Le dortoir se vide peu à peu, certains préfèrent se retrouver avec leur affinités, moi personnellement, mon dortoir me convient très bien et dormir dans un autre lit va me perturber, alors je reste dans le dortoir rubis. Je sors de la douche en serviette, avant de me changer dans le silence le plus complet, mais je remarque très vite quelques choses d’inhabituelle sur mon lit, je l'attrape donc avec délicatesse et sa ressemble vachement à une robe, bien qu'il manque pas mal de tissu dessus. Une robe vraiment osée qui ne m'appartient pas, du coup je regarde un peu autour de moi et je ne vois personne. Ça ne m'appartient pas et ça ne doit pas être non plus à Keegan, sauf si je ne lui connais pas une facette travelo. Puis pensant travelo, je pense à Ange, mais je ne le vois pas non plus rentrer dans ça, quoi que ! Puis alors que je continue à chercher à qui cette chose peut appartenir, Cordelia fait irruption dans la chambre. Je la regarde alors, sans vraiment d'expression sur le visage. « Ça t'appartiens peut être ? » que je lui demande en tendant la robe vers elle. Je me demande aussi pourquoi je n'y ai pas pensé avant.

Pour une fois, j'ai l'impression de parler à une Cordelia un peu plus simple qu'à l'accoutumée et c'est vachement bizarre, mais je la préfère de cette manière . Elle me dit que c'est bien la première fois que je lui parle sans hurler, du coup je croise les bras, sourcils froncés. « C'est peut être bien parce que j'ai l'impression que je peux enfin te parler normalement sans que tu nous pètes des paillettes. » Ouais, parce que j'ai l'habitude que quand mademoiselle prends la parole, ce soit un véritable cinéma haut en couleur pour bien se faire montrer, tout ce que je ne suis pas. Elle m'arrache des mains la robe et je la regarde l'examiner, pour savoir une fois pour toute si elle lui appartient ou pas et au vu de ses propos, il semblerait que non. Malgré tout, elle me fait sourire à ce moment précis. « Je crois bien être d'accord avec toi pour une fois. Je n'ai pas l'habitude de porter des robes, mais celle-ci manque cruellement d'élégance. » Je pense même que les filles de joies n'oseraient pas se balader vêtu de si peu de tissu, d'ailleurs je me demande comment on peut appeler cela un vêtement alors que cette robe ne cache absolument aucune partie du corps. Je lui reprends alors des mains et la pose sur le lit de Ange qui se pointera bien à un moment ou un autre. « Je pense bien que ça ne peut appartenir à personne d'autres qu'à elle ... Lui ? Bref à Ange. »

Cordelia est une fille que je ne fréquente pas à l'origine, enfin on peut dire que c'est une fille assez nombriliste, du coup je n'avais pas forcément envie de parler avec elle, car j'étais sûr que la discussion tournerait sur elle et ce n'est pas un sujet qui m’intéresse vachement. Elle me dit qu'elle a l'impression que c'est la première fois qu'elle peut m'adresser la parole sans que je me transforme en chien enragé et c'est bien drôle qu'elle dit ça, parce que c'est vrai que dit comme ça, on pourrait vraiment croire que j'ai le caractère d'un vrai loup. « Je ne suis pas si colérique que ça, je ne supporte juste pas qu'on me manque de respect ou qu'on manque de respect à une personne que j'apprécie. Judicaël et Atropos ne l'avaient juste pas encore compris. » Tout simplement, après tout, je n'ai été violente qu'avec eux, ce n'est pas comme si je tapais dans tout ce qui passe. Puis voilà que Cordelia se transforme en styliste, en me disant que je manque de féminité et que je devrais changer certaines choses, dont ma coiffure. Je regarde les mèches de cheveux devant mon visage et je souris. « Si ça peut t'amuser, tant que tu ne m'habilles pas avec ça. » Je fais montrer la robe posé sur le lit d'Ange. « Tu as carte blanche. » Au moins, ça sera marrant et ça me fera passer le temps. Elle me parle du lustre que je regarde une demi-seconde, pas trop surprise de sa présence, puisqu'il est là depuis le début. « Oui. Tu fermes les yeux quand tu circules dans ce dortoir ? » Parce que je comprends vraiment pas sa question sur ce coup-là.