Je déteste ce bateau, je déteste ce jeu et je déteste tout simplement l'idée de devoir rester quand même. J'ai les nerfs en pelote, je suis prêt à mordre la première personne qui me tiendra tête. La pleine lune n'est pas pour maintenant, mais pourtant j'ai l'impression qu'on est en plein dedans tellement je suis à cran. J'ai besoin de me retrouver un peu seul, du coup je quitte vite la cabine dans laquelle je loge pour la semaine. Des ronflements se font encore entendre derrière la porte une fois fermée. Je suis sûr que ça pourrait réveiller un mort de tel bruit. Je marche d'un pas lourd jusqu'à l'endroit où l'on peut prendre une douche ou tout du moins essayer de se laver un minimum. « Même un porte serviette, ils ont pas. » que je râle en claquant ma serviette sur le premier support potable que je trouve, manquant d'ailleurs de casser celui-ci par ma force que je ne contrôle pas forcément, surtout quand je suis d'aussi mauvaise humeur. Je fais alors couler l'eau qui est gelé, manquant de pousser un grognement terrifiant, mais je me contiens, histoire de ne pas paraître trop sauvage aux yeux des téléspectateurs. M'appuyant contre le rebord en bois, je laisse l'eau couler le long de torse et de ma nuque. Finalement, l'eau froide ne fait pas grand mal, au contraire, ça réveille. Le seul truc qui me tracasse, c'est peut être le fait qu'on est obligé de se laver en boxer. Même pas le droit de me nettoyer convenablement. Si j'aurais été seul, surement que j'aurais été sans gêne, sauf que là, je peux pas me permettre.