Je monte lentement les interminables marches menant au toit du château, vêtu d'un simple débardeur blanc et de mon légendaire caleçon Hello Kitty... quel heure est-il ? Peut-être deux ou même trois heures du matin, mais cela ne change pas grand-chose à ma situation: impossible pour moi de trouver le sommeil ce soir, les événements du prime m'ont beaucoup plus chamboulés que je ne le pensais: se reprendre une vérité qu'on avait pourtant tenté d'oublier en pleine face, je peux vous dire que ça mal, vraiment très mal. Mais ce soir, j'ai juste tout simplement envie d'oublier, d'oublier le prime, d'oublier mon coeur qui me fait souffrir et surtout de la source de cette souffrance, définitivement. Une fois parvenu à destination, j'ouvre cette fameuse porte menant à un panorama qui alimente tous mes fantasmes depuis le début de l'aventure, je ne regarde tout d'abord pas le ciel, je préfère attendre encore un peu, je m'avance donc jusqu'à la limite du toit et m'allonge, les yeux fermés en laissant même mes pieds dépasser du toit et tanguer dangereusement dans le vide. J'ouvre les yeux et je le découvre, ce ciel étoilé dont j'ai par tant de fois été irrésistiblement subjugué: je ne vous parle pas seulement de ses étoiles scintillantes ni même de cette lune resplendissante, non, je parle de l'ensemble et de ce qui l'entoure, toutes ces planètes, tous ces univers disposés de part et d'autre du ciel, faît de différentes couleurs et éclairant l'espace de différentes lumières.... « Magnifique » soufflai-je en direction du ciel, comme si celui-ci pouvait m'entendre et me répondre, en parlant de cela, j'ai comme une petite pensée pour les astronautes, ces humains qui n'ont de cesse d'explorer le ciel dans le but de percer les secrets du monde, en vain, pensent-ils réellement que la technologie est à la hauteur de la magie ? Les pauvres, déjà qu'ils doivent supporter le fait d'être seuls et perdu dans l'immensité de l'espace... c'est un peu comme ça que je me sens dans cette aventure, j'ai beau avoir fait de belles rencontres, cela ne m'empêche pas de rester l'éternel solitaire que je suis dans la vie de tous les jours et davantage ce soir, oui, ce soir je me sens un peu comme un astronaute.