tyger

J'avais totalement perdu mes repères. il faut dire que je n'étais pas resté bien longtemps dans ce jeu, et que de toute évidence, toutes informations que j'avais bien pu enregistrer s'étaient maintenant envolées. Mais ce n'était pas bien grave vous savez, au final, ça n'avait pas bien d'importance. Ce n'est pas comme ci ma vie allait s'éteindre parce que je ne trouvais plus une des trois salles de bain. Non, au final ça ne changeait pas grand chose. Et de toute évidence, je n'étais pas non plus bien doué pour retrouver ma chambre. Il faut dire que longer les murs, les yeux écarquillés, tentant de se repérer dans le noir, ce n'était pas forcément la meilleure solution, je dois dire. Du coup, je tâtais les quelques objets qui me passaient sous la main, étant presque sûr d'en faire tomber un ou deux avant d'arriver à l'endroit souhaité. Et je terminais d'ailleurs par pénétrer dans une pièce qui me semblait être ma chambre. Du coup, par automatisme, je m'étais dirigé vers l'endroit où était supposé se trouver mon lit. Je m'entravais d'ailleurs dans quelques vêtements, avant de finalement sentir les draps sous mes doigts. Bon, au moins je n'étais pas totalement à l'ouest. Du coup, je prenais possession du lit, me rendant bientôt compte qu'une nouvelle masse se trouvait à mes côtés. Appuyant ma tête contre l'oreiller, les reflets lumineux de la fenêtre qui semblait grande ouverte -certainement pour tenter d'étouffer la chaleur ambiante de cette pièce- découpaient le corps du jeune homme, laissant apparaitre quelques tatouages sur son corps. Je reconnaissais ainsi Tyger, oui, j'avais une bonne mémoire visuelle, surtout lorsqu'il s'agissait d'art. « Ce n'est pas mon lit, ça. » que je murmure plus à moi même qu'autre chose, avant de finalement hausser les épaules. « Boh, c'est pas bien grave, toi aussi tu m'as manqué. » et sans crier gare, je laissais mes puissants bras envelopper le corps du jeune homme, l'attirant tout contre moi, déposant mon menton contre son épaule.

C'est n'importe quoi les histoires de dortoirs, Tyger sait plus où il doit dormir, alors c'est plutôt l'aventure chaque soir pour aller se prendre un lit, en se couchant tôt, ou pour s'incruster dans un lit après que tout le monde soit allé se coucher. Impossible de trouver Vixy ce soir, alors Tyger se retrouve tout seul dans le dortoir. Bon, au moins il pourra dormir sans qu'elle essaie de l'étouffer de câlins. Il dit pas non d'habitude, mais il aime bien pouvoir respirer des fois. Il se met alors tranquille dans le lit, avant minuit. Manque plus qu'une petite tisane nuit tranquille pour faire parfaitement mémé. Il s'étale complètement, sortant les pieds de chaque coté du lit, pardon les âmes et les odorats sensibles. Il commence à s'enfoncer dans le sommeil, rêvant de buches, de ski et de poules qui se font la course, jusqu'à sentir que quelque chose le ramène doucement à la dure réalité, qu'il est juste étalé sur un lit, et qu'il n'y a aps un Oreo géant qui n'attend que de se faire dévorer devant lui. Il sent que des bras l'enlacent. Non pas encore. Il a un petit sursaut, avant que cette voix commence à lui parler. Il se croyait de retour dans ce souvenir un peu embué de Calliste qui était venu le réveiller en lui faisant le même genre de câlin, mais y a un truc pas pareil. C'est pas la même voix. Tyger retourne la tête pour essayer de reconnaitre ce mec serré contre lui. Il lui dit quelque chose mais à cette heure là, son cerveau a du mal à faire les connexions. Il se sent alors happé plus près de lui encore, par ces bras qui l'enlacent et le réchauffe. Il a pas trop envie de bouger en fait. Elle lui dit bien quelque chose, cette voix rassurante. “ Bo. ” Il ne pensait jamais le revoir. Même s'ils ne s'étaient vraiment parlés qu'un soir après ce cauchemar très bizarre. Il avait été rassurant, et bizarrement ça lui fait le même effet. Non mais merde il est encore en train de se réveiller au pieu avec un mec, ça commence à bien faire. “ Tu viens encore écouter le récit mes cauchemars ? Ou tu viens me violer en pleine nuit ? ” Vaut mieux vérifier eh. Il se raidit, prêt à se défendre si jamais.