Il doit être minuit, par-là, je me tords le coup pour essayer d’apercevoir la lune pour faire une petite estimation de l’heure. Mais on s’en moque au fond. Il fait totalement nuit c’est le moment que je préfère dans la journée. Je suis prévisible, et alors ? Me terrer à l’intérieur toute la journée, ce n’est pas ma came, même si j’suis plus ou moins habituée tout de même. L’inconvénient c’est ce que ça joue un peu sur mon intégration aux autres –bien que ce ne soit pas vraiment ma préoccupation principale, mais tout de même- j’ai l’impression d’être décalée constamment. Je vois une brunette sauter directe dans l’eau, je me précipite, la seconde d’après j’y suis. Je vérifie que ce n’était pas un suicide, en premier lieu. C’est ça le principal. Et bah non, elle a l’air d’aller vraiment très bien, en pleine forme Ariel. Je le regarde presque avec une certaine fascination se mouvoir dans l’eau. Je me perds presque dans la contemplation sur le coup. Finalement mes yeux croisent les siens. « Hey ! » Je l’appelle alors en la regardant. « C’est quoi ton prénom ? » Je lui demande alors. Histoire de ne plus l’appeler mentalement Ariel justement. D’ailleurs j’ai bien envie de sauter dans l’eau moi aussi, mais je ne sais pas, l’eau me parait profonde et elle est sombre, ça m’inspire moyennement confiance quoi ! Je fixe l'eau trouble un moment avant de me reconcentrer sur la demoiselle.

Putain, liberté. Le prime enfin terminé, on monte sur ce bateau de malheur, comme d'autres l'appellent. Pour moi, c'est le bateau du bonheur. Il me permet d'être entouré de ce qui me rend le plus heureuse au monde: l'océan. Pendant que tous les autres font la course à qui aura le meilleur lit, ou établissent déjà des stratégies de jeu, je n'attends pas une seconde de plus passée sur ce bateau pour sauter dans l'eau. D'un mouvement gracieux, je plonge la tête la première - bah oui, c'est mieux pour plonger - dans l'eau noire et glacée. Ma queue de sirène se reforme presqu'instantanément. Je me sens revivre. Je me sens moi. Avec cette tonne de maquillage, de laque pour cheveux et d'habits qui ne me ressemblent pas, j'étouffais. Là, dans mon milieu naturel, je nage en paix ; je crois que la Vieille Fée n'aurait rien pu m'offrir de mieux pour ce soir. Mais rapidement, j'entends quelqu'un plonger à ma suite. Sur la réserve, je sors la tête hors de l'eau, et arbore mon air dur et froid qui me caractérise si bien. J'attends de voir qui se permet de squatter ma maison avec moi. Méfiante, mes yeux tapissent l'horizon, jusqu'à ce qu'une tête blonde apparaisse devant moi. Elle me parle. Je tourne ma tête légèrement de côté ce qui accentue mon air méfiant, et compte jusqu'à dix dans ma tête avant de lui répondre. « Saana. » J'ai l'impression d'avoir répété mon prénom vingt fois ce soir. Putain je crois que je vais me coller un post-it sur le front pour que ça soit ancré dans la tête des gens. « Toi ? » je questionne, d'un ton neutre. « T'es quoi ? » Tout ce que je sais, c'est qu'elle n'est pas une sirène. Ça, je l'ai vu tout de suite.

Une brune saute, j’attends quelques secondes avant de faire de même. Je scrute avant la surface sombre à la recherche de la brune, mais rien n'y fait. Elle s’est volatilisée en fait. Je retire avec délicatesse mes ballerines que je laisse sur le pont avant de sauter toute habillée dans l’eau, j’effectue un court plongeon, assez efficace. Je ne tarde pas à remonter en battant légèrement des pieds. Saana. J’enregistre. « Raisa. » Je lance, aussi rapidement qu’elle. Bizarrement son attitude froide et distante du moment me convient parfaitement. En même temps je m’adapte un peu à tout, si je puis dire. « Un vamp. » Je réponds rapidement. La seule et l’unique sur ce bateau, malheureusement. Je peux tirer un trait sur des mignonnes petites conversations entre buveuses de sang. Quel dommage ! Je plaque mes cheveux à l’arrière de mon crâne. « Tes jambes te gênent à ce point ? » Je lui demande alors par simple curiosité, parce que ça m’intéresse. Est-ce qu’elle perd parfois l’équilibre sur des deux jambes ? Elle a des branchies ou un truc comme ça pour respirer sous l’eau ? Elle souffre si on lui enlève quelques écailles ? Tant de questions, je sais, mais j’ai vécu loin de tout pendant des dizaines d’années donc c’est pour ça. Je m’enfonce dans l’eau, mes cheveux sont en lévitation autour de ma tête et j’ouvre brutalement les yeux pour observer les alentours. Je n’ai même pas besoin de remonter, je ne respire plus.

Du tac-au-tac elle me répond son prénom. « Joli. » Ça me revient maintenant qu'elle le dit. Je me rappelle de cette blonde aux yeux verts, discrète mais intéressante. Une vampire, c'est ce qu'elle est. Ça me fait un peu flipper. Je l'avoue, les vampires sont l'espèce magique que je crois connaître le moins. Je ne sais pas si c'est juste moi, ou s'ils se font de plus en plus rare. Du coup, j'ai des idées préconçues sur leur race, toutes faites dans ma tête, même si je sais pertinemment que les deux tiers d'entre elles doivent être erronées. Tout comme les préjugés sur les sirènes. Conneries, tout ça. Elle me demande si mes jambes me gênent à ce point. C'est là que je vois que chaque espèce n'arrivera définitivement jamais à cerner les autres, pas tant que l'on ne sera pas tous complètement mêlés les uns aux autres. « Non, j'ai l'habitude d'avoir des jambes humaines. Mais disons que je suis plus dans mon élément dans l'eau. » Je préfère en rester là. Qu'elle ne sache pas dans quels cas je serai en désavantage lors des combats. « Et vous ne pouvez vraiment pas sortir le jour ? » Ça m'intrigue, vraiment. Je suis pour le coup incapable de dire si cette idée est véritable ou non. En tout cas cela me semble étrange, comment va-t-elle faire pour les entrainements si elle ne peut sortir que la nuit ? Non, ça doit être des conneries encore, ça ne fait aucun doute. Mais je préfère en avoir le coeur net. Et comme j'ai une vampirette devant moi, je n'hésite pas une seconde. Ma curiosité me perdra. Ce petit questionnaire entre nous m'amuse. Genre on se donne des infos l'une à l'autre sur notre propre espèce. C'est pas tous les jours qu'autant de races différentes se retrouvent sur un même bateau, faut dire. Raisa met la tête sous l'eau. Je la laisse faire, profiter de cet instant de fraîcheur et de volupté. A mon tour je nage au large ; je me sens revivre.

La brunette commente mon prénom, j'étire un sourire de quelques millimètres en quelques secondes. Je tente de l'interroger sur sa condition de sirène, et apparemment, non, elle s'y fait très bien à ses jambes. J'ai l'impression que ce n'est pas le cas de tout le monde là. Comme la petite blonde un peu peureuse là ... Breiv, c'est son prénom je crois. Elle me questionne sur notre exposition au soleil. Ça m'étonne parce qu'en général on associe bien vampire à sang et brûle à la lumière. « Techniquement, on peut. » Je lui dis, on peut s'y exposer ouais, mais faut pas le faire ...  « Mais on n'en revient pas quoi. » Je lui dis, c'est genre voyage sans retour. C'est un peu glauque quoi. C'est un gros inconvénient. « On va simplement dire que c'est déconseillé. » Je lui réponds avec avec une petite moue. « Très même. » J'ajoute alors avec un hochement de tête. Sauf si ton trip c'est de sentir la chair grillé, dans ce cas, tu peux le faire sans aucun soucis, résultat garanti. Tu crèves aussi par la même occasion, donc personnellement, en ce qui me concerne, je tiens à la vie. C'est bizarre de la part d'une morte de dire ça, mais c'est vrai. Je n'ai pas envie de mourir sous le soleil quoi. Je m'immerge alors complètement, une fois que je lui ai donné la réponse à sa question, je reste ainsi de longues minutes, j'ai même le loisir d'observer les mouvements de la sirène. J'ai vraiment l'air d'un cadavre pour le coup, effectivement, immobile dans l'eau. J'attends que Saana passe près de moi pour que le bout de l'un de mes doigts effleure sa queue, juste pour connaître la texture du truc.

Elle sourit, elle est jolie quand elle sourit. Cette fille aussi semble calme et discrète, limite solitaire un peu comme moi. J'aime bien. J'ignore si c'est juste un pressentiment que j'ai ou la vérité, mais j'ai l'impression qu'on peut bien s'entendre. Y'a pas quarante personnes sur ce bateau qui sauteraient du pont pour aller faire un bain de minuit dans l'océan noir tout seuls. Raisa et moi, si. Du coup, j'ai envie d'en apprendre un peu plus sur elle, mais je sais pas trop par où commencer. Alors je commence pas. C'est elle qui me questionne. Je lui réponds, puis du coup je trouve que c'est pas une si mauvaise idée de s'informer sur la race de l'une et de l'autre. Les vampires, j'en croise pas tous les jours. Logique. Sa réponse me laisse dubitative. « Oh.. » Du coup, je sais pas si ça veut dire qu'ils peuvent s'y exposer mais risquent d'être très fortement amochés ou si comme le veut la légende ils brûlent et meurent au soleil. Sa réponse est vague mais ça me dérange pas, ça me va comme ça. J'ai envie de lui demander si elle a déjà testé histoire de vérifier par elle-même ce que ça faisait, même l'espace d'une demi-seconde, mais je me rends compte que ma question est un peu stupide alors, je ne la pose pas. « Intriguant. » je dis seulement. Parce que c'est vrai, ça l'est. Je la laisse se glisser sous l'eau très lentement, aussi lentement qu'un chat. Je dérive à mon tour et lorsque je passe devant elle, la blonde se met à effleurer ma queue de sirène. Je sursaute et me retourne d'un coup brusque ; je n'aime pas ça. Y'a pas de mal, je sais que la plupart des gens sont intrigués par ça. Mais j'aime pas. Après quelques minutes passées sous l'eau, je remonte à la surface car une question me brûle les lèvres. « T'es morte quand ? » Je juge inutile de passer par quatre chemins. J'ai envie qu'elle me raconte son histoire.

Je n'ai clairement pas envie de lui dire que si je m'expose plus de quelques secondes au soleil, je m'enflamme. Cela me parait assez limpide. Tout le monde sait cela sauf la petite Saana, apparemment. Mais je ne lui montrerai pas comment on fait, pour illustrer mes propos. Dommage, elle va devoir me croire sur parole parce que je suis en plus la seule vampire de l'aventure. C'est intriguant selon elle, ah bon ? Des femmes vivant sous l'eau, ça l'est beaucoup plus que se faire brûler sous quelques rayons de soleil. On sort toutes les deux la tête de l'eau. Elle me demande quand je suis morte. Pardon ? Je la regarde un moment, posant mes prunelles froides sur sa personne, je les plante dans les siennes. Elle est presque trop curieuse, elle devrait faire attention. Ou alors elle n'a aucun tact. Les deux ne me dérangent pas pour le moment. « Plus cash, tu meurs. » Je lui lâche avec un fin sourire qui s'étire sur mes lèvres pâles. Excusez-moi mais je ne voulais pas faire de jeu de mots à la base, cela est sorti tout seul. « Pas très longtemps. » Je siffle alors en m'immobilisant dans l'eau pour me laisser flotter. L'eau arrive presque jusqu'à mon cou. « Enfin tout est relatif. » Je laisse entendre en haussant les épaules. Je tente de basculer sur le dos, pour essayer une espèce de planche. J'écarte les bras et les jambes pour une forme en étoile de mer et je me laisse lentement dériver. Je crois que le mot morte ne pourrait pas être mieux choisi. « Seize ans. » Je lui réponds alors. Je lui passer les détails de ma mort genre oh on m'a vidé de mon sang d'abord, puis on m'a enterré avec mon créateur, tu savais ?

Au vu de l'air qu'elle prend, Raisa semble me prendre pour une neuneu. J'y peux rien si j'ai pas l'habitude trainer avec des vampires. D'entre toutes les créatures magiques je crois que ce sont celles qui me font le plus flipper. Je sais pas, tellement froids et mystérieux que je n'arrive pas à les cerner. Pires que moi. Les seules infos que j'ai sur eux sont celles des histoires que l'on me racontait étant petite. Alors, puisqu'apparemment ma question était tebé, j'imagine que ces rumeurs sont fondées. En revanche, ce qui est propre à chaque vampire est bien sa mort. « Désolée, j'suis comme ça. » Je l'ai toujours été. Je ne pense pas que ce soit un défaut. En fait je ne vois pas l'intérêt de tourner autour du pot pendant dix ans pour contourner un problème ou une question délicate alors qu'au final l'issue en sera la même. Autant aller droit au but, on perd moins de temps et d'énergie. Seize ans, wow, c'est jeune, seize ans, pour mourir. J'aimerais bien en savoir plus mais elle semble réticente. Alors je vais tourner ça de façon plus subtile, tout en étant toujours autant directe. « C'était dans quel.. contexte ? » J'ai toujours trouvé ça bizarre le fait que des créatures mortes puissent continuer à vivre, comme ça, comme si de rien n'était, avec seulement quelques contraintes liées à leur condition. Gracieusement je lève les yeux sur la lune qui seule éclaire le bateau dans la nuit. Atmosphère étrange mais qui me convient totalement, et qui ne doit pas déplaire non plus à Raisa qui vit exclusivement la nuit. « Le loup, Scaar, c'est ton copain ? » je demande, avant de me pencher en arrière pour immerger complètement mes cheveux dans l'eau, me faisant flotter à la surface telle une naïade échouée.

Elle est comme ça, je n'en doute pas. « On s'y habituera. » Je lui dis en haussant les épaules. Ce n'est pas comme si on avait le choix. On s'habitue à tout ici. Moi la première, je ne suis pas très exigeante faut dire. En tout cas, pour le moment, ça ne me dérange pas, tant qu'elle ne s'aventure pas sur des sujets trop trop glissants quoi. Si c'est le cas, je mettrai en stop direct. Ma mort semble la passionner, je ne comprends pas. Elle insiste encore. Bon, je vais lui dire et après on n'en parle plus. Je ne comprends pas le potentiel d’intérêt que peut avoir la réponse à sa question. Quel contexte ? En plus si elle fait dans le flou, on s'en sort pas.  « J'voulais me suicider mais je me suis ratée.» Je lui dis alors parce que je ne compte plus tourner autour du pot, peut-être qu'elle arrêtera de me poser des questions sur ma mort. « On m'a récupéré après et tu connais la suite, j'imagine.» Je laisse entendre, la transformation et tout le bordel. On m'a vidé de son sang, enterré et tout ce qui va avec. Je continue à dériver lentement, à la surface de l'eau, éclairée par la douce lumière de la lune. J'adore ce moment, je l'avoue.  Elle évoque Scaar, je redresse la tête suite à l'entende de son prénom. « Oui, on est ensemble.» Je lui réponds aussi bizarre que ça puisse paraître un vampire et un loup-garous peuvent très bien vivre ensemble.

Raisa est conciliante. C'est rare. Rare les gens qui prennent les autres comme ils sont, sans chercher à les changer ni même à les juger. Alors moi, je le sais très bien que j'ai un caractère de merde et que je suis presqu'impossible à supporter en communauté. Mais Raisa, elle accepte, elle dit rien, elle sourit. Je l'aime bien, je crois. Je continue à creuser le sujet de sa mort. J'sais bien que c'est délicat comme sujet, mais j'ai vraiment soif d'apprendre, faut dire j'ai jamais vraiment tapé la discute avec un vampire auparavant. Ça m'intéresse, ma curiosité est mon plus grand défaut, je crois. Ou l'un d'entre eux, parce que j'en ai beaucoup, malheureusement, des défauts. Un suicide.. Je déglutis. « Oh. » Arf, je me sens un peu bête. Dans ma tête, c'est débile faut l'avouer, mais un vampire ne pouvait qu'avoir été tué par son prédateur avant de se faire transformer. L'éventualité que la victime ait pu vouloir se suicider ne m'avait pas traversé l'esprit. « Je suis désolée.. » Je me sens gênée, et là je me dis que je vais arrêter de poser des questions à ce sujet, vraiment. J'aurais m'en douter, qu'il y avait une raison pour laquelle Raisa ne s'étendait pas sur le sujet. Même si, dans tous les cas, la mort de quelqu'un n'est jamais quelque chose sur quoi on aime bavarder. Mais là, un suicide. Ça témoigne vraiment de la détresse et du mal-être dans lequel devait se trouver la jolie blonde à ce moment-là. Merde, voilà que j'ai envie de lui demander pourquoi elle voulait mettre fin à ses jours, maintenant. Mais, non, je vais pas le faire, y'a pas moyen. Tant pis pour le goût amer d'inachevé. On est pas amies après tout. Pas encore ? Je hoche la tête, oui je connais la suite. Ou du moins, je l'imagine aisément. « Vous êtes beaux. Ça fait longtemps ? » Que vous êtes ensemble, j'entends. Autant parler d'autre chose, oui, vraiment, ou je vais m'enfoncer un peu plus dans l'océan pour qu'on m'oublie moi et cet instant gênant.

J'ai l'impression de m'être collée involontairement l'étiquette "casseuse d'ambiance" sur mon front. Mais c'est elle qui a tenu à tout savoir. Elle est trop curieuse, je lui sers ce qu'elle me demande sur un plateau d'argent. Elle semble choquée ? Je ne sais pas. Si elle savait le nombre de personne dont la pensée de mettre fin à leur vie traverse leur esprit, elle sera vraiment surprise. « Oh ne t'en fais pas. » Je lui souffle alors en vrillant mes prunelles sur le ciel sombre. Je ne vois pas pourquoi elle s'excuse. « Et me voilà, ici. » Je lui dis avec un sourire mutin. Oui après tout ce que j'ai fais, me voilà, ici dans ce jeu, en compétition avec toi, ma petite sirène. Alors heureuse ? Je sais, oui. On aborde un sujet qui me plait beaucoup plus, mon Scaar. Mon visage se détend bien plus, d'ailleurs je me demande où il est. Habituellement il m'attend pour aller dormir, que je puisse au moins le croiser. Mais là, je n'ai vu que Saana sur le pond. C'est assez inhabituel. « Ça va faire dix ans. » Je lui annonce alors l'esquisse d'un sourire. Je l'ai connu, il avait dix huit ans, maintenant, il en a vingt-huit. Dix ans que je vois son visage vieillir alors que je vois le mien parfaitement intact. Malheureusement. « Sinon, toi, tu vis constamment dans l'eau ? » Je lui demande en m'étalant sur le dos une nouvelle fois. Je tente d'en savoir un peu plus sur la brunette qui ne veut que parler de moi et de mon côté vampire.