme un cachalot. Puis nous refermons d’un coup le couvercle du coffre, avant de nous asseoir dessus avec précipitation. Faudrait pas qu’elle tente de s’enfuir maintenant qu’on la tenait. Enfin, j’y crois pas trop vu son temps de réaction. Fauve se met à crier à la cruche qu’elle doit pas paniquer, qu’on lui fera pas de mal si elle coopère. La fille a rien capté du début à la fin en fait, elle se croit morte, téléportée ou un truc dans le genre. Je soupire. Cette fille m’agace. « Non t’es pas morte, t’as le qi d’une morte, c’est tout » que je lâche sans pouvoir me retenir. Arf, je regrette presque. Tant pis, elle a dû entendre pire dans sa vie. Je ne dois pas être la seule à remarquer sa faiblesse d’esprit. Elle ne comprend pas le mot coopération, ne sait pas le dire non plus, ça m’aurait étonnée tiens. « Coopération. Ça veut dire que tu dois nous aider à obtenir ce que l’on te demande. En gros on te demande un truc, tu nous le donne. T’as compris ? »

J’ai l’impression d’être dans les drôles de dames vous savez, Fauve, Maia & moi, partant à la recherche d’Absinthe pour lui soutirer des informations. Bon bien sur je suis la plus belle des trois, la chef du groupe, celle qui est toujours au milieu et qui prend les décisions, l’atout charme, connu pour sa plastique de rêve. Bref j’attends dans les escaliers avec Maia, notre plan est quand même plus que foireux, personne ne pourrait se laisser avoir si facilement mais on parle d’Absinthe là, la fille au quotient intellectuel proche de zéro, celle qui a oublié son cerveau chez elle avant de venir ici. « Sérieusement, elle sait lire au moins ? » Je ne sais pas quoi répondre à cette question, franchement j’ai des doutes. On a quand même l’impression qu’elle se promène avec une pancarte ‘JE SUIS ANALPHABÈTE’ au dessus de la tête. Elle est complètement à la ramasse « Une chose est certaine, être vulgaire, ça elle sait y faire ». On attend le signal qui met quand même du temps à arriver. Je décide de me refaire une petite beauté, sortant un miroir de poche de ma veste, je contemple mon beau visage, passant une main dans mes cheveux pour leur redonner du volume. Pendant ce temps Fauve accoste notre victime, la fille ne sait pas du tout jouer la comédie, son compliment pue complètement le fake mais Absinthe tombe dans le panneau, lui montrant ses seins au passage. Fauve l’attrape alors, et nous fait signe de passer à l’action. Maia me traîne par le bras, je laisse tomber le miroir sur le sol. Fais chier. Je l’aide à ouvrir le coffre poussiéreux, Absinthe tombe dedans comme une masse, je crois même avoir entendu un bruit sourd, elle a du taper de tête quelque chose comme ça. J’espère qu’elle ne va pas mourir, on ne fait pas ça pour la tuer à la base. Maia referme le couvercle du coffre et on s’assoit dessus histoire qu’elle ne nous glisse pas entre les doigts. Fauve lui explique qu’on ne lui ferrait pas de mal si elle faisait preuve de coopération. Un mot bien trop compliqué pour cette cruche qui ne comprend rien de ce qu’on lui dit. C’est à se demander si on parle la même langue. Maia tente de lui expliquer le terme, croisons les doigts pour que le peu de neurones qui lui restent se mettent en marche. Je croise les jambes et sors une lime à ongle de ma poche. Comme c’est parti, je pense qu’on va rester là des heures et des heures, autant tuer le temps. « Maintenant que j’y pense on aurait pu utiliser mon pouvoir sur elle, mais ça aurait été vachement moins drôle » Je lime, je lime. « Chérie arrête de gesticuler là dedans tu vas finir par te blesser… On devrait faire des trous sur le couvercle non ? On sait jamais si elle manque d’air ou quoi » Je marque une pause, fixant le mur, puis ajoute avec un total désintérêt. « Non peu importe... Au fait rafraîchissez moi la mémoire, qu'est ce qu'on lui veut déjà ? »

Eh merde, elle panique à fond, Absinthe, putain, c’était pas c’que je voulais moi, sérieux. Elle parle beaucoup, en plus, elle se croit en enfer. Elle pense être morte. Je lève les yeux au ciel, un peu exaspérée. « Tu vois tes gros nibards ? S’ils montent et redescendent, c’est que tu respires, et que t’es pas morte. » bah, faut bien se mettre à son niveau, au truc le plus simple possible, et jusque-là, je pense qu’elle devrait comprendre, enfin, j’ose espérer. Maia se la joue plus méchant que moi. Oh merde, j’ai toujours cru que même dans un kidnapping comme ça, je serais la plus méchante, entre nous deux. Elle tente de lui expliquer le mot coopération. Je le savais, que ce serait trop compliqué pour elle. Cordélia pense à son pouvoir, mais personnellement, je préfère enfermer les gens dans les coffres, hm. Je dois être un peu psychopathe, en fait, mais ça fait passer le temps, vous voyez, on s’ennuie tellement ici ! Et elle propose de faire des trous. « Ah ouais, mais comment tu veux les faire toi, les trous ? » en fait, elle s’en fiche, hm. Tant pis. De toutes manières, je pense pas qu’elle va crever dedans. « Eh, Absinthe, c’est vrai que t’as voulu te taper Tyger ? » je demande juste, ça va. Je sais pas, je suis plus curieuse quand ça concerne la baise, c’est tout. Et Cordélia nous demande ce qu’on lui veut. Je la regarde, style, t’es sérieuse, meuf ? Elle perd la mémoire ou bien ? « Bah. Tu nous as parlé de la poudre. Une connerie comme ça. » bah ouais. Je sais pas moi, je m’y connais pas en fée. « Bon Absinthe ! Tu nous aimes bien, hein ? » de toutes manières tout le monde nous kiffe. « Tu ne voudrais pas qu’on t’arrache tes faux ongles et tes extensions, hein ? » la menace, ça marche toujours, en général. Puis, j’suis sûre qu’elle y tient, à ses cheveux, à ses ongles, tout ça. « Tu vas nous aider, ok ? Sinon, c’est vrai que tu vas sans doute mourir. » comment ça, c’est dégueulasse ? On va pas la tuer. Mais vu son QI, elle peut croire à tout. Et c’est pas méchant non plus, c’est pour qu’elle se montre plus coopérative, vous voyez !