La nuit était fraiche et Eukleia dormait comme un loir. Elle se sentait d’autant plus à l’aise dans ce grand lit qu’elle y dormait désormais seule, Serafin étant parti et qu’elle n’avait donc plus peur de lui donner un coup de pied ou de main au cours de la nuit. Enroulée dans sa couette, elle rêvait de l’alliance des cupcakes et des pâtés démoniaques, la bouche à demi ouverte. Les pâtés commençaient à prendre de plus en plus d’importance et imposaient leur vision des choses aux pauvres humains. Alors qu’Eukleia était prête à se lever contre l’oppression et à aller attaquer le roi des pâtés démoniaques entouré de ses cupcakes favoris, elle sentit que quelque chose l’enlaçait. MERDE. Elle venait de se faire prendre. Elle commença à se débattre. Puis… ouvrit les yeux. Les pâtés et les cupcakes avaient disparu, mais l’étreinte était toujours là, s’étant pourtant quelque peu desserrée – sûrement à cause des mouvements brusques et agressifs qu’elle avait faits dans son rêve et ainsi, inconsciemment, dans la vie réelle. Elle frotta ses petits yeux et tourna la tête sur le côté. Elle put alors apercevoir le visage étonné d’Adonis qui venait, à coup sûr, de se prendre un coup. Pourtant, les bras du loup étaient toujours autour d’Eukleia et… elle se demandait comment il avait pu encore une fois atterrir dans son lit. « Excuse, j’ai cru que t’étais un soldat du roi des pâtés démoniaques. » dit-elle, en souriant. Elle aimait sentir la chaleur du corps d’Adonis, à moitié nu, tout contre le sien. Elle sentait les doigts du loup tomber sur son ventre, par nonchalance, ou peut-être par simple invitation. « Puis-je savoir ce que loup très séduisant fait dans mon lit ? Ne me dis pas qu’on a encore couché ensemble et que je ne m’en souviens pas ! » Murmura-t-elle, se rappelant de l’épisode entre Vixy, Ado et elle, un beau matin où le loup avait jugé bon de faire croire aux deux jeunes filles qu’il s’était passé quelque chose entre lui et la sorcière. Elle rapprocha un peu plus son corps d’Adonis. Elle se souvenait aussi très bien du fâcheux épisode dans les douches que Tyger était venu gâcher avec une poignée de poil à gratter.

Le loup était fâché. Peut-être un peu vexé aussi du coup qu’elle lui avait donné alors qu’il devait penser qu’elle allait se réveiller comme une fleur et apprécier l’étreinte de ses bras d’homme musclé. Il présentait une petite moue d’enfant boudeur à qui on refuse des bonbons. Elle voit ses lèvres commencer à s’élargir en un sourire puis son visage se renfrogner. Elle comprenait que ce n’était qu’une excuse pour lui demander de se faire pardonner. Eukleia captait le petit jeu du loup. Elle sourit et se tourna de sorte à poser son ventre – dénudé étant donné que sa nuisette était remontée le long de celui-ci dans son mouvement – contre le sien. « Me faire pardonner ? » demanda-t-elle, en feignant l’incompréhension. Elle passa son doigt le long du torse d’Adonis. « Je n’ai pas tellement d’idées… » Dit-elle, avec une voix lourde de sous-entendus. « Tu veux peut être… que j’aille te préparer quelque chose ? » ajouta la sorcière, en faisant mine de se lever, brisant le contact de leurs deux corps. Elle espérait qu’il la retiendrait. Il le fallait.

Alors que la sorcière faisait mine de sortir du lit, elle sentit la main d’Adonis se poser sur sa peau. Electrique. Sans un mot, l’homme la ramena contre lui, l’encerclant d’une manière rassurante. Eukleia s’était toujours sentie incroyablement bien dans les bras d’hommes robustes comme l’était le loup. Peau contre peau, le rythme cardiaque de la sorcière s’accélérait et un sentiment d’allégresse possédait peu à peu la jeune fille. Adonis soufflait quelques mots qui étaient autant de poussière de désir déposée sur les paupières d’Eukleia. Le tissu de la nuisette de cette dernière remontait de plus en plus le long de sa cuisse désormais dénudée. Elle se sentit basculer. Sa tête se renversa sur le côté. Pluie de plumes dans son crâne. Elle sentait le souffle d’Adonis prêt de son cou. L’homme était désormais au-dessus d’elle, positionné sur ses coudes. Impact. Leurs lèvres se joignent. C’était chaud, doux. Et sauvage. Tout ne pouvait qu’être sauvage avec Adonis. Il respirait le bestial. Elle le savait depuis le début… et c’était cela qui l’excitait dans le fond. Etincelle dans le ventre. Nouvel impact. La jambe droite d’Eukleia commença à remonter lentement le long du corps d’Adonis. Trop de couches de vêtements – un seul caleçon en vérité, mais cela constituait déjà beaucoup trop de séparation entre le corps du loup et elle. La chose serait vite vue. Les doigts de la sorcière vinrent se balader le long du dos d’Adonis, tandis que ses lèvres se perdaient dans son cou. Elle sentait presque le loup frissonner alors qu’elle approchait du bas de son dos. Elle retira le caleçon d’une main habile.

Premier acte. Feu d’artifice à tous les étages. Eukleia poussa un soupir de contentement. Les mains d’Adonis s’affairaient sur son corps tendu. Elle ressentait un désir intense. Un désir plein. Un désir qui lui avait tant manqué depuis qu’elle se trouvait dans Golden Valor. Elle sentait la bête se reveiller en Adonis. Elle devenait elle-même louve. Elle plaquait ses lèvres contre les siennes, jouaient sensuellement avec sa langue, tandis que ses mains tombaient lentement le long du dos du loup. Second acte. Sous vêtements tombés. Ils fusionnaient. Tout était bien. Elle exerçait une petite pression sur les fesses d’Adonis, comme pour l’inciter à continuer son mouvement de va et vient. Puis, elle le fit basculer sur le dos, déposant ses lèvres dans son cou. Pour ensuite apprécier, tout simplement.