L’ambiance commençait à se former dans la pièce tandis que tout le monde venait s’asseoir autour de la petite table remplir de shooter. Elle apprécia l’envoie d’une bouteille de rhum de la part de Vixy était donné que ce liquide merveilleux constituait son alcool préféré. Elle remplit son shooter à deux reprises puis écouta ce que lui demandait l’humaine des eaux. Le dé roulait sur la table et tomba sur une face paire. Il semblait qu’Eukleia devait dire ce qu’elle était capable de faire. « En tant que sorcière, il est certain que je suis capable de tout faire ! » lança-t-elle. Etait-elle un peu orgueilleuse ? Toujours quand il s’agissait de sa race. Elle partait du principe que la race des sorciers était la meilleure et la plus utile qui soit. Bon, pour paraître un peu crédible, il fallait bien qu’elle expose la chose qu’elle ne pouvait pas faire. « Je ne peux pas, cependant, soigner quelqu’un rien qu’avec mes pouvoirs. Mais je peux faire des potions. D’ailleurs, j’en ai mis un peu partout dans le château histoire d’en avoir toujours sous la main. » Elle se souvenait même d’avoir soigné le doigt de Sullivan. Elle aurait peut-être dû le laisser avec son doigt gonflé et dégoutant. Elle attrapa le dé dans sa main droite en se tourna vers Vixy : « C’est ton tour à présent. Chiffre pair : tu nous racontes quelque chose que personne ne sait sur toi… Pas même Tyger ! Chiffre impair… Tu nous expliques quel est ton plus grand fantasme. » L’alcool commençait à monter un peu et voilà qu’elle démarrait dans les questions osées – quoique celle-ci était plus drôle qu’autre chose. Elle jeta le dé sur la table.

Sullivan la fait à moitié volé sur Calliste, mais elle se reprend en vidant un shooter, histoire de se redonner de la force. Et ce dernier est déjà pas mal atteint par l'alcool, Vixy le regarde avec un sourire moqueur lorsqu'il agresse le loup-garou, et elle ne peut retenir son fou rire lorsqu'il se rétame justement sur Sullivan. Génial, ça va finir en bain de sang. Oui, ça la fait sourire. Et Eukleia attrape ensuite la bouteille de rhum, elle pousse ses shooters vides vers elle pour qu'elle la serre aussi et l'écoute répondre. Donc, elle peut tout faire sauf soigner des gens ? C'est quand même déjà PAS MAL j'ai envie de dire. Vixy hoche un peu la tête. Et quand elle parle de potions cachées un peu partout, elle a dans l'idée de se mettre à les chercher, et elle est quasi-sûre que Tyger aussi a tout compris à ce qu'il se passe. Et quand la sorcière dit que c'est son tour, elle se frotte les mains. « Okay ! » Un truc que personne ne sait même pas Tyger ? Léger sourire en coin. Tyger sait tout d'elle, après tout ils ont grandit ensemble, c'est certainement le seul à tout connaître d'elle justement. Et Vixy regarde les dés rouler, bim. Chiffre impair. Elle s'enfile trois shot pour la peine, en réfléchissant, elle se passe finalement sa langue sur ses lèvres. « A l'heure actuelle, mon plus grand fantasme est... d'avoir un harem Golden Valor. Tu sais, style, mini jacuzzi avec les meufs qui se trémoussent en bikini. D'ailleurs, je peux même te dire qui je choisirais. Ca serait... Théa, Fauve, Atropos, Yasmine et toi. Saphyr ça serait ma petite princesse, intouchable, hors de question qu'elle se trémousse. » Et Vixy appuie donc ses paroles en tapotant avec son doigt la table basse. Shooter. Elle donne un nouveau coup d'épaule à Sullivan. « A ton tour mon loup, pair tu nous raconte un truc à propos de ton passé, impair, tu nous dit la chose qui te fait le plus flipper au monde. Pas d'triche. » Et elle jette les dés.

Cosby accepte finalement de boire mon verre en jouant le jeu, me faisant quand même comprendre qu’il a pigé ma manœuvre. Encore heureux, parce que s'il était con en plus de ne pas savoir s’habiller, j’aurais vraiment eu de la peine pour lui. Je me contente d’esquisser un sourire parfaitement innocent, avalant mon septième shot. Wow, je croyais qu’on devait fêter les nominations, pas me faire ma fête à moi. Alors pourquoi il m’enchaîne le boutonneux genre … ‘on ne se connaît même pas ?’ Euh, on s’est quand même roulé une pelle, c’est assez intime comme expérience si vous voulez mon avis. Bâtard. « C’est l’alcool qui te rend amnésique ? » J’aimerais savoir quand même, décidément ce gars n’arrête pas d’agir de façon totalement incompréhensible. Son comportement m’échappe complètement, et j’aime pas ça. Je lève mes deux mains dans les airs genre ‘non mais tu fais c’que tu veux mec t’inquiètes pas pour moi’. Sauf qu’il titube dangereusement, et je le pousse un peu alors qu’il m’étouffe à moitié. « Tu fais quoi là bordel … » Eh ce qui devait arriver arriva, il rate lamentablement sa tentative de nous fausser compagnie en s’échouant sur mes genoux. Mais il ne retente pas l’expérience, il décide d’élire domicile sur moi, comme si c’était parfaitement normal. Ok. Normal. « Vas-y Fauve, c’est de ta faute s’il boit pour oublier, tu n’pourrais pas te dévouer ? » Je sais bien que je n’ai aucune chance d’atteindre son cœur parfaitement indifférent à cette situation, mais bon, qui ne tente rien n’a rien quoi. Du coup j’essaie de le virer par quelques petites pinces de crabe, mais le mec ne sent probablement rien grâce à la Tequila qui lui réchauffe le corps. Pendant ce temps-là, la ventouse révèle son petit secret sur les potions, et je m’dis ‘merde’, parce que j’ai perdu un avantage par rapport aux autres. Et blondie s’y met aussi, en faisant clairement comprendre à l’auditoire qu’elle est intéressée par la gent féminine. Et sinon, elles ne peuvent pas dire des trucs dont je ne suis pas déjà au courant ? Enfin ça aura au moins instigué une image agréable dans mon esprit pour quelques secondes vous voyez ... Elle me désigne alors, mais j’ai beau me tortiller dans tous les sens y’a pas moyen que je vois ce foutu dé. Du coup je n’ai pas vraiment d’autre solution que d’écarter les jambes pour faire tomber le boutonneux sur le sol. J’essaie quand même de le rattraper un peu vous voyez, en le retenant sous les bras, parce que faire un coup de pute à un mec bourré c’est quand même pas sympa. Enfin il s’écrase quand même assez maladroitement, coincé entre mes jambes, et je lui tapote la joue en signe de réconfort. Genre le truc le plus insupportable du monde. Bref, il n’avait qu’à pas me prendre pour un canapé aussi. Et je me rends compte que je suis censé partager un truc sur mon passé, ça craint. « Quand j’avais quatorze ans une fille m’a collé une baffe pour lui avoir piqué son yaourt. Je me suis transformé en loup et je lui ai bouffé deux doigts. » BOOM. Comment plomber l’ambiance en deux secondes, leçon numéro un par Sullivan. Je laisse l’information imprégner leur cerveau un petit moment avant de me marrer. « Ça va je déconne, faites pas cette tête. » En fait je ne plaisante pas du tout, mais vu la tronche qu’ils font je crois que je ferais mieux de trouver un autre truc. C'est aussi un peu que je viens de me rendre compte que j'aurais jamais du leur confier un truc pareil. Parce que c’était un moment clé de ma vie, celui où j’ai compris que la bête me contrôlait et que j’ai décidé de l’abandonner autant que possible. « J’ai jamais réussi à avoir une photo de moi avant mes deux ans, et pourtant j’ai une famille nombreuse. C'est comme si ... j'avais pas existé. » Avouez, c’est bizarre. Ça fait un peu confession à la X-Files, et j’entends presque la petite musique qui va avec. Honnêtement, j’ai jamais pigé pourquoi pas un seul membre de ma putain de famille n’avait été foutu de sortir son appareil pour immortaliser ma belle bouille de nouveau-né. Normalement, c’est le premier truc que font les parents, mitrailler leur gosse. « J’étais peut-être un bébé tellement beau que ma mère m'a planqué pour pas qu'on me vole, ou alors toutes les photos ressortaient à contre jour. Un truc comme ça » Ouais ouais, très probable vous voyez. Bref. « Cosby, pair tu avales quatre shooters. Impair, tu nous racontes le moment le plus embarrassant de ta vie. » On ne peut pas faire les deux, non ? Et puis je lance le dé. « Ou alors les cigognes existent vraiment. » Je suis toujours bloqué sur mon histoire de photos et de bébé, genre elle m'a déposé devant la porte de mes parents à l'âge de deux ans. Ouais, franchement, ta gueule.

Les nombres paires et impaires continuaient de plus bels. Eukleia nous avait alors confié son petit secret, elle cachait des potions magiques un peu partout dans le château étant incapable de soigner quelqu'un à ce que j'avais compris. Elle ne pouvait non plus pas ramener les morts à la vie alors, bon en même temps ce n'était qu'une banale sorcière, rien d'exceptionnelle. C'était autour de Vixy de dire quant à elle, son plus grand fantasme. Assez étrange, mais les fantasmes étaient fait pour être complètement loufoques. Grâce à cette question, j'apprenais que la demoiselle avait un petit faible, voir même un gros faible pour la gante féminine. Dommage, c'était les filles qui devaient être contentes, même si pas sûr qu'elles soient toutes du même bord que la blondinette. Mon regard se tournait par la suite vers Sullivan écoutant son histoire. Je n'étais pas plus choqué que cela et restais de marbre face à sa révélation. Il préférait tout de même changer sa réponse en quelque chose d'un peu plus soft et là...nous étions partsi pour des heures de blablabla de sa part. J'avais l'impression de m'entendre parler. Étais-je aussi saoulant lorsque je me jetais des fleurs ? Au mon dieu, je n'espérais que non ! Vint alors mon tour. Et là, je ne savais pas qu'est ce qui était le pire. Boire quatre shoot d'un coup de cette boisson dont je ne préférais pas approcher, ou bien leur dévoiler mon moment le plus affichant de toute ma vie. Je regardais le détourner et s'arrêter sur le nombre cinq. Nombre paire ! Bon cela aurait pu être pire. « Une fois quand j'avais trop bu j'ai dégueulé sur l'une des nanas la plus canon que je connaissais alors que j'allais la pécho » Petit un jamais eu le seum ce jour-là, petit deux, bizarrement je ne l'ai jamais revu. Une chance que c'était l'une des seules fois que ça m'était arrivé. Bon, cette nuit là j'avais vraiment trop abusé sur l'alcool, par conséquent je préférais vraiment faire attention et ça m'avait quelque peu dégoûté. Qui sait, peut-être qu'un jour je me réconcilierais avec l'alcool. Je tournais par la suite vers Fauve un petit sourire aux lèvres. « Fauve, chiffre paire tu nous dis quelle est ta spécialité au lit » Si elle voyait où je venais en venir, là c'était à titre d'information pour moi. « chiffre impaire... » j'avais bien envie de lui dire surprend moi, mais ce serait aller trop loin, non pas que cela me gênerais, mais je n'avais pas envie de rendre mal à l'aise tous ces pauvres visages innocents. « Dis-nous LA chose la plus dingue que tu as faite de toute ta vie »

Ouais, bon. Je vide mon verre en les regardant, tous. Et Vixy lance un jeu. Putain. Mais ils commencent à me faire chier, tous, avec leurs jeux pourris. Enfin bon. Elle demande ça à Eukleia, en lançant des dés. Bref, rien de bien captivant, et y’a le Calliste qui me regarde, genre, bizarrement. Je ne sais pas s’il a en tête de m’en foutre une pour se venger des oubliettes, ou s’il a en tête de se jeter dans mes bras, comme ça. Pour vous dire à quel point il me regarde bizarrement. Et il finit par se vautrer sur Sullivan. Je crois que je ne vais pas prendre un autre verre. Il est dégueulasse. Il me rappelle le numéro vingt-deux. Le numéro vingt-deux, c’est le vingt-deuxième copain de ma mère. Enfin, pas exactement le vingt-deuxième. Mais le vingt-deuxième à partir du moment où j’ai commencé par les appeler par un numéro. Enfin, voilà. Le numéro vingt-deux était dégueulasse, à boire tout le temps, et il ne tenait pas debout, vraiment, un porc, je vous jure. Je sais pas. Calliste me l’a rappelé, à se péter la gueule comme ça sur Sullivan. Du coup, ça me donne plus envie de boire. Je veux pas avoir l’air dégueulasse comme eux, voyez. Et il me regarde toujours, le Calliste, mais je m’imagine mal aller l’aider. Et j’entends mon prénom, de la bouche de Sullivan. Ma faute ? Mon cul aussi. Qu’il se démerde avec son épave sur ses genoux. Vixy parle d’harem, elle cite mon nom, je lève les yeux, style « bah ouais je suis bonne » et puis, je capte que Vixy kiffe les meufs. Je lui présenterai bien à Arté tiens, si je savais où est-ce qu’elle se trouve. Je sais pas. Faudrait que je case Artémis, vous voyez, ça m’éviterait de flipper chaque fois que je dois dormir avec elle. Enfin bref. C’est au tour de Sullivan, et il déballe sa vie, comme prévu, et heureusement que je ne suis pas en train de boire, parce que j’aurais probablement tout recraché d’une façon terriblement distinguée. Ah ouais. Il a arraché deux doigts à une gamine. Rien que ça. Et il éclate de rire. Ca me fait franchement marrer. Je sais pas. J’aime pas les loups. On va dire que ça vient de ça, ouais. Bref. Il déballe autre chose, sur un manque de photo de lui quand il était gosse, et il sort des théories bidons. Je sais pas, ça lui ai jamais venu en tête qu’il a été adopté, le type ? Ca me semble logique, personnellement. Après, c’est Judi qui sort une anecdote. Et il ose me désigner, moi. Avec un sourire. Chiffre paire, je lui dis ma spécialité au lit. « Je préfère plutôt te montrer ça après la soirée. » je sais pas, j’ai peut-être répondu un peu sèchement. Mais j’ai aucune envie de jouer à leur jeu à la con. Et chiffre impair, je dois dire la chose la plus « dingue » que j’ai pu faire. Et il lance les dés, et c’est impair. Je le regarde dans les yeux. Il peut toujours crever. Je suis pas là pour raconter ma vie. J’ai pas envie. « Sullivan. » Je lâche des yeux Judi, pour regarder Sullivan. Comme si j’allais jouer à leur jeu, sérieux. « Si Calliste joue l’amnésique, c’est pas pour se foutre de toi, c’est qu’il a demandé à l’être. » Bah quoi ? C’est ce qu’elle m’avait raconté, Cordélia, je crois ? Ce qu’il lui avait demandé ? Je m’enfonce un peu dans mon fauteuil. Ok, c’est peut-être dégueulasse, de lâcher ça comme ça, mais j’avais pas franchement envie de jouer à leur jeu. C’est vrai que c’est pas mes affaires, et que j’en ai limite rien à foutre. Mais ça devrait les occuper. Enfin.

L’horreur, je suis nominée, les habitants de ce château veulent vraiment me mettre dehors. Cette fois c’est la fin, la production va avoir ma peau. En plus de ça ils font de la rétention de champagne… Après avoir poussé un cri à l’annonce des résultats, je vais directement persuader un camera man de me ramener une bouteille de vodka. Je m’installe sur la terrasse et enchaîne les verres… C’est devenu une habitude de me bourrer toute seule ici faudrait vraiment que j’arrête, promis demain je vais essayer d’utiliser mon pouvoir… sur moi. En me regardant dans un miroir cela fonctionnerait peut être, je pourrais alors me convaincre d’arrêter de boire. C’est qu’on s’emmerde tellement ici, certains baisent pour passer le temps, moi c’est la bouteille. Une heure plus tard, je suis complètement torchée, je me lève difficilement du transat. Je marche à travers le château à la recherche de compagnie quand je croise Maia dans les escaliers qui me dit qu’une fête a été organisée au deuxième étage. A PARTY ? Apparemment y’a de l’alcool à profusion. QUOI ? ALCOOL ? Je prends Maia dans mes bras, je la secoue tellement qu’elle tombe dans les escaliers. Je suis trop heureuse pour m’assurer qu’elle n’est pas morte. Je cours, je vole, je saute dans tous les sens. J’arrive devant le salon Oriental, j’enfonce la porte, et lève les bras en hurlant « IT’S PARTY TIME BITCHES » Tout le monde est déjà là et certains sont déjà dans un mauvais état. Ils ont l’air de jouer à un jeu prêt de la table, ni une ni deux je monte dessus en me déhanchant sur la musique, renversant deux ou trois verres sur mon passage. J’enlève le soutien gorge que je porte sous ma robe et le jette à travers la pièce. J’ai soif, je descends de la table je croise le regard d’un candidat qui tient un verre. Passant mes mains autours de son cou je l’embrasse à pleine bouche avec frénésie. Je mords sa lèvre en écartant mon visage, remarquant que ce candidat est… Sullivan. Quelle déception. Nevermind Je prends le verre de ses mains et lui lance un clin d’œil. « Merci big boy ». Je remarque Fauve & Judi, je m’avance tranquille vers eux, poussant une candidate qui se trouve sur mon chemin, pas le temps de lui demander gentiment de s’écarter. Je m’assois sur les genoux de Fauve, je lui caresse le visage avant de lui faire un câlin. « Ma petite chérie, je crois que je suis complètement morte mais chut, c’est un secret entre toi & moi. »

Les dés roulèrent plusieurs fois sur la table et les révélations fusaient. L’alcool commençait à monter à la tête de la sorcière qui devenait de plus en plus en joyeuse mais qui réussit à capter la révélation de Vixy : l’humaine des eaux était lesbienne et elle aimerait que la sorcière se déhanche devant ses petits yeux ébahis ? Cela pourrait se faire, pensa Eukleia avec un sourire qui n’était dédié qu’à elle-même. A côté d’elle Fauve semblait roucouler avec Judi et lui expliquait qu’elle n’hésiterait pas à lui montrer sa spécialité sexuelle quand ils seraient seuls cette nuit. Nymphauve aura bien réussi à s’en taper deux depuis le début de l’aventure. Eukleia avala une gorgée de rhum et jeta un coup d’œil tout autour de la pièce. Mouais. Y’avait pas à dire, ce n’était pas vraiment des Dom Juan qu’on avait ici. Elle se demandait même comment elle avait fait pour avoir envie de coucher avec Sullivan et sa coupe en brosse à dent usée. Un autre petit shot et elle se disait que décidemment aucun des gars présents dans cette pièce ne rattrappait l’autre. Même l’homme au poil lui faisait plus d’effet. Elle avait l’impression de se trouver en plein milieu d’une réunion de puceaux qui auraient invité une… strip-teaseuse ? Oh merde. Cordelia semblait déchainée ce soir-là et Eukleia la regarda monter sur la table en mettant en avant ses deux grenades qu’elle dégoupilla. Jusque-là, la chose était sympathique et faisait presque sourire la sorcière qui se demandait si Vixy était en train de mouiller sa petite culotte maintenant que la moitié de son fantasme était en train de se déhancher devant ses yeux. Mais Eukleia apprécia beaucoup moins de recevoir en pleine figure le… soutien-gorge de Cordelia ?! Mais elle foutait quoi là ? « J’étais pas au courant que le thème de la soirée était ‘chaudasse’ » lança-t-elle. Shot. Shot. Shot. Putain, elle avait envie de danser. Sa tête commençait à tourner un petit peu et elle se rendit compte qu’elle avait peut-être avalé trop de shot en si peu de temps. Elle se leva en se déhanchant oubliant que des gens se trouvaient autour d’elle – et que des caméras étaient en train de filmer ses faits et gestes. Shot. Shot. Elle se jeta sur la nourriture qui trainait sur une table derrière. Elle mourrait de faim. « Désolée Saphyr, je meurs de faim, je me vois dans l'obligation de réduire un peu tes provisions pour ce soir. » Eukleia offrit un sourire à la Fée qui semblait toute perdue dans son coin, du genre la prude auréolée qui regardait la débandade qui se déroulait devant ses petits yeux outrés. Elle était si mignonne que la sorcière ne put s’empêcher d’attraper ses mains, de la lever et d’entamer une petite danse avec elle. Danse qui, vous le comprendrez bien, ne ressemblait pas à grand-chose. Elle sourit une nouvelle fois à Saphyr puis lâcha ses petites mains pour avaler une nouvelle gorgée de Rhum. Il fallait peut être qu’elle se calme sur l’alcool. OUPS. La terre tanguait. Merde. « TREMBLEMENT DE TERRE » hurla-t-elle avant de comprendre qu’elle venait seulement de trébucher en cognant son talon contre le pied de la petite table. Elle éclata de rire. Plus drôle encore, elle se rendit compte qu’elle venait carrément d’écraser la paire d’obus de Cordelia avec son coude et se trouvait complètement étalée sur ses jambes. « Oups. T’inquiète, donne-moi le numéro de ton chirurgien, je lui passe un petit coup de fil demain. Tes implants vont résister ! » Et elle se leva. Pour se rendre compte qu’elle était en train de faire n’importe quoi. Il serait peut être de bonne augure qu’elle s’assoit. Un bout de canapé l’appelait et elle s’y assit, en douceur cette fois. Ceci était une des mauvaises idées de la soirée. La voilà assise à côté de Sullivan. Bon, bah… Shot.

Fauve n'était pas une grande joueuse, elle avait plutôt l'air d'être une casseuse d'ambiance à créer des histoires pour un rien vous voyez. Une fille peu amusante lors de cette soirée. Elle avait stoppé le jeu net, je regrettais presque de mettre adressé à elle. Si j'avais su qu'elle était du genre à ne rien faire des soirées et à snober les autres, j'aurais interrogé l'épave qui se trouvait archi mort par terre. Quoi que, pas sûr qu'il aurait capté le message que j'aurais essayé de lui faire passer. De toute manière, je ne demandais pas à Fauve d'être marrant ou quoi que ce soit, je n'avais pas besoin qu'elle me montre des numéros humoristiques pour que je me la fasse un peu plus tard dans la soirée. Je gardais mes pensées pour moi, esquivant simplement un petit sourire satisfait de la réponse qu'elle avait fournie pour ma première question, avant d'être interrompue par une voix stridente d'une fille un peu éméchée. Tient, Cordélia. Je ne savais pas pourquoi, mais cela ne m'étonnais pas venant de sa part. Je la regardait se trémousser d'un oeil très attentif. Elle se dirigeait en fin de compte vers Fauve et moi en s'asseyant sur les genoux de cette dernière. « Tu as encore abusée de la bouteille toi ! Tu compte garder tes vêtements cette fois-ci ? » Et oui, pour en avoir fait l'expérience, je savais ô combien elle avait dû mal à rester habillée une fois bourrée et elle venait encore de nous le démontrer. Non pas que ça me déplairait, mais pour le bien de l'image de Cordélia. Même si je crois que c'était déjà foutue. Mais je l'aimais bien cette nana, elle savait s'amuser au moins, même si le fait qu'elle soit tout le temps bourrée me désespérait beaucoup. Soudain, je ne savais pas trop ce qui c'était passé, mais Eukleia c'était ruée sur Cordélia. « Waou mais vous êtes déchaînée les filles ce soir ! Vous êtes sûr qu'il n'y a que de l'alcool dedans ? » demandais-je curieux en voyant leurs agissements assez poussés. Ok ,j'étais dans un château de fous et d'alcooliques ! Les êtres humains je vous jure !

Ouais je parle trop, c’est clair. En même temps c’est pas une grande nouvelle, je passe ma vie à dire des conneries. Alors quand j’ai sept shots dans le nez, faut pas s’attendre à ce que je ferme gentiment ma gueule. Enfin c’est pas comme si j’en avais quelque chose à foutre je vais vous dire, j’ai l’habitude des regards désespérés. S’ils ne saisissent pas l’importance d’écouter la vie des autres pour un jeu comme celui-là, tant mieux pour moi. Enfin, j’espère quand même les avoir embrouillés avec mon beau discours, sait-on jamais. Du coup je fais à peine attention, et j’écoute plutôt la petite histoire de Cosby qui m’arrache un sourire. Wow, dégueulasse. Et ça me fait penser à Fauve, et je l’imagine lui dégueuler dessus. Merde, ce serait l’horreur pour elle la pauvre, faudrait peut-être qu’il arrête de boire non ? Parce qu’en plus elle n’a pas l’air dans les meilleurs dispositions du monde. Je me dis que cette meuf est vraiment une coincée du cul malgré les apparences –même si je suis assez content de ne pas être celui qui casse l’ambiance pour une fois-, et je m’apprête à faire une remarque désagréable tendant à souligner qu’elle ne l’était pas tant que ça, dans les oubliettes. Je vois bien qu’il y a un malaise, je suis le genre de mec qui s’imagine toujours plein de trucs dans sa tête, et son regard dégoûté vers l’alcool ça fait travailler mes neurones. Est-ce que son père était un alcoolique qui la battait ? Est-ce qu’elle s’est mariée avec un alcoolique qui la battait ? Y’a forcément un truc profond là-dessous. Mais elle lâche mon prénom avant que je n’ai le temps de creuser, aussi je tourne mon visage vers elle dans un haussement de sourcil. Quoi, le truc le plus dingue qu’elle ait fait c’est baiser avec moi ? Ouais je sais, je sais. Sauf que non, en fait elle dit un truc chelou. Comment ça il a demandé à être amnésique ? Mais qu’est-ce qu’elle raconte cette meuf, le gars il va pas claquer des doigts et … Attendez, y’a que moi qu’il a oublié le mec ? « C’est quoi ces conneries ? » Je jette un regard au boutonneux, limite menaçant, pour qu’il éclaire cette situation merdique. Mais l’explication me frappe aussitôt que bobonne fait son apparition dans le salon comme si de rien n’était, visiblement complètement torchée –comme d’hab, genre son boulot derrière les murs de ce château ça doit être ‘pilier de bar’-. Bobonne. Le mot résonne dans mon esprit comme un roulement de tambour, limite ça m’obsède. Bobonne, bobonne, bobonne. La pauvre n’a pas conscience d’arriver comme un poil de cul dans la soupe, au plus mauvais moment qui soit. Elle se déhanche sur la table en retirant son soutien-gorge, et je rattrape même un verre qui s’apprête à tomber sur le boutonneux à la dernière seconde, mais en fait je remarque à peine qu’elle est chaude comme la braise, prête à se foutre à poil pour nos beaux yeux. Tout ce que je vois, c’est une grosse flèche rouge qui clignote au-dessus de sa gueule genre ‘IT’S HER, KILL HER’. Je vais m’faire bobonne. Et elle se jette sur moi pour m’embrasser genre totalement désinhibée, chopant mon verre vide par la même occasion. J’pensais pas vraiment à ça quand j’ai dit que j’allais me faire bobonne. Et je m’dis que ça fait quand même quatre candidats qui ont l’honneur de m’embrasser en trois semaines. Ça fait un peu ‘je suis venu ici pour niquer’, non ? Bref, c’est pas de ma faute cette fois. N’empêche, elle pue l’alcool. Et ça ne la dérange pas, la folle du cul qui fronce du nez devant le liquide pernicieux, d’avoir pour meilleure copine une meuf plus atteinte qu’un clodo ? Et puis y ‘a la ventouse qui commence carrément à péter un câble elle aussi, tentant de battre le record de la danse la plus ridicule de la soirée. Qu’elle se rassure, elle gagne le prix haut la main. Enfin ça me fait rire un peu tout de même, et je donnerais cher pour avoir un appareil photo entre les doigts. Faut dire que c’est de leur âge à ces pauvres petits, de se bourrer la gueule jusqu’à s’imaginer qu’ils sont victimes d’un tremblement de terre quand leur cerveau fiche le camp. Sauf bobonne, elle c’est une vieille habitude. « Tu veux peut-être que je le remplisse ? » Je demande à la blondasse en attrapant la bouteille de Tequila, un sourire mesquin perché sur les lèvres. Parce qu’elle n’a visiblement pas encore capté qu’elle tient un verre déjà vidé. Et je fais couler l’alcool à l’intérieur avant de dévier ma trajectoire pour que ça atterrisse directement sur sa belle robe et ses cuisses nues. « Oh merde, j’crois que j’ai un peu abusé moi aussi. » Genre faut me pardonner j’ai trop bu, alors que je sens à peine les effets de mes shooters. Je ne sais même pas précisément de quoi bobonne est coupable vous voyez, j’ai pas trop pigé cette histoire d’amnésie, mais je n’ai pas de mal à faire le lien entre le boutonneux, fauve et un comportement bizarre. De toute façon, si je ne suis pas à l’origine d’un coup foireux c’est forcément elle. Et puis je n’dis rien de plus parce que ce n’est pas vraiment le moment, et qu’elle a l’air d’une particulière bonne humeur. Je ne voudrais pas gâcher ça, avec un peu de chance ça va déteindre sur la folle/coincée du cul. Alors je me recule juste au moment où la ventouse se rétame sur ses genoux : bon timing pour tremper ses fringues. Putain j’en fais deux pour le prix d’une, je suis un pur génie. Je l’avais bien dit que cette soirée allait mal se terminer, non ? Cosby s’interroge même sur la teneur de la bouteille, et franchement c’est clair qu’il y a de quoi se poser des questions, à l'instant où la ventouse s’échoue sur le canapé à côté de moi. Ok, j’fais quoi là ? « T'inquiètes pas, je serai là pour te rappeler la soirée demain, tu peux te laisser aller. » Ouais, qu'elle ne se retienne pas franchement, ce serait dommage. Et puis je m’enfonce dans le canapé en fixant le plafond après avoir avalé un nouveau verre, parce que la révélation de Fauve m’a bien emmerdée quand même. Je déteste ne rien comprendre, ça m’agace profondément.

Spoiler:

Merde alors, si j’avais su que Cordélia allait débarquer et faire de l’animation, j’aurais peut-être pas déballé l’histoire. Histoire de pas avoir besoin de casser l’ambiance. Enfin au pire. Pour ce que j’en ai à faire, de leur ambiance. Mais là, elle vient de débarquer, hurle comme une malade, et elle est encore bourrée. Je sais pas trop, l’effet bourrée, ça me débecte un peu moins sur elle. Même si je la trouve quand même pitoyable, ça passe mieux. Elle se déhanche sur la table, elle envoie valser des verres, elle jette son soutient gorge, et elle me fait un peu de peine à voir, en fait. Enfin bon. Je vais pas intervenir non plus, autant la laisser dans sa merde, je la connais pas plus que ça, même si je m’entends bien avec elle. Et elle roule une pelle monumentale au pauvre Sullivan. Enfin pauvre. Limite, ça devrait lui plaire, au type. Je sais pas, Cordelia est carrément canon. Et elle a des seins, elle. Bref. Je sais pas. C’est pas mes affaires, de toutes manières. OH PUTAIN. Elle s’assoit sur moi. Bon, ça, ça peut passer. Elle me caresse le visage. Je reste deux secondes bloquée. Elle est tarée. Vraiment. Je sais pas, je vois pas, autrement. Ou l’alcool lui fait vraiment des ravages. ET ELLE ME FAIT UN PUTAIN DE CALIN LA MEUF. Je vous jure. Et elle prend son temps. Et je reste à moitié crispée, sans trop savoir quoi faire. Non, vraiment, un câlin. Je crois que j’aurais préféré qu’elle fasse un câlin à Sullivan et qu’elle m’embrasse, moi. Ouais, même si c’est une meuf. Encore, me faire embrasser par une meuf, ça passe, tant qu’elle ne commence pas à me tripoter. Mais alors. Des câlins. Ça va pas, avec personne ça. Enfin, si, ma mère, mais ça compte pas franchement, on va encore dire que ça craint de faire des câlins à sa mère à presque vingt-deux ans. Donc personne. Elle croit me faire une révélation en me disant qu’elle est cuite. Sérieux, meuf. Ton odeur repousserait n’importe qui, mais j’avais pas capté, à part ça. J’hésite à la pousser maintenant de mes jambes. Parce que, quand moi, je décide de m’assoir sur les gens, ça va. Mais quand c’est l’inverse, je sais pas, ça me plait moins. J’allais me dire que finalement, j’ai pas causé un si gros massacre que ça, vu Cordelia, limite, ça me rassure, quand je sens un liquide froid me couler le long de la jambe. « PUTAIN DE MERDE ! » je pousse Cordélia sans ménagement, et je capte qu’on m’a versée de la tequila dessus. Enfin, non. Apparemment, on en a versé sur Cordélia. Mais forcément, vu qu’elle était sur mes genoux. Et je lève les yeux, et je vois le coupable, Sullivan. Le con, le con. Je laisse Cordelia échouée au sol comme un gros cachalot, même si j’espère quand même pour elle qu’elle sera foutue de se relever. Je sais pas, imaginez qu’elle décide de camper par terre. Bref. Je file dans le dortoir des saphyr, histoire de me changer et de laver ce bordel. Genre, je vais rester dégueulasse toute la soirée. J’ai pas franchement envie d’avoir la même odeur que Cordelia.

Je suis tranquille assise sur les genoux de Fauve, je vais sûrement regretter d'avoir autant bu demain matin mais pour l'instant it's party time. Je me rends compte que c'est Eukleia qui a attrapé mon soutien-gorge. D'accord, elle a certainement du fantasmer sur moi au moins une fois depuis le début de l'aventure, elle parle tout le temps de moi vous savez donc je commence à me poser des questions. Là Sullivan vient me servir un verre, je suis tellement saoule que je n'ai pas remarqué que mon verre était vide. Il en profite pour balancer de la tequila sur ma robe de créateur. Je n'ai même pas la force de réagir je me contente de lever les yeux vers lui ajoutant. " Cette robe vaut plus que ta vie pauvre loque " au même moment Eukleia trébuche et vient taper contre ma généreuse poitrine. Elle ajoute quelque chose sur mon soit disant chirurgien avant de recommencer à danser comme si elle était prise d'une crise d'épilepsie. Elle va ensuite s'assoir prêt de Sullivan sur le sofa. Fauve se lève comme une furie, je tombe sur le sol comme une masse. Heureusement je me relève histoire de sauver l'honneur. Un peu désorientée je m'appuie sur Judi le temps de reprendre mes esprits. J'attrape une bouteille de rhum. Je me dirige vers le fameux sofa et m'assois entre eux. " Excusez moi de vous interrompre les deux tourtereaux. " Je me tourne vers Eukleia. " Tu sais je pense qu'on devrait enterrer la hache de guerre, toi et moi on a commencé sur de mauvaises bases, en plus je dois avouer que tes lèvres sont pas si ratées que ça, mon chirurgien pourrait t'arranger ça en un claquement de doigts. " Je lui fais un câlin puis je me tourne vers Sullivan cette fois " Toi par contre..." Je me lève et lui vide la bouteille de rhum sur la tête. " Ma robe te passe le bonjour " Je laisse tomber la bouteille sur le sofa avant de retourner vers Judi " J'ai limite envie d'utiliser mon pouvoir pour mettre un peu d'ambiance. Une idée ? ".

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Je crois que je suis définitivement dans le flou, pendant un instant je savais même plus où j'étais, parcontre je me souviens du salopard blond me foutant au sol sans merci... comment je m'en souviens ? Bah je peux difficilement oublier un truc qui s'est passé il y a genre 2 secondes ! Bref, le type essaye d'excuser son geste en me rattrapant, mais je le repousse immédiatement. Après ça j'ai comme un autre moment d'égarement, je ne comprends plus trop ce qui se passe mais j'entends Fauve parler de moi, j'hausse un sourcil, comment elle est au courant de ça elle ? Quoique d'un côté, elle acceptera peut être de me parler de ce que j'ai voulu oublier... Passons, le type semble une fois de plus décidé à me causer des emmerdes, il me lance son regard menaçant - bah putain, j'suis effrayé si vous saviez - et me questionne. Je ne prends même pas la peine de lui répondre, je ne vois pas tellement en quoi ça le regarde. Je décide d'essayer de me relever une fois de plus et cette fois-ci j'y parviens, cependant, je vois Cordélia faire une entrée de plus remarquables, parcontre je flaire à l’avance les questions embarrassantes, du coup je prends soin de m'isoler un peu du groupe avant de devenir la cible de leur jeu, me dirigeant donc vers la cuisine histoire de mp=e chopper un cornet de glace à la vanille - oui j'ai envie d'une glace - je vais plutôt essayer de décuver calmement au lieu d'empirer mon cas avec un nouveau verre, je reviens rapidement dans la pièce, mais je reste collé à la porte donnant sur la cuisine, attendant un inévitable gros moment de fou-rire.

Sa porte de sortie ? Calliste. Vixy n'aurait jamais cru que les gens tenaient tellement mal l'alcool, et qu'ils l'avaient plutôt mauvais ! Bordel, c'était la troisième guerre mondiale dans le salon, fallait pas trop les pousser les petits quand ils étaient partis, dis donc. La blonde se lève alors, attrape sa bouteille de vin fétiche et s'éloigne de quelques pas, juste à temps pour voir Eukleia lui piquer sa place, puis Cordelia, puis le rhum. Puis Sullivan. Et merde. Vixy recule d'un pas, puis deux, c'est sérieusement Hiroshima par ici. Et heureusement que Calliste commence à se barrer de là genre ni vu ni connu, parce que la blonde le rattrape en deux secondes au niveau de la porte, son verre de vin toujours dans la main. Château Latour, vous comprenez. Et elle s'adosse à la porte, même pas besoin d'explication qu'elle se met à rire en même temps que le sorcier. Elle lui attrape rapidement la main pour la serrer dans la sienne avant de lui murmurer : « Mais t'as vu le bordel ? » Et elle a ce fou rire un peu incontrôlable, mais jamais de la vie elle aurait pensé que ça allait tourner comme ça, tout se passait bien jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de dés, jusqu'à ce que Fauve balance sa bombe et que Bobonne débarque. Wait, bobonne ? Okay fallait arrêter de traîner avec Sullivan. Tiens en pensant à lui et à Calliste, et à ce que lui a raconté le blond l'autre jour, elle a un léger sourire triste en coin. Parce que le sorcier il a perdu un peu sa mémoire, apparemment volontairement, et ça lui fait un peu mal au cœur à Vixy. Alors sans raison valable elle vient enlacer doucement Calliste dans ses bras et dépose un baiser sur son nez. « Tu sais que t'es le plus beau ce soir ? » qu'elle lui demande avec un léger sourire en coin avant de jeter un coup d'oeil à la guerre qui est en marche dans le salon.

Wah c'est l'apocalypse à la fête un peu. Ca commençait bien ce petit jeu avec les dés, Tyger il y serait peut-être allé, mais il se sentait pas trop de révéler tous ses secrets aux gens, bah ouais c'est pas drôle si ils savent tout maintenant. Puis le vin c'était meilleur que tout ça. Il a descendu toute la bouteille de Chateau-Latour, en la dégustant comme s'il était un fin connaisseur de vin, ou quelqu'un de super chic, alors qu'il mattait juste le cul des meufs et essayait de calculer combien de verre il faudrait à Calliste pour tomber par terre. Ah il aurait pensé qu'il en faudrait plus tiens. Pauvre chaton. Par contre il avait pas du tout prévu que les choses prenne un tel tournant genre Cordélia qui débarque plus qu'éméchée et qui envoit tout au tapis, son soutif, sa sobriété, sa dignité. Bon il est temps d'arrêter l'alcool. Enfin, le vin ca compte pas ? Tyger part s'en chercher une autre bouteille, tiens un Bourgogne mais il prend pas vraiment le temps de lire d'où il vient que tout content il se rapproche de Vixy pour lui présenter sa nouvelle bouteille. Mais à mi-chemin, il se dit que en fait elle a peut-être pas envie de finir comme Cordélia, alors il prend dans sa main gauche un paquet de muesli. Il cache les deux derrière son dos, et se plante devant Vixy, qui tiens est en compagnie de Calliste, oula il a pas l'air bien lui, enfin mieux que quand il était par terre déjà. “ Ca va mieux Calliste ? J'espère que t'a spas prévu de vomir sur ma soeur, parce qu'elle te ferait ravaler ton vomi je crois. Enfin bon, courage, mec. ” Il lui ferait bien le test J'ai combien de doigts, mais il a les mains prises. “ Vixouille ! Choisis une main. ” Grand sourire. Choisis bien ton destin.

Eukleia se resservit un petit shot après avoir entendu les quelques paroles de Sullivan. Elle préféra ne même pas lui répondre. Il y avait une chose qu’il ne savait pas : si la sorcière faisait nombre de bêtises lorsqu’elle avait ingurgité autant d’alcool, elle n’avait jamais été victime d’amnésie et n’avait jamais vomi – bon si ok, une fois, mais elle avait 14 ans alors ça ne compte pas. Elle sentit que quelqu’un poussait ses propres fesses et la séparait – oh délice ! – du loup-garou. Le problème était bien sûr que cette personne n’était autre que Cordelia. Elle semblait assez remontée contre Sullivan mais la sorcière ne ressentait aucune animosité à son propre égard. Etrange. Plus bizarre encore étaient les paroles que la Barbie prononça après. Tout d’abord, Eukleia pensa qu’elle la menaçait de la découper avec une hache ou bien qu’elle suggérait que ce soit Sullivan qui subisse cette vengeance mais elle comprit finalement que Cordelia proposait une sorte de pacte de paix. Genre ami-ami. Eukleia ne savait si c’était l’alcool qui venait de la faire tomber dans le monde des bisounours et qui transformait au fur et à mesure les paroles de Cordelia qui venait sûrement de l’insulter, ou si celle-ci n’était en fait qu’adoucie par tout le liquide qu’elle avait avalé avant de débarquer dans la pièce. Pire encore, Barbie-Vipère préparait sûrement un mauvais coup ! Eukleia décida de rester sur la défensive mais de mimer le contentement. Elle lui offrit un sourire et se pencha pour attraper la bouteille de rhum mais… Merde, elle était où ? « Cooooordelia ! » En effet, cette dernière venait de la vider sur la tronche de Sullivan. Ok, il l’avait bien mérité, pensa Eukleia en se rendant compte que son propre jean en avait pris un coup, mais merde quoi, c’était du rhum ! « T’aurais pu prendre la Tequila. » dit-elle, un peu plus bas. C’était vrai quoi. On ne gâchait pas du rhum comme ça. Surtout pas pour mouiller le loup gay de la bande. Elle secoua sa tête et se leva tant bien que mal pour aller chercher une bouteille qui était en vue, dans un coin de la pièce. Vixy avait même pensé à mettre en place une chasse au trésor. Cette fille était géniale, en fait. Eukleia pensa qu’il faudrait bien qu’un jour elle lui permette d’accéder à son fantasme. Rien que pour le Rhum. Elle attrapa la bouteille puis se dirigea vers le canapé et elle bouscula Calliste, sans le faire exprès. Elle vit les jambes de ce dernier rompre et il s’étala au sol devant les yeux ronds de la sorcière qui se demandait ce qu’elle devait faire. « Heeeeeeeeeeeeeeeeeu… Vixyyyyy ?! » Ouais, c’était un peu pathétique mais elle se sentait un peu prise en défaut avec le p’tit gars étalé sur ses chaussures, genre je te mange la cheville. Elle se pencha un petit peu avant de se rendre compte qu’avec le taux d’alcool qu’elle avait dans le sang c’était sûrement la dernière chose à faire. « Callou ? Bah, qu’est-ce qui t’arrive ? » La dernière fois qu’elle avait posé le regard sur lui il était en train de boulotter le nutella à même le pot. « Je crois que c’est une crise de manque au Nutella ! » Ok, elle ne le pensait pas vraiment. Mais il aurait été drôle que cela en soit ainsi, c’est pourquoi elle décida de faire comme si cette remarque définissait la réalité. Elle sortit ses pieds de dessous la tête de Calliste et alla poser la bouteille de Rhum sur la table en soufflant à Corde. « Attend moi pour boire, on va trinquer à notre enterrement… » Elle leva les yeux au ciel « De la hache de guerre, je veux dire. » Ensuite, elle se dirigea vers la table de nourriture et attrapa le pot de Nutella qui avait été déjà franchement entamé. Elle remplit une cuillère et s’approcha de Calliste, en lui enfournant la cuillère dans la bouche. « Allez, va, ça va passer. T’as ta dose. » Puis elle se recula un peu (elle voulait pas finir couverte de vomi si jamais Callou décidait de tout rendre) en laissant échapper un petit rire. Elle passait sûrement pour une idiote mais elle s’en fichait bien. Voilà longtemps qu’elle ne s’était pas autant amusée.

Je rêve ou je viens de me transformer en fontaine de Rhum ? La ventouse n’a pas l’air franchement ravi, et je la comprends. « Quel gâchis. » Je me contente de faire remarquer en fixant bobonne, glissant mes doigts dans mes cheveux puants. Je suis sûr qu’elle a fait ça pour ruiner ma coupe impeccable, visiblement elle a une dent contre ma tignasse blonde. Jalouse, probablement, parce que moi je n’ai pas les pointes fourchues et les tifs tout secs comme sa perruque. « Je suppose que t’as pas plus envie de lécher que le chocolat ? » Je propose à l’intention de la botoxée sans quitter la blonde des yeux, mais j'imagine que non, parce qu’elle se barre sans même un commentaire désagréable –je devrais penser à la faire boire plus souvent-. Du coup je me lève à mon tour sans broncher pendant que l’alcoolique cherche une nouvelle idée de s’amuser, m’approchant sournoisement avant de l’attraper par la taille pour la balancer sur mon épaule comme un sac d’engrais. Je tartine le reste de sa robe d’alcool par la même occasion, mais elle ne peut s’en prendre qu’à elle concernant ce détail. « T’en as assez fait avec ton pouvoir bobonne, tu n’crois pas ? Je suis sûr que tu as très envie de prendre l’air. » J’espère juste que ma petite balade la tête en bas ne va pas lui donner envie de gerber, et je suis convaincu qu’elle va se débattre comme une diablesse, aussi je tente d’être rapide pour éviter des dégâts supplémentaires sur mes vêtements. Je la dépose sur le rebord de la fenêtre ouverte après avoir poliment écarté l’antipathique et la fée vorace, et je lui barre la route pour l’empêcher de poser un pied sur le sol, plaquant mes deux mains de chaque côté de ses cuisses au cas où j’aurais besoin de la rattraper. Sait-on jamais, vu l’état dans lequel elle est, un faux mouvement et hop, plus de bobonne. Non pas que l’idée ne me séduise pas, mais je ne voudrais pas que la vieille peau m’enferme de nouveau dans les oubliettes. Mon regard dérive lentement vers la ventouse qui se presse d’enfourner une cuillère de Nutella dans la bouche du boutonneux comme s’il s’agissait d’un gamin de deux ans incapable d’avaler son pot de bébé tout seul. Oh merde, mais qu’est-ce qu’elle fout, elle va le tuer ! Le gars il va s’étouffer avec, c’est clair. Enfin, je ne vais pas non plus voler à son secours comme s'il s'agissait d'une princesse en détresse entre les mains de l'ogresse aux lèvres charnues. Le type m'a bien fait comprendre qu'il n'avait pas envie de s'approcher de moi. « S’il crève, ce sera de ta faute. » Je précise quand même à l’intention de la Barbie, parce que de toute façon, tout est de sa faute. « Je te propose un petit jeu, ça s’appelle ‘ne me suicide pas’. » Elle pourrait bien sûr me convaincre de dégager le passage, mais un mot de sa part et je serais plus rapide qu’elle pour la pousser dans le vide. « Les règles sont simples : tu dois me donner trois bonnes raisons de ne pas te suspendre par les pieds jusqu’à ce que tu décuves. » Et croyez-moi, je serais tout à fait capable de faire un truc pareil. « Et non, tes seins siliconés ne comptent pas. »

Vixy passe sa main dans le dos de Calliste, peut-être que son câlin le fera aller mieux. Et Tyger arrive juste à ce moment en mettant en garde le sorcier si jamais il vomit sur elle, alors la blonde se met à rire un peu. « Oh non, j'oserais pas faire ça à Calliste. » Il est déjà assez mal comme ça. Et d'un coup, son frère lui fait carrément oublier toute l'apocalypse qui se passe ici. Choisir une main ? Elle se pince un peu les lèvres en réfléchissant. Voyons voir, elle fait mine de réfléchir quand elle entend son nom crier. Eukleia. Et Calliste couché à ses pieds. Elle les regarde en haussant un sourcil. « Bah... qu'est ce que vous faites là ? » Et elle rit avant de se tourner vers son frère, elle pose sa main sur son épaule droite. « Je choisis cette main ! Tu m'aide à le remettre su pied ? » qu'elle lui demande en montrant Calliste au sol. Et elle s'approche du sorcier, s'agenouille à ses côtés et voit alors la cuillère pleine de Nutella atterrir dans la bouche du sorcier. Il va pas vomir là ? Et cette fois, elle le lui ferait vraiment ravaler. Alors sans même attendre qu'il puisse se rendre compte qu'il s'agit de Nutella dans sa bouche, Vixy lui retire sa cuillère pour la poser sur la table basse. « Là, Callinours. Viens. » Et elle se transforme en maman, elle passe ses doigts le long de son front pour retirer des mèches de cheveux et dégager un peu ses yeux. « Coucou ! » Elle a un grand sourire, un peu bête, c'est l'alcool ça. Et elle glisse sa main derrière le dos de Calliste pour le faire se redresser, passe son bras gauche sous le bras du sorcier, et tend son autre main vers Tyger. « Je veux mon cadeau ! » Et comme ça, ça libère aussi un de ses bras pour l'aider.

Je regarde sournoisement autours de moi à la recherche d’une victime potentielle sur laquelle utiliser mon pouvoir. L’alcool à tendance à m’adoucir, imaginez quand même, je viens de faire la paix avec Eukleia, qui veut apparemment trinquer à l’enterrement d’une hache. J’ai pas très bien entendu ce qu’elle a dit avec la musique et les cris. Je lève mon verre vers elle, un peu comme pour lui dire, quand tu veux darling. Je me tiens aux côtés de Judi, lorsque tout à coup je sens des mains se balader sur ma taille, quelqu’un veut danser avec moi ? Non, c’est Sullivan qui me soulève et me balance sur son épaule, me trimbalant dans la pièce comme un vulgaire sac à patate. Ma robe se colle à ses vêtements imbibés de rhum… Je suis complètement tachée, cette position est très inconfortable, la tête à l’envers j’ai l’impression que je vais vomir d’une minute à l’autre. « REPOSE MOI SULLIVAN, REPOSE MOI OU JE CRIE AU VIOL ! » Je gigote, je donne un coup-de-poing dans son dos, j’agite les jambes, j’essaye de me défaire de son emprise mais rien n’y fait ses bras sont trop puissants. Sullivan est plus viril que jamais et même si je le hais à cet instant précis j’ai limite envie de lui sauter dessus. J’aperçois alors Eukleia, Vixy et Calliste je continue à hurler dans leur direction « AIDEZ MOI IL VA ME TUER! ». J’ai tellement peur que je décuve direct. Puis il me pose sur le rebord de la fenêtre… Mon dieu je n’ose même pas regarder derrière moi, j’ai une peur bleue du vide. J’essaye de me relever mais il me barre la route en posant ses mains sur mes cuisses… J’avais raison quand je disais qu’il voulait me violer. J’essaye quand même de lui donner une petite gifle histoire de lui faire comprendre que cette petite balade m’a carrément mise en rogne. Quelques mètres plus loin Eukleia étouffe Calliste avec une cuillère de nutella. Sullivan est bien sur obligé de commenter la scène, comme d’habitude il a quelque chose à dire. « Ma faute ? C’est toi qui as traumatisé ce pauvre garçon en lui donnant le pire baiser de l’histoire, si tu savais embrasser peut être qu’il ne serait pas venu me demander de lui effacer la mémoire ! » Il me parle alors d’un jeu, ne me suicide pas. Je dois lui donner trois bonnes raisons de ne pas me suspendre par les pieds jusqu’à ce que je décuve. Mais il est malade… S’il me lâche, si je tombe vu la hauteur c’est la mort assurée. « Tu rigoles là ? » Je lui lance un regard noir et fronce les sourcils, comme si je le mettais au défi. « Je te préviens ma vengeance sera terrible ! C’est très dangereux ! Imagine si je tombe et que je meurs, plus personne ne pourra te tenir tête ici… Au pire des cas je reviendrai te hanter jusqu’à la fin de tes jours… Puis je sais que tu ne vas pas oser tu n’as pas les couilles pour ça » Je souris. « Maintenant sois mignon et laisse moi descendre, on gèle ici. »

La soirée commençait à tourner comme chaque soirées organisées. La moitié des personnes présentent allait finir sans aucun doute totalement ivre. J'écoutais ce qui se disait autour de moi. Vixy et son rêve d'avoir un harem m'avait bien fait rire. Elle avait de ces idées par moment. Je restais à côté de ma fenêtre quand quelqu'un s'approcha de moi et m'embarqua pour danser. Eukleia si je me souvenais bien c'est son nom. Je restais un peu figé, je n'avais pas l'habitude de danser et encore moins de faire la fête. Concept étranger dans ma tête. Je me laissais faire, mais sans pour autant y mettre du miens. De toute façon j'allais pas partir et faire une crise pour une danse ça serait mal vu. « Désolé la danse c'est pas mon truc. » lui dis-je alors qu'elle me libérait pour partir boire un coup. Je décidais ensuite d'aller me chercher un truc à manger parce que maintenant j'avais faim. J'attrapais une part de gâteau au chocolat que je mangeais presque avec les larmes aux yeux. Alors que je m'extasiais avec ma part de gâteau j'avais un peu perdu le fil des évènements. Toujours avec ma nourriture à la main j'attrapais un verre que je bu d'une traite. Puis je reparti vers ma fenêtre, heureusement personne avait pris ma place sinon j'aurais bouffer cette personne. Puis je m'asseyais sur le rebords, un peu d'air frais ça ne me ferra pas de mal.

Je donne quelques coups de langues, un air des plus appréciateurs sur le visage, lorsque Vixy me rejoins, j'interromps donc mon léchouillage intensif pour lui lancer un regard interrogateur et c'est alors que la blonde se jette littéralement sur moi pour m'enlacer. Je suis tout d'abord stupéfait, cherchant à comprendre la raison d'un tel élan d'affection puis je décide de ne pas me poser de question plus que de toute façon je suis en manque de câlins, j'vais pas en refuser un, encore moins à Vixy. Parcontre je crois qu'elle m'a posé une question, mais j'ai pas tellement compris, le seul mot que j'ai retenu c'est "bordel"... un bordel ? Allez savoir pourquoi mais un bordel ça ne m'évoque que Fauve moi... Enfin bref, la blonde me fait un petit bisou sur le nez, chose qui me fait rougir « Tu sais que t'es le plus beau ce soir ? » je rougis davantage et lui accorde un sourire des plus rayonnants « Non, je ne pense pas, mais ça fait plaisir à entendre ! » et rapidement c'est Tyger qui ne tarde pas à débarquer - décidément il ne se lâche pas ces deux-là - « Bah le voilà le plus beau ! » dis-je à l'attention du tigre avec un léger petit rire. Bien rapidement un énorme truc passe devant moi et je comprends pas trop ce qui se passe - l'alcool, vous comprenez - mais je me retrouve au sol, heureusement Vixy et Tigrou sont là pour m'aider à me relever puis je vois Eukleia débarquer et la meuf me fout carrément une cuillère de Nutella dans la bouche... au simple contact de cette merveille sucrée sur ma langue, mes sens se réveille et j'ai comme l'impression de sortir brusquement de ma torpeur « Merci meuf... ma dose... tu vois ? » puis il y a l'autre type bizarre qui parle à la sorcière, je fronce les sourcils même s'il semble avoir assimilé le fait que je ne voulais pas tellement lui parler - il me fait peur et m'intrigue à la fois, voyez - il ne semble pourtant pas pouvoir s'empêcher de parler de moi, je hausse un sourcil et lui lance « Quoi, tu veux un petit câlin aussi c'est ça ? » le pire c'est que je suis tout à fait sérieux, le pauvre se sent peut être un peu seul, tellement qu'il est obligé de chopper Cordé pour attirer un peu l'attention sur lui, en parlant de ça: je claque du doigt et la blonde se retrouve au sol sur ses deux pieds, j'arbore un petit sourire, j'aime ce petit tour.

Alors que Tyger fait son tigrounours et propose un cadeau à sa soeur, y a Eukleia qui débarque d'un coup et tente d'aggraver le sort de Calliste. Non mais on dirait déjà qu'il va dégueuler d'une seconde à l'autre, alors du nutella en plus, c'est pas une bonne idée si elle tient à garder sa robe en bon état, mais bien sûr elle est déjà repartie, et c'est pas elle qui va se faire gerber dessus, ce sera Tyger et Vixy qui vont devoir se démerder. Enfin bon, Tyger est un peu fait donc il est pas énervé longtemps. Il regarde la scène complètement surréaliste de Cordélia et Sullivan. “ Tu crois qu'on devrait les aider ? Hm, nan j'ai peur qu'on s'en prenne un talon aiguille dans la gueule ou qu'on se face bouffer les doigts. Ouais occupons nous du petit vomi-sur-pattes, là. ” Ouais petit, il a un an de plus que lui en fait, mais Tyger se croit plus grand plus mature - tu parles. Il tient toujours ses deux cadeaux dans le dos, et a déjà un peu oublié quelle main Vixy a choisi. Il lui faut un nouveau verre de vin du coup, le vin ça aide pour la mémoire c'est bien connu. Il va rejoindre Vixy qui s'occupe de Calliste, genre comme une maman parfaite le jour où son gosse à la gastro, sauf que c'est pas tout à fait ça. Elle le soulève, et Tyger compte se glisser de l'autre côté mais il a les mains prises, et en plus quel con il les cachent même plus, bah voila, raté, Vixy a tout vu. “ Euh je sais plus lequel t'avais dit, mais tiens prends ça ! ” Et il lui tend la bouteille de vin. Du coup Il a une main de libre pour passer le bras de Calliste par dessus son épaule. “ Et on l'emmène où comme ça ? Genre on fait Tigrouille et Vixouille en mission sauvetage ? Genre... Genre... ALERTE A MALIBU ! Ou alors on est des docteurs comme dans Grey's Anatomy !! Ou sauf si tu préfères faire Pamela Anderson. ” Ouais non il est pas pompette, il a juste de supers idées, mais si mais si. Ah puis, tiens il se dit qu'il faudrait demander à l'intéressé tiens. “ Eh Calliss... teuh. - ouais il est pas facile à prononcer son nom - Tu veux aller où là ? Tiens tu veux tu muesli ? ” Bah ouais, il faut être poli et lui proposer, normal eh. Tyger lui agite la boite devant les yeux. Bon pas sûr que ce soit le meilleur truc quand tu vas presque dégueuler. En fait, Tyger aurait pu se taire et juste l'emmener aux toilettes.