Allez bouge ton boule. C'est ce que dit Nico ce mardi après-midi. Surtout qu'ils ont encore réussi à échapper à la nomination avec Adodo. Alors il est plus motivé que jamais pour aller taper dans des sacs de boxe ou s'amuser à faire joujou avec la mémoire de son binôme. Sauf que bon, y'a ce lit, ce vaste lit qui le retient prisonnier. Nico s'étale, bras et jambes grands ouverts. C'est sooon lit. Il s'amuse comme un gamin, à faire des pirouettes, des flexions, des poiriers. Et puis finalement quelqu'un claque la porte et son équilibre se perd. Il s'effondre et tombe à moitié par terre, ses jambes s'écrasant en un choc violent contre le parquet. Agenouillé par terre le garçon râle un long moment, en se massant les genoux. S'il attrape le con qui lui a fait cette petite surprise il va le traîner jusqu'au lac en lui tirant les oreilles et le jeter en repas à l'animal de compagnie de la Vieille. En attendant il se relève et s'étire de tout son long. C'est peut-être le bon moment pour aller chercher Adonis en vue d'un entraînement. Il enfile un jogging et un tshirt de sport avant de sortir de la pièce en trottinant. Reste plus qu'à trouver son loup préféré.
Loup qui s'avère introuvable suite à une exploration du château. Il reste bien un endroit où aller tcheker avant de s'aventurer dehors, mais Nico n'est pas vraiment chaud à l'idée d'y aller. D'ailleurs Adonis s'y est peut-être réfugié avec une meuf pour faire des cochonneries... Ouais. Toujorus mieux que dans leur lit quoi. Bref, Nico hésite un instant. Tant qu'à surprendre son binôme dans une position équivoque, il préfère quand même aller s'entraîner tout seul. Mais y'a aussi ce petit truc qui grandit en lui, la curiosité sans doute. Il est jamais descendu aux oubliettes. Paraît que c'est un peu dégueu là-bas, mais il aimerait bien voir ce que peuvent être les oubliettes d'un château. Ca lui rappelle tous plein de souvenirs de bouquins qu'il a lu enfant. Le garçon prend donc son courage à deux mains et commence à descendre les escaliers sinueux. Il retient un peu son souffle et son regard met un certain temps à s'habituer à la noirceur de la pièce. Mais il entend un bruit plus loin, un bruit qui lui crispe un peu les muscles. Une voix. C'est encore trop vague pour qu'il comprenne de qui il s'agit. Ca se trouve y'a un putain de fantôme ici bas. Pourquoi les autres lui ont rien dit ? Nico se mord un peu la lèvre mais il finit par continuer son chemin. Il s'approche enfin de la grille d'où provenait la voix. Mais c'est un peu l'inattendu qui se passe. Un bruit sourd résonne autour de lui et il se retrouve d'un coup catapulté par terre, écrasé par un loup. " Ado ! " qu'il lâche, presque immédiatement sans réfléchir. Un frisson lui parcourt le dos et il peut pas s'empêcher d'écarquiller des yeux. C'est là qu'il comprend qu'il n'est pas du tout face à son binôme. " Ouais non en fait non, tu sens meilleur que lui. " qu'il murmure. Un peu pour se détendre aussi. Eh, imaginez que c'est la quasi pleine lune, il préfère détendre un peu l'atmoshpère que de se faire bouffer tout cru. Mais le loup finit par lui lécher le visage. L'expression du jeune homme se déforme en un regard surpris et il tente de se décaler un peu, histoire de se redresser. " Eeeh, c'est qui allez ? " qu'il finit par soupirer. Ses lèvres se déforment alors en un mince sourire tandis qu'il pose sa main sur le museau de la bête.

Non, bon. Pas vraiment Ado en fait. Il essaie pendant un instant de se rappeler de tous les loups du château. Y'a bien Maia tiens, ça pourrait être elle. Mais y'a tout un truc qui lui fait penser que non. Le regard du loup peut-être. Louve, d'ailleurs, après une analyse plus détaillée. Nico ne bouge pas vraiment, il se contente de l'observer, et quand l'animal va plus loin récupérer ses vêtements il comprend de suite ce qu'il va se passer. Par politesse il détourne le regard, fixant le fond des oubliettes. Puis, lorsqu'il sent la personne se rapprocher le garçon reporte son attention sur elle. Atropos. Il lui adresse un sourire. Elle ne semble pas le reconnaître, du moins, ne pas se rappeler de son nom. Ca lui fait bizarre, lui il retient assez instinctivement tout ce genre de détails. Les noms, les pouvoirs. Tout est bien classé dans sa tête. Néanmoins c'est vrai qu'Atropos et lui n'ont jamais vraiment eu l'occasion d'échanger deux mots, malgré un dortoir commun. Alors il rit un instant. " Ouais j'ai fini par m'en douter. C'est pas comme s'il y avait 36 000 loups dans ce château. Enfin bon, moi c'est Nico. " Il lui adresse un large sourire. " Je cherchais Adonis, mon binôme. T'sais c'est un loup aussi, c'est pour ça, quand je t'ai vue j'ai cru que c'était lui... Petit confusion eheh. " qu'il ajoute en se passant une main sur la nuque. Non sérieux c'est un peu la honte de pas reconnaître son propre binôme, mais bon dans ce noir on peut dire qu'il est excusé, non ? En parlant d'excuses, la jeune femme s'explique vis à vis de ce qu'il vient de se passer. Elle est désolée. C'est vrai que sur le coup de la surprise Nico ne s'est pas vraiment soucié du reste, mais maintenant qu'elle en parle il se rend compte qu'il est toujours assis par terre comme un con. Il jette un coup d'oeil discret à son corps pour vérifier que tout va bien, puis accepte la poignée de main de la jeune femme. " Ah non t'inquiètes pas, plus de peur que de mal. " Il a cette petite moue, ce petit sourire en coin qui lui est si caractéristique. Une fois debout il tapote un peu sur son fut' pour enlever la poussière et puis relève son visage vers Atropos. " Toi ça va ? Qu'est-ce que tu fichais là d'ailleurs ? Me dis pas que la Vieille a encore pété un câble et t'a punie pour je sais pas quelle raison ? " Ouais non parce que bon les punitions pour montrer l'exemple avec Fauve et Sullivan c'était une chose, mais ce serait quand même grave abuser que de continuer à envoyer des gens aux oubliettes. Sérieusement chtarbée la vieille. Surtout que bon, il a pas trop entendu d'histoires avec Atropos, donc ce serait franchement louche.

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