Ça ne me pose pas de problèmes de dormir dehors. C'est de dormir ici qui me pose problème. Je sais que je devrais avoir confiance en moi mais c'est impossible, pas tout de suite pas comme ça. Alors je passe mon temps à tourner et encore tourner dans mon sommeil. Normalement je dors comme un bébé, sans jamais me réveiller de toute la nuit. Mais en ce moment c'est pas du tout ça. Ce lit est minuscule et puis je parles à personne dans le dortoir fille. Je crois que j’aimerais parler, me confier et que l'on trouve les mots idéales pour me rassurer. Mais je doute qu'ils existent, je crois qu'on m'a tout sortit comme réconfort et rien n'y fait. Peut être que si elle n'était.. Enfin.. ouais peut être. Je manque de tomber de mon lit en me retournant une fois de plus et je crois que j'en énerve certaines parce que j'entends dans grognements ou des trucs comme ça. Alors je décide de me lever pour faire un tour, pour épuiser ses muscles fins et peut être qu'après j'arriverais à dormir, comme un bébé. Pieds nus je sors de la tente un châle en laine sur les épaules. Je me ronge les ongles tout en commençant ma petite balade. Peut être que je devrais courir ça va m'épuiser plus vite ! Oui bonne idée. Je commence à courir vers le lac, courir comme je n'ai jamais couru. Hors d'haleine je longe je le lac, martelant le sol de mes pieds nus bientôt noir de terre. De loin on pourrait croire qu'on me veut du mal, qu'on me cours après pour me tuer m'égorger ? C'est peut être ça finalement, ce que je ressent ? Qu'on me veut du mal. A cette pensée je redouble d'effort sur quelques mètres encore avant de m'écrouler de fatigue dans l'herbe. Mon visage épouse l'herbe, je pivote sur le coté pour me retrouver sur le dos et les étoiles m'apparaissent. Instantanément cela me rassure, je ne sais pas pourquoi. Certainement la beauté et la grandeur du spectacle. C'est magnifique. Je reprend mon souffle au fur et à mesure, un sourire naît sur mon visage brun. Je m'échappe, je gambade dans la galaxie, chevauchant des astéroïdes, dansant sur des étoiles. Je m'accroche au monde imaginaire à chaque fois que le monde réel me semble trop dur, trop violent ou sur le point de s'écrouler sous mes pieds. C'est la facilité j'en convient, mais c'est comme ça que je suis. Rassurée, enthousiaste je reste perché sur mon étoile, m'imaginant tel le petit prince rencontrer une rose qui parle.

Je sors de l'eau, relâchant un râle d'habitude. Ce n'est qu'une habitude, puisque je ne respire plus. Alors j'ai pas besoin de retenir mon souffle dans l'eau. Ce n'est, oui, qu'une pure habitude de laisser ce râler passer la barrière de mes lèvres pour se faire entendre un peu plus loin. Je ne risque pas de me noyer. Tout ce que je risque, c'est d'être vue toute dénudé au milieu de cette eau à bonne température pour moi. Mais en pleine nuit, à moins de tomber sur mon compatriote vampire, personne n'aurait l'idée de me voir ici. De venir même, ici. Ils dorment tous. Ils profitent tous de leur sommeil, laissant les créatures de la nuit faire leur part de chemin. Je plaque mes cheveux sur mon crâne en passant mes mains sur ceux-ci. Je me crois seule, mais j'entends un bruit, un souffle au loin. Non, pas si loin en fait. Un bruit qui m'encercle. Qui me cerne. Je fais le moins de bruit possible, me collant à l'un des bords du lac. J'ai un avantage, je vois relativement bien dans le noir. À tout les coups, la chose qui est présente ne peux me voir. Je peux alors l'attaquer, la contrer, ou me défendre de n'importe quelle manière et même immédiatement, sans problèmes. Je ne suis pas une proie facile. Et je ne comptais pas rester au bord à rien faire. À bout de bras, j'essaye de sortir de l'eau, par le bord du lac, mon corps à moitié immergé dans l'eau. Ma nudité me gênant fortement, je cache ma poitrine d'un bras et de ma main. J'approche mon autre main, libre, de ce que je pense être une personne et telle une bête attaquant sa proie, je me saisi d'une chose de mes mains glaciales. Une chose au sol. Je l'attrape et je ne la lâche pas, en fait, je crois que c'est un bras. Trop frêle pour être celui d'un homme. Je pensais me saisir d'un pied, ou même de la patte d'une bête, mais il n'en est pas ainsi. Je me fiche de lui faire peur, tant que je ne sais qui est là, je ne la lâcherais pas. D'ailleurs, je murmure. « Qui est-ce... ? » Ne pensant absolument pas à l'éventualité d'une quelconque créature ayant la possibilité de me détruire.

Je suis trop ailleurs là. J'ai oublié que je suis dans le jeu, allongé sur l'herbe près du lac. J'ai plus la notion du temps, de l'espace.. rien. Alors je me fais surprendre comme une novice. Y a un truc froid qui agrippe mon bras. J'ai trop peur. Je retombe sur terre à vitesse grand V je crois que je me suis pété quelque chose tellement la descende est fulgurante. Je bouge pour essayer de me défaire de ce truc froid, je gémis comme une petite fille apeurée. C'est quoi ce truc !! « Qui est-ce... ? » Oh putain ça parle ! Je tente de me défaire sans succès c'est que ça s'agrippe bien ce truc. A mon avis au vu de l'humidité de la chose c'est forcément un truc qui sort de l'eau. Un truc ben visqueux et dégueulasse qui pullule dans cette eau noire. « Lâche moi le monstre des eaux! » JE VAIS LE CRÂMER LE CONNARD ! Je marmonne un truc, une incantation que j'ai oublié, je crois que je dis pas les bonnes formules. Je une petite étincelle sort de ma main puis s’évanouit. Mais j'ai eu le temps de voir qu'il s'agissait pas d'un monstre de l'eau. Un vampire ! Ou plutôt une ! Ouf. Enfin je devrais pas être soulagée ! « Je suis Amarok ! Tu me lâche maintenant ? S'il te plaît! » Je respire un grand coup, je me calme en attendant qu'elle se décide à me rendre mon bras ou alors qu'elle le bouffe. Je crois qu'elle me fait un peu peur là tout de suite. Maintenant que je l'ai vu, je la distingue en plissant des yeux. Les gens me trouve bizarre mais elle... c'est pire. Elle doit bien me voir elle, alors je souris, genre tout vas bien. Je veux pas trop qu'elle croit que j'ai peur d'elle, c'est pas un bon truc pour socialiser ici. Alors je lui montre mes dents avec mon plus beau sourire.

hj: désolée c'est bien pourri mais j'ai du mal en ce moment.