Evidemment ce foutu prime se tient vendredi, le lendemain du dernier quartier. ÉVIDEMMENT ! Et comme après chaque demi-lune, je suis d’une humeur abominable –le premier qui dit ‘de chien’ je le bouffe-, les nerfs à vifs. Pourtant je m’étais apaisé plus tôt dans la journée, peut-être que la botoxée devrait me balancer de nouveau contre la balustrade histoire de m’éclaircir les idées. Quand j’y pense je ne trouve pas ça normal que cette nana ait réussi à me calmer, j’aurais dû la jeter dans le vide honnêtement, qu’est-ce qui m’est passé par la tête ? C’est dans ces moments-là qu’il faut que j’évite impérativement de prendre ma forme animale sous peine de faire un véritable massacre et de transformer le château en boucherie. Parce que franchement, regardez les ces abrutis, j’ai déjà envie de les éviscérer, de les fixer sur la croix avec un cinquième clou dans le cœur, de ronger leur cervelle de moineau jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Sans compter que cette aventure est dangereuse, les duels n’ont même pas commencés et je me retrouve avec une brûlure autour du poignet droit, des griffures sur le cou et une entaille sur l’autre main –que je me suis faite, ouais, et alors ?-. Je devrais peut-être porter plainte. Enfin, autant vous dire que je vais beaucoup moins faire le malin pendant ce prime, fini les ‘bande de losers’ gentils et les rires amusés. Le premier qui moufte se prend mon poing dans la tronche, fille ou garçon. Et quand je songe à cette vieille peau fripée, je serre les dents. Heureusement que j’ai la mâchoire solide, parce que j’ai comme l’impression que sa punition ne va pas arranger la situation. Et puis je crève de chaud dans cette merde de costard, c’est pas possible d’avoir des habilleurs aussi cons ! Je retire ma veste rageusement, la jetant sur le premier fauteuil que trouvent mes yeux jaunes. Ouais, parce que mes iris ne sont pas de la bonne couleur, mais ce n’est pas comme si je m’en rendais compte. « BORDEL DE … » Je viens de me prendre le pied dans la table basse, et je la fixe d’un œil mauvais en grognant, comme si je m’apprêtais à me jeter dessus pour la démonter. Et je reste là comme un idiot pendant de longues secondes, à fusiller ce pauvre objet des yeux. Mec, faut vraiment que tu restes zen. Mais cette voix dans ma tête est trop faible pour le moment. Et puis je m'assois pour passer inaperçu genre, que personne ne m'emmerde.

Ce soir c'est grand soir ! Ce soir ils auront des lits, peut-être. Vixy est contente, elle a un léger sourire en coin quand elle quitte la tente pour se rendre au duplex. Elle s'est mise à l'aise, short et haut léger, basket. Faut pas trop lui en demander, et qui sait ce qui peut leur arriver. Alors quand elle voit certaines des meufs en robe, elle rit un peu. Il ne lui faut pas longtemps pour se retrouver près de Tyger, à fumer une dernière cigarette avant d'entrer dans l'arène. Et là, Vixy pense quand même qu'ils vont devoir passer minimum deux heures sans cigarettes, ça la désole. Mais peut-être qu'il y aura du champagne ? Enfin bref, quand elle arrive sur le plateau prévu à leur effet, eux les candidats, la blonde sourit un peu à la caméra et agite la main pour saluer les gens. « Bonsoir » finit-elle par dire, son petit sourire aux lèvres. Et alors qu'elle voit la table basse avec de quoi boire et les fauteuils, elle voit surtout Sullivan se prendre le coin de la table. Vixy ne peut s'empêcher de rire un peu, le pauvre il a l'air aussi tandax qu'un tampax quoi. Elle se penche, se sert un verre, puis un deuxième et le tend au loup-garou. « Pour te détendre un peu.» Et elle s'assoit sur l'un des fauteuils en croisant les jambes.

Les lumières venaient éclairer sa peau et sa robe toutes deux blanchâtres. Eukleia se sentait dans son élément, parfaitement heureuse à l’idée d’enfin pouvoir rentrer dans la véritable compétition : Golden Valor commencerait réellement ce soir après une semaine d’ennui et de problèmes au milieu de ces candidats prétentieux. Que ce soit la diva bourrée de cellulite, le loup en mal d’amour qui voulait voir les projecteurs pointés sur lui ou encore la nymphomane susceptible, le château était bourré de spécimens tous plus insupportables les uns que les autres. Elle ne s’étonnait plus du choix de la production : il fallait bien quelques bestioles à observer à la loupe devant notre télé. Les candidats se pressaient derrière elle et elle dut se retenir de rire en voyant Sullivan jurer après s’être pris le pied dans une table : une chose était sûr ça ne serait pas son soir… et surement pas celui de Fauve non plus. Mais en tout cas, cela risquait d’être bien amusant pour les autres candidats qui seraient spectateurs, cette fois ci, de la sentence que donnerait la Vieille Fée à ces deux énergumènes. Eukleia adressa un clin d’œil à Serafin, son partenaire. Allez ça pouvait démarrer.

Deuxième prime. Nico finit d’attacher les boutons de sa chemise. Pas facile d’être beau gosse après une semaine de camping. Mais heureusement les meufs de la prod ont tout prévu et ils se tapent des fringues plutôt pas mal. Nico est un peu amorphe. Il essaie de pas s’angoisser. Les caméras, tout ça, au quotidien ça va bien. Mais sur un plateau c’est pire. Il se sent scanné de la tête au pied. Alors il finit par retrousser les manches de sa chemise, pour se sentir plus à l’aise, enfiler une veste et le voilà prêt. Une main dans les cheveux à l’abri des regards de celle qui a passé dix minutes à tenter d’ajuster sa tignasse. Et les voilà qui sont appelés à rejoindre le plateau. Nico dégaine son sourire habituel. Dents blanches, lèvres plissées. Il avance, gratifie le public - les caméras, la Vieille Fée, tout ce qui peut jouer en sa faveur - d’un signe de main et se dirige vers les fauteuils. Tiens, y’a Vixy qui est pas très loin. Il s’assoit à ses côtés. Respire un coup. Jette un regard en coin vers le présentateur. C’est bon, la soirée commence.

Bordel, qu’est-ce qui m’a pris d’être à l’heure ? Franchement ? Y’a deux-trois pèlerins, et encore, pas franchement les candidats que j’préfère. Ouais, je suis d’une humeur de merde. Faut dire que c’est ce soir qu’on est supposé savoir ce qui va nous arriver, à Sullivan et moi. Autant, je me fous de son sort comme de l’an quarante, autant, ce qui va m’arriver à moi, comprenez, ça m’intéresse tout de suite un peu plus. Et puis, merde, on est supposé trouver les lits ce soir. Ca s’trouve, j’vais encore dormir dehors pour la semaine. Ca va bien le mode de vie à la clocharde. Bref. A défaut d’être aimée, je suis bonne. Je veux dire, je me suis habillée en conséquence quoi. Robe moulante, tout ça, tout ça. Faut pas déconner, le prime, c’est encore une bonne raison de s’exhiber un peu. En plus, j’ai toujours pas baisé. Je crois qu’en fait, c’est surtout pour ça que j’suis de mauvaise humeur. J’assois dans un coin de la place, je les regarde tous, un par un, genre, ‘allez tous au diable’. Pourvu que Maia et Cordélia débarquent vite, sinon je sens que le prime va être genre interminable. Je prends un verre, histoire de patienter. Et aussi histoire d’éviter de déprimer trop.

Ca commence bien, y’a déjà blondie qui essaie de m’empoisonner. Cette petite botoxée bis se jette littéralement dans la gueule du loup, l’insouciante. Je n’ai pas oublié son pouvoir non, et je n’suis pas assez con pour boire son eau périmée. Je la fixe de mes yeux jaunes d’un air mauvais, genre je vais te manger toute crue. Mais attendez une seconde, elle ne me tend pas de l’eau là, si ? J’arrache presque le verre de ses mains pour renifler le contenu, puis visiblement satisfait, j’avale d’un trait le liquide qu’elle m’a servi. Je ne sais absolument pas ce qui me rince la gorge, mais pour tout vous dire j’en ai sacrément rien à carrer. Je ne prends pas la peine de la remercier non, manquerait plus que ça. « Tu ferais mieux de t’occuper de la demeurée en manque de cul qui veut étouffer ton frangin entre ses nibards. » Non, je ne parle pas de Fauve, même si ça pourrait porter à confusion. La pauvre n’a pas assez de seins pour ça. En parlant de la concernée ... la voilà qui pointe le bout de son nez, joliment parée. Vas-y Sulli, concentre toi sur ça. Au pire vaut mieux passer pour un chien galeux que pour un chien enragé. Vite, que quelqu'un parle.

Dès lors que notre fé préféré alias l'incroyablement sexy présentateur de l'émission fit son apparition sur le duplex, le public se mit aussitôt à crier et applaudir ce véritable début d'aventure, qui je dois l'avouer, s'annonce déjà des plus intéressantes. Le moins que l'on puisse dire est que cette première semaine a été de plus enrichissantes et non moins divertissantes, je suis déjà parvenu à nouer quelques liens, avec notamment Vixy la petite princesse, Eukleia la sorcière qui n'a pas sa langue dans sa poche, Nico le mec le plus adorable ever et Bo, un film à lui tout seul celui-là. Il y a aussi eu ce petit après-midi sur le lac où j'ai pu faire la rencontre de mon binôme, Atropos, que dire mis à part que j'aime déjà cette fille ! Bon trêve de ressasser les bons moments, il est peut être temps que je rejoigne les autres sur le plateau, je jette un rapide coup d'oeil à mon miroir histoire de vérifier que cette tenue un peu plus classe me va tout de même. Après m'être rassuré sur le fait que je suis toujours aussi incroyablement sexy, je m'empresse donc de rejoindre le rez-de-chaussée du plateau, en saluant tout même le public « Hey people ! » j'aperçois rapidement Vixy et décide de la rejoindre, lui glissant à l'oreille « Tu es de toute beauté ce soir. »

C'était le prime. J'étais un peu angoissé sur le moment parce que ça voulait dire que les entraînements et les duels allaient commencer la semaine prochaine. En plus il paraîtrait que mon partenaire allait se faire punir par la vieille fée. Ça s'annonçait pas très bine tout ça. J'enfile une jupe noire et un tee-shirt de la même couleur en dentelle, des chaussures plates et le tour est joué. Prête je me sors de la tente pour aller vers le duplex ce qui est cool au moins c'est qu'on va enfin pouvoir dormir dans un vrais lit ce sera mieux que de dormir dans une tente bien que je ne me sois pas du tout plainte à ce sujet. Je crois que je me suis perdue dans mes pensées et du coup je me suis perdue tout court. Du coup je me retrouve vers la ville, tu sais le chemin qui descend là ! Et bien je me retrouve là au lieu d'être au Duplex pourtant c'est pas loin des tentes non ? Je sais pas comment j'ai fais franchement là je bas des records. Du coup ça perturbe et c'est le visage totalement perdue que je retrouve finalement mon chemin et que j'entre dans le Duplex. Je sais pas où me mettre, y a Nico, y a Sullivan qui est pas dans son assiette peut être à cause de la punition. Je sais pas trop. Y a Vixy elle se fait jeté par lui alors j'hésite juste deux secondes parce qu'en vrai il peut bien me dire d'aller voir ailleurs ce sera pas grave. Alors j'arrive vers lui. « Salut! » Le regard plein d’espoir j'espère ne pas me faire rencarder.

Ce soir c’était le soir, le premier prime allait enfin avoir lieu et la fin de notre calvaire avec. Terminé la vie d’sdf dans les tentes, bonjour les dortoirs dans le château, en espérant que les lits soient plus confortables que les vieux matelas sur lesquels nous étions obligés de dormir jusqu’ici. Mon dos était dans un piteux état, des poches se formaient sous mes yeux, il était vraiment temps de retrouver le luxe et la vie civilisée. Je suis quand même assez stressée vous voyez, qui sait ce que la vieille folle nous a concocté ce soir, Fauve & Sullivan étaient déjà dans de beaux draps, j’espérais ne pas les rejoindre. J’avais réservé mon vendredi après midi pour me préparer afin d’être plus sublime que jamais pour l’évènement. Enfilant ma robe rose et les louboutins assortis je me rendais vers le plateau ou à ma surprise certains candidats étaient déjà là. J’adopte alors une démarche assurée me la jouant Miranda Kerr sur le podium de Victoria Secret marquant une pause une fois devant la caméra je me cambre légèrement en arrière, balançant mes cheveux tout en lançant des regards aguicheurs. « Bonsoir tout le monde ». Ouais je sais faire le show, mon arrivée avait surement fait grimper l’audimat. Je vais ensuite m’installer avec les autres candidats, je me sers un verre au passage, champagne comme d’habitude. Je ne fais pas attention aux autres candidates, elles ne m'arrivent pas à la cheville anyway « Je vois que certains ont fait des efforts vestimentaires ce soir… C’est bien rien n’est perdu ! »

Le premier véritable prime était enfin arrivé. NOS LITS, NOS DOUCHES, bondieu, j’étais tellement pressée de les retrouver. Qu’ils aillent tous crever s’ils pensent aller se laver avant moi et j’espère bien que le Bo n’envahira pas tout le lit. Sur ces pensées délicates, je quittais le hall en direction du duplex, habillée d’une robe moulante rouge. Mes pensées vaquèrent vers Fauve et Sullivan. J’étais curieuse de voir ce que la vieille fée leur réservait. C’était peut-être sadique de penser ça, mais je sentais que ça allait être amusant. Arrivée sur place, je remarquais que malheureusement, certains ne savaient vraiment pas se fringuer. C’est un prime bordel, pas une récolte dans les champs. S’habiller d’un jean et d’un débardeur, mais quelle idée ? Je dévisageais la candidate en question, Théa il me semble. Je vis Fauve assise dans un coin de la pièce et m’empressais de la rejoindre. C’est que les candidats déjà présents je ne les connaissais pas vraiment et puis elle au moins, elle savait se mettre en valeur. « Salut toi. »

Vixy boit une gorgée de son verre et lâche un sourire à Sullivan lorsqu'il boit son verre, le mec il a cru qu'elle avait empoisonnée les bouteilles alors qu'elle venait d'arriver en même temps que lui ? Intelligent. Et finalement elle voit Nicola s'asseoir à ses côtés alors son sourire se transforme un peu, devient plus doux, parce qu'elle est contente de le voir là. Elle lui donne un léger coup de coude avant de murmurer à son oreille : « Salut toi, t'es prêt pour ce soir ? » Et quand elle redresse sa tête, elle voit les autres arriver, et puis Calliste qui vient s'asseoir à ses côtés aussi. Et bien tiens, elle est bien entourée la petite ce soir ! Entre Nicola et Calliste, elle n'allait pas s'ennuyer, heureusement. Parce que c'est pas pour dire mais le loup-garou n'avait pas tord concernant l'autre écervelée collée à son frère. Mais elle ne dit rien, ne regarde même pas en fait, elle sourit au sorcier lorsqu'il lui parle. « De toute beauté ? Arrêtes, les filles sont toutes en mode belles gosses là, avec leurs robes. J'espère qu'elles vont devoir escalader ce soir, en talons ça doit être drôle. » Elle finit par rire un peu en regardant Calliste.

L’autre ado boutonneux qui se pointe habillé en palefrenier … à moins que ce ne soit en nettoyeur de crimes ? En fait je ne sais pas bien s’il vient ramasser la merde des chevaux ailés ou s’il est là en prévention de mon futur massacre. Pourquoi ils s’assoient tous à côté de blondie d’abord, et pourquoi blondie est si près de moi ? Et puis finalement, il y a la poupée de porcelaine (Amarok) qui débarque et qui hésite. Merci mon dieu elle prend la décision de s’installer près de moi, la seule candidate capable de m’empêcher de péter une durite. Je ne l’accueille pas avec un sourire, mais je tapote tout de même le siège pour qu’elle comprenne qu'elle est la bienvenue. « T’es mignonne ce soir. » Et puis mes yeux semblent apercevoir un truc qui me fait ouvrir la bouche, genre choqué. « Attends c’est quoi ce haut bordel, on voit ton soutif ! » Ouais, c’est un truc grave pour moi, pour elle, pour elle de moi. Bref. Je me tortille pour attraper la veste que j’ai jetée sur le canapé voisin avant que quelqu’un pose ses grosses fesses dessus, l’enroulant autour des épaules de ma partenaire sans lui demander son avis. Non mais attendez, ce n’est pas une tenue pour une gamine. Ils veulent que des vieux pervers l’achètent en ligne ? Qu’elle se fasse violer à sa sortie ? Et voilà qu'il faut piocher un numéro, alors je me précipite dans l'urne pour éviter le conflit et attraper le papier en premier. « UN ! » Quoi d'autre, pour un gagnant ? Je gueule, qu'il ne s'inquiète pas.

Eukleia se plaisait à observer les candidats qui passaient devant ses yeux. Pour le moment, la personne qui remportait la palme du ridicule était évidemment la barbie-vipère (CORDELIA) qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que de poser devant la caméra. Eukle avait envie de lui hurler qu’on était pas dans une de ces télé réalités bidons des humaines ignorants tout du monde magique et qu’elle ne gagnerait pas en montrant ses lolos aux spectateurs, mais elle se retint. Déjà, le jeune Fée leur exposait les règles concernant la répartition dans les chambres. Choisir un numéro ? Eukleia se méfiait. Elle sentait qu’elle allait se retrouver avec des abrutis dans sa chambre. Bon, tant pis, elle n’avait rien d’autre à faire que de choisir un numéro alors… Elle se rapprocha de l’urne et piocha une capsule qu’elle ouvrit. « NUMERO 12 » s’exclama-t-elle. Pourvu que ce chiffre lui porte bonheur.

C'est comme si le présentateur l'a entendu, parce qu'il annonce qu'il n'y aura pas de combats ce soir. C'est bien dommage, l'espace d'un instant Vixy fait la moue, et elle écoute attentivement le reste des explications. Okay, elle doit donc se lever et prendre une capsule là-dedans ? Elle boit une gorgée de sa boisson, et plisse un peu les yeux en voyant Ange, l'homme-femme qui fait débat au sein du château, et elle l'écoute. Il a tiré le nombre 9, d'accord. Sullivan se jette sur le truc comme si c'était la fin de sa vie s'il tirait pas un bout de papier. Et puis Eukleia, finalement Théa, et Vixy pose son verre sur la table et se lève. Elle plonge sa main dans l'urne et en ressort une capsule, elle ouvre la capsule et en tire le morceau de papier, elle le déroule, le montre à la caméra, avant d'annoncer : « 13 ! » Il faut crier ? Ouais, c'est un cri ça. Et elle retourne s'asseoir, reprend son verre et croise à nouveau ses jambes, attendant la suite.

"Je sais pas. On verra. Un peu de stress, j'me sens trop observé. Et toi ?" Qu'il glisse discrètement à Vixy. En attendant y'a Amarok qui arrive. Nico la suit du regard et la voit s'asseoir à côté de Sullivan. Le pauvre a pas l'air vraiment dans son assiette. Tant pis. Il va faire augmenter le buzz de la soirée s'il commence déjà à s'énerver. Nico adresse un signe de la tête à la jeune femme et puis il tourne à nouveau la tête vers Vixy. Sourire assuré, toujours. Calliste arrive. Ca va. Nico se sent entouré de visages familiers. C'est le défilé de mode là, ou quoi ? Les meufs sont toutes en mode bombasses à se la jouer soirée du siècle. C'est qu'un prime, y'en aura encore pas mal. Elles ont quoi, mille tenues de prêtes dans leurs valises ? Nico se pose pas mal de questions, mais en attendant que le Jeune Fé qui reprend la parole. Ah oui, les chambres. Mais comment ça marche s'ils prennent tous un numéro ? Ils sont pas censé être en binômes ? Bizarre tout ça. Très bizarre. Ca ne lui paraît pas très logique, mais il ne se permet pas de le dire. Il attend que quelques candidats se bougent vers la fameuse urne et il écoute leurs numéros, attentivement. Puis, finalement il se lève. Il plonge sa main dans le bocal, tire un numéro. Hm. Pas mal. Et il finit par annoncer haut et fort "23". Il a toujours aimé ce chiffre. Le numéro de maillot de Michael Jordan. Plein d'autres trucs. Stylé.

Dieu merci, Maia arrive bien vite. Enfin, je commençais à désespérer, seule dans mon coin. Quoi que j’ai pu détailler les autres candidats. Entre les mal fringués et les mal coiffés, je suis rassurée, et je confirme, je suis affreusement bonne. Bref. D’autres connards arrivent sur le prime, mais je m’en fiche un peu. Jusqu’à ce que Ange arrive à son tour, et là, j’explose de rire, déjà qu’il est pas gâté par la nature, mais en plus, cette robe ! Ces talons ! J’en pleurerais presque. J’ai envie de me lever, de le remercier de me faire rire un peu. Ca me distrait pour cette soirée qui s’annonce catastrophique (comme sa robe) enfin, j’imagine qu’il manque un peu de goût. Non, parce que vouloir être une nana, d’accord. Mais faudrait savoir se fringuer sans passer pour une tarée venue d’ailleurs hein. Soit, on nous demande de piocher dans l’urne pour la répartition des chambres. De toute manière, j’vais être avec des cons, avec la chance que j’ai. J’y vais, je pioche le vingt-deux. Chiffre de merde. « LE VINGT-DEUX » J’espère quand même que je serais pas avec des gens craignos, genre, Ange quoi.

Il me complimente, je souris. C'est gentil, je sais pas trop d'abord. « Merci. » Je formule tout de même avant qu'il s'horrifie de voir de la transparence dans mon haut. Noir sur noir ça va non ? Apparement non. Il dépose sa veste sur mes épaules histoire de me couvrir. Je suis pas une gamine non ? Si ? Bon peut être mais ça va y a pire, j'aurai pu venir avec la même robe de Fauve là ça aurait été un peu choquant. « T'es marrant. » Je lui dis tout en ramenant les pans vers mon torses histoire de bien tout cacher et de lui faire plaisir. Une boule un numéro, une chambre ! Ça veut dire que je serais peut être pas avec Sullivan ? Je dois avouer que sa présence à tendance à me rassurer bien que je continue de me méfier de lui comme de tout le monde. Je crois qu'en vrai j'aimerais pas dormir ailleurs qu'avec lui. Mais on verra bien. Peut être qu'avec un peu de chance je vais tomber sur Nicola ou je sais pas qui. Je prends une boule et met trois plombe à réussir à la décapsuler. Allllllez ! Enfin j'entends le plop significatif de l'ouverture et je me saisit du petit papier. Papier que je fais maladroitement tombé à mes pieds, papier que je ne trouve plus ! Comment on fait ? « AHH MAIS T'EEES LA! » J'hurle à mon bout de papier. « SEEEEPPPT ! » Je crie une seconde fois à vous faire pisser le sang des tympans, mais il a dit d'hurler alors c'est ce que je fais.