Il était quelle heure ? Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, mais visiblement en regardant le ciel tout noir je pouvais dire qu'il était tard. Je m'étais endormi dans l'herbe de la grande plaine. Autant dire que j'avais encore la tête dans le cul. L'herbe était si confortable que je l'avais confondu avec mon lit. Bref je me lève pour repartir vers le château. Rien que le fait de monter les marches du château étaient un véritable effort. Sérieusement, j'avais juste envie de m'écrouler par terre et ne plus bouger avant demain matin. Sauf que le problème c'est que j'allais avoir l'air ridicule. Je continue de monter vers les dortoirs et j'avoure la porte en essayant de faire le moins de bruit possible. Pas que réveiller les autres me déranger tant que ça, mais j'avais pas envie qu'ils me demandent où j'étais ou qu'ils me posent des questions auxquels je n'avais pas envie de répondre. Je me dirige vers les vestiaires sur la pointe des pieds, je ne pris même pas la peine de regarder qui était présent. Depuis le prime on pouvait dormir où on voulait. J'étais resté avec Vixy dans le dortoir diamant. Je ne voyais pas l'intérêt pour moi d'aller ailleurs. C'est jamais qu'un dortoir. J'entre dans les vestiaires à la recherche de mon short et de mon tee-shirt. Merde je trouve pas. Je continue de chercher en envoyant voler les vêtements sur mon passage. Je trouve alors mon short. Eh ? C'est normal qu'il soit un peu trop grand ? Mmmh. J'attrape le tee-shirt qui traine et je l'enfile. Une seconde lui aussi il est un peu trop grand. « Il y a peut-être eu un problème avec la machine à laver ... » me dis-je à moi-même. De toute façon je suis trop fatigué pour comprendre quoique ce soit. J'entends alors du bruit derrière moi et je vois Sullivan ... Ha oui, mais non j'avais décidé qu'il était invisible maintenant. Le problème c'est qu'avec lui c'est difficile de ne pas le remarquer. Alors je me retourne vers lui, en faisant les petits yeux que je fais quand je suis fatigué. « T'as changé de dortoir toi maintenant ? » La dernière fois que je l'avais vu j'étais tellement en colère que je l'avais ignoré pendant plusieurs jours. Maintenant je n'étais pas en colère. Certes, je lui en voulais toujours, mais j'avais repris mon attitude totalement indifférente.

J’arrive pas à dormir, je tourne et me retourne dans mon lit en pensant à des milliers de choses. Les votes, les entraînements, mon retard, les duels, l’envie de tous les étaler comme les merdes qu’ils sont, ma vengeance sur bobonne et la ventouse, mon humiliation. Bref, c’est impossible de dormir là. Je défais les draps en soupirant, songeant qu’une seule chose me permettrait de pioncer convenablement : faire un coup de pute. Emmerder quelqu’un, passer mes nerfs, ça va me détendre et je vais dormir comme un bébé. Aussi je me dirige vers le dortoir ennemi afin de subtiliser quelques fringues du travelo, histoire de les découper, de les teindre, de leur rajouter des détails. Bref. Je me pointe en calbut dans les vestiaires après avoir traversé la chambre sur la pointe des pieds, me retrouvant nez à nez avec … OUPS, la fée vorace. Merde, elle va vouloir me manger vu le dénouement de notre dernière conversation. Sauf qu’il y a un détail qui me perturbe vachement, et j’élude totalement ça question. « Euh, c’est normal que ton short te descende sur les genoux ? » Non parce que si elle veut se désaper, elle a qu’à carrément tout enlever hein. Bon j’en doute vous voyez, vu la gueule qu’elle a tirée quand j’ai voulu lui faire croire qu’on avait couché ensemble. « Pourquoi t’as réagi comme ça l’autre fois, comme si je t’avais violée dans un coin sombre du château ? Parce que ça c’est pas du tout passé comme ça … » Non mais j’aimerais bien savoir quand même, étant donné que selon mes aveux c’est elle qui s’est jetée sur moi. Alors pourquoi elle m’accable de reproches, moi ? C’est tellement pas logique. Si ça s'trouve, elle est vraiment vierge la pauvre. A moins qu’elle ne croît pas un mot de ce que je lui ai raconté, mais ça m’étonnerait parce qu’elle avait l’air franchement crédule. « Tu sais c’est pas très grave on va pas en faire un foin, si tu veux je le dirais à personne. » Je suis trop généreux, je sais.

Spoiler:

Je n'avais qu'une envie, aller me coucher. Enfin voilà il fallait d'abords que je me change, c'était presque un effort surhumain. Alors, que je venais juste de finir d'enfiler un short et un tee-shirt qui me paraissaient un peu grand, une personne que je connaissais bien arriva. Sullivan. Parmi toutes les personnes du château il fallait que je tombe sur lui. Enfin je serais tombé sur lui un jour ou l'autre de toute façon. Je me demande s'il s'est trompé de dortoir. Il fallait bien lancer la conversation tant qu'à faire, sinon ça serait gênant. « Euh, c’est normal que ton short te descende sur les genoux ? » Qu'est ce qu'il raconte ? je baisse la tête et je voie qu'effectivement mon short est un peu tombé, je le rattrape d'une main. Puis j'agis comme si de rien n'était même si j'avais déjà sans doute commencé à viré au rouge tomate. Peu importe je fais face. « Pourquoi t’as réagi comme ça l’autre fois, comme si je t’avais violée dans un coin sombre du château ? Parce que ça c’est pas du tout passé comme ça … » Argh. Finalement on allait devoir s'expliquer. Il me dit que ça ne s'est pas passé comme ça ? Ha, en même temps je voulais pas connaitre les détails. Il allait encore s'amusait et dire combien j'avais agit comme une catin. Non merci. je préfère oublié cette épisode. Je lève simplement les yeux au ciel. Calme, il fallait que je reste calme. Sullivan pouvait être aussi sympathique qu'il pouvait être con. Alors avec un peu de chance il va jouer au gars sympa ce soir. « Tu sais c’est pas très grave on va pas en faire un foin, si tu veux je le dirais à personne. » Je le regarde et me demande s'il est sérieux là. « T'es idiot ou tu le fais exprès ? On est filmé par des caméras tout le monde va le savoir. » répondis-je sans une pointe de haine. Après tout c'était trop tard et je ne pouvais pas revenir en arrière. Je m'appuie contre le mur afin de réfléchir. Pourquoi il avait fait ça ? Une seconde on pouvait pas dire qu'il soit si désespérer à ce niveau. Ha moins que ... il m’aie menti ? Je ne savais pas quoi penser. Je tiens toujours mon short. Franchement je sais pas pourquoi, mais il est trop grand ce soir. Bref, je reviens vers Sullivan. « Si tu veux savoir je ne suis pas en colère enfin je ne le suis pu. Je vais pas ruminé toute ma vie. Tu as mon pardon. » Ouais, moi aussi je pouvais être super sympa. Je lui fait un sourire en coin, celui que je fais quand je me force à sourire. Puis j'ajoute. « J'imagine que je suis passé à autre chose, même si je suis déçu et que j'aurais sans doute jamais confiance en toi à nouveau. » Je me rapproche un peu de lui pour poser ma main sur son épaule. « C'est la vie. » Autant aller de l'avant de toute façon on ne pouvait pas remonté le temps. « Dis moi tu penses vraiment que je suis vierge ? » Je n'avais rien dit à personne sur le fait que je l'étais ou pas. Je gardais ça pour moi, pour le moment.

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Elle rougit instantanément en rattrapant son short qui glisse doucement sur ses hanches, et je ravale un sourire. C’est mignon. Enfin, je ne vais pas m’étendre là-dessus pendant trois heures, non, je préfère revenir sur notre conversation de la semaine passée. Et effectivement, je dis un truc un peu con. Pas tellement quand même, parce que je ne parlais pas des gens à l’extérieur du château, mais des autres candidats. Peut-être qu’elle préfère conserver sa réputation de vierge intacte, et ce serait bien l’une des rares personnes ici. Entre la ventouse, le Tigre, le bûcheron et la folle du cul ça commence à bien tourner, c’est limite malsain. Je préfère presque l’idylle atrocement gerbante du nabot et de la louve mordue, c’est pour vous dire ! Mais d’un autre côté elle a raison, parce que même à l’intérieur de ces murs tout finit par se savoir, notamment grâce à la charmante rubrique des héros que le beau présentateur se fait une joie de nous balancer en pleine face un vendredi sur deux. Tu peux pas roter tranquille sans que personne ne le sache, aussi je décide de ne pas faire de commentaire à ce sujet, suivant ses gestes et ses expressions du regard. Perturbée, mais pas en colère. Ce qu’elle confirme en me donnant son pardon. Je lâche un rire bref et légèrement sarcastique. Trop généreuse franchement, je n’vois pas quel comportement mériterait son pardon. L’alcool n’excuse pas tout, ce n’est pas comme si elle tenait à peine debout hein. Bon ok, en fait si, et c’est justement la raison pour laquelle je me suis contenté de la poser sur son lit comme une gamine de deux ans avant de tirer les couvertures sur elle. Je l’ai même pas déshabillée, et limite je le regrette un peu, si j’avais su qu’elle n’en aurait aucun souvenir j’en aurais profité pour mater un peu. « Parce que t’as déjà eu confiance en moi ? » Je demande un peu interloquée par sa phrase. Elle a bien dit : ‘à nouveau’ non ? Elle me touche l’épaule en me posant une question qui me fait sourire, et descends mon regard sur sa taille. Je me demande vraiment comme c’est possible qu’elle ait perdu des kilos avec toute la nourriture qu’elle avale, limite c’est flippant. A sa place je serais hyper anxieux. Et j’attrape une ceinture de meuf qui traîne dans un coin du dressing, la passant dans les crans de son short sans gêne. Je la tripote un peu quoi, mais bon c’est pour la bonne cause. « J’en sais rien, mais vu ta façon de rougir quand un bout de ta peau se dévoile à un garçon et de réagir quand t’apprends que t’as fait des cochonneries avec le plus beau mec du château … » C’est-à-dire moi. « … je dirais que tu es soit très pudique, soit vierge. » Je glisse le bout de la ceinture dans la boucle, tirant un peu trop pour la faire sursauter, un sourire au coin des lèvres. « Mais rassure-toi, ta petite fleur est intacte. » Je lui confie quand même, parce que bon, il faut bien que je lui dise la vérité à un moment ou à un autre. « Tu crois vraiment que j’aurais abusé d’une nana complètement bourrée ? » Je l’interroge en fronçant les sourcils, l’air faussement vexé. « J’ai pas besoin de ça pour tirer mon coup, et aussi improbable que ça puisse paraître j’ai des principes. » On ne baise pas une fille torchée, on ne baise pas la sœur d’un pote, on ne baise pas la meuf d’un autre, on ne baise pas une gonzesse qui se venge, on ne baise pas une nana qui pleure. Ouais en fait, je baise pas autant qu’on pourrait le croire. J'attache finalement la ceinture avant de la relâcher. « Rassurée ? »

Sullivan m'avait déçu, je ne pensais pas qu'il était aussi désespéré, mais il faut faire avec. On ne peut pas revenir en arrière, on peut seulement aller de l'avant. Alors oui, je ne lui en voulais plus. Il a l'air surpris et me demande si je lui faisais confiance avant. « C'est-à-dire que ... enfin ... » Non ! Je n'avais pas à lui répondre. Oui je lui faisais confiance, avant, maintenant je ne savais pas quoi penser et ça me frustre à mort. Il commence alors à m'enfiler une ceinture autour de la taille. Mmmh. J'avais besoin de personne, mais soit je le laisse faire. Et attends il me tripote là ? Je croise les bras en regardant ailleurs. C'était gênant. J'avais juste envie qu'un trou s'ouvre sous mes pieds comme ça je pourrais ramper dedans et mourir. En plus il se complimente lui-même. On ne le changera pas. Je soupire. « … je dirais que tu es soit très pudique, soit vierge. » Je réfléchi un instant, il n'avait pas tord. Qui sait il y avait une bonne réponse dans sa phrase. Je me retourne vers lui quand je sens qu'il referme la boucle de la ceinture. Oh ! Il vaut me couper en deux ? C'est ça son plan en fait. D'accords je me fais des films. « Penses ce que tu veux. » Je n'avais pas besoin de lui dire la réponse. Il pouvait imaginer celle qu'il préférait ça m'importe que très peu. « Mais rassure-toi, ta petite fleur est intacte. » Je relève là tête d'un coup surprise parce qu'il vient de dire. Attends, ça voudrait dire qu'il ne s'est rien passé c'est ça ? Je n'eut pas à attendre bien longtemps pour avoir la réponse. Alors il ne s'était rien passé ? J'étais tellement rassuré qu'il fallait que je retienne mes larmes. Wouah. Le vestiaire était devenu tellement silencieux qu'on aurait entendu une souris pété. Je tiens machinalement le tee shirt trop grand entre mes mains. Puis je regarde mes pieds. J'étais tellement rassuré, mais parents pouvaient encore être fièrent de moi. Je ne pouvais pas retenir ma joie plus longtemps et avec un grand sourire sur les lèvres je le serre dans mes bras. « Merci. » dis-je tout simplement. Parfois un mot en vaut un million. Je me rends compte alors de ce que je viens de faire et je le lâche brusquement. « Alors ... alors on n'a rien fait ? Pour de vrai ? Tu me ment pas pour me rassurer ? » Non parce que s'il me faisait une blague j'allais le prendre très mal. Je m'assoie alors par terre. Parce que jouer la dure pour ne pas montrer qu'on est totalement désemparé c'est fatiguant. Je jette un coup d'oeil sur mon short avant de relever la tête vers Sullivan. « Je crois que c'est pas mon short. » Oui parce que du coup tout ça et bien ça réveillait. Je me demandais même si je ne m'étais pas trompé de dortoir. « Attends on n'est pas dans le dortoir diamant là ? » Ok je commence à paniquer. Si jamais le propriétaire du short et du tee shirt arrive qu'est-ce que je vais faire ? Et je vais avoir l'air stupide si je repars comme ça. Ha non il faut toujours que je me retrouve dans ce genre de situation. « J'ai la poisse. Non attends j'ai la poisse quand tu es là. Il faut vraiment que je t'achète une pâte de lapin. » Oui je me souvenais de ce qu'on avait parlé sur le toit.

Elle bégaie la pauvre, après avoir rougi. Je vais finir par croire que je lui fais de l’effet à la petite blonde. Du coup je la provoque un peu plus en serrant sa taille dans une ceinture, et son regard fuyant la trahit une nouvelle fois. Elle a quand même bien changé avec moi depuis le début de cette aventure, j’ai l’impression que le robot commence à éprouver des sentiments humains : la gêne, la colère, c’est déjà pas mal. Ça m’amuse en fait, de la voir comme ça, aussi je laisse échapper un mince sourire en partageant mon hypothèse sur sa virginité. Mais elle parvient à garder son sang-froid, et je n’en apprends pas davantage sur la question. Rah zut, ça m’aurait bien intéressé de connaître la réponse mine de rien. D’autant plus qu’elle a l’air particulièrement ravi de constater que je lui ai raconté des conneries à propos de l’autre soir. Limite j’ai l’impression qu’elle va se mettre à pleurer de soulagement, et elle est tellement heureuse de cette nouvelle qu’elle en oublie que je lui ai raconté une grosse connerie près du lac et qu’elle pourrait facilement me frapper pour lui avoir fait gober un truc pareil. Tant mieux pour moi j’ai envie de dire, et puis au final j’ai réussi à lui faire éprouver du soulagement et du bonheur, si ce n’est pas fantastique ! Ouais parce qu’elle me serre carrément dans ses bras, et une grimace déforme les traits de mon visage tandis que mes muscles se raidissent. RAH merde, je m’y ferai jamais à ces marques d’affection. Heureusement elle me lâche assez rapidement, et je me pince les lèvres pour ravaler un sourire. La meuf me remercie alors que je viens simplement de rétablir la vérité après lui avoir honteusement menti, c’est juste génial. Mais après tout, si on m’engueule sans raison, on peut aussi me remercier sans raison. Enfin c’est probablement aussi un merci pour ne pas l’avoir touchée alors que j’aurais facilement pu abuser d’elle. Ouais. Je secoue négativement la tête lorsqu’elle remet en doute la véracité de mes propos, lui signifiant que non, je ne lui mens pas. Ce serait idiot sachant que la production se ferait un plaisir de le lui rappeler pendant le prime. Et je fais glisser mon regard sur sa cuiss … son short. « Ouais, ou alors t’as perdu quatre kilos. » Puis elle semble à peine remarquer un truc, et du coup son éclair de génie est contagieux. Ah mais ouais attendez, je ne me suis même pas demandé ce qu’elle foutait dans le mauvais dortoir, j’avais complètement zappé qu’elle n’appartenait pas à cet endroit flippant. « Ben non, c’est celui du travelo ici, j’étais venu pour … » Ta gueule. Elle n’a pas aimé quand je me suis évertué à trouer les poches de sang des vampires, alors j’imagine que si je lui confie que j’avais l’intention de faire une crasse à l’autre gars chelou, elle ne va pas apprécier non plus. Non mais genre j’ai peur qu’elle m’engueule, ça craint. « … oh ben moi aussi je me suis planté c’est fou ! » Aucune chance qu’elle gobe ça, mais peu importe. Et elle m’accuse de son malheur, pas gênée la nana. « Attends je te signale que c’est toi qui est arrivée là la première, je vois pas comment j’aurais pu t’influencer. » Non mais c’est vrai, c’est facile d’accuser les autres hein. Je fais dévier mon regard vers le dressing, remarquant un détail qui attire mon attention. J’écarte quelques chaussettes pour découvrir une bouteille de Champagne. Non mais je rêve, quelle bande d’alcoolique. « T’as vu ça ? Bobonne ne devait plus avoir de place dans son placard pour cacher les bouteilles alors elle les a planquées ici, incroyable … » Je l’attrape avant de m’asseoir en face de la fée, faisant sauter le bouchon. Je lui tends la bouteille parce que je suis un gentleman, et puis maintenant elle sait qu’elle peut boire sans risquer que je la désape. « Ça te dit de refaire la vie des candidats ? Je te donne un nom et tu me dis comment tu l’imagines dans dix ans. » Je réfléchis un court instant en me grattant le sourcil. « Fauve. »

Après plus d'une demi heure passer dans le vestiaire je remarquais enfin que je m'étais trompé et que ce n'était pas mon vestiaire. On pouvait pas faire plus stupide pour le coup. Enfin si y a Absinthe. Du coup je me demandais ce que Sullivan faisait ici, c'était pas son dortoir ni le mien. Et vu sa réponse je pouvais facilement en déduire qu'il était venu faire une connerie. Qu'importe, cette fois je fais comme-ci je n'avais rien entendu. Après tout j'allais pas l'enchainer pour qu'il arrête de faire n'importe quoi et j'étais ni sa petite amie, ni sa mère alors qu'il fasse ce qu'il veut. De toute façon j'étais bien trop contente d'apprendre qu'il n'avait rien fait quand j'étais ivre. « … oh ben moi aussi je me suis planté c’est fou ! » Je le regarde en relevant un sourcil. Sérieusement ? Il croit que je vais avaler ça ? Au moins il a de l'espoir et l'espoir fait vivre après tout. « Attends je te signale que c’est toi qui est arrivée là la première, je vois pas comment j’aurais pu t’influencer. » Il avait raison, je pouvais pas l'accuser de tous les malheurs du monde. Enfin il faut dire qu'il avait une bonne tête de victime. « Désolé. » Je savais reconnaitre mes erreurs, mais j'irais quand même voir pour trouver une pâte de lapin et lui offrir. je le voit fouiller dans les affaires des autres pour en sortir une bouteille. Eh ? J'étais sceptique sur ses intentions. Il savait que je tenais pas l'alcool alors il voulait réessayé vu qu'il savait que je me souviendrais de rien. D'accords je devenais un peu paranoïaque, mais il faut dire que pour le coup il aidait pas. « Mmmh. Bon juste un peu et c'est bien pour te faire plaisir. » Oh et puis il n'avait rien fait la première fois et vu la réaction que j'avais eu je pense pas qu'il va faire quelque chose. Du moins s'il veut resté vivant. J'attrape la bouteille et je bois un peu avant de lui rendre. Ok c'est toujours moins fort que la vodka donc logiquement je vais mettre un peu plus longtemps à finir ivre. Puis si ça arrive il y a un dortoir juste à côté, au pire. « Ça te dit de refaire la vie des candidats ? Je te donne un nom et tu me dis comment tu l’imagines dans dix ans. » Je hausse les épaules. Pourquoi pas. Il commença par Fauve. Je ne la connaissais pas très bien, j'avais juste entendu parler d'elle pour certaines prouesses. « Mmmh je sais pas trop, mais je la voit bien être cougar plus tard. » Ouais ça lui irait bien. Je regarde Sullivan. Aller c'est à mon tour. « Absinthe. » Au même moment que je prononce son prénom les lumières s'éteignent. une coupure de courant. Sérieusement ? Je reste en silence. Puis je lâche un soupire. Il faut avouer que pour le coup c'est dur de ne pas pensé que Sullivan a la poisse. « Je veux pas t'offenser, mais je pense que tu as vraiment la poisse. Je dis ça sans animosité. » Je voulais pas qu'il se vexe. Alors que j'essaye d'attraper la bouteille je crois que je fout un coup à Sullivan. « Pardon ! » Il vaut mieux pas que je bouge moi.

Ah elle boit la fée vorace, ça ça veut dire que finalement, je n’ai pas perdu sa confiance. Alors j’esquisse un sourire presque imperceptible face à cette conclusion, rattrapant la bouteille pour faire couler les bulles de champagne dans ma gorge. Hm, pas de la mauvaise qualité, bobonne a des goûts de luxe. J’avale une nouvelle gorgée après avoir posé ma question, mais ce n’était pas particulièrement une idée de génie, parce que la blonde parle de cougar et l’image de la folle du cul ridée en train de draguer un p’tit jeune me provoque une fausse route. Je tousse en posant le champagne à côté de moi, m’étranglant. Oh bon sang, imaginer Fauve en future vieille peau c’est assez perturbant. Non, une beauté pareille c’est éphémère, le genre de personne qui doit mourir jeune pendant qu’elle est encore capable de satisfaire ses besoins démesurés en matière sexuelle. Sérieusement, qu’est-ce qu’elle va faire quand elle commencera à vieillir et qu’elle ne pourra plus baiser des types en claquant des doigts ? Est-ce qu’elle se coupera les veines ? Est-ce qu’elle procèdera à une castration chimique –pas sûr que ça existe pour les meufs- ? Finalement, vaudrait mieux que sa ménopause débarque à quarante piges. Bref, j’sais pas trop pourquoi je divague sur le sujet, c’est carrément déprimant et en fait c’est un peu comme si je m’interrogeais moi-même. Même si je suis convaincu que je ferai un beau petit vieux irrésistible coursé par les mamies. Et puis elle me propose la demeurée, aussi je réfléchis une fraction de seconde avant que l’on soit plongé dans l’obscurité la plus totale. C’est une blague ? Ouais là je crois que la fée a raison. « Si ça nous arrive toujours quand on est ensemble, pourquoi ça ne serait pas toi la responsable ? » Bon ok, c’est vrai que ça m’arrive aussi quand je suis avec la ventouse, mais passons. C’est peut-être aussi la rencontre des deux vous voyez. Et là BAM, elle essaie de me crever un œil. J’ouvre la bouche sans parler, parce qu’une idée me vient. Oh oh, ouais. Je retombe lourdement en arrière, genre elle vient de me tuer, puis je roule discrètement sur le côté avant de ramper derrière elle. La meuf va paniquer si je dis rien, c’est clair. J’attends un long moment, à moitié en train de me bidonner, avant de lui sauter dessus en lâchant un « BOUH » caractéristique des faux monstres, mes mains chatouillant sa taille. Sauf que mon oreille perçoit un bruit étrange, et je me calme instantanément. « Attends chut, y’a un bruit bizarre, je déconne pas. » Je plaque ma main sur sa bouche pour l’empêcher de parler, tendant l’oreille. Et le froissement recommence dans l’un des tiroirs. « C’est le fantôme du mari de la vieille tu crois ? J’ai entendu dire qu’elle l’avait torturé dans les cachots jusqu’à ce qu’il meure … » En fait je viens de l'inventer, mais bon.

On se retrouve plonger dans l'obscurité. Génial. Je ne trouve même pas la force de râler. De toute façon à chaque fois que j'étais avec Sullivan une catastrophe arrivée. Alors, autant que je m'y fasse. Sans faire exprès je lui fout un coup dans la tête. Oui, je suis pas très doué dans l'obscurité. Du moins pas tant que mes yeux ne s'y sont pas fait. Il vaut mieux que j'arrête de bouger maintenant. Sauf que Sullivan ne réponds pas. Je viens de le tuer ? Merde je le pensais plus fort que ça. Non mais attends il réponds toujours pas là. Ce petit con je suis certaine qu'il s'est cassé. Ouais il m'a laissé toute seule. Méchant. Au moment où je me met à bouder j'entends un grand BOUH dans mon dos et Sullivan qui m'attaque en me chatouillant. Bordel ! En plus je crains les chatouilles. Ma seule faiblesse. « Arrête ! » que je râle tout en essayant de me défaire de son emprise. Alors, que j'allais l’assommer pour de bon il me dit qu'il a attendu un bruit. « Et maintenant tu te prends pour Jeanne d'Arc ...» Puis il me met sa main sur ma bouche. Genre s'il pensait que ça aller m'empêcher de parler il se trompait lourdement. Puis après il me parle d'un fantôme. Je crois que ça tourne pas très rond dans sa tête. il devenait fou. Je bouge sa main en tirant dessus. Bon sang, il a de la force le bougre. « Les fantômes ça existe pas c'est que le fruit de ton imagination ! » Non j'ai pas peur. J'AI PAS PEUR ! Puis le bruit recommence et cette fois je l'entends. « Nooooon ! Il va me manger ! » D'accords je flippais peut-être un peu. Enfin lui aussi pourquoi il me parlait de fantôme. Je lui tape dessus en mode Jackie Chan. Ouais je suis ceinture noir de karaté maintenant il le savait. Grrr. Non je ne devais pas avoir peur alors je me lève. « Je vais te prouver que les fantôme ça existe pas ! » Je me dirige vers l'endroit d'où vient le bruit. Attends j'ai une idée. Il voulait me faire peur ? Très bien c'était à mon tour. J'ouvre le tiroir et je me met à crié et puis je me tait d'un coup. Évidemment qu'il n'y avait rien. J'essaye de faire le moins de bruit possible et je regarde vite fait dans le tiroir pour voir une petite souris. Je la prends dans ma main et je fais toujours aucun bruit. Je me dirige vers Sullivan et je lui souffle dessus en espérant qu'il pense que c'est un fantôme. Sauf que je me met à rire parce que oui j'imagine sa tête effrayer et ça me fait encore plus rire. Je regarde la souris que j'ai entre les mains avant d'essuyer mes larmes, parce que j'avais trop rigoler. En plus c'est pas tous les jours que je rigole, je dois bien avouer qu'une fois de temps en temps ça fait pas de mal. Attends ! Non je dois pas rire il va se foutre de ma gueule après. je repars dans un coin plus loin pour bouder et me maudire de laisser transparaitre mes émotions.

Spoiler:

Elle n’y croit pas aux fantômes, elle s’imagine que je me fous encore de sa gueule. Je me demande comment une fée qui parle à un loup-garou peut-être aussi réticente face à l’idée que les esprits existent, parce que j’entends bien quelque chose. Et elle aussi visiblement, se raidissant contre moi. « T’inquiète, je t’ai sauvée d’un dragon, le fantôme peut aller se rhabiller. » Je tente de la rassurer un peu vous voyez, mais elle me frappe ENCORE en s’échappant. Eh, mais elle est barge ou quoi ? Ah ok, je crois qu’elle essaie de me prouver qu’elle sait se défendre. Enfin elle n’a réussi qu’à me planter un doigt dans l’œil, pas sûr qu’elle parvienne à échapper à un esprit vengeur. De toute façon elle ne gobe pas mon histoire de mari, bien décidée à me montrer que ce bruit n’est rien d’autre que le fruit de notre imagination, ou d’un cafard particulièrement bruyant égaré dans le tiroir. Je l’entends d’ailleurs ouvrir ce dernier avant de hurler à la mort. Je sursaute légèrement, me relevant d’un bond. Merde, elle vient de se faire hacher menue par le fantôme ? « EH PUTAIN, ça va pas de gueuler comme ça ? » Je demande, limite agacé par toute cette tension. Non non je flippe pas, vous êtes fous, je suis juste pas hyper rassuré. « T’es morte ? » Question rhétorique si c’est le cas, bien sûr. « Bon cher fantôme, maintenant que t’as bouffé la fée vorace j’imagine que t’es rassasié, même si c’est vrai qu’elle n’a un peu que la peau sur les os … » C’est clair, si j’étais un ogre affamé elle me servirait à peine d’entrée. Je recule légèrement, juste avant qu’un souffle glacial me caresse la nuque. Je gueule une insulte dans une langue étrangère pendant que je me gratte frénétiquement le cou, percevant le rire de la blonde. Elle se bidonne carrément, pour finalement devenir totalement hilare. « Super drôle ouais. Ah ah, je meurs de rire. » Je lâche en me dirigeant vers le son de sa voix pour la surprendre à mon tour, mais je l’entends bouger. Je heurte la bouteille de champagne, la ramassant de justesse avant qu'elle n’inonde le sol des vestiaires. Alors je m’arrête, et je me rends compte d’un truc super bizarre. « Eh mais … t’as ri ! » Ouais ouais, le robot s’est marré, INCROYABLE. Bon sang, personne ne va me croire quand je vais raconter ça. « Vas-y j’ai le droit à une récompense pour t’avoir fait rire non ? » Parce que je viens de réaliser un putain d’exploit, plus impressionnant que les gagnants des Jeux Olympiques. Je plisse mes paupières pour mieux percevoir les formes dans la pénombre, cherchant la jeune fille. « Et puis on dit pas femme qui rit … » Je m’approche de la silhouette que je distingue dans l’obscurité, pointant mon index sur son front. « … à moitié dans ton lit ? » Et j’esquisse un sourire en lui collant la bouteille dans les mains sans apercevoir le rongeur qu'elle tient. « Ça se fête un événement comme ça. »

Spoiler:

J'allais lui prouvé qu'il n'y avait pas de fantôme. Ha il reparle de cette histoire de dragon, si ma mémoire est bonne il l'a en aucun cas battu. Le dragon s'était tiré. Bref je ne lui réponds pas. De toute façon il va me sortir une autre connerie donc je préfère éviter. En allant vers le tiroir et après avoir crié à la mort je remarque qu'il ne s'agit que d'un rongeur. Je décide faire une petite blague à Sullivan en lui soufflant dessus pour lui faire croire qu'il s'agit d'un fantôme. Visiblement il y croit tellement que j'en rigole. Oui j'en RIGOLE. Genre j'ai rigolé. Merde. Sullivan remarqua se détail très rapidement en me demandant une récompense pour ça. Quoi il veut un susucre ? J'ai rien pour lui de toute façon. Je le vois s'approcher de moi en utilisant le diction populaire, femme qui rit à moitié dans ton lit. Il ose me toucher en plus, il a peur de rien lui. Sullivan joue un peu avec sa vie. Parce que je griffe et je mord. Je reste planter là comme une courge. Heureusement il ne pouvait pas voir que je venais de rougir parce que c'était un peu gênant comme situation. Il me tends la bouteille que j'attrape de ma main libre. Je finis par reprendre mon sang froid. « Oui, mais qu'à moitié. » Il lui restait encore du chemin. Puis j'avais pas rigolé parce qu'il m'avait fait une blague donc ça compte pas, d'abords. Je regarde la petite souris que j'ai dans la main. Aw elle est trop mignonne, je vais l'adopter et l’appeler Sullivan Junior. Je bois une gorgée avant de revenir vers Sullivan. « Tiens tu peux me tenir Sullivan Junior s'il te plait ? » Au lieu de lui donnait la bouteille je lui donne la souris. « Tu fais attention s'il te plait. » j'avais pas envie qu'il fasse du mal à Sullivan Junior. J'attrape Sullivan par le bras pour qu'il me vienne avec moi. Je préférais le savoir à côté de moi qu'en train de faire une connerie derrière mon dos. Je m'assoie un peu plus loin en tirant sur la manche de Sullivan pour qu'il fasse de même. Je continue de boire dans la bouteille, limite maintenant je veux pas la lui redonner, c'est la mienne. Je crois que l'alcool commence à me monté à la tête, encore une fois. Je pose ma tête sur son épaule. « Dis moi tu t'imagines comment dans dix ans toi ? » Au même moment j'ai un frisson alors j'attrape un pull derrière moi, je ne savais pas à qui il était, mais qu'importe. Je le passe autour de moi avant de reprendre ma position. « Tu penses que tu peux changer ? » Je lui demande ça comme ça, parce qu'avec son caractère de merde pas certaine qu'il se trouve un fille qui restera avec lui. Après il peut ne pas vouloir se caser et faire la cougar version masculin. Chacun son truc après tout, je n'irais pas le juger. « Te vexe pas, mais t'as un peu un caractère de merde. » Je précise tout de même autant lui dire ce que je pense.

Elle ne me file pas une grosse tarte dans la gueule –peut-être qu’elle a peur de mal viser dans le noir-, et elle ne m’envoie pas non plus me faire foutre. Elle se contente de faire remarquer que ce n’est que la moitié. Sérieux ? Elle est à moitié dans mon lit là ? Classe, je suis un beau gosse. Bon y’a pas de quoi s’emballer non plus, et puis elle a visiblement un autre compagnon pour la soirée. Une putain de souris ! J’esquisse une grimace en pointant un doigt vers elle, histoire de vérifier son taux d’agressivité, mais la bestiole se contente de l’attraper entre ses petites pattes pour le renifler. Ouais, pas trop chiante ça va. Sauf que je relève vivement la tête en grognant. « Ah non attends, y’a déjà un animal qui porte mon prénom dans ce château, ça va pas le faire. » Genre maintenant j’ai une gueule de souris. Je vais vraiment finir par croire que je ressemble à un rongeur, après le lapin. Quoique je ne suis pas certain qu’il appartienne à la famille des rongeurs … Bref, on s’en fout un peu, c’est quand même pas cool. En plus ‘Sullivan Junior’ ça fait un peu surnom de … vous voyez quoi, c’est pas très classe. Bon j’attrape quand même sa souris par la queue pour pas la vexer, me laissant docilement entraîner un peu plus loin. Puis je m’assois à côté d’elle pendant qu’elle picole encore, s’appropriant totalement le champagne. Rah celle-là j’vous jure, faut pas la lancer sinon elle s’arrête plus. Je me retrouve même avec sa chevelure blonde qui caresse ma mâchoire, et je souris dans l’obscurité. Cette meuf est capable d’être aussi robotique qu’attendrissante, c’est dingue. Et elle poursuit mon petit jeu, mais en me plaçant au centre de la question. Genre est-ce que je peux changer … Ok, faut que je me vexe là ou bien ? Non, visiblement pas, même si j’ai un caractère de merde. Merci bien hein. Heureusement que je suis déjà au courant, j’aurais presque pu l’envoyer chier sinon. Mais bon, c’est justement ça que j’aime chez elle, sa franchise, alors je ne vais pas le lui reprocher maintenant. « Toi, t'aimerais que je change ? Si les gens m’aiment pas comme je suis qu’ils aillent se faire foutre. » Je pose la souris dans mon autre main, observant ses yeux luisants. « C’est toi qui m’a dit ça. » Enfin, plus ou moins. Que prêter attention à l’avis des autres c’était une connerie. « Et puis je cherche pas à me faire des amis. Moins je m’entoure et mieux je me porte, mon caractère de merde me sert plutôt bien pour ça. » C’est clair, certains de mes comportements ne se font pas par hasard ou par nature profonde. Ils sont parfaitement calculés. Toujours. Enfin, presque toujours. Je n’ai pas envie qu’on m’apprécie. Ou plutôt, il ne faut pas qu’on m’apprécie. Et puis c’est quoi cette question piège d’abord, limite elle aurait pas pu trouver plus emmerdant pour moi comme question. « Et toi alors ? Tu prévois un super grand mariage avec des centaines d’invités ? » Parce que niveau sociabilité, elle n’est pas franchement meilleure que moi, et elle elle le fait pas exprès. « T'as envie de te passer la corde au cou d'ailleurs ? » Et tout en l’interrogeant, je glisse doucement la souris sur son short trop grand, soulevant discrètement son haut qui baille au niveau de ses hanches en poussant l’animal dessous, pour qu’il remonte sur son ventre. J’imagine que ses petites pattes vont bien la chatouiller, parce qu’elle commence lentement à remonter sous son vêtement. Evidemment je ne prends pas soin de préciser que sa souris s’est échappée ou un truc comme ça, histoire qu’elle profite pleinement de l’effet de surprise. Puis je lui arrache la bouteille des mains pour avaler quelques gorgées et éviter qu'elle ne fasse une bêtise.

Je présente Sullivan junior à Sullivan. Ma petite souris, elle est trop mignonne du coup j'hésite à lui laisser le nom de Sullivan Junior parce que en y réfléchissant ça colle pas. Je lui demande toute de même de faire attention à ma souris en lui passant, mais ce gros bourrin l'attrape par le queue. Qu'elle brute ! mais je laisse passer pour cette fois. Je m'assoie avec lui par terre et je lui pose une question. Je lui demande s'il est capable de changer. Visiblement il n'avait pas compris la question alors je secoue la tête en ajoutant. « Je suis d'accords, mais tu dois faire des concessions parfois. Au final tu ne peux pas être toujours toi même. Sinon tu risque de blesser les autres. » Remarque ça revenait peut-être au même. Puis après tout Sullivan était chiant, mais en même temps s'il était trop gentil ça serait pas amusant. « Et puis je cherche pas à me faire des amis. Moins je m’entoure et mieux je me porte, mon caractère de merde me sert plutôt bien pour ça. » Alors ça ne le dérange pas d'être seul ? il a peut-être raison, mieux vaut être seul que mal accompagné. Pourtant avoir des gens sur qui on peut compter c'est aussi important. « Et toi alors ? Tu prévois un super grand mariage avec des centaines d’invités ? » Wouah eh ? J'avais pas dit que je voulais me marier, il voyait beaucoup trop loin pour le coup. Pourtant je réfléchi et il ajoute. « T'as envie de te passer la corde au cou d'ailleurs ? » Oh alors il voyait ça comme ça, pour le coup j'imagine qu'il n'a jamais vu quelqu'un de marié et heureux. Il ne comprends pas comment en peut être heureux de cette façon. Mes parents sont mariés et toujours ensemble, ils sont le couples parfait ouvert et sociable. « Oui un jour j'aimerais être heureuse. » Il n'allait pas comprendre alors j'ajoutais. « Pas forcément me marié je veux juste trouver quelqu'un avec qui je pourrais être heureuse c'est tout. » J'en demandais pas beaucoup pour le coup. Au même moment je sent quelque chose me monté le long du ventre et qui me chatouille. Du coup je lâche un petit rire avant de me reprendre. J'attrape Sullivan Junior et je la pose sur ma tête. Les souris adore courir dans les cheveux c'est marrant. Cependant, la souris décide de partir vers la tête de Sullivan. Pour le coup je trouve ça drôle. « Je crois qu'elle t'aime beaucoup. » Limite j'étais jalouse. Je cache mon sourire, même si Sullivan ne l'aurait sans doute pas remarquer. Puis je lui reprends la bouteille des mains. J'avais oublié qu'il avait osé me la prendre. « Si un de nous deux doit être soule ça sera moi je pense aps être capable de te porter jusqu'à ton lit. » Ouais parce que j'avais pas autant de force quoique s'il se transformait en loup peut-être que ça serait possible. D'ailleurs je n'avais jamais vu Sullivan en loup ou alors je n'avais pas fait attention. Du coup je lui fait une requête un peu bizarre. « Tu peux te transformer en loup ? » Oui autant ne pas tourner autour du pot. Je voulais juste voir, par curiosité.

Non, je ne veux pas faire des concessions. Ça n’a rien à voir avec la possibilité, mais plutôt avec la volonté. Blesser les autres, c’est mon objectif. La fée semble surprise par mes propos, c’est clair que quelqu’un qui rêve de plus de sociabilité n’est sans doute pas la mieux placée pour comprendre pourquoi je n’en veux pas. Mais j’ai mes raisons, et même si elle n’a pas l’air de le remarquer je ne respecte pas vraiment mes engagements. Les personnes de château avec qui je me montre faible sont bien trop nombreuses. J’avais pourtant bien démarré vous voyez, mais progressivement et sournoisement les choses se sont un peu engluées. Blondie, le boutonneux, le Tigre, elle … La fée vorace me confie qu’elle envisage le bonheur partagé, contrairement à moi, et je pose ma tête sur la sienne. Ouais bon, on peut toujours rêver hein, même si moi ça me fait intérieurement marrer des gens aussi naïfs. Peut-être que tu peux atteindre le bonheur, mais ça ne dure pas. Jamais. C’est trop bref, et tu passes le reste de ta vie à te raccrocher à ce souvenir passé. « J’espère que t’y arriveras. » Je lui dis quand même, parce que je le pense. Impossible pour moi ne veut pas dire impossible pour elle après tout. Sait-on jamais. Je relève la tête quand elle rit, esquissant un sourire en imaginant la souris cavaler sur son ventre. Attendez mais ça fait deux fois qu’elle rit donc la moitié + l’autre moitié = en entier dans mon lit non ? Mais j’ai à peine le temps de me poser la question que je sens l’animal me gratter le crâne. EH OH non y’a pas moyen là, elle va me pisser dans les cheveux cette connasse, c’est sûr. « Ouais c’est marrant, je m’entends mieux avec les animaux que les humains généralement. » Même si le lapin de l’autre boutonneux se fait une joie de me mordre dès qu’il en a l’occasion. A croire que son esprit a fusionné avec celui de son propriétaire … Je soulève la souris en la saisissant à la taille, la faisant jouer entre mes doigts désormais libres, puisque la fée se remet à boire. Je me demande dans quel état elle va finir. Il faudrait peut-être que je l’arrête non ? Non. « Ah parce que tu crois que je vais encore te remonter jusqu’à ton lit ? Ah non c’est trop loin, je vais te faire un coussin avec un pull et puis voilà. » Je dis pour l’embêter, comme si j’allais l'abandonner dans ce vestiaire hostile. Je la laisserai jamais entre les griffes du travelo et du vampire quand même, j’suis pas bâtard à ce point. « Oh mais tu veux vraiment que je finisse à poil toi. » Je m’insurge presque en me redressant lorsqu’elle demande à voir ma forme animale. Non mais c’est vrai, elle crame mon maillot de bains et maintenant elle fait genre : ‘steuplé montre-moi ton loup’. Non j’y crois pas vraiment en fait, mais bon. Finalement je me lève en déposant la souris sur son épaule, et retire mon t-shirt avant de le jeter sur le sol. « Tu fais rien pour m’énerver surtout, sinon ça risque de mal tourner. » Je la préviens en déboutonnant mon jean. « Et touche pas mes oreilles non plus, ça m’angoisse. » J’achève mes recommandations, faisant glisser mon pantalon jusqu’à mes cheville avant de l’attraper pour le lancer dans sa direction. Avec un peu de chance, sur sa tête. Et puis je me tourne pour faire tomber le boxer –au cas où la panne d’électricité déciderait de cesser subitement au meilleur moment vous voyez, je prends mes précautions-, adoptant ma forme animale. Et déjà, je sens une vague d’irritation qui m’envahit. Merde, c’était pas une bonne idée. D’ailleurs je me précipite sur elle pour la faire tomber sur le dos, ma patte plaquant la souris sur le sol pour la retenir prisonnière. J’ai envie de la bouffer -la souris, pas la fée vorace-.

Il me souhaite de trouver ce que je cherche. Je ne réponds pas je hoche simplement la tête, même si je sais qu'il ne peut pas forcément le voir. J'espère aussi trouver le bonheur, mais j'espère aussi que Sullivan y arrivera. La souris part sur sa tête et ça me fait rire. Il avait sans doute raison il s'entendait mieux avec les animaux que les humains. Un peu comme moi en fait. Je me remet à boire sans demandé l'avis de Sullivan. Alors comme ça il allait me laisser ici ? Arg, je devrais peut-être arrêté de boire alors. J'ai pas envie de passer la nuit ici. Quoique il dit peut-être ça pour déconner, j'hésite. Je lui demande alors de me montrer sa forme de loup sauf que je n'avais pas pensé à un petit détail ... Il se désape là ? Eh ? Sérieusement ? Merde j'avais pas pensé à ça, je devrais pas être aussi imprudente avec ce que je demande. Il aurait pu la faire à la hulk en gardant ses vêtements sur lui quand même. Tout le monde n'a pas envie de voir son cul. Donc il était pas content si on lui touche les oreilles ? Il est bizarre lui. Bref je tourne la tête pendant qu'il se désape parce que si la lumière se rallume je risque de ne pas en dormir de la nuit tellement je serais traumatisé. Non je rigole, mais quand même. Il me balance son pantalon sur la tête. « Eurk ! » Je grogne et râle en le balançant plus loin. Je joue avec la souris tout en attendant qu'il ai finit son striptease. Je me retourne quand il a finit pour voir à quoi il ressemble en loup. Il était tellement plus mignon comme ça, il devrait garder cette forme. Sauf qu'au même moment il me saute dessus pour me faire tomber et il ose coincé Sullivan Junior. « T'es malade ! Arrête tout de suite ! » que je lui cris dessus. Sauf qu'il n'avait visiblement pas l'intention de s'arrêter. Je voulais pas faire de mal à Sullivan, mais pas question que je le laisse tuer ma souris ni moi par la même occasion. Je me prépare en faisant remonté l'électricité dans tout mon corps enfin de lui lancer une petite décharge dans les pattes. Une fois qu'il m'a lâcher j'attrape ma souris en je lance un regard noir à Sullivan version loup. « J'ai même pas toucher tes oreilles. » Ouais j'avais été sympa, mais il m'avait sauté dessus. Pfff. Puis je me rappelle que c'était mon idée à la base du coup ça me gêne un peu de lui avoir crié dessus. Je m'approche de Sullivan et le regarde dans les yeux. « Désolé c'était une idée stupide de ma part. Enfin tu aurais pu me dire non aussi je l'aurais pas mal pris. » Je m'excuse, mais je trouve quand même une raison pour l'accabler. Normal. Je repense alors à une petite chose. Je me lève pour aller cherché dans mon sac quelque chose. « Elle est où bordel ! » Je m'énerve toute seule en ne trouvant pas ce que je cherche. Pourtant il va falloir que j’accélère parce que je sens que je vais finir comme repas ce soir avec Sullivan Junior. Ha trouvé ! je me retourne vers Sullivan. « Calme toi s'il te plait. Et je te donne ça. » J'ouvre la main pour lui montrer la dent que j'avais gardé. Bon d'accords il faut la faire bruler et je sais pas quoi, mais on sait jamais si ça pouvait le calmer. « Tu vois tu peux me faire confiance. » J'approche ma main, parce que je suis une dingue dans ma vie, tout en espérant qu'il ne me mord pas. Je la pose sur sa tête. Ok pour l'instant je suis toujours vivante c'est bon signe. Un peu avant j'en avais profité pour cacher la souris dans mon sac. Comme ça je me sacrifiais un peu pour la protéger. J'espère tout de même que Sullivan va me faire confiance et pas me replaquer au sol.

La fée vorace m’ordonne d’arrêter, et en fait ça me donne encore plus envie d’étriper sa souris. Je ne supporte pas ce ton autoritaire, aussi je lui montre mes crocs en appuyant davantage ma patte pour faire couiner l’animal. Je reporte alors mon attention sur le rongeur, prêt à lui arracher la tête. Une seconde de plus et Sullivan Junior se transformait en bouillie sanglante, une seconde qui m’est arrachée par une décharge électrique qui tend mes muscles et me paralyse un bref instant. Je grogne bruyamment tandis qu’elle me repousse, me tournant vers la blonde avec les oreilles rabattues vers l’arrière en signe de mécontentement. Putain pourquoi elle m’a enlevé la souris cette garce, elle préfère se faire bouffer, elle ? Ouais ça doit être ça, parce qu’elle se rapproche drôlement près. Trop près, fixant son regard dans mes iris jaunes en détournant mon attention de la souris. Je fronce le museau en découvrant mes canines tandis qu’elle s’excuse d’avoir formulé cette requête. Je me recule et ma patte avant gratte le sol, comme un taureau prêt à charger, suivant les mouvements de la silhouette dans l’obscurité. Bon, elle se barre là, sage décision. Sauf que non, on dirait qu’elle cherche quelque chose. Une bombe anti-agression ? Un poing américain ? Un flingue ? Ouais non, je m’emballe un peu. Genre elle me sort … ma dent. Et elle est où la souris d’abord ? Rah merde, je suis encore plus contrarié maintenant. Et puis pourquoi elle me tend ma canine, ça n’a aucun effet si elle ne la fait pas cramer, n’importe quoi. Ces candidats n’y connaissent vraiment rien en matière de loup-garou, ils auraient au moins pu avoir la décence de se renseigner avant de participer à Golden Valor vous voyez. Mais en plus de ça elle rapproche dangereusement ses petits doigts sur lesquels je louche en grognant. Confiance, elle parle de confiance. J’ai confiance en personne, que ce soit en tant qu’homme ou en tant que bête. Et ce n’est pas elle qui va parvenir à m’amadouer. Et pourtant, je reste immobile et me laisse caresser sans broncher. Une petite seconde, une brève seconde pendant laquelle je tords légèrement le cou comme pour en quémander davantage, et je me dis qu’il faut impérativement que je me retransforme tant que j’ai une once de lucidité et que les lumières sont éteintes. Alors je m’éloigne pendant qu’elle doit penser que je m’apprête à la découper en morceaux, reprenant progressivement forme humaine près de mes vêtements abandonnés. J’enfile rapidement mon sous-vêtement dans son dos, juste avant que la lumière m’aveugle. PUTAIN, faut pas prévenir surtout. Je laisse échapper un petit « Chier » en cherchant mon jean du regard, avant de me souvenir que je l’ai balancé sur la fée. « Tu voudrais bien me filer le pantalon que tu gardes en otage s’teuplé ? » Du coup j’attire son attention vous voyez, forcément. « Et arrête de mater. » Je lui ordonne avec un léger sourire en attendant qu’elle s’exécute, même si elle a l’air plus intéressée par la bouteille de champagne. « T’aurais jamais dû rester. » Je lui précise quand même d’un ton sérieux. Parce qu’on était à deux doigts d’un accident là. Merde, je suis sûr que c’est à cause de l’alcool ça, quand on boit on ne se rend pas compte du danger. « J’avais pas prévu que cette fichue souris m’exciterait autant. » Dans le mauvais sens du terme. Et je baisse les yeux sur ledit animal qui me gratte la cheville, s’extirpant d’un sac à main. J'avais cru pouvoir gérer avec le croissant de lune, j'avais cru pouvoir me montrer plus fort. Et encore une fois, ça n'avait été qu'un échec cuisant. « Je suis désolé. » Je lâche en fixant toujours la souris comme si je lui parlais à elle. Alors que pas du tout quoi, je m’excuse pas auprès d’un rongeur vous êtes fous. D’ailleurs je ne m’excuse pas non plus auprès des humains, d’habitude. Mais c'est de ma faute là, c'est moi qui ai accepté. Quand je vous disais que je deviens faible. « Mais t’aurais jamais dû rester. » Je répète en l’observant d’un œil sévère, visiblement contrarié. « La prochaine fois que tu me croises sous cette forme, promets-moi de te casser. » Et je relève mes yeux clairs vers elle.

Sullivan devient complètement dingue. Il essaye de m'attaquer, très mauvaise idée de sa part. Je n'allais pas me laisser faire alors je lui balance une décharge électrique ce qui le fait reculer. Bah oui sa picote. J'essaye de le calmer du mieux que je peux. Je prends même le risque de lui caresser la tête et à mon plus grand étonnement j'ai encore ma main quand il s'éloigne. Sullivan devait être parti se transformer. Je l'ai échapper belle. Les lumières se rallument d'un coup. J'entends Sullivan me demander son pantalon. Je me retourne machinalement et je le vois en sous vêtements. Il avait vraiment besoin de se déshabiller ? C'était indispensable. Et maintenant il me dit que je le mate. « Je suis pas désespéré à ce point. » je rétorque avant de lui balancer son pantalon. Je me retourne pour attrapé la bouteille. Toute ces émotions ça m'a donné soif. Il me dit que je n'aurais jamais du resté. Vrai. Mais voilà je n'allais pas partir en courant comme une trouillarde. Puis on pouvait très bien se retrouvé ensemble lors d'un duel donc au contraire ça me donné un peu d'entrainement au cas ou. Genre c'est la souris qui l'a excité et moi je suis la reine d'Angleterre ? Je reprends une gorgée de champagne. « Je suis désolé. » Je manque de m'étoffer en attendant ce que vient de dire Sullivan. Il a dit désolé ? Sérieusement ? Wouah j'aurais du l'enregistrer sur un magnéto. Il n'aurait pas du accepté de se transformer et je n'aurais jamais du lui demander c'était complètement stupide comme idée. « La prochaine fois que tu me croises sous cette forme, promets-moi de te casser. » Je relève la tête vers Sullivan qui me fixe. « Non. » Je refuse de partir, ce n'est pas moi et il va devoir s'y faire. Je me relève pour m'avancer vers lui. « Non je ne partirais pas. » Je le fixe droit dans les yeux, limite en le défiant du regard. « Et pourquoi tu veux que je part la prochaine fois ? J'ai une valeur à tes yeux ? Me fait pas rire. » Je ne savais pas comment Sullivan me voyait, sans doute comme la fille qui mange tout le temps. Alors, qu'il ne vienne pas me dire de partir. D'accords je me vexe facilement, mais la fuite je déteste ça. Je m'en vais bouder dans un coin, je n'avais même pas une raison de bouder. Sullivan voulait sans doute juste ne pas me tuer. Compréhensible. Je le regarde en coin sans osé croisé son regard. « T'étais plutôt mignon en loup. » Enfin si on oublie le fait qu'il a juste faillit me tuer. Bah oui avec tous ça j'avais oublié pourquoi je lui avais demandé de se transformer à la base. Je reprends une gorgée et je sens que l'alcool commence à me monté à la tête. « Alors en fait tu n'as pas confiance en moi ? » Au final il avait voulu me bouffer. Je lui avais quasiment accordé ma confiance, mais c'était peut-être une erreur. J'attrape la dent que j'avais laisser par terre. Je la regarde avant de me rapprocher de Sullivan. « Tu sais quoi tout ça c'était effectivement pas une bonne idée. » Je lui dit en lui redonnant la dent en la posant sa sa main. Le toit du château, la cuisine, le lac, le bosquet en peu de temps on avait réussi à rigoler et s'engueuler enfin ça c'est surtout moi, mais au final on en revient au même. Je lui lance un sourire avant de repartir vers mes affaires. « Ouais c'était une mauvaise idée. » que je répète en lui tournant toujours le dos.

Spoiler:

J’enfile le jean qu’elle me jette à la va vite, lâchant une excuse qui semble l’étonner plus qu’un gamin à qui on démontre l’existence des loups-garous. Ça va hein, pas la peine de faire cette tête, j’ai toujours su reconnaître mes erreurs. Elles sont rares bien sûr, mais quand j’en fais je ne suis pas du genre à décharger ma culpabilité sur un autre. Si en fait ça m’arrive régulièrement, mais je vous emmerde. Et puis la fée refuse catégoriquement de se barrer la prochaine fois qu’elle croise ma forme animale, aussi ma mâchoire se crispe. Raaaah non mais elle se fout de ma gueule ? Cette fille est tellement têtue, c’est à peine croyable. Et elle tente de me le faire accepter en plantant son regard dans le mien, genre j’en n’ai rien à cirer d’elle de toute façon. « C’est pas pour autant que j’ai envie d’aller en taule. » Ouais hein, si elle a envie de croire que je n’accorde aucune importance à sa vie autant ne pas lui ôter cette idée de la tête en invoquant une autre excuse. Et elle se met à bouder, carrément. Attendez là, c’est une blague ? Je me préoccupe d’elle un minimum et c’est comme ça qu’elle me remercie ?! Et après on s’étonne que je ne sois pas plus gentil, de toute façon personne ne me croit sincère quand ça arrive. Et je ne veux pas qu’ils le pensent en fait, mais ça m’agace quand même. Je prête à peine attention à son compliment, parce qu’elle le chasse bien vite d’une gorgée d’alcool et de quelques mots emplis de reproches. ‘Confiance’ c’est un bien grand mot, ça ne vient pas comme ça en quelques semaines. Surtout pas pour moi. La confiance c’est un truc qui se forge sur le long terme, c’est un mot puissant et honnêtement, ça fait longtemps que je l’ai chassé de mon vocabulaire. Et elle semble elle aussi tirer un trait dessus en déposant ma dent dans le creux de la main que je lui tends. Ok, elle n’exagère pas un peu là ? Je n’comprends pas pourquoi elle réagit aussi violemment, je ne l’ai pas bouffée finalement, si ? Putain elle n’a même pas l’air de se rendre compte de l’exploit que c’est pour moi, d’avoir réussi à éviter une catastrophe. Je croyais qu’elle voulait se sociabiliser, alors pourquoi elle me tourne le dos comme ça dès qu’elle rencontre une petite contrariété. « Ouais t’as raison, une idée de merde. » Je me contente de répéter comme si ça pouvait réussir à me convaincre. Je soupire en serrant mon poing, la canine s’enfonçant dans ma peau. Je ne sais pas trop quoi lui dire vous voyez, même si j’ai envie de la retenir je n’ai pas l’intention de déballer mes sentiments et de lui avouer que oui il se pourrait bien qu’elle ait une valeur à mes yeux, et que non, je n’ai pas confiance mais que je la respecte et que pour moi c’est déjà énorme. « C’est pas un problème de confiance. » Je lâche quand même en guise d’explication, évitant par la même occasion de répondre à sa question. Mais c’est vrai, je pourrais bien lui accorder toute confiance du monde que ça ne changerait rien à la situation. « Si je te demande ça c’est pas par hasard, tu penses pas que j’ai mes raisons ? » Ouais en fait j’essaie peut-être un peu, de la retenir. « T’as beau pouvoir briller dans le noir, si mon loup décide de t’arracher la jugulaire tu pourras rien faire. » Je parle toujours à la troisième personne quand je l’évoque, comme pour nous dissocier. Parce que lui n’est pas moi et que je ne suis pas lui. « Si moi je te fais confiance, lui il n’en a rien à cirer. » J’ai bien dit ‘si’. Putain, ça me saoule de devoir me justifier, elle a bien dû le piger au prime que j’avais des petits soucis de contrôle non ? « Le fait que tu t'entêtes prouve plutôt que c'est toi, qui ne me fais pas confiance. » Parce que sinon elle l'accepterait sans broncher, elle comprendrait que c'est important pour moi.

Je suis vexé, je dois bien l'avouer. Je n'appréciais pas que Sullivan me parle comme ça. Il croyait quoi ? Que j'étais une petite fille toute frêle qui fait vingt kilos mouillé et un mètre les bras levé sur un tabouret ? Je savais me défendre toute seule. S'il croit que je suis faible il se trompe. La preuve j'avais réussi à le faire reculer sans levé le petit doigt. une petite décharge à la pikachu et c'est réglé. Alors je pars bouder dans mon coin et j'écoute Sullivan d'une oreille. Il était d'accords avec moi c'était une idée de merde. Au moins une chose dont on était d'accords. Ha tiens maintenant c'est pas un problème de confiance ? Un peu quand même. Quoique il avait peut-être raison, mais voilà je boude alors je vais pas lui dire qu'il a raison. J'ai un peu de dignité tout de même. « Si je te demande ça c’est pas par hasard, tu penses pas que j’ai mes raisons ? » Je me retourne pour l'écouter. Une raison ? Pourquoi ? Il tient à moi ? Je vois pas comment. Enfin il ne s'arrête pas là il continu. « T’as beau pouvoir briller dans le noir, si mon loup décide de t’arracher la jugulaire tu pourras rien faire. » J'arrête de ranger mes affaires pour me retourner complètement vers lui. « Tu crois que je suis quoi ? Je le décapite s'il essaye. » Je disais ça plus sur le ton de la rigolade qu'autre chose. Évidemment que je ne vais pas le décapité ça serait trop difficile. Non je lui enverrais deux ou trois éclairs pour le paralyser et ensuite je verrais ce que je fais de lui. Il me dit ensuite que son loup ne me fait pas confiance. « Je m'en fiche c'est pas avec le loup que je suis ami... » Je réalise alors ce que je viens de dire. Oui je considérais Sullivan comme un ami, mais je ne savais pas si lui me considéré comme son amie. Si ce n'était pas le cas j'avais l'air vraiment conne pour le coup. « Le fait que tu t'entêtes prouve plutôt que c'est toi, qui ne me fais pas confiance. » Je le regarde en soupirant. Je luis faisais et je lui fais sans doute toujours confiance, mais que ce ne soit pas réciproque ça m'énerve.Je marmonne des mots incompréhensible à moi même. Bon j'étais peut-être aller un peu loin en me mettant à bouder. Après tout il ne voulait sans doute pas que je sois blesser. Pas en voulant dire que je suis faible enfin sans doute. « Bon ça va, je suis désolé. » Ça va faire quoi ? La cinquantième fois que je m'excuse. Arf. Je retourne prendre mes affaires que j'avais laisser par terre. « Je comprends ce que tu veux dire, mais s'il te plait ne pense pas que je suis faible parce que ça me rends triste d'entendre ça. » Je le regarde en faisant disparaitre toute trace de boudage de mon visage. Je lui fais un sourire avant de me diriger vers la porte. « J'ai sommeil. » D'accords l'alcool m'avait peut-être un peu monter à la tête, mais j'avais besoin de me vider la tête. J'avais besoin d'oublier mon caractère de merde et le fais que Sullivan a faillit me tuer. Oui j'avais besoin d'oublier tout ça alors je laisse mes affaire par terre et je me dirige vers les douches. « J'arriverais à me débrouiller seule t'en fais pas. » lui dis-je en lui faisant un petit sourire. Je faisias référence à la dernière fois qu'il avait du me porter pour m'emmener dans mon lit. « Je vais juste prendre une douche avant, fais ce que tu veux. » Ça aller me faire du bien. puis je n'allais pas resté toute la nuit à argumenter et me battre avec Sullivan pour ensuite me réconcilier. Ha la vie est parfois bien compliqué.

Et voilà, elle boude encore. Non mais c’est pas possible ces gonzesses, faudrait que quelqu’un leur dise que ce n’est pas en faisant la moue qu’elle vont obtenir tout ce qu’elles veulent. Si en fait ça marche souvent, et surtout avec moi. Visiblement ça ne lui plaît pas que je conclus à l’issue défavorable pour elle d’un affrontement hypothétique entre elle et mon loup. Ce n’est pas qu’elle soit incapable de se défendre ou qu’elle ait une force de mouche vous voyez, si elle est ici c’est qu’elle peut castrer un éventuel agresseur sans problème. Mais là on parle d’un loup-garou hors de contrôle, et je détourne mon regard qui se perd dans le vide quelques secondes. « C’est pas toi le problème. » Je répète. « Je sais que t’es pas une meuf fragile. » Enfin, pas trop. Mais j’ai déjà entendu cette phrase il y a longtemps, cette assurance de pouvoir gérer ma nature. Et je sais qu’elle se leurre en s’imaginant pouvoir le dompter en cas de besoin. Si je ne l’ai pas bouffée cette nuit, c’est uniquement grâce à la lune, trop mince pour influencer entièrement mes gestes. Ma mâchoire se serre instinctivement et je reste silencieux. Ailleurs. Je ne lui ordonne pas de rester loin de ma forme animale par plaisir, d’ailleurs je devrais tout simplement lui ordonner de rester loin de moi comme je le fais habituellement, ça faciliterait le processus. Pourtant je me dis qu’entre … amis –je ne sais pas bien si c’est le mot, j’en n’ai pas tellement pour effectuer une comparaison mais si elle le dit, c’est que notre relation doit s’en rapprocher-, y’a moins de risques que si elle était éperdument folle de moi. Il suffit que je l’évite pendant les périodes sensibles vous voyez : dernier quartier, premier quartier, pleine lune. Ça devrait le faire, on verra bien en temps voulu. Pour l’heure j’ai pas spécialement envie de poursuivre cette conversation, parce que je n’éprouve pas le désir qu’elle décortique mon comportement comme j’aime à le faire avec les autres. Elle n’a pas besoin de savoir. Pas maintenant. Et ça tombe bien, parce qu’elle a sommeil. Je lui renvoie son sourire, tendant les bras dans sa direction genre ‘tu veux un prince charmant pour te porter peut-être ?’, mais elle balaie mon aide d’une autre phrase. Ok ouais, elle me jette carrément. « Comme tu veux. » Je hausse les épaules en suivant du regard sa silhouette qui s’éloigne. Et sa dernière phrase me fait rire un peu. « Tu me dis ça juste pour m’informer ou y’a un truc à comprendre ? » Genre je peux la suivre sous sa douche vous voyez. Bon je suis pas trop sûr qu’elle l’ait fait exprès, d’ailleurs elle se casse sans même me répondre. L’espoir fait vivre hein, à ce qu’il paraît.  

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