Un lendemain de prime des plus ordinaires, j'étais partit me coucher assez déçu par le comportements des candidats, mais rien de plus. La nuit, en solitaire c'était passé de la plus agréable des manières. Yasmine ayant de nouveau déserté la couche. Ce n'était pas de tous repos de cohabiter avec une vampire, mais je ne changerais de binôme pour rien au monde. Au réveil, je me dirigeais vers la cuisine, heureux, prêt à entamer deux nouvelles semaines avec des sessions d'entrainements etc... En arrivant sur place, je me servais mon petit déjeuner habituel, mangeant en silence quand des pas se firent entendre. L’en-cas du matin calme, dont j'avais rêvé n'était donc pas encore pour maintenant.

Le troisième prime avait été le premier où les paupières d’Eukleia s’étaient fermés tôt. Ereintée, elle était vite allée se pelotonner dans son lit, même si personne ne se trouvait encore dans le dortoir et elle s’était levée très tôt sans effort le lendemain matin. Sur les huit heures du matin, la sorcière avait posé ses petits pieds au sol en prenant garde à ne pas éveiller Serafin, elle s’était rendue dans les vestiaires pour enfiler une tenue des plus simples et elle était allée faire un tour dehors. La brise nouvelle lui faisait du bien et les odeurs d’herbe mouillée venaient à ses narines. Lorsqu’elle s’aperçut que ses mains devenaient bleues de froid et que son ventre criait famine, elle décida qu’il était peut-être temps de se rendre à l’intérieur pour engloutir un petit déjeuner bien mérité. Lorsqu’elle débarqua dans la cuisine, elle se rendit compte qu’elle était presque vide. Tout le monde devait être en train de faire une grasse mat’ plus ou moins méritée. Pourtant, se trouvait Ange, attablé et absorbé par la nourriture qui se trouvait devant ses yeux. Eukleia le sentit se raidir à l’entente de ses pas et elle haussa les sourcils. Ce gars – enfin, s’il s’agissait réellement de ça… - était franchement bizarre et, si Eukleia aimait généralement les gens étranges, elle avait du mal à s’accommoder avec lui. Certes, il ne l’empêchait de vivre et donc elle ne lui jetterait pas des pierres dessus, mais il avait un côté malsain qui faisait qu’elle n’avait nullement envie de créer des liens avec lui. Elle le vit lever un regard vers elle genre : ‘je vais te violer, te découper, te manger, te vomir, puis te remanger’ qui était assez désagréable de bon matin. Elle n’avait pas forcément envie de lui parler mais espérait détendre l’atmosphère morbide par un « Heu, salut. Pas trop fatigué depuis le prime ? » Eukleia était le genre de fille qui n’aimaient pas les demandes aussi banales, mais elle n’aimait pas non plus parler philosophie avec des psychopathes du type d’Ange.