Lena ~ MESSAGES : 165 ~ INSCRIPTION : 31/07/2013
| Sujet: harder, better, faster, stronger. (03/09, 00:25) Lun 2 Sep - 3:13 | |
| ~ harder, better, faster, stronger mercredi 03 septembre, 00:25. ft. ur
Il est tard et l’envie d’aller m’entasser dans ce trou à rat qui nous sert de chambre s’est barrée en courant avant même d‘avoir concrétisé l‘idée dans mon cerveau. Alors, du coup, je traîne ici et là. Surtout là. Sur le pont. Je prends l’air mais je n’arrive pas à fixer mon attention sur quelque chose de particulier, de précis. Un rien ne perturbe ma non-concentration. Le bruit des vagues, une brise qui vient agiter mes cheveux, un oiseau dans le ciel, une planche de bois plus haute que l’autre, le fond de la mer… Ca m’épuiserait presque. Et lorsque je sens cet état d’instabilité croitre, je ressens le besoin d’aller m’isoler. Au moins un peu. Le fil d’une pensée est rapidement coupé par un autre naissant, je n’arrive pas à ordonner si bien que mes pensées n’ont aucun sens. Elles passent des raisons qui m’ont poussée jusqu’ici, à ce que j’ai mangé, à ce que j’aimerais faire, ce que je devrais faire, à mon partenaire de jeu, au jeu lui-même, à ce bateau, aux différentes espèces présentes, à… Je laisse courir mes doigts le long de la rambarde, je me mets à compter mes pas, à fredonner avant d’avoir l’idée d’aller jouer les aventurières en repérant les voilages immaculés -ou presque- des mâts. Et, la seconde d’après, je me retrouve face à un filet de pêche que je me mets à escalader, rapidement, sans vraiment d’habileté. C’est plutôt chaotique, désordonné et brusque, comme si j’étais animée par un espèce de moteur puissant ou une envie à consumer rapidement. Je suis impatiente c’est un fait. Quoiqu’il en soit, à mi-chemin de la plateforme, je regarde en bas une fois, deux fois avant de continuer. Arrivée à plusieurs mètres de hauteur je décrète que ce n’est toujours pas assez haut, j’enchaine, j’escalade toujours sans rappel jusqu’à la plus haute plateforme, meurtrissant mes paumes au passage, les échauffant quelque peu. Beaucoup. Je tire sur mes bras, mes jambes, ne me laissant guère de temps pour me reposer, respirer. Puis, je finis par lâcher le cordage, poser ma main sur le bois, l’autre, je me hisse maladroitement bien que légèrement. A genoux, je finis par me redresser, m’asseyant sur mes talons. Et c’est en relevant le visage que je croise le regard de mon partenaire. « Oh, tu es là. » je constate l‘évidence. « Je peux ? » je demande, un fin sourire aux lèvres, bien que clairement je ne redescendrai pas, la politesse j’imagine. |
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