Un bateau, c'est pas énorme. Pourtant Maisie ne se retrouve plus tellement. En même temps il fait nuit et elle n'est pas forcément dotée d'une vision nocturne. Elle avance donc en tâtonnant dans une sorte de couloir avant d'arriver à une porte. Elle pense que c'est celle de sa cabine. Enfin, celle qu'elle partage avec les autres filles. Elle n'en doute pas une minute. Pourtant elle n'en sait rien. Elle croit reconnaître la porte, alors elle souffle de soulagement quand elle fait un pas à l'intérieur de la pièce. Elle referme la porte derrière elle et elle s'appuie sur celle-ci. Elle entend des ronflements. Elle ne sait pas qui pouvait ronfler comme ça, mais les filles aussi le font. Alors ça ne lui semble pas bizarre. Juste une malheureuse demoiselle avec des problèmes ainsi. La pauvre oui. Elle avance doucement. Elle sait que son lit est au fond. Le sixième, en bas. Ses mains long les lits avec attention et délicatesse. Elle ne veut pas réveiller les autres. Ca serait vraiment très mal et pas très correct. Elle est également sur la pointe des pieds, manquant de tomber une bonne dizaine de fois, mais c'est tellement plus pratique que des sabots. Elle fait un pas et elle entend du bruit. Elle se retourne. Va un peu en arrière. Elle rattrape in-extremis à quelque chose. Mais elle a perdu le fil de son comptage, du coup elle croit qu'elle est au sixième lit. En bas, au sixième lit du coup elle s'assoit sur le lit. Normal, c'est le sien. Pourtant, il semblerait que quelqu'un est déjà dedans, du coup Maisie prend peur. Elle crie même : « AAAAAH ! » Elle se méfie. Elle tire instinctivement la couverture qui devait recouvrir ce corps. Elle passa instinctivement une main dans son dos, mais elle n'a ni arc ni flèche. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle embrochera quelqu'un de son arme.

Encore une journée de passer à faire les corvées, et à s'exécuter aux ordres de la Vieille Fée. Tu t'ennuyais et t'avais envie d'une seule chose : que les entraînements commencent. Déjà ce serait une occasion de te rapprocher un peu de Vi, qui à chaque fois qu'elle te voyait, elle pouvait pas s'empêcher de te lancer ce regard noir, et de pester en t'évitant soigneusement. Elle avait les nerfs, et tu comprenais pas trop pourquoi. Bref t'avais envie de régler des comptes avec elle. Et c'est en pensant à une meuf (qui l'aurait cru hein ?), que tu t'endormis. Alors que tu t'étais abandonné au sommeil profond. Et tu comprends pas trop pourquoi mais t'as été réveillé, ton coeur martèle ta pauvre poitrine.  Pourquoi y avait une fille devant ton lit hein ? Bordel... Tu te frottes les yeux et allumes ta lampe de chevet. L'image est encore floue, tu dormais profondément quand ce cri strident t'avais extirpé violemment de ton sommeil. Eh... Qu'est-ce que tu fais là... Maisie c'est ça ? Ouais tu t'étais souvenu de son nom. Nan fallait pas s'emballer, c'était juste parce que c'était le seul centaure de l'émission. Bref, et comme t'es un mec galant, tu t'assois et tu tapotes sur ton lit, lui proposant une place. Elle avait probablement du faire un cauchemar, ou alors elle était somnambule et si c'était le cas, t'appréciais moins. Ca te faisait flipper. C'est fou ce que t'as des couilles comme mec.

Maisie a crié alors qu'elle n'est pas de ce genre. C'est rare d'entendre sa voix aussi fort et le malheureux qu'elle vient de réveiller et en quelques sortes, privilégié. Oui, l'un des rares qui pourront entendre la jeune femme crier. Mais ce n'est pas le plus important là. Elle entend un mot et elle se rend compte que c'est un homme. Un garçon. Bref une personne du sexe opposé. Du coup, soit cette personne est dans me mauvais « dortoir », soit c'est elle qui s'est trompé. Malheureusement, elle opterait elle-même pour la dernière des deux propositions. Une lumière s'allume soudainement et aveugle ses yeux. Elle met un bras devant son visage et finalement, elle met également sont deuxième devant, pour se cacher. Pourtant, il lui demande demande ce qu'elle fait là, sortant même son prénom. À sa plus grande surprise. Être la seule centaure avait peut-être du bon, au final... « Oui c'est ça... Je... euh... » Elle répond en baissant peu à peu ses bras de son visage. Il l'a reconnu, donc c'est plus trop la peine de se cacher. Il tapote le lit, alors elle s'assoit doucement sur celui-ci, comme pour ne pas le casser sous ses quarante kilos, toute mouillée. « Je croyais que c'était ma cabine et donc mon lit... T'es sûr que ce n'est pas toi qui t'es trompé de lit ? » Qu'elle demande avec une petite moue. S'il pouvait dire oui et s'il pouvait lui donner son lit pour cette nuit, ça serait cool. Parce que du coup qu'elle est assise là, elle n'a plus trop envie de s'en aller. « Toi tu es une fée, c'est ça ? » Qu'elle dit, innocemment, parce qu'elle ne connaît pas le masculin de fée.