Je ne sais pas faire à manger mais genre pas du tout. Jusqu'ici je me suis débrouiller pour qu'on me fasse à manger ans pour autant le demander. Mais aujourd'hui y a personne dans la cuisine alors je peux pas piocher dans une assiette alors on se débrouille comme on peu. J'allume des tomates cerise sur le plan de travail, de la mayonnaise, du ketchup et des battons de céleris c'est tout ce qui me vient à l'idée. Je m'assois à un tabouret et trempe dans la sauce des tomates que je mordille avec ennuie. J'aimerais un vrai repas tu vois, je sais pas. Quelque chose de sucré peut être. Un jolie gâteau plein de chantilly et de fraise. Rien qu'à cette pensée mes yeux s'illumine et je pars ailleurs. Je mange une tomate et j'ai l'impression de manger une fraise, je la trempe dans la mayonnaise et ça a le goût de la chantilly. C'est trop bien. Quelqu'un rentre dans la cuisine, ce quelqu'un brun je le reconnaîtrais partout. Nicola. Je lui souris et me jette littéralement sur lui. « Tiens tu veux une fraise hein ? » Je lui demande enthousiaste. « Meilleure fraise de ma vie. » Si si je te jure. J'aime trop c'est trop bon. Suffit de faire agir son imagination. C'est toujours mieux que la réalité.

Mardi midi. Ca commence un peu à grogner dans son ventre. D’accord il s’est réveillé tard et a petit déjeuner y’a pas si longtemps, mais c’est comme ça il a un métabolisme qui requiert d’être nourri régulièrement. Alors Nico lâche tout, il lâche la salle de sport où il était en train de s’entraîner à la boxe, sur un punching-ball. Il file rapidement dans son dortoir pour se rafraîchir, changer son tshirt trempé par un autre. Se jeter un instant sur son lit, en saut d’ange, bras écartés. Il adore faire ça. Surtout quand Adonis est là, pour l’embêter. Mais tout seul c’est quand même cool aussi. Il traîne quelques secondes, visage échoué au milieu des couvertures. Mais il est vite rattrapé par le grondement de son estomac. Saleté, pense Nico. C’est pas possible d’être aussi grincheux. Le garçon se lève vite et ses gambettes l’amènent rapidement à la cuisine. Il s’attend déjà à trouver une cantine géante, genre avec tous les autres candidats qui se battent pour savoir quoi faire. Mais non. Y’a que lui qui mange ici ou quoi ? Enfin, il a à peine le temps de mettre un pas dans la pièce qu’une silhouette lui saute dessus. Ca lui arrache un petit sursaut, il l’avait pas vue arriver. C’est quoi cette attaque de ninja ?! Mais quand il se rend compte que c’est Amarok il se sourit. Elle lui montre une tomate et genre… Quoi, une fraise ? Nico la regarde un peu étonné un instant. Son regard passe de la tomate cerise à l’expression enjouée d’Amarok. Peut-être qu’il a pris un coup au visage sans s’en rendre compte ? Mais non, non elle est très sérieuse. Et quand elle renchérit en disant que c’est la meilleure fraise de sa vie Nico rigole un peu. « Ah ouais vas-y ! » Il attrape une tomate cerise et l’engloutit aussitôt. Et puis il hoche la tête, genre, c’est ouf t’as raison. Il aime bien rentrer dans le jeu, ça le fait rire. Surtout que voilà, elle est trop mignonne Amarok à être aussi dans son monde. Il regarde un peu ce qu’elle a préparé et il voit que des crudités. Alors Nico finit par s’approcher du plan de travail. Il attrape un morceau de céleri et croque dedans avant de se retourner vers la jeune fille « Bon mais c’est ça ton déjeuner ? Des fraises ? » Il l’interroge gentiment. Mais c’est vrai quoi, faut se nourrir. C’est son ventre qui l’a dit.

Bien sûr que c'est des fraise ça en a pas l'air ? Je le regarde presque trépignent d'impatience qu'il goûte à ces fraises. Ce qui est bien avec lui c'est que je sais qu'il va pas me casser mon truc tu vois. J'ai besoin de ça de rêver à quelque chose de meilleure qu'une petite tomate cerise avec de la mayonnaise. Bien entendu je pourrais me faire quelque chose d'autre, ça se trouve y a même des fraises dans ce frigo. Mais j'ai pas vu et puis surtout je sais pas cuisiner moi j'ai dix-huit ans et toute une tripoté de mamans qui ne se font pas prier pour faire la cuisine. « Ah ouais vas-y ! » Et là j'attends, les yeux brillants qu'il me dise que c'est ma meilleure fraise de sa vie. Et lorsqu’il hoche la tête ça me fait rire, je suis ravie frappe dans mes mains et faire le tour sur moi même. Je suis ravie de lui avoir fait découvrir la meilleure fraise du monde. Je l'observe s'avancer vers l’îlot centrale et me piquer du céleris, attends moi j'ai que ça à manger ! Je veux bien de donner des fraises mais faut pas abuser hein ?! Je rigole toute seule comme une idiote en le voyant croquer dans le bâton de céleris. « Bon mais c’est ça ton déjeuner ? Des fraises ? » J'attrape une autre fraise et l'englouti. « Ben ouais, c'est bon les fraises. » Que je lui dis tomate cerise plein la bouche. J'hausse les épaules un air résigné sur le visage. « Je sais pas cuisiner, d'habitude y a toujours pleins de trucs de près ici. Mais je crois que les gens sont trop occupé à s'entraîner pour faire à manger. Moi je compte sur eux pour nourrir hein, c'est pas cool. Sinon j'ai pensé à attendre là que quelqu'un se pointe, me cacher et lui piquer sa bouffe. Mais j'aurais trop de remords après alors c'est des fraises. » Je hausse une fois de plus les épaules et le regarde genre ma logique est implacable tu peux pas teste.

Il commence un peu à fouiller dans les placards, Nico. Ca grogne au fond de son ventre et il a honte, il a toujours l’impression qu’on peut l’entendre à trois kilomètres à la ronde. N’empêche que quand Arok renchérit sur ses fraises le garçon se laisse échapper un sourire et il se tourne un peu vers elle. Il approuve d’un hochement de tête. Oui oui. C’est sûr que c’est bon. Après il aurait peut-être pas associé ça à de la mayonnaise lui, mais tous les goûts sont dans la nature hein. Il se rappelle même que sa mère lui avait un jour raconté d’avoir goûté des fraises avec du vinaigre balsamique. Spécial mais pas mal du tout. Ca avait laissé un peu dubitatif le garçon. Bref. Et elle ajoute qu’elle sait pas cuisiner. Et mince ça la rend juste adorable, il a envie de la prendre dans ses bras elle et son air résigné. Il attrape un autre morceau de céleri et finit par lui tapoter le nez avec avant de rajouter « Bon. Moi je fais des pâtes. T’en veux ? » Il finit par trouver un paquet de penne dans une armoire. « En plus c’est moi qui te propose donc pas de remords tu vois, tout bénef ! » Elle a de la chance, ça doit être un des trucs qu’il sait le mieux faire. Quand il était petit il kiffait aller en cuisine aider sa mamma, Nico. Un vrai petit chef. Et après avoir quitté le domicile parental il avait bien du apprendre à se débrouiller. Bon d’accord les pizza emportées lui sauvaient la mise pas mal de fois, mais quand même, parfois il devenait un vrai cuistot. Et d’ailleurs c’est cuistot-Nico qui est en pleine action là. Il se penche pour attraper une casserole et la remplit d’eau avant de la mettre sur le feu pour faire bouillir l’eau. « Tu m’aides ? » qu’il finit par rajouter, un sourire au coin des lèvres. C’est vrai que c’est plus marrant à deux quoi. Il attrape de la sauce tomate, la bouteille d’huile d’olive, du sel, les petites tomates cerises et tiens c’est ouf y’a même du basilic. Et le voilà qui aligne tout, en bon maniaque qu’il est. Faut préparer la sauce maintenant.