T’observe le ciel, la terre, tu ne sais pas très bien. C’est le truc qu’il y a au milieu. Le truc intermédiaire. Plein de vide, dépourvu de tout. T’observes la lumière sans la voir, elle crève sur l’horizon. En même temps, le soleil fait sa pute et déchire du bout de ses ongles vernis aux UV, comme pour laisser une marque de son passage. Putain de Drama Queen. L’agonie des photons t’entoure, t’emplis, et toi, tu vois rien. Ton mascara te bouche la vue.
Ca te transperce l’âme. Tu sens rien.
T’es anesthésiée au rimmel.
Ta tête est penchée. T’as pas peur que ton cerveau glisse et passe par ton oreille. Ca fait trop longtemps qu’il s’est barré.
T’es déjà saoulée à l’espace, à la vision qui s’étend au-dessus de toi. En-dessous de toi. Tu ne sais plus. Tu n’as jamais vraiment su.
Tu t’en fous.
La gravité est une bitch, et tu l’emmerdes bien profondément. Là, au sommet de ce truc très haut dont tu oublié le nom, allongée au sol, la tête à l’envers, pendant au bout de ton cou, dans le vide, t’es toujours aussi bonne. Et c’est tout ce qui compte.
Y’a un truc qui bouge à proximité. Un truc qui pourrait te bouffer. Un truc qui pourrait te pousser.
Un truc qui pourrait te baiser.
D’un seul coup, ton neurone encore actif s’active. Pourtant, tu ne bouges pas. T’as oublié comment on fait pour agir après avoir réfléchi.
-B
o. Si t’avais pas été beau. T’aurais changé de prénom ? Genre, tu te serais appelé Lé ? Ta voix est candide. Stupide. Toi.
tu as trouvé ce saphir à terre non loin de la vue que le panorama offre, sur le toit.