Le prime avait pris fin depuis un moment maintenant. Les entrainements étaient passés. La vie passe et trépasse sans grand intérêt. Oui, je suis morose aujourd'hui. Il faut dire que je commençais à me sentir oppressé, on avait beaucoup de liberté, mais je suppose que j'en voulais plus. On veut toujours plus que ce que l'on a. Je regarde ma montre, il est déjà tard. Je décide que je n'ai plus rien à faire alors je pars vers le vestiaire du dortoir diamant. Autant ne pas ruminer pendant des heures ça ne sert à rien. Je monte les escaliers vers le dortoir. En ouvrant la porte je me souviens combien c'était animé dans le coin avant. Qu'est ce qui a changé ? Depuis le prime nous jouions en solo. Il faut que je l'avoue ça me déprimé. Je m'étais attaché à Vixy, ma petite sirène et maintenant je devais faire cavalier seule sans elle. J'avais du mal à digérer la nouvelle. On était le meilleur duo j'avais aucun doute la dessus. Pour une fois que j'arrivais à apprécier quelqu'un du premier coup d’œil. Je hausse les épaules et part prendre une douche. Au moins ça va me rafraichir les idées. Je restais un bon moment sous la douche avant d'en sortir. J'attrape une serviette et retourne vers les vestiaires. Quand j'arrive je vois que Vixy est là. Je lui fais un sourire. On était plus en duo, mais au moins on pouvait resté amies ? Je ne lui avais pas beaucoup parler depuis le prime. Du moins on avait pas parler de notre duo. Non on avait fait un peu comme-ci de rien n'était. J'aimais beaucoup ne pas me soucier de quoique ce soit. C'est pour ça que j'aimais être avec Vixy, c'était comme un bol d'air frais dans ce monde de brute. « tu vas déjà te coucher ? » lui demandais-je. Vixy n'était pas une couche tôt alors j'étais étonné de la voir ici à cette heure là. Au même moment je me rappelle que je porte qu'une serviette et d'un coup je suis très gênée. Merde pourquoi il faut que je sois gênée pour si peu. Je vais quand même pas lui demandé de partir parce que je suis légèrement pudique, ça le fait pas. Alors je reste là planter comme une courge attendant une intervention divine.

Vixy déambule dans les couloirs, elle cherche son binôme. Non, ce n’est plus son binôme. Mais c’est tout comme, c’est comme le premier soir, lorsqu’elle la cherchait partout en criant son nom. A la recherche de sa fée. Elle aussi elle a une fée chez elle, elle peut l’observer chaque matin se réveiller, observer son regard bleu et en connaître chaque expression. Sourire un peu, tendre la main et prendre la sienne. Ca ne sera jamais la fin, même si on abolit les binômes, il restera toujours Vixy et Saphyr. Leurs sourires échangés le matin. Le vide pendant les duels. Et Vixy ne veut pas ressentir ce vide, ne veut pas la laisser seule. Alors elle part à sa recherche, elle regarde dans le salon, regarde dans la cuisine, cherche la fée vorace. La fée qu’elle serre contre son cœur chaque soir avant de s’endormir. Et elle se perd, se retrouve dans le dortoir Diamant, prête à tout casser. Prête à pleurer. C’est l’angoisse qui monte, c’est le problème de Vixy, de tout cacher, de tout garder au fond. Et la séparation avec Saphyr… Non, décidément, elle ne peut pas. Alors quand elle entend sa voix dans son dos, l’humaine sursaute avant de se retourner, un peu ahurie, l’un des sweats de Nicola dans la main. Elle était prête à l’enfiler. Certainement. Elle ne se souvient plus. « N… Non. » murmure Vixy tout doucement, comme une enfant prise sur le fait, mais elle sourit. C’est Saphyr. Et la fée ne bouge pas, Vixy remarque sa tenue, elle comprend. Elle est toujours gênée, c’est son charme. La blonde ne peut retenir son sourire, déjà qu’elle se contient et ne lui saute pas au cou. Elle se retourne alors en attrapant le pyjama de la fée, lui tendant à l’aveuglette, une main sur ses yeux. « Vas-y, habille toi, je ne te regarde pas. » lui lance-t-elle, avant de se rendre compte qu’il lui devient impossible d’arrêter ses mots, puisqu’elle reprend déjà. « Mais dépêche-toi, j’ai envie de te serrer dans mes bras. » Moi aussi j’ai une fée chez moi et lorsqu’elle prend son déjeuner, elle fait un bruit avec ses ailes grillées, et je sais bien qu’elle est déréglée. Mais je préfère l’embrasser ou la tenir entre mes doigts, moi aussi j’ai une fée chez moi qui voudrait voler mais ne le peut pas.