Enfin. Enfin Breiv allait pouvoir s’entraîner comme il se devait, histoire de ne pas arriver complètement flippée aux prochains duels. Personne ne l’avait privé de duel cette semaine et elle eut le plaisir d’écouter Vixy en se sentant concerner. Cette histoire de pièce sans gravité, voilà qui lui plaisait tout particulièrement. Il fallait croire qu’elle allait devoir apprendre à vivre dans des milieux divers : eau, terre, air. Parfait. Elle se rendit jusqu’au bungalow attitré, y attendant sa partenaire qu’elle avait à peine croisée depuis le début. Elle ne savait pas si elle viendrait. Mais… elle avait envie de tester cette salle, comme une enfant voudrait tester l’attraction d’un parc. Une fois dans le bungalow, ses pieds se décrochèrent du sol et elle… s’envola, ni plus ni moins. C’était carrément dément. Ouais, démentiel. Elle se sentait vraiment mieux les pattes en l’air que sur le sol, se sentant presque comme dans l’océan. Une merveille. Bon, en revanche, elle allait devoir attendre Beha à présent. Quelques minutes d’attente et de brasses dans les airs plus tard, Breiv eut l’espoir de voir une petite tête passer au travers de la porte. OUA… Non. Ok, fausse alerte. Il s’agissait seulement de Reno. « Salut » lança-t-elle, gentiment. « Ta coéquipière n’est pas encore arrivée ? La mienne non plus. Je… On s’entraîne un peu en attendant ? » demanda-t-elle avant d’ajouter : « histoire de te rappeler la manière dont on vous a mis le pâté Jea et moi aux duels » Oui, elle était un peu moqueuse, mais Reno devrait sûrement comprendre que ce n’était pas méchant, seulement taquin. Il fallait à présent réussir à se déplacer dans cette pièce sans gravité. Elle fit quelques enjambées et plongea – sans vraiment comprendre comment – jusque sur le bas des jambes de Reno, voyant ce que ça pouvait faire.

Citation :

je pense que c'est bien de poster quand on le peut sans ordre précis.

Non, je ne colle pas du tout la sirène, détrompez-vous. C’est juste un hasard de circonstances qui me fait pénétrer dans la salle où justement elle s’entraîne –après l’avoir espionnée et suivie à l'intérieur-. Moi ça ne me plaît pas autant qu’elle cette idée de gravité, c’est à croire que la production a du mal à capter que moi je kiffe la TERRE, avoir les pieds bien ancrés sur le sol quoi. Ma phobie c’est de prendre un bateau et monter dans un avion, merci Golden Valor de m’offrir ces thérapies gratuites pour vaincre mes plus grandes peurs … C’est donc en maugréant que je pose un pied hasardeux sur le sol de la pièce avant de sentir mon corps s’élever dans les airs. « Wow wow doucement là. » Je me prends à murmurer tandis que la blonde m’interpelle. Quoi, hein ? « Tu t’y crois le sushi. » Je réponds simplement avec la ferme intention de lui prouver qu’elle a simplement eu beaucoup de bol la dernière fois. « C’était la chance du débutant. » Et j’ai vraiment envie de joindre le geste à la parole, sauf que je n’arrive pas franchement à bouger correctement. Le seul truc que je parviens à faire c’est replier mes jambes pour que la fusée Breiv passe sous mon corps, tendant ma main pour choper l’un de ses vêtements au passage. Sauf qu’en fait, j’attrape sa chevelure blonde et me retrouve à lui tirer les cheveux de façon parfaitement involontaire. « Je sens que ça va être de la tarte ... » Je siffle entre mes dents, relâchant mon emprise en essayant d'avancer. Mais à la place, je fais une pirouette pendant laquelle je lâche une espèce de cri/gémissement de fillette ridicule. Quelle merde.

Se placer en impesanteur apparaissait au final comme réellement compliqué, Breiv se sentait extrêmement légère mais savait aussi qu’elle allait devoir s’habituer à ce nouveau fait. Ses gestes n’étaient guère précis et Reno semblait se débrouiller bien mieux qu’elle. Voilà qui était embêtant alors qu’elle venait -  dirait-on – de le défier. Alors qu’elle fonçait sur ses jambes, il fut très rapide et attrapa ses cheveux à la volée. « AIE » Oui, c’était sensible. Qu’est-ce qu’ils avaient tous à croire qu’ils pouvaient impunément lui tirer les cheveux ? Tss. Et il la narguait. « Tu ne crois pas si bien dire » Lança-t-elle, en se dégageant du mieux qu’elle le pouvait. Ignorant son cri ridicule, elle se remit dans le défi. Bon, très bien. Elle se racla la gorge et… commença à chanter. L’hypnose semblait assez bien marcher et, déjà, Reno n’avait d’yeux que pour elle. Il se rapprochait lentement, totalement attiré. Elle reculait en même temps, jugeant de la distance qu’il lui restait avec le mur du fond. Elle accéléra la cadence de sorte à le forcer à accélérer à son tour et hop ! au dernier moment elle se décala sur la gauche et Reno se mangea le mur en pleine figure. « De la tarte, oui, exactement » dit-elle, moqueuse, en s’éloignant un peu.

Aïe oui bon, visiblement ça lui fait mal. J’arrive à blesser mes adversaires même involontairement, si ce n’est pas fantastique ça. Sauf qu’elle a de quoi répliquer, et quand je l’entends se racler la gorge je m’apprête à me boucher les oreilles. Mais mon regard tombe sur sa poitrine, et là, c’est le drame. Je me laisse bêtement envouté –comme si j’en avais besoin-, tendant les bras en avant comme un mort de faim en me mordillant la lèvre. Cette fois j’en peux plus, je vais m’la faire la sirène. Aux oubliettes mes bonnes résolutions, aux oubliettes ce stupide désir de ne pas accepter ce que je suis. C’est un peu comme si j’étais en train de mourir lentement avec cette abstinence, et franchement cette fille est plus belle à chaque seconde qui s’égrène. Je la veux. Là. Maintenant. Et rien n’y personne ne pourra m’en empêcher. D’ailleurs j’y suis presque, mes doigts effleurant sa peau au moment où elle s’écarte, laissant le mur dans ma trajectoire. Mon front heurte violemment le blanc immaculé, un grognement raisonnant dans la pièce. « Merde, j’vais encore avoir une bosse c’était pas cool ! » Non, pas cool du tout, de jouer avec ça. Je la trouve bien moins attirante d’un coup. Mais pas beaucoup moins. Pas assez moins. Je m’oblige alors à détourner mon regard et à me concentrer sur l’entraînement, histoire de ne pas me faire ridiculiser comme un crétin. Le seul truc positif, c’est que j’atterris à côté de l’arc disposé là pour la centaure, et je m’en empare sans attendre en visant la sirène. « Avoue-toi vaincue et j'épargnerai ta vie. » Je dis comme si j’étais propulsé dans une autre époque, côte de mailles sur le dos. Et au cas où elle ne me prendrait pas au sérieux, je largue une flèche qui est censé passer bien au-dessus de sa tête, et qui à la place égratigne sa joue. Merde, va vraiment falloir que j’apprenne à viser avec ces arcs playbomil.  

L’hypnose. Un pouvoir bien spécial, et carrément top. Il vous suffit de simplement chanter et voilà que tout le régiment débarque, obnubilé par votre simple voix. Top, j’vous dis. Bref, Reno avait encore une fois eu la joie de tester les magnifiques options de cette hypnose – et celles du mur, par la même occasion. C’est vrai qu’à force de se prendre des trucs en pleine tronche, il allait finir par devenir monsieur Chamallow, genre incapable d’aligner trois mots. Dur. Mais il semblait pourtant bien décidé à rebondir, et attrapait au passage l’arc de Maisie. « Hé oh, c’est quoi cette triche-là ? Cet arc ne t’était pas destiné » Ouais, bon. Elle avait tenté. – comme s’il était possible qu’après une simple phrase comme ça il posa l’engin. Au lieu de ses espoirs, voilà qu’il lui tirait une flèche droit dessus. Elle vint égratigner sa joue. Elle posa sa main sur la blessure. Sympathique le Reno dites-moi. Il fallait à présent trouver un moyen de riposter. Allez, ça pouvait être possible. – que faisait Beha, par Merlin ? Elle fit volte face et attrapa la flèche qui était tombée près du mur. Et en quelques enjambées en l’air, elle se rapprocha de lui. Elle ferma les yeux – pensant que cela lui donnerait plus de force. Hum. Et visa un bout de tee shirt de Reno. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle vit que la flèche était plutôt venue se planter dans son pantalon… tout près de son entre-jambes. « Oups. Désolée. » Elle l’avait échappé belle. Elle ne pensait pas que Reno serait plus sympathique si elle lui avait explosé ses bijoux de famille.

La blague. Si elle espère me voir lâcher cet arc en me faisant remarquer qu’il ne m’était pas destiné, elle se fourre le doigt dans l’œil. Ben oui tiens, je vais aller le reposer dans le coin de la pièce en m’excusant … Elle s’est cru où la sirène, au pays de Candy ? Si elle ne sait pas s’en servir tant pis pour elle, mais c’est vrai qu’on pourrait se poser la même question à mon sujet étant donné la précision dont je fais preuve en décochant ma flèche. La pauvre blonde n’est pas loin d’être défigurée, m’enfin ça lui donne un petit côté ‘guerrière amazone’ non négligeable. Je m’applique quand même à régler ce fichu arc en plaçant mon deuxième projectile, le nez planté sur l’objet sans me soucier des faits et gestes de mon adversaire. En parlant de ça, je me demande si ma partenaire s’est perdue en chemin là, je ne cracherais pas sur un peu de renfort. Et c’est sur cette réflexion que je relève les yeux sur gros nichons au moment où la flèche quitte ses mains pour se diriger vers moi. J’ai à peine le temps de lever la jambe, la pointe se fichant dans mon jean à quelques millimètres de la peau de ma cuisse, et surtout de mon précieux sous-vêtement. J'arrache le projectile avec rage, retenant une insulte de franchir mes lèvres. « Quand on n’sait pas viser on évite de jouer avec des objets pointus. » Je lui fais remarquer avec une parfaite mauvaise foi. Mais sans déconner, vous imaginez si elle m’avait castré cette folle furieuse ? Je désapprouve les pulsions de ma race, mais quand même faut pas pousser le bouchon … En plus je suis certain qu’elle n’est pas du tout désolée, je commence à les connaître ces sirènes : de vraies hypocrites fourbes et manipulatrices. Du coup je prends une impulsion pour me rapprocher d’elle, lui filant un coup d’arc dans le ventre, perdant l’équilibre juste après ce geste et me retrouvant la tête à l’envers. Alors je me mets à grogner, parce que cette histoire de gravité commence sérieusement à me chauffer.

Ok, elle aurait peut-être dû ouvrir les yeux pour mieux viser et planter sa flèche à un endroit plus… propice. Reno semblait tout particulièrement agacé – pour ne pas dire énervé – et lui faisait remarquer qu’on ne pouvait se servir d’une arme si on ne savait viser. Il avait sûrement raison mais après tout elle n’avait aucune idée de comment mener à bien cet entraînement. Elle était en effet complètement à court d’idée niveau attaque dans une pièce sans gravité. Pourquoi les balancer dans une salle comme ça, aussi ? Elle entendit Reno grogner. Merde, il se transformait ne loup-satyre le gars. Il allait falloir se méfier. Reno n’avait pas vraiment aimé le coup de la flèche près de ses bijoux de famille… et il le montrait. Bam, prends toi un coup dans le ventre. Elle grogna à son tour. Il n’y allait pas de main morte. Sous l’effet de la colère, elle arma son poing et l’enfonça dans la tronche de Reno. Elle sentit presque ses doigts craquer avec la vitesse de la frappe. Il fallait dire que les sirènes avait une force physique plus développée que la moyenne.