On a accès à la capitale magique, enfin quelques endroits. J'aimerais bien que ma famille viennent un de ces jours, qu'on puisse se retrouver, qu'ils puissent m'encourager ? Non... ce sera une pression de plus. Mais curieuse je décide d'y aller, de faire un tour. En plus je vais pouvoir me terrer dans un coin bien loin de mon partenaire tortionnaire qui veut me donner un entraînement commando. J'enfile une paire de tennis, comme d'habitude je suis habillé de manière très simple, un jean et une chemise à carreau. A force de me voir habillé de cette façon on pourrait presque croire que c'est une sorte d'uniforme. Je traverse toute la propriété et descend le chemin pour descendre vers la ville d'une allure qu'on pourrait qualifier de touristique. J'habite la capitale magique mais je ne vais jamais dans ce coin. J'arrive vers les ruelles étroites et me perd volontairement dedans, pour mieux me retrouver peut être. Je détailles la devanture du pressing endroit qui nous est accessible, il n'y a pas foule dans les rues. Je sens les caméra me brûler la nuque à force de me suivre c'est horrible. Peu de monde mais je me sens tout de même épier, peut être que je devrais partir finalement ? Je fais volte face et décide de rentrer au château, mais je me cogne à une demoiselles aux cheveux blond presque blancs. « Oh, désolée. Rien de cassé ? » J'imagine que tout va bien c'était pas un choc violent. Je le demande plus par habitude que par inquiétude.

Combien de fois va falloir que je me dise d'ouvrir les yeux quand je marche bon sang ! Attendez mais ils étaient ouverts. Je devrais faire plus attention, c'est bien moi ? Je percute une jolie demoiselle les bras bien chargés. Je m'excuse aussitôt lui demandant si elle va bien. Je crois que oui mais c'est la moindre des politesse bien que je ne sois pas inquiète. J'examine rapidement la demoiselle qui porte des tas de robes sous plastiques dans les bras. Elle se rend alors au pressing. Elle n'est pas candidate je l'aurais remarqué avec ses cheveux si particuliers. « Ce n’est rien, je vais très bien, aucun mal, et de votre coté, aucune blessure ? » Je souris malgré moi, je ne sais pas pourquoi ça me fait sourire. Je crois que je suis à l'aise avec elle, bien plus qu'avec un éventuel adversaire ou avec un partenaire tortionnaire, mais tout de même moins qu'avec Nicola. C'est peut être l'ambiance aussi, devant le pressing j'ai pas l'impression de devoir faire mes preuves. « Tout va bien. » Je la rassure finalement. Enfin après tout peut être qu'elle ne s'inquiète pas, tout comme moi. J’insère les mains dans mes poches, prête à la quitter puisque tout vas bien. Reprendre mon chemin pour le retour mais finalement j'ai bien envie de rester avec elle. « Besoin d'aide ? » Je lui demande en lui montrant tout son tas de robe prête à l'aider à les porter et à les déposer au pressing s'il le faut. « Je suis pas une voleuse promis. » Je sais pas pourquoi je rajoute ça. Je suis pas bien, c'est bien un voleur qui dirait ça pour amadouer ses victimes ou simplement parce qu'il est débile.

Elle est très belle, c'est perturbant. Le genre de beauté perturbante oui, un peu insaisissable. Elle semble hors du temps et à la fois intemporelle. Elle est magnifique. Alors qu'elle se dirige vers la porte du pressing je lui propose mon aide pour ses robes. Je sais pas si je serais utile mais c'est sorti comme ça. Je crois que finalement j'ai pas envi de rentrer au château, de tomber sur Sullivan et me faire bombarder de questions. Alors j'ai bien envie de traîner avec elle, mais c'est un peu bizarre. Je veux dire on se connaît pas. Alors comment lui demander de passer du temps avec elle ? « Hum, je ne voudrais pas vous retarder. Vous avez peut-être d’autres chose à faire. »  Sincèrement j'ai rien de mieux à faire mais c'est pas pitoyable sachant que je suis dans le jeu de télé réalité du moment ? Un peu. Je vais pas lui dire ça. Alors je tente de la convaincre la stoppant une fois encore en lui disant que j'ai rien d'une voleuse. « Quel ton innocent, je veux bien vous croire. » Je lui offre un sourire franc. Oui bon c'est clair, mais faut se méfier dès fois. Bon comment je fais moi maintenant ? L’honnêteté, tant pis si je passe pour plus bizarre que je ne le suis déjà. « En faite... je crois que j'aimerais passer un peu de temps avec vous. » dit tout haut ça semble totalement débile. « Si vous n'avez rien à faire ? » Je la dévisage dans l'attente d'une réponse positive, je crois que je pourrais la traquer si elle me dit non. Mais sinon je suis très équilibré.

Passer du temps avec une inconnue ? Pourquoi pas. Moi ça me plaît surtout si elle ne vient pas du château là bas, du jeu de fou. Finalement c'était une bonne idée de venir ici. J’espère qu'elle va pas trop me trouver bizarre, genre je suis une serial killeuse ou un truc comme ça. Oui j'espère vraiment ne pas l'effrayer. Elle sourit c'est plutôt avenant. « Oh et bien, quelle étrange révélation, mais j’aime bien je dois l’avouer. » Je souris sincèrement, ça lui plaît ! C'est bien ça. Elle rit ça fait du bien, j'ai pas vu grand monde rire ici. A moins que ce soit pour se moquer. Je me surprend à rire à mon tour oubliant toutes les frustrations qui rongent mes ongles. Elle me montre ses vêtements que j'examine discrètement, ce sont pas des vêtements communs. C'est genre des choses des siècles derniers. Ça m surprend dans la bon sens du terme, ça me plaît beaucoup. Je lui souris plus vivement alors. « Elles sont jolies tu as raison d'en prendre soin comme ça! » Oui de très belle robes, je m'habillerais pas comme ça personnellement mais je trouve ça beau. C'est vêtements ont une âme ou plusieurs même. « Non, je n’ai rien, je dois juste déposer mes sacs ici après je serais entièrement libre pour un petit moment. On pourrait après aller discuter dans un lieux un peu plus calme qu’ici, devant cette porte. » Je suis ravie j'ai donc aucune raison de rentrer au château maintenant. J'acquiesce d'un signe de la tête. « Je t'attends ici. » Je vais pas non plus l'accompagner là elle va réellement me prendre pour une folle. Je m'adosse au mur à coté de la porte et croise les bras sous ma poitrine. Je suis ravie.

C'est pas commun quand même. C'est même assez bizarre en faite, plus j'y pense. Mais ça me plaît. Vous savez j'ai pas beaucoup d'amis moi, j'ai pas de difficulté à m'en faire c'est juste que je vis un peu comme une recluse dans la tribu qui me sert de famille. Je traîne avec mes cousins, mes oncles et tantes mais j'ai pas vraiment d'amis. Je suis fille unique, voilà. Alors c'est bien de sauter sur l'occasion, même si c'est étrange. Je reste là adossé au mur, les bras croisées. Je compte pas les minutes, les secondes. Je regarde les gens autour de moi et je leur crée une vie, ça me branche. Ça me fait rire. Y a cette dame, elle promène son chien. Je pense qu'elle est marié et qu'elle a jamais eu d'enfant. Parce qu'elle regarde son chien comme si c'était sa petite fifille, vous voyez ? Je trouve ça flippant, j'espère que je finirais jamais comme ça. Et puis y a un couple, je suis certaine qu'ils se connaissent pas encore très bien, ils sont maladroit, mais déjà amoureux. Je préfère ça. J'ai pas le temps de prendre une autre personne qu'elle ressort de la boutique, les bras libres. Je pivote pour lui faire face, souriante. « Me voici déchargée de mes trésors. Nous pouvons y aller à présent, vous avez toute mon attention. Je m’appelle Elen. »  Elen, c'est très jolie. « Moi c'est Amarok. » Je lui répond. « Tu viens d'ici ? Je connais pas trop cet endroit on peut aller où ? Par contre j'ai pas accès à toutes les ruelles, tu sais je viens de là bas le château. » Je lui souris, je me rend compte alors que je l'ai tutoyé. « Tu préfère vous ? Ou tu ? » Moi je m'en fiche, c'est juste l'habitude de tutoyer les gens.