« Vas-y mon chou tu peux continuer à me faire de l’air, comme ça c’est tout bonnement parfait » Etant sur les genoux depuis le début de la semaine avec toute cette histoire de campement à l’extérieur je voulais absolument m’organiser une petite journée détente. J’avais réquisitionné deux cameras men comme esclaves, vous savez avec mon pouvoir de persuasion c’est toujours très simple d’obtenir ce que je veux. Ils m’avaient installé des transats sur la terrasse afin que je puisse griller au soleil, il n’y avait pas d’UV dans le coin je devais donc faire avec les moyens de bord. Ils m’avaient ensuite massé & manucuré. Je bronzais depuis onze heures du matin et j’étais sur un petit nuage, rien ne pouvait venir perturber cette belle journée. « Toi là, chéri, je suis certaine que tu as très envie d’aller chercher une coupe de champagne à maman, go go go » Le camera man exécuta mes ordres. Vers seize heures, ayant eu assez de ces deux pouilleux j’avais décidé de me mettre au calme dans un endroit peu fréquenté du château, la salle surprise. Là encore la décoration laissait à désirer mais soit, je pouvais au moins m’installer sur un matelas tranquillement pour continuer ma coupe de champagne. J’étais en train de me perdre dans mes pensées lorsque quelqu’un arriva. Je distinguais dans la pénombre le fomme du château, Ange, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de lui parler et je n’en avais clairement pas envie… « Chéri la place est occupée tu peux revenir plus tard d’accord ? » Je lançais levant les yeux au ciel… Ben quoi l’amabilité et moi on n’a jamais fait deux de toute manière.

Sérieusement il allait se calmer là le travelo, il venait de s’en prendre à la mauvaise personne, je ne suis vraiment pas d’humeur là dans le moment et je ne vais surement pas me laisser faire, en plus d’être complètement à la masse Ange était d’une stupidité affligeante, les mots qui sortaient de sa bouche était censés me vexer, ouais c’était raté. « Ouais mon chéri tout est naturel chez toi et je crois que c’est justement ça le vrai fond du problème. Tu essayes de ressembler à une femme et je souligne bien l’utilisation du verbe ESSAYER, parce que le résultat est tout sauf concluant. Tu es encore plus vulgaire qu’Absinthe et Vixy réunies, tu as des allures de péripatéticiennes au rabais. » Je sentais que mes nerfs allaient lâcher d’une minute à l’autre, limite Ange mériterait de tomber sur le même chirurgien qu’Eukleia, avec un peu de chance il se réveillerait avec des ventouses pour déboucher les WC à la place des lèvres lui aussi. « Moi je dis ça pour toi il va falloir que tu regardes la vérité en face un jour ou l’autre, tu vois j’essaye juste d’être honnête avec toi, c’est des critiques constructives que je fais là. Puis dans le fond tu sais très bien que tu as envie de me ressembler, je te comprends, certaines personnes tueraient pour être moi. Bon je ne vais pas non plus épiloguer pendant vingt ans, tu me prends la tête, t’es qu’un paillasson qui mérite de se faire marcher sur la gueule, et c’est ce que je vais faire dorénavant. » Soit disant je ne pouvais pas utiliser mon pouvoir contre lui, ouais je n’allais pas essayer de toute manière, je ne suis pas une concurrente déloyale. « Si mon pouvoir ne fonctionne pas sur toi je crois que ça tu ne pourras pas le louper » dis-je en lui versant ma coupe de champagne à la tronche. « Oups pardon… Je suis maladroite ».