i don't care if you don't want me, because i'm yours.

C'est cool les tentes, ça rappelle un peu le camping, ça rappelle un peu l'orphelinat, quand ils dormaient tous entassés. Alors Vixy ne s'en plaint pas vraiment, faut dire, et elle reste assise sur son lit à observer un peu les autres. Alors pourquoi si ça lui plaît tant, elle n'arrive pas à dormir ? Elle tourne presque en rond, elle jette un coup d'oeil à certaines filles endormies, puis aux lits vides aussi. Et elle se dit que si des lits sont vides, c'est qu'il doit bien y avoir des âmes vivantes qui rôdent dans le coin. Vixy se lève d'un bond et elle sort, elle regarde à droite, puis à gauche. Elle observe le lac, et un sourire dessine ses lèvres. Elle pourrait rester toute sa vie ici, en fait. Mais elle enfonce ses mains dans son short taille haute et file direction... Direction où, tiens ? Et ses pas la mènent sans même qu'elle ne s'en rende compte jusqu'à la terrasse. Il ne lui faut pas longtemps avant de se trouver une bouteille de vin rouge et un verre. Ca fait, elle s'installe sur une chaise, ses pieds sur la table et les jambes croisées. Vixy observe le parc, le trouve cool. Elle n'a même pas froid dehors, il semblerait que tout se passe bien pour un début d'émission. Malgré l'heure un peu tardive. Et elle sort de sa poche un paquet de cigarette, elle en glisse une entre ses lèvres et l'allume avant de tirer une bouffée dessus. Ca fait du bien. Ca la calme du prime. Non pas qu'elle avait peur, mais faut dire que tout ça, y avait un truc qui la stressait. Comme Tyger sans elle, elle sans lui. Et alors qu'elle observe le ciel, une silhouette qui monte les escaliers la captive. Elle ne saurait pas dire ni comment, ni pourquoi, mais bam, ça claque d'un coup dans son cœur, et elle se sent devenir toute petite. Vixy sourit. Elle aime bien cet effet, elle aime bien l'effet qu'Elle a sur elle. Oh elle ne la connaît pas, elle ne pourrait même pas dire son prénom, mais y a un mécanisme qui s'est déclenché en elle, un truc qui a éveillé tous ses sens. Faut croire que Vixy elle est pas comme les autres, c'est pas les fées sculptées comme des déesses qui font battre son cœur, encore moins leurs jolies formes. Non, chez elle y a la silhouette là qui vient de réveiller un truc. Robe moulante noire, déhanché diabolique, Vixy se perd dans le rythme de ses hanches. Et quand elle relève son regard sur elle, c'est pire. Son visage. Elle porte le verre à ses lèvres, boit une gorgée et le repose sur la table face à elle. « Bonsoir. » lâche-t-elle finalement avec un léger sourire en coin. Les vampires sont les pires de tous, et elle, elle a cette bête d'attraction. Ca lui fait perdre un peu ses mots, elle se sent confuse. Le vin déjà ? Ou peut être la Sublime face à elle. Il y a un million de choses qui passent dans sa tête, mais rien ne sort.

Quelques heures plus tôt, j'avais discuté avec mon binôme. Celui qui fait parler les autres : garçon ou fille ? Il ne faut pas être bête pour savoir « ce qu'il est ». Ca se voit. Sa race, c'est un humain, son sexe, c'est un homme. Il n'y a des choses qui trompe pas, enfin, je ne pense pas me tromper. Je erre sans réel but dans le bosquet. Je ne sais pas comment occuper ma première nuit ici ; je crois avoir tout mon temps pour visiter les alentours, mais je n'ai pas envie de le faire. Une mélancolie naît en moi et la tristesse de voir que nous n'étions que très peu de vampires ici. Pour tout dire, que nous étions rare, en infériorité. Pas vulnérable, car aucun vampire ne peut-être vulnérable, mais certainement pas assez nombreux pour être pris plus au sérieux que les loups, par exemple. Heureusement, je n'ai rien contre eux et espère qu'il en est de même pour eux. Mes pas me mène à des lieux que je ne connais évidemment point. J'enchaîne les pas rapidement. Et puis finalement, je pose un pied sur la terrasse, mes yeux scrutant immédiatement la présence humaine. En la présence de cette jeune fille, sûrement d'une vingtaine d'années. Comme les autres, je l'envie d'être toujours en vie. De respirer. D'avoir une peau à température normale. D'avoir ce petit teint rosé. Mais je ne me souviens pas d'avoir vu cette jeune fille. Mes yeux délavés ne l'on en tout cas pas capté, parmi la foule qu'avait formé les candidats de l'émission à laquelle je participais. J'ai vu des loups, j'ai frôlé des humains, je me suis légèrement heurtée physiquement à mon semblable, mais je ne l'ai pas vu elle. Elle qui me regarde inlassablement comme attirée sur moi, comme un aimant, comme une bête de foire. Elle est humaine, elle ça se voit. Je peux me tromper, mais je ne pense pas. Une créature ne regarde pas une autre créature de cette manière, je ne pense pas. Et bientôt cela achevait mon envie de m'en aller de là et de recherche un peu de tranquillité ailleurs, mais sa voix brise le silence. « Bonsoir » Je tourne légèrement mon corps plus dans sa direction, mon corps droit comme un « i », comme je l'ai toujours appris et fait ; une main sur l'autre et le menton haut, fier. « Une humaine n'est pas censée dormir à cette heure-ci ?... Tu es bien humaine, n'est-ce pas ? » Je lui demande d'une voix douce, à peine perceptible dans ce silence nocturne. Je me tourne de nouveau, pour cette fois être dos à elle, lui laissant le loisir d'observer la petite traîne noire de ma robe, en dentelle, tomber à mes pieds déchaussés, ne craignant pas la fraîcheur du sol. Évidemment que non, je suis morte, froide, glaciale moi-même. « Pourquoi tu me regardes ainsi ? »

Elle aurait préférée ne rien dire, elle semble avoir casser l'atmosphère, quelque chose. Comme un sortilège. Brisé. Vixy ne sait plus vraiment quoi faire lorsqu'elle la voit se tourner vers elle, implacable, droite, fière. Magnifique. Elle en a le souffle coupé, et elle ne sait plus vraiment quoi faire, elle aimerait disparaître d'un coup. Mais sans plus attendre, elle porte la cigarette à ses lèvres, comme pour occuper ses lèvres. Et elle pose une question sur son statut d'humain, et Vixy se sent petite à ses côtés, presque misérable, écrasée par tant de charisme. Elle a presque du mal à respirer, elle se pince très légèrement la lèvre et l'observe. La vampire. C'est Tyger qui lui a soufflé à l'oreille, il y en a une froide comme la pierre, une vampire sans aucun doute. Et elle ne pensait pas la voir maintenant, surtout la reconnaître en fait. Et pourtant en elle tout crie sa mort. C'est terrible. Et Vixy s'interroge un instant, est-elle vraiment humaine ? Elle se sent rien dans l'instant présent. C'est difficile. Et doucement, elle hoche la tête. « Une humaine, c'est ça. Un peu insomniaque je dirais... » Ses doigts se glissent jusqu'au pied du verre à vin et ils s'enroulent un peu autour. Elle regarde sa coupe, glisse un instant son regard sur la vampire qui s'est retournée. Sa robe noire lui tombe merveilleusement bien, la dentelle semble marier sa peau pâle. Et Vixy porte le verre à ses lèvres, en boit une gorgée, et manque de s'étouffer en entendant la question. Elle repose le verre sur la table et regarde la vampire, observe son dos, ses cheveux, sa chute de reins. Elle inspire, ne sait plus quoi dire. « Tu es... » Elle ne trouve pas vraiment le mot adéquat, elle réfléchit dans sa tête, ses yeux toujours posés sur elle. Elle cherche le mot assez fort pour la qualifier, elle réfléchit, le choisit avec soin. « … Magnifique. » Vixy est presque sûre de voir Tyger lui mettre une claque à ce moment, ou encore la vampire se retourner et la mettre en petit morceaux. Tout ça pour avoir oser lâcher cette bêtise, pauvre créature qu'elle est, elle ne mesure pas sa connerie. Elle ne comprend pas ce qui se passe, pourquoi son cœur s'accélère un peu plus. Il est prêt à tout casser. Elle se sent tellement faible sur le coup. Alors doucement, Vixy redresse sa tête vers elle. « Ce n'est pas trop long de passer la nuit sans dormir ? » La vie entière, même. La pauvre humaine se sent presque misérable, son regard subjugué par la Sublime, elle y voit là tout son opposé même. Et c'est certainement ça quelque part qui la cloue un peu sur place, tant de différence, elle se sent tellement enfant sauvage et gamine à ses côtés, rien qui puisse être comparé à sa fierté à elle.

« Une humaine, c'est ça. Un peu insomniaque je dirais... » Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire et de le lui adresser. À l'entendre parler, elle semble calme et gentille. Ce n'est qu'un premier aperçue et nous sommes toujours déçu des autres au final, mais elle ne pouvait être de mauvaise compagnie tout de même. Elle semblait trop « douce » pour vouloir l'envoyer balader et passer une nuit seule, maintenant, je n'en avais plus envie. « Et est-ce que tu es insomniaque tout le temps ou... C'est exceptionnel? » Ma question n'est pas désintéressée. Evidemment, je ne connais rien de cette jeune fille assise un peu plus loin de moi, fumant et buvant tout sauf du sang. Peut-être qu'elle est détestable, peut-être qu'elle est encore plus gentille qu'elle le laisse paraître. Peut-être qu'elle est comme moi et comme d'autres personnes ici : elle cache à merveille son jeu, ou en tout cas aussi bien que moi je le fais. Si elle est insomniaque tout le temps, pourquoi ne pas fait d'elle une amie... Nous ne sommes que deux à roder la nuit, enfin à vivre la nuit pendant que les autres le fond toute la journée. Je la laisse répondre. Je ne la regarde plus, mais je l'écoute plus attentivement que jamais. Comme je l'ai observé longuement avant de me retourner. Je l'ai vu. Je n'aime pas être regarder avec trop d'insistance. Cela ne me dit rien de bon pour moi. Contrairement à toutes les autres créatures ici, ou aux humains seulement dotés d'un pouvoir : je suis morte. Je suis un cadavre qui marche et qui parle. Qui peut aussi penser, mais qui ne ressent plus grand chose. Sur moi, le temps coule et ne s'arrête pas. Je ne peux, enfin surtout ne veux pas révéler mon âge aux autres, mon vrai, pas celui que l'on voit. Je sais que je suis un objet de fascination. Que je suis une source de curiosité, même parmi les créatures. Une mort-vivante, c'est longtemps comme ça que je me suis qualifiée. Juste au moment de ma transformation et pendant très longtemps... Sa réponse commence à tarder. Je ne perds pas patience : j'en ai beaucoup à revendre. Je peux attendre, mais pas besoin... « Tu es… Magnifique. » Je ne réagis pas. J'ai bien entendu ce qu'elle me dit, mais je ne réagis pas. Enfin, de dos je ne semble rien faire, mais l'expression de mon visage s'est absolument modifié. Mon sourire s'est effacé au profit d'une mine étonnée, seulement pour quelques secondes, car il revint en force un peu plus tard... Un sourire satisfait. Je ne lui répond rien. Que répondre à ça après tout ? Qu'elle est magnifique aussi alors que ce n'est pas le cas... Je sais que ma ligne directrice est celle d'être gentille avec tout le monde et d'être amie avec tout le monde... « Ce n'est pas trop long de passer la nuit sans dormir ? » Je tourne ma tête vers elle pour la regarder, mes yeux pétillants d'une vivacité qui n'a plus rien à faire là. « Ce n'est pas trop long de passer la journée sans dormir ? » Je ne dors pas la nuit, mais le jour. Je ne sais pas ce que s'est que de vivre quand le soleil se lève et se coucher quand celui-ci se couche. Je fini par m'approcher d'elle et m'asseoir en face d'elle. Mes yeux ne quittant pas son minois. « Au fait, merci pour le compliment... Mais je n'ai rien de magnifique... C'est simplement que le temps n'a pas d'emprise sur moi... Et ce teint blanc, je ne le dois qu'à ma condition de... De morte. » Je lui dis ça sérieusement, m'installant en face d'elle un peu mien.

Elle est presque sûre qu'elle va partir, qu'elle va faire demi-tour et la planter là. Car après tout, ce n'est pas étrange qu'une meuf inconnu débarque et regarde avec tant d'obsitnance, qui lâche des phrases un peu flippante ? Vixy ne dit rien, elle observe le dos de la vampire, toujours absorbée. Mais lorsqu'elle se retourne pour sourire, à elle, à Vixy, elle ne peut s'empêcher de sentir un frisson la prendre. Ce n'est rien, ce n'est qu'un début de sourire, vraiment rien, mais ça y est, tout s'emballe en elle. L'Opposée si parfaite. Et lorsqu'elle lui pose une question au sujet de son petit côté insomniaque, l'humaine ne peut s'empêcher de sourire un peu. « Tout le temps. Disons que je rattrape mes nuits le matin. Alors le soir... Je pourrais te tenir compagnie, quelque fois, si tu veux. » Elle ne sait même plus pourquoi elle propose ça, elle sent juste son esprit prisonnier, captivé, et tout ce qu'elle peut contempler à nouveau, c'est le dos de la Sublime. Ce n'est pas qu'elle s'en lasse, non, mais son regard est tellement magnifique que Vixy se sent attiré. Comme un papillon a une lumière. Et elle sait qu'elle ne va pas tarder à le regretter, elle regrette toujours ses choix pris comme ça, sur un ''coup de tête''. Et là c'est bien ce que c'est, un autre de ses coups de tête. Il lui faudrait une bonne claque en pleine figure pour la réveiller. Et la voilà qui déballe des conneries à présent. Tu es magnifique. On a pas idée de dire ça à une fille qu'on vient à peine de rencontrer. Vixy détourne le regard, préfère contempler le ciel plutôt que d'affronter le regard de la vampire. Elle va la prendre pour une folle à lier. Et finalement elle se risque à une nouvelle question, et cette fois elle la regarde, elle croise son regard, cette mine presque amusée. Vixy bat des cils, comme pour s'échapper d'un rêve, et détourne la tête, un sourire au coin des lèvres. « Quand je ne dors pas le soir, je trouve souvent quelque chose à faire, mais je me sens toujours un peu seule... du coup le temps me paraît plus long qu'en journée. » Parce que Tyger dort comme un gros bébé, il a un sommeil qu'elle lui envie, alors qu'elle joue à la console toute la nuit la plupart du temps. Ou regarder des séries. Et la voilà qui s'approche et s'assoit face à elle, un léger sourire fleurit sur les lèvres de Vixy qui porte à nouveau le verre à ses lèvres, boit une gorgée en écoutant la Sublime. Et à chacune de ses paroles, elle sent son cœur battre davantage, mécanique mal réglée. Ses yeux tombent sur ses bras nus. I love your skin, oh so white, i love your touch, cold as ice. Elle redresse un peu son regard, et elle voit ses yeux, tellement clairs. Son cœur tambourine encore un peu. I adore the despair in your eyes, I worship your lips, so red as wine. Et finalement, elle regarde ses propres mains, se rendant compte qu'elle a encore été hypnotisée. Comme un aimant. «Ce n'est pas parce que tu es morte, ou vampire. C'est... Je sais pas. C'est toi. » C'est son aura, un truc qui frappe, comme ça, une morte qui a plus d’impact que tous les vivants réunis. Un léger sourire amusé dessine les lèvres de Vixy, elle ne se rend pas encore compte qu'elle ne connaît pas son prénom, c'est presque comme si elle n'en avait pas envie. Elle restera la Sublime.
My darling, completely torn apart, you're gone with the sin, my baby and beautiful you are.

« C'est une très bonne idée. » Qu'elle vienne me tenir compagnie quelques soirs. Keegan ne me dérange pas, mais se dire qu'une autre personne pourrait m'accompagner la nuit. Une autre personne que lui donc et qui plus est, une fille. Je suis contente d'avance... Même si d'après elle, la nuit passe moins vite que le jour... « Pourtant la nuit est moins longue que le jour... Tu n'as jamais rencontré des vampires alors... Je me suis habituée à vivre la nuit, mais je vous envie tous... De vivre la journée... » Je me mord lentement ma lèvre inférieure, ne sentant pas immédiatement que mes canines étaient sortie. Comprenant que ça pourrait effrayer la jeune fille, je les cache tout de suite. D'ailleurs, Je ne sais pas ce que cette fille a avec moi. Certes je n'aime pas être regardée comme une curiosité, mais elle, c'est autre chose. Elle semble attirée par moi... Moi je sais que ce n'est que parce que je suis morte. C'est pas donné à tout les humains de voir des vampires, je le sais très bien. «Ce n'est pas parce que tu es morte, ou vampire. C'est... Je sais pas. C'est toi. » Qu'elle m'assure, alors, je ne comprend rien. Que l'on me trouve magnifique, d'accord, mais pourquoi... Je plisse les sourcils furtivement, avant de poser à nouveau mes pupilles sur les siennes. J'ai l'impression d'être importante à ses côtés. Qu'elle me prend pour une sorte de déesse vieille de plusieurs millénaires... L'une de celle que l'on se doit d'aduler sous peine d'une punition... J'ai justement l'impression qu'elle me donne plus de valeur qu'il ne le faut... Même si être adulée ne me dérange pas du tout... « Comment tu t'appelles ? Que je puisse mettre un nom sur le visage de la charmante jeune femme que tu es... » Je lui adresse un sourire, avant de reculer un peu ma chaise. J'espère pour elle, que ce n'est pas une façon de me faire fondre. De m'avoir dans sa main, pour mieux m'aplatir. Oui, je vois le mal partout, je vois le noir partout... Même les plus belles choses yeux de tous me paraissent malsaines et intéressées.

(désolé, c'est vraiment pas terrible!)