Le temps passe tellement vite. Le prime allait commencer dans quelques minutes. Je n'étais pas stressé, mais je me sentais un peu comme une truite larguée qui essaye de remonter la rivière. Tellement de choses à penser, les lumières et les flash j'avais l'habitude, mais aujourd'hui ça m'agresser la rétine . Plus que quelques secondes et nous arrivions sur le prime prêt à commencer l'aventure. Je pense bien être la seule créature dans carosse. Peu importe comme ça on se souviendra de moi comme étant la première créature à arriver sur le plateau, la classe. A peine avais je posais un pied par terre que je me rendais compte que l'aventure commencer maintenant. Aucun mot ne sorti de ma bouche, autant évité de se ridiculiser tout de suite. Il fallait déjà sortir du carosse sans tomber, j'aurais bien poussé quelqu'un pour rire, mais ça aurait été plutôt mal vu. Saphyr, enchanté. finis-je par articuler.

Sérieusement, des chevaux ailés ? Enfin bref, je m'accroche tant bien que mal à cette exquise créature alors qu'elle tente de réussir le parfait atterrissage sur le plateau de l'émission. En y repensant, j'ai encore du mal à me faire à l'idée que j'ai vraiment été sélectionné pour faire partie de cette aventure, mais après-tout, la production n'aurait pas pu faire grand-chose sans moi. Ce fut donc avec un indescriptible sentiment d'auto-satisfaction que j'atterrissais sur le plateau. Je dois avouer que je suis on ne peut plus excité à l'idée de découvrir les autres candidats de l'émission et davantage le binôme avec lequel je partagerais l'aventure, so... Je jette un bref regard à ma tenue histoire d'être sûr de ne pas être ridicule pour cette première apparition devant le grand public et tout est ok: de la chemise en jean bleue foncée entrouverte à la paire de mocassins bleue nuit en passant par le pantalon gris clair. Fier de mon apparence, je me dirige donc un peu plus près du présentateur et de ce qui semble être une autre candidate, blonde, mignonne et à l'air particulièrement anxieux « Hey tout le monde, Calliste, enchanté ! »

Eukleia l’avait compris, ce prime là ça ne serait pas de la gnognotte. Tant mieux, avait-elle pensé. Elle n’était pas venue pour se rouler les pouces au bord d’une piscine : la sorcière laissait cela à ces ridicules petits humains n’ayant aucune connaissance du monde magique. Elle ne s’abaisserait pas à une telle médiocrité. Pourtant, malgré l’odeur hostile qu’elle percevait déjà, elle avait décidé de revêtir une robe rouge. Si cette dernière n’était pas provocante en comparaison avec ce qu’elle prévoyait pour le reste de l’aventure, Eukleia savait déjà que les regards ne tarderaient pas à se tourner vers elle et vers son fidèle compagnon : une paire de fesses parfaites au possible. Elle se sentait prête à entrer dans cette folle aventure. Elle avait laissé ses cheveux tomber sur ses épaules ; épaules qui semblaient frêles pour mieux tromper l’adversaire. Ses mains posées avec tranquillité sur ses cuisses, elle dévisageait les candidats présents dans le carrosse à ses côtés. Pour la première fois depuis qu’elle avait passé le casting, Eukleia se sentait nerveuse. Cela ne lui ressemblait bien sûr pas, et elle tenta de balayer cette nervosité grandissante. Déjà, ils devaient sortir. Elle repoussa ses cheveux en arrière et posa un pied sur le plateau. L’aventure démarrait. Et la jeune sorcière affichait un sourire on ne peut plus sincère tandis qu’elle caressait du regard cette foule de spectateurs. Elle ne voyait même pas l’intérêt de prononcer le moindre mot, elle savait que son simple sourire et silence en disait plus encore sur ce qu’elle pensait : elle était incroyablement heureuse d’être là, prête enfin à faire ses preuves et à montrer que même une femme qui semble frêle peut faire des merveilles. La détermination se lit sur son visage de poupée guerrière.

Je ne voulais pas être prise, je ne pensais pas l'être en réalité. Quand on voit mon casting je passe mon temps à les supplier de pas me prendre, peut être que si je n'avais rien dis de tel ils m'auraient pas pris... En attendant me voilà dans un carrosse tiré par des chevaux ailé plutôt fougueux. Le regard perdue dans mes pensées j'attends l’atterrissage que je n'appréhende pas bien que j'aurais dût. La tête projeté violemment en avant me voilà avec un mal de cou dès le début de l’aventure c'est malin. Le visage crispé je masse ma nuque en m'extirpant du carosse. Je défroisse ma chemise d'un geste machinale et passe un mains lasse dans ma chevelure bouclée pour l'occasion. Saphyr, Calliste je les écoute se présenter et directement je pars dans mes pensées alors que j'avance vers le plateau. Ce sont de jolis prénoms. Perdue je fais brusquement volte face pour me présenter. « Amarok. » La sorcière qui s'assume pas, mais ça pas besoin de le leur dire. Enchantée ? Est-ce que je le suis non. « Pétrifiée. » Oui ce serait plus ça. Je remet une boucle derrière mon oreille et avise les nouveaux arrivants.

Un carosse de chevaux ailés, et un truc de fou pour bien commencer. Mais Tyger est pas du genre à se laisser impressionner, pas trop du genre à sauter partout non plus. Il a juste un sourire collé au visage. Il voit les autres un peu nerveux autour de lui, mais lui est juste tellement content, ca va être une aventure de fou, et il est sûr de bien s'amuser. Il sort du carosse, toujours souriant, et s'avance d'un pas lent mais sûr vers la scène où sont déjà présents une partie des candidats. Tout ce qui compte c'est de faire une bonne première impression sur le public, de lancer ce petit regard qui tue pour être sûr que les jeunes filles devant leur poste de télé n'oublieront pas son air ténébreux et ses tatouages. Il atteint enfin la scène et fait un signe de tête aux autres participants. “ Salut, moi c'est Tyger, enchanté. ” Ils ont tous l'air un peu nerveux ou enthousiaste, et Tyger essaie de tous les jauger à ce moment, alors que lui se sent d'un calme olympien. Il ne manque plus que Vixy pour commencer la partie.

Spoiler:

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Ca y’est. On y est mon Nico, pense le garçon. Il serre les dents, se passe une main sur les cheveux. Elle tombe sur sa nuque. C’est nerveux. Il s’est pourtant promis de rester calme. Observateur. Nicola soupire un coup. Il se mord la lèvre. Travaille son plus beau sourire. Son regard se perd un peu en l’air, tête penchée. On dirait un enfant. Cette pensée l’irrite, il se secoue un peu. C’est pas le moment de se laisser écraser. Pourtant cette boule au fond de sa gorge semble l’étouffer. Il en profite pour ajuster le bouton de sa chemise et puis tente de jeter un coup d’œil au-delà du carrosse. Un carrosse sans blague. Ca lui paraît encore tellement abstrait. Nico hausse un peu les épaules et quand le carrosse atterrit il serre un instant le poing sur la poignée. C’est parti. Il sourit. A l’aise maintenant, mon Nico. A l’aise. Il hausse un sourcil, soupire silencieusement une dernière fois et le voilà qui descend. L’aventure commence. Il enfile une main dans la poche de son pantalon beige et puis avance en entendant la Vieille Fée le présenter. Sors tout ton charme mon petit. Allure assurée, yeux brillants, lèvres plissées, le voilà qui débarque sur le plateau. Et tout en faisant un simple signe de main il rejoint les autres candidats, les scrutant discrètement. « Bonsoir à tous ! Nicola. » qu’il lance finalement, d’un air assez décontracté.

Le carrosse approche déjà. Quelle heure est-il ? Je ne sais même plus, tout ce que je sais, c’est que le stress qui montait jusque-là doucement, vient d’augmenter d’un coup. J’avale ma salive avec difficulté et m’élance vers le carrosse. Trois personnes sont déjà à l’intérieur et.. wtf, pas un seul beau mâle, que des filles, dont une plate comme une planche à pain habillée en pute. Respire ma chérie. Mes lèvres se fendirent d’un sourire poli lorsque j’entrais dans l’habitacle. Le voyage se fit silencieux. Des cris et une voix accentuée par un micro se firent rapidement entendre et déjà, je posais les pieds sur le plateau. Ma robe noire moulante accompagnée de mes talons turquoise me rassurèrent, le stress avait disparu. Je fis face à la foule avec mon plus beau sourire, fis quelques poses en chemin, puis rejoignis rapidement les candidats déjà présents. « Maia, enchantée. » soufflais-je, soulagée de ne pas m’être cassée la figure ou quoi que ce soit de bien humiliant dans le genre.

Je prends place sur un fauteuil individuel et regarde les arrivant un à un. Beaucoup de prénoms différents les uns des autres je crois que je ne serais pas réellement capable de les retenir tous, ni demain, ni le dernier jour de l'aventure. Ils ont tous l'air heureux d'être ici en tout cas. Peut être que ce n'est qu'une façade ? Ou alors je suis la seule qui fait la gueule parce qu'elle a été prise ? Après tout je pouvais dire non ? Bien sûr que non.. je pouvais pas refuser pas quand j'ai vu le visage heureux de ma mère quand elle a apprit la nouvelle. Je secoue la tête pour pas me souvenir de ça et en même temps ça me rappelle la douleur qui chatouille ma nuque. C'est rien mais je suis assez douillette je crois. Je me masse le cou une fois de plus les lèvres scellées j'écoute religieusement pour être certaine de pas rentrer chez moi entre quatre planches. Et une nouvelle charrette ou plutôt carrosse. J'essaye de faire un lien entre les critiques de la fée et les personnes qui sortent du carrosse. Je crois que je tombe juste mais nous verront bien. Les binômes... j’appréhende. Et à cette pensée je me met à scruter la mezzanine déposant ma nuque endoloris sur le rebord du fauteuil.

J'enfile une robe, foncée, noire, très noire contrastant avec ma peau blanche, très blanche, trop blanche. J'arrange mes cheveux, seule, à la manière d'une mode revenue sur le devant : à la manière des années cinquante... Le carrosse est prêt et je suis à quelques minutes, heures, je ne sais pas bien, d'arriver sur le plateau. J'ai beaucoup d'appréhension, seulement de l'appréhension. Je crains un peu la lumière du jour qui ne décline pas assez rapidement pour moi. Je pince mes lèvres. Je ferme mes yeux clairs. Pour entendre mon « arrivée ». Je ne regarde pas ceux qui m'accompagnent. Je souffle intérieurement. C'est mon arrivée. Notre arrivée. J'avance à travers les autres, sans vraiment les regarder. Je crains la lumière. Je crains les autres que je ne connais pas. Je n'ai absolument pas peur d'eux en vérité. C'est juste que je sais que je ne veux pas me mélanger à eux. Je me stoppe sur le plateau, tout est braqué sur moi, j'ai l'impression. Je ne suis pas narcissique, un peu égocentrique simplement. « Bonjour » Un unique mot sort d'entre mes lèvres rouges quasiment sang, à l'assemblée qui se présente autour de moi. Mon espèce se remarque facilement et la froideur de ma peau, touchant celle d'un(e) inconnu(e), me démasque automatiquement. C'est le début, enfin.

Eukleia prenait place d’un pas assuré au près des autres candidats. Ils arrivaient tous au compte-goutte et la sorcière scrutait les visages. Elle découvrait des anxieux mais aussi des candidats qui risquaient de devenir les pitres de la saison. Elle souriait déjà : l’aventure venait de commencer et il n’y avait rien de plus beau. Toute sa nervosité était partie et elle s’ancrait désormais dans la compétition, prenant sérieusement attention aux règles qu’énonçaient les deux animateurs qui faisaient bien rire les spectateurs présents dans la salle. Elle se plaça près du bel humain qui était présent dans le carrosse avec elle. Tyger lui avait tapé dans l’œil, ce n’était pas rien de le dire. Elle lui offrit un beau sourire. « Salut » Dit-elle pour ensuite refixer son attention vers l’aventure et vers les nouveaux candidats qui arrivaient sur le plateau. Ce n'était pas un garçon qui allait lui faire perdre de vue son objectif : gagner cette saison de Golden Valor. Elle observa le jeune Serafin qui venait de se présenter à la manière d'un gamin de sept ans, elle sourit de plus belle. Cette aventure présageait des fous rire sans nom.

En carrosse, non mais vous le croyez ça ? J’ai vraiment la gueule d’une princesse ? Cette vieille fée est encore plus déglinguée que ce que j’avais imaginé. Je ne suis pas franchement à l’aise avec tout ce qui a trait à la magie, ce qui inclut me faire trimballer par des chevaux ailés comme dans un conte de fée pour jeune fille en fleur. Mais passons, je ne vais pas laisser cet incident mineur ruiner mon entrée dans l’aventure. Je glisse une main dans mes cheveux impeccablement coiffés en descendant la marche du transport le premier sans m’encombrer d’une quelconque forme de courtoisie. Elles se sont battues pour l’égalité des sexes non ? J’aurais probablement tendu la main dans d’autres circonstances, mais je suis ici pour leur botter le train, alors autant en rester là. Je me dirige d’un pas assuré vers le duplex, pas la moindre ride d’anxiété ne déformant mon visage, et scrute de mon regard bleu les autres candidats déjà présents. Je repère aussitôt la fée vorace, on ne peut pas la louper avec sa longue chevelure blonde et son air espiègle –toujours se méfier de ces bêtes-là-, deux adolescents boutonneux, deux beaux mecs qui pourraient presque me faire de la concurrence –à surveiller-, deux autres avec une carte d’abonnement chez le tatoueur des bûcherons amoureux de leur mère –pour le brun ça se voit à la rose qui recouvre sa main droite, et pour le barbu ça saute aux yeux-, une espèce de geisha avec des lèvres aux proportions vraiment angoissantes –je me demande un instant si elle a un lien de parenté avec la blonde clepto, visiblement les gens forment des paires ici-… Bref, une brochette d’énergumènes assez variés, visiblement. « Bonsoir bande de losers. Sullivan, pour votre plus grand plaisir.» Autant annoncer la couleur tout de suite et qu’ils digèrent leur nouveau statut de perdants. Je retire la veste de costume pour la poser délicatement sur un canapé, et ce n’est qu’alors que je remarque la chose asexuée qui se tient à côté de moi (Ange) et qui porte un soutif qui de toute évidence ne lui sert pas à grand-chose. « Tu devrais essayer les brassières. » Conseil d’ami. Puis mes yeux cherchent une quelconque collation, mais visiblement ces radins n’ont pas prévu de quoi contenter mon palais, se posant un instant sur la pile électrique qui butine de fleur en fleur. Un petit excité (Serafin).

Il était l’heure pour moi de faire une entrée remarquée. La compétition commençait dès ce soir et je devais en mettre plein la vue au public pour être certaine que l’on ne parlerait que de moi, pas question de me faire voler la vedette par les autres plantes vertes qui allaient avoir l’honneur de partager mon fabuleux quotidien pendant les prochaines semaines. Je me regardais dans le miroir une dernière fois, « Si la perfection était un crime j’aurai été déclarée coupable depuis longtemps » pensait-elle. Ma robe noire de créateur sublimait parfaitement mes formes et se couplait divinement avec mes talons aiguilles. Je m’avançais d’un pas décidé vers la passerelle me menant au carrosse, adoptant une démarche de diva je passais ma main dans mes cheveux en faisant attention de lancer des regards aguicheurs à la caméra. La foule applaudissait, les cris me donnaient de la force. J’étais habituée à être sous le feu des projecteurs étant animatrice d’une émission de téléachat. J’apercevais enfin le carrosse… UN CAROSSE… Apparemment les coupures budgétaires avaient déjà commencé, la production se croyait peut-être en 1550, d’accord la présentatrice avait des allures de fossile mais quand même… Le pire là dedans était surement les chevaux ailés qui trainaient l’engin obsolète… On était tombé dans le cheap du cheap, je regrettais déjà de ne pas avoir participé à Koh Lanta. Oui, rien n’était assez bien pour moi. Je découvris enfin la gueule de trois candidats avec qui j’allais partager ce bout de chemin… Il y avait deux beaux mâles et une fille qui avait l’air aussi conne que moche… L’aventure commençait… « Hello les gens, moi c’est Cordelia » Je souriais hypocritement en attendant la suite.