La soirée était douce et le ciel était peint d’étoiles. La bonne humeur avait gagné l’esprit d’Eukleia qui avait oublié comment pouvait se manifester ce sentiment de calme qu’elle avait presque oublié. Il fallait dire que les épisodes précédents entre farces de Sullivan et nominations n’avaient pas été source de plaisir. Le stress et l’énervement avaient fait partie intégrante de la vie d’Eukleia ces dernières semaines mais, maintenant qu’elle se savait sauvé – pour au moins deux semaines -, le poids retombait. Elle sifflotait tandis qu’elle montait vers le toit, un bocal de verre dans sa main droite qui contenait une flamme sans chaleur qu’elle avait appris à faire apparaître dans des récipients fermés, un livre dans l’autre, et une bouteille de vin blanc callée sous son bras. Elle était parée pour une soirée de calme. Elle en venait même à chanter une des chansons disney du dessin animé Hercule « Il sourit et toutes les filles sont en extaaaaaaaases, elles frappent leur héros sur chaque pot sur chaque vaaaase ! » se prenant peut être pour une diva du chant. Elle hurlait presque un « IL A GRANDI, QUI L’AURAIT DIT ! » en arrivant sur le toit quand elle se rendit compte qu’elle n’était pas seule. Hum. Gênant. Elle offrit un petit sourire gêné à Fauve, car c’était bien elle qui se trouvait devant elle, assise dans un coin du toit. « Je m’entraîne pour gagner le prochaine session de The Voice. J’ai toutes mes chances n’est-ce pas ? » Dit-elle, en se moquant un peu d’elle-même. Elle vint s’asseoir prêt de Fauve et déposa tout son attirail. Elle déboucha la bouteille de blanc. « On trinque en l'honneur de notre repêchage ? » Elle se souvenait en effet que Fauve avait également été sur le banc des nominés et, si Eukleia et la folle du cul ne s’appréciaient pas forcément, la sorcière était d’une telle bonne humeur qu’elle aurait même proposé à boire à Sullivan.

Ouais, je sais, faut vraiment être maso pour monter là-haut quand on a le vertige, pire, quand c’est la troisième fois. MAIS. La première fois, c’est parce que y’avait Artémis, et j’ai tellement cru qu’elle était morte, la meuf, qu’il a fallu que j’aille la voir, vous comprenez. La seconde, c’était pour suivre Sullivan. Normal quoi. Et là, la troisième, c’est pour trouver un truc. Puis à la limite, tant que je suis pas trop au bord, voyez, tout va bien, je flippe pas tellement ma race. Donc ouais. Je suis à la recherche de la petite culotte perdue. Celle que j’ai perdue la dernière fois que j’étais ici avec Sullivan, ahem. C’est qu’après la baise, voyez, et une fois que la porte s’ouvrait à nouveau, je me suis empressée de partir, comprenez. Et il se pourrait bien que j’y ai laissé ma culotte, voilà. Et bon. Faudrait que je songe à la récupérer un jour. Sauf qu’une fois sur le toit, je me rends vite compte qu’elle est plus là. Sérieux. Bon, faut dire, ça fait depuis plus d’une semaine. J’aurais peut-être dû aller la chercher avant. Ou alors, c’est Sullivan qui est reparti avec. Mais dans ce cas-là, je crois que ce serait préférable de ne pas aller la récupérer, voyez. Limite, je la lui offre, s’il veut le gars hein. Enfin bref, j’allais repartir, du coup, avant d’entendre une porte qui s’ouvre, et une meuf chanter/crier. Hercule. Ouais, je reconnais, ça me rappelle quand j’étais gamine, voyez ? Alors, j’allais me mettre à chanter aussi, voyez, à gueuler un franc « ZERO EN HEROS, MAIS QUI L’AURAIT DIIIIIIIT » mais en fait, elle chante plus, alors, je ferme ma gueule vite fait. Elle fait la gênée. Du coup, je souris, un peu gênée aussi. En fait, pas du tout, mais bon, il parait que c’est poli de faire style d’avoir un balais dans le cul et tout. Elle parle de The Voice. Je me contente d’hausser les épaules. « non mais, si ça marche pas, tu peux toujours montrer tes seins ou coucher avec les juges tu sais. » bah ouais. Je vois pas pourquoi ce serait une mauvaise chose, hm. J’allais repartir, vu que j’ai pas trouvé ma culotte, mais en fait, elle dé-bouchonne une bouteille, alors, d’un coup, je me dis que ce serait dégueulasse de la laisser seule. On est assise, contre le mur, là, posées, et elle propose de trinquer. « ooooooooui ! » je lâche, enthousiasme. En plus, je l’aime bien, elle. Enfin je l’aime bien. J’ai de la compassion pour elle après que Sullivan l’ait laissée en plan. Déjà que ça se fait pas de faire ça, mais en plus, à une fille qu’est pas gâtée par la nature, moi, je trouve ça dégueulasse de s’en prendre aux laids comme ça, pourquoi c’est toujours eux qui se ramassent tout par la tronche, hein ? Dégueulasse ! Je suis prête à lui apporter tout mon soutient, moi, à Eukleia. « dis, t’aurais pas vu ma culotte ? » je lui demande, le plus naturellement du monde. « enfin, si t'es venue sur le toit avant aujourd'hui » ON SAIT JAMAIS.

Spoiler:

Eukleia avait jugé bon de se ramener en chantant – heu plutôt en hurlant – sur le toit avant d’y trouver une Fauve qui affichait un sourire gêné qui trahissait tout sauf de la haine. Apparemment cela cogitait toujours pas mal dans le crâne de la commère de service. Bien sûr, il fallait aussi qu’elle ramène ses fantasmes sur le plateau. Evidemment, les seins d’Eukleia devaient en faire partie, comment cela pourrait être possible autrement ? La sorcière s’assit à côté de la folle du cul qui, folle tout court, criait un ‘ouiiii’ qui comportait beaucoup de ‘i’. Elle sourit puis se concentra de sorte à visualiser la cuisine. Elle essaya de se souvenir où se trouvaient les verres. Petit sort d’attraction et… HOP. Deux verres se trouvaient dans ses mains, elle en tendit un à Fauve et la servit. « A notre plaisir de rester dans l’aventure ! » parce qu’il fallait dire que cela avait enlevé un gros poids d’angoisse à la sorcière. Celle-ci d’ailleurs éclata rapidement de rire quand elle entendit la folle du cul lui demander si elle n’avait pas croisé sa petite culotte sur le toit. « Genre, c’est toi qui sème tes sous-vêtements ou ta petite culotte se ballade toute seule ? Faut les dresser ces vilaines. » Lui dit-elle, riant toujours. Fauve était toujours là pour les étonner. Eukleia but une gorgée du vin blanc. Elle poussa son livre sur le côté : elle ne risquait pas de s’adonner à la lecture ce soir non plus. « Sérieusement, elle ferait quoi ta culotte ici ? Tu t’es tapé qui encore ? » Ce n’était plus un secret, tout le monde savait que Fauve avait le feu aux fesses et qu’elle espérait atteindre le titre de baiseuse de l’année. C’est la seule personne qu’Eukleia connaisse qui adorait qu’on dise d’elle que seul le furet du bois joli n’est pas passé entre ses jambes. La sorcière était prête à parier que cela serait même une grande fierté pour elle.

Spoiler:

Bah ouais, même si elle a pas des gros nibards style Absinthe, elle a l’air d’en avoir toujours plus que moi, vous voyez, elle devrait en profiter, sérieux. Limite si j’ai envie de lui demander ce que ça fait, d’avoir des seins, voyez ? Non mais. Un jour j’en aurais, juré, des gros. Enfin pas trop. Mais plus que là quoi. Quand je serais riche quoi. Sauf si j’me décide à épouser Cordélia, ce sera pas pour demain voyez. Elle ramène deux verres, Eukleia, style, sans les mains, voyez. Je me dis que la magie, c’est vraiment un truc de flemmards quand même. C’est dégueulasse pour les gens comme moi qui doivent se lever pour attraper un truc. Enfin bref. J’attrape celui qu’elle me tend, et je le descends d’un coup, et c’est dommage que ça ne soit que du vin. « A nos culs de déesses et à tes seins de bonnasse !» bah quoi ? ça marche aussi non ? non parce que si pour sa tête, elle a pas franchement de chance, Eukleia, m’semble que son corps est plutôt pas mal vous voyez. Enfin après je suis pas lesbienne pour juger. Et là elle commence à se foutre de moi pour la petite culotte disparue. Je prends un air hyper vexée, voyez, mais j’arrive pas à le tenir, elle me fait marrer, en fait. J’comprends pourquoi Cordélia a un peu fait la paix avec. « J’ai une petite culotte sauvage, tu vois. Elle tient pas en place, elle est pas docile. Au fond, c’est pour ça que je baise autant. » ouais, ouais, à cause de ma culotte, c’est une bonne théorie sérieux, non ? Je tends mon verre à Eukleia, histoire qu’elle me resserve, voyez. « Je me suis tapée… c’est pas important, en fait, je crois, de qui je me suis tapée, tu sais, on s'en fout un peu de la personne, tu crois pas ? » non mais ouais. Je vais pas lui dire que je me suis tapée Sullivan, ENCORE UNE FOIS. Déjà, parce que ça craint assez, de se faire deux fois le même type. J’ai un peu honte, sérieux. C’est la première fois que ça m’arrive, en plus. Donc bon. Et en plus, parce qu’il a laissé en plan Eukleia, alors bon. Compassion, tout ça, je veux pas non plus l’enfoncer, voyez ? Quoi qu’elle en a peut-être rien à cirer, je sais pas. « bon alors, t’aurais envie de te taper qui ici, sinon ? » une question comme une autre hein, hm.

Fauve semblait toute décidé à fêter la chose en beauté et avalait déjà tout son verre d’une traite. Eukleia s’empressa de la lui remplir à nouveau, de sorte à pimenter cette soirée. Pourtant, il valait mieux éviter de finir complètement saoules, étant donné que les duels se trouvaient dans une demi-heure. La sorcière était, elle, décidée à faire cela avec modération… même si elle avalait deux verres, histoire d’avoir le sourire aux lèvres. Elle sourit d’autant plus que la remarque de Fauve était particulièrement flatteuse – et dite de manière amusante, trouvait Eukleia. La folle du cul faisait bien de parler des deux beaux atouts, j’ai nommé sein numéro un et sein numéro deux, de la sorcière si elle désirait se la mettre dans la poche. Bien sûr, quand Eukleia reprocha à Fauve de ne pas avoir suffisamment dressée sa culotte, cette dernière prit un air offusqué. Il est vrai qu’elle n’aurait pas du s’attaquer à l’éducation qu’administrait la folle du cul à ses sous-vêtements, c’était un sujet sensible. Quoique… Cela ne semblait pas tant la déranger, elle qui revendiquait ouvertement baiser tout ce qui bouge. « Elle te force à te taper tout ce qui a une forme de pénis, c’est ça ? » quitte à y aller dans les remarques dans ce genre, autant se lâcher. Elle ponctuait tout de même cela d’un petit sourire qui montrait qu’elle n’était pas non plus en train de l’insulter agressivité – même si elle doutait fort que Fauve prenne cela comme une quelconque insulte. Ouah, la folle du cul ne voulait pas dire qui elle s’était tapée. Eukleia sentait la gêne dans sa voix. Fauve n’avait aucun problème à revendiquer les passages incessants d’engins dans sa boite à musique, mais révéler le nom d’un de ces porteurs d’engins semblait être un problème : c’était totalement paradoxal. Cela devait être quelque chose de honteux. Je veux dire quelqu’un avec qui il serait honteux de coucher. « Allez, on est entre nous, tu peux bien lâcher le nom de celui qui a pu bénéficier de tes soins si particuliers. A moins que... il s'agit de celle qui a pu bénéficier ? » Et Fauve commença à dévier la conversation sur… les envies ‘amoureuses’ de la sorcière. Ahah. Quelle jolie question. « Hum… Disons que, je suis assez intéressée par Adonis. » qu’elle s’est tapée, mais chut « et… Tyger. » Ouais bon ça méritait aucune explication supplémentaire, n’est-ce pas ?

J’hoche la tête face à la remarque d’Eukleia. « Exactement. Je suis esclave de ma petite culotte. » on dirait pas comme ça, mais c’est un réel problème, je vous jure. Moi, ma petite culotte, elle me parle, et elle me menace, comprenez ? Elle est hyper sauvage, j’y peux rien. « enfin, ça va encore, elle pourrait me forcer à me taper des filles. » quoi que si un jour je me tape des filles parce que ma petite culotte m’a forcée, je crois que j’y mettrais le feu, ahem. Et ce jour-là, je serais aussi probablement tarée, mais bon, à part ça hein. Parce qu’une fille qui cause à ses sous-vêtements, je pense qu’en théorie, elle doit pas être hyper bien dans sa tête, donc bon. Bref. Je crois que je pars un peu loin parfois hein. Elle veut que je lui lâche l’identité du type. Je secoue la tête. « non mais, ça va, on s’en fiche de ça, c’est pas imp- QUOI ? CELLE ? » je la regarde, genre, choquée. Ah mais je ne touche pas à ça moi hein, le jour où je me ferais une meuf, voyez, ce serait le jour où.. où ma mère arrêtera de tomber amoureuse du premier connard venu, c’est-à-dire jamais. « non mais t’hallucines hein, ça arrivera jamais ça, je couche pas avec des meufs t’es tarée » non mais ouais, pour croire ça, elle doit être tarée. « déjà que j’ai dû lutter pour empêcher Artémis de me tripoter là, rien que d’y penser, ça me… » je grimace. Non mais ouais. Non. Ça le fera jamais ça. Je préfère autant savoir qui elle veut se taper, c’est mieux comme sujet vous voyez. Elle me parle d’Adonis et Tyger. « tant que tu ne me parles pas d’Ange, ça devrait aller. » ouais, non, parce que quelqu’un qui puisse être intéressé pour baiser avec Ange, moi, je peux pas le concevoir, ça.

Spoiler:

La folle du cul avait beau vouloir se taper tout ce qui bouge, il semblait qu’il y ait un minimum de critères. En effet, elle paraissait tout à fait scandalisée à l’idée de coucher avec une fille. Elle pouvait bien se taper les pires espèces de mecs, mais pas une fille. Ahah, Eukleia sourit. Fauve était bien marrante comme fille… et la sorcière la comprenait presque. Celle-ci ne se voyait pas non plus coucher avec une fille, même si dans l’aventure la plupart des candidats masculins ne valaient pas grand-chose. En revanche, Fauve ne voulait toujours pas lui dire avec qui elle avait couché, et cela attisait de plus en plus la curiosité de la sorcière qui se disait que la révélation devrait constituer un potin croustillant. Elle décida de laisser passer la chose, prête à y revenir plus tard, tandis que Nymphauve choisissait de parler des préférences d’Eukleia niveau mâle. Bien sûr, celle-ci avait parlé d’Adonis et de Tyger, les deux seuls qui valaient le coup dans ce château. « Ouais, on a pas beaucoup de choix potable, faut dire aussi. » Quand Fauve commença à dire qu’elle était bien contente qu’Eukle n’ait pas mentionné Ange, la sorcière sourit et dit, provocante : « AH ! Donc, ce n’était pas Ange qui t’a enlevé ta petite culotte ? J’aurais juré que si, étant donné que tu fais tant de mystère autour du nom ! » Elle était presque sûre qu’en sortant une telle phrase, Fauve s’empresserait de démentir cette affirmation en exposant le véritable nom de celui qui avait fait connaissance avec sa culotte tyrannique. Elle but une nouvelle gorgée. Elle sentait que cette conversation allait devenir amusante.

Pas beaucoup de choix potables. Là-dessus, je suis d’accord ! Bon, après, dire qu’il n’y a que Tyger et Adonis de potable, pas tellement, mais bon, ehm. « Mais ! Tu te rends compte, quand on est rentré ici, t’as compté le nombre de mecs ? ONZE. DIX. Parce qu’Ange ne compte pas. DIX MECS ! Et on est treize filles. Ce n’est pas possible, déjà ! Après, si t’enlèves les homos et ceux qu’on a jamais vu dans le jeu, style, Ecko… Ça fait drôlement maigre comme résultat, c’est dégueulasse, dégueulasse ! Si seulement ça aurait pu être l’inverse, plus de mecs que de nanas ! Ou mieux : qu’on soit les deux seules filles. T’imagines, ça nous ferait un sacré harem !| » ok je commence limite à fantasmer. Mais sérieux, qu’on soit que deux filles dans le jeu contre vingt-deux hommes, moi, j’aurais bien kiffé. Déjà, j’aurais plus de chance de pouvoir latter la tronche à un type pendant les duels. Parce qu’entre Cordélia et Théa, voyez, pour l’instant je n’en ai pas vraiment l’occasion. Et là, elle fait la surprise, Eukleia, style, elle pensait que c’était Ange. « MAIS PAS DU TOUT. Il me touche ne serait-ce que les cheveux, il perd sa tête, sa queue, ses bras, ses jambes, ses yeux, il perd tout, l’travelo à deux sous. » non mais, elle est tarée elle, style, je vais me laisser approcher par une chose pareil, ça va hein, j’ai beau être un peu souvent en manque, à choisir, je préfère autant me faire un truc solo que me taper Ange, mais carrément là. « Ok, ça va, c’était Sullivan, et je suis désolée, parce que je sais qu’il t’as planté, et c’est dégueulasse de faire ça, mais c’est toi, là qui me cherche hein, et puis merde, on s’en fiche de ça. » ouais, ouais, ce serait mieux, et je bois un peu plus, et j’espère qu’elle m’en veut pas, parce que bon, voilà.