La composition des chambres, était le principal sujet de discussion ce soir-là. Je ne connaissais pas les personnes figurant dans la mienne mise à part Cordelia. « Non pas spécialement je ne connais pas les autres candidats, je parle du fait quel est eu le numéro perdant » j'étais un peu blasé du fait qu'elle se soit faite roulée dans la farine, mais elle avait l'air toute aussi soûlée que moi. Même énervé devrais-je dire et apparemment ce n'était pas la seule puisque la demoiselle située juste à côté de moi était justement en train de sortir de ses gongs elle aussi. Bon il est vrai que je n'aime pas trop les vampires. Vous savez les histoires que l'on m'avait apprises lorsque j'étais enfant entre la relation vampire/loup-garou étaient loin d'être glorieuses et je m'en étais toujours tenu qu'à là. Je préférais me taire sur ce sujet-là haussant simplement les sourcils. Mes préjugés sur les vampires je les garderais pour moi valait mieux, elle avait déjà l'air assez irritée comme ça.

Cette fois-ci je peux difficilement retenir mon rire à l'entente de la sentence prononcée par la Vieille Fée, bordel cette femme est INCROYABLE, surtout la petite phrase à l'égard de la Fauve, little bitch pour les intimes, elle avait osée jouer les racoleuses avec le pauvre et innocent petit Nicochou, elle l'a bien mérité. Et que dire de Sullivan, sont visage s'est littéralement déconfit, le pauvre j'ai de la peine tout même - Si si je vous assure - je lui lance « Je viendrais te voir Sulli d'amour, j'apporterai même une ba-balle, on pourra jouer ! » avec le fameux petit clin d'oeil, toujours.

Bref, une soirée de merde, jusqu’à ce que la vieille mémé parle. Sentence, sentence. Et puis. Ca tombe. Enfermée dans les oubliettes. Avec Sullivan. Jusqu’à mardi. Miss chatte en chaleur. Connasse. L’occasion de se faire tringler. Connasse. Et Maia, enfermée aussi, mais pas au même endroit. On va pas pouvoir se voir jusqu’à mardi. Encore que j’aurais pu être enfermée avec Ange. Quoi que non, je me serais tirée d’ici fissa, si c’était le cas. Je suis toujours debout, genre, choquée. J’ai envie d’hurler un « mal baisée », mais, je sais pas trop, elle risque de me coller pour de vrai avec Ange, après, alors, au lieu de ça, je retourne vers Maia, parce que limite, c’est pire pour elle. Quoi qu’encore, elle, y’a Bo qui lui a dit qu’il viendrait la voir. Vous pensez bien que personne va venir voir une salope. Oh, au pire, y’en a bien qui viendront voir Sullivan, juré, il est pas détesté lui, hein ? Bref. Maia. « On est mortes, on est mortes, on est mortes. En plus, j’sens que si j’arrive pas à baiser avec Sullivan, je vais devenir vachement violente et m’en prendre à lui. Je le sens mal, sérieux. » Y'a la vieille pétasse qui revient, pour annoncer une chambre secrète, accessible à deux. J'espère que ce serait pour baiser.

Tout le monde étaient maintenant répartis dans les différents dortoir. Je me retrouvais toujours avec Vixy ce qui était une bonne nouvelle. En plus dans le dortoir diamants c'était encore mieux. Je pouvais déjà m'avancer et dire que c'était le meilleur dortoir. Heureusement j'avais évité le dortoir Saphir, parce que niveau blague ça y aurait été. Et j'aime pas quand on se moque de moi. Qu'on se moque des autres ça va, mais pas de moi. Bon moi il fallait que j'arrête de manger et que j'aille à la rencontre des autres, mais en même temps entre la nourriture et les gens je préfère la nourriture. Pas sociable ? Non juste morfale. Ha tiens voilà la vieille fée. On pouvait dire qu'elle savait y faire pour punir. Quand j'entendis la sentence que venait de recevoir les trois personnes dont Sullivan, le type qui perd la moitié de son charme quand il ouvre la bouge. Je me mis à rigoler dans ma moustache. Bah quoi ? Il le méritait un peu il faut bien l'avouer, mais de là à dire que ça aller le calmer, j'en doutais. Je haussais simplement les épaules en repartant à mes occupations. Je n'avais que très peu d'intérêt pour les interactions sociales, c'était trop dur et on était bien trop vite juger sur ce que l'on disait. Regarder Absinthe, tout le monde sait qu'elle n'est pas la plus intelligente. Alors que si elle avait fermé la bouge et juste agis comme un mannequin c'est à dire ne pas bouger et sourire, elle aurait pas été fiché comme la fille la plus stupide. Ha les mots et leurs puissances. Enfin bref, elle est passée où ma pizza ? Tiens revoilà la vieille fée pour nous annoncer un truc sur une salle privée. Bon en gros c'était pour les plan cul. très peu pour moi.

Je n'en sais rien ça va peut être le déranger, le gêner , le mettre mal à l'aise. Je sais pas du tout ça me préoccupe pas du tout je veux juste qu'il se calme, qu'il reste avec moi. J'ai pas peur pour moi, j'ai peut pour lui. Et voilà ça commence, je vais avoir peur pour les autres, pour mon partenaire. C'est pas bien je sais, je ne peux que me fier à moi. Mais j'y peux rien je crois qu'il a sut me rassurer l'autre fois. Alors ouais je me suis attaché. Il bafouille et me pousse délicatement. J'aurais du m'en douter mais je le regarde tout de même avec de grands yeux ronds. Il me remercie, mais ça me semble naturel alors je vois pas pourquoi j'aurais des remerciements. Je souris en coin, délicatement sans le quitter de mes iris sombres. Il se lève d'un bon, je fronce les sourcils et ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais il finit par se rasseoir. « C’est impossible de se contrôler dans c’bordel … Et tu peux pas me câliner toute la soirée. » Hum si tu le dis. « Je peux te tenir la main toute la soirée ? » Je ne sais pas si il va vouloir, j'aimerais bien... Nicola nous regarde, je le regarde tout sourire. «Il te veut quoi lui d'abord, hein ? S'il te fait chier je m'en occupe, parce que les mecs à son âge ils ne pensent qu'à une seule chose. » Je fronce les sourcils. Quoi ? Nicola ? Mais non. Je regarde le garçon en question, mais non. Je l'aime bien c'est clair, je crois qu'il m'aime bien aussi, mais c'est pas ça. « Qu'est-ce que tu racontes Sullivan ? » Et puis même si c'était le cas ? La vieille annonce qu'il va passer quelques temps dans un cachot avec Fauve... hm. « Je pourrais venir te voir ? » Oui hein ? « Je viendrais te voir Sulli d'amour, j'apporterai même ba-balle, on pourra jouer ! »  Ajoute un mec. Il est chiant lui. CALLISTE « S'il te plait tu peux te taire maintenant, je sais t'as pas autre chose à faire ? C'est difficile de m'énerver mais là tu vas accomplir un exploit, allez tu te tait maintenant. » Et tout ça d'une petite voix bien gentille. « Et toi Fauve si t'es vraiment en manque ben t'as qu'a utiliser ta main ! » Toujours une voix gentille, non mais ça veut pas dire qu'ils m'énerves pas tous. « J'ai envie de fromage. » Voilà.

Pour me répondre ça, il aurait mieux de ne rien dire. Parce qu'il cautionne ce que l'autre disait en restant muet. Je suis énervée, je suis vexée, blessée. J'ai beau ne plus avoir de cœur, je ressens quand même des choses. Je me tais, serre les dents. Plutôt masque mes dents avec mes lèvres, puisque mes canines allèrent jusqu'à sortir, avec ma colère. Mais un contact m'apaise. Le frais de ce bras me fait tourner la tête. Mes pupilles croisent celles de Keegan et m'apaise directement. « Yasmine, Yasmine, tu n'as donc pas senti la petite pointe d'ironie dans la voix de ce jeune homme ? Il ne disait pas cela pour être désagréable ou t'inportuner... » Je ne réponds rien à nouveau, n'ayant effectivement sentit aucune ironie dans sa voix. Pour moi, il était, enfin pensait, comme cette fille : qu'être avec des vampires étaient la honte, était horrible. À moins que l'on soit trop puissant pour eux et l'on fait peur... Mais ça m'étonnerait. Je baisse les yeux. « Je dois être ridicule, mais je ne veux pas être traitée ainsi... On est pas horrible... » Que je souffle, avant qu'il ne demande autre chose au jeune homme à mes côté. Jeune homme que je ne regarde plus : j'attends juste sa réponse. Un peu honteuse.

Rien que d’imaginer me retrouver collé dans ces oubliettes me file la nausée. Cette salo*e de vielle fée je lui ai dit que je détestais les marionnettes, mais y’a un truc qui m’enchante pas non plus, c’est passer des journées entières enfermés comme un rat. C’est carrément de la torture ce jeu, genre on fout des candidats en prison, ça tourne pas rond dans leur crâne de piaf ? Et l’idée d’être accompagné par la folle du cul ne suffit pas à me calmer. Non, y’a même la ventouse (Eukle) qui se ramène pour essayer de me dire un truc réconfortant. Je sourirai presque –je dis bien presque- si je ne sentais pas cette fureur gagner du terrain. Putain, besoin de deux nanas pour me calmer, si c’est pas honte ça. Y’a même le Tigre (Tyger) qui s’y met. Je suis déjà suffisamment la risée de tous ces connards de loups-garous sans que ça passe partout sur des écrans géants. Ouais parce que mes semblables là, ils ne sont pas en train de perdre les pédales, y’a que moi dans ce merdier. Y'a ma partenaire (Amarok) qui me parle mais je n'entends rien. Je me balance d’avant en arrière en essayant de penser à un truc agréable, un truc comme une promenade dans une charmante prairie, mais l’autre connard d’ado boutonneux (Calliste) ne semble pas comprendre quand fermer sa gueule. Je n'entends pas Ragnarok le remettre à sa place, tout ça n'existe plus. Je me précipite vers sa gueule de mec fier en bousculant légèrement ma partenaire –je crois- et quelques autres candidats qui se trouvent sur ma route, profitant de l’annonce de la mémé signalant que le jeu est terminé pour empoigner sa veste couleur vomi. Je souffle sur son visage en le fixant droit dans les yeux, et je sais bien qu’il n’a pas peur. D’ailleurs, c’est bien ça son problème. Je suis à un cheveu de lui coller mon poing dans la gueule, d'ailleurs il est levé dans les airs face à son visage mais j’ai encore suffisamment de conscience pour comprendre que la vieille peau me virerait probablement du jeu illico, et il ne mérite pas cette faveur. C'est cette seule pensée qui m'empêche de faire n'importe quoi. « T’es vraiment ... qu’un pauvre type. » Je lui crache, fou de rage. S’amuser à taquiner un loup en pleine transformation, ce n’est pas la chose la plus intelligent ni sympathique qu’on puisse faire. Et un nouveau membre dans le clan des connards. Je desserre mon emprise pour me diriger vers la porte que j’ouvre à la volée, la faisant presque sortir de ses gonds, et adopte ma forme animale sans me soucier des vêtements qui craquent. De toute façon, j’étais incapable de me retenir plus longtemps. Et je cours comme un malade pour échapper à ce foutu plateau. Loin. Très loin.

J’enchaine les verres au comptoir histoire d’oublier que je vais devoir passer le reste de mon aventure dans le dortoir de la honte, comme si le château n’était pas assez grand non, je vais dormir avec mon pire ennemi ici, Ange… L’alcool me montait à la tête et les nerfs avec. C’est là que le charmant binôme de Maia vient me parler, « Si tu ne te sens pas bien dans cette chambre, je pourrai t'amener dormir sous les étoiles de temps à autres. Du moins, si t'en as envie. » me dit-il. C’est tellement mignon j’en pleurerai presque, je ne sais pas si c’est l’alcool mais je me jette direct dans ses bras l’enlaçant de toutes mes forces. « Merci c’est tellement gentil, ne me laisse pas avec ange, j’ai peur qu’il essaye de venir voler mes seins pendant la nuit ». J’étais limite en sanglot quand l’autre pouf d’Eukleia jugea bon d’ouvrir sa gueule. « Si c’est la chambre de la honte, pas étonnant qu’une fille comme toi y sois envoyée ! c’est peut-être pour te rappeler qu'il n'y a que le furet du bois joli qui n'est pas passé entre tes cuisses, chérie ! » Je rétorquais alors. « C’est toi et tes lèvres de morues qui viennent me parler de honte ? Je n’ai aucunes leçons à recevoir d’une ratée dans ton genre. Je ne vois pas le rapport avec le furet des bois, tu es jalouse parce que je suis attirante c’est ça ? Si un dortoir avait été crée en l'honneur des mal baisées tu aurais été la première à y mettre les pieds chérie. Maintenant prends ta stupidité et ton aigreur et allez toutes les trois vous pendre, pour le bien de tous »

Mon silence en disait apparemment long, mais je ne cautionnais pas qu'un mec venu de nulle part se permettre de porter un jugement quant à ce que j'aurais soit disant pensé ou même à ce que j'aurais pu soit disant laisser entendre d'après l'intonation de ma voix. Je préférais en rire qu'en pleurer après tout. « Je n'ai rien dit de mal » c'est vrai, je n'avais rien dit je m'étais juste permis de penser. Les vampires étaient connus pour ne plus avoir de coeur, tuer tout ce qui bougeait dans un seul but purement égoïste : rester en vie alors qu'ils avaient déjà vécu des centaines d'années. Plus de coeur signifiait ne plus avoir de sentiment, alors pourquoi ces quelques critiques pourtant tout à fait innocent devenait si important à ses yeux. Voilà un mystère. Mystère que je compte bien éclairer. « Pour quelqu'un dont le coeur à cesser de battre tu à l'air bien émotif » je marquais une courte pause la voyant se calmer au contact de l'autre candidat. « Enfin je ne dis pas ça pour t'énerver, ne me saute pas dessus surtout » je préférais la prévenir pour ne pas finir déchiqueté en moins de deux, même si le meurtre était interdit dans l'enceinte du jeu.

Y a un truc non identifié qui vient de lui foncer dessus. Ah non, pas elle, Calliste. Ah, salut Sullivan. Vixy lève les yeux au ciel, son verre à faillit se renverser, et elle pince ses lèvres. C'est bon quoi, elle a pas besoin de supporter les sautes d'humeurs du chiot alors que l'autre pouf, aka absinthe la débile, venait de lui voler toute ses chances d'être dans le même dortoir que son frère. Elle perd un peu ses repères quoi. Et finalement la blonde se lève, et elle trébuche. Ou quelque chose comme ça. Et son verre se renverse sur Cordélia en pleine inflammation sur Eukleia. « Oh merde, je suis vraiment désolée. » Elle attrape une serviette sur la table basse et tamponne un peu la robe avant de les abandonner là. Elle attrape un nouveau verre, marche déjà vers un autre endroit. Sourit. Respire, lentement. Et elle se rapproche de Yasmine, sa main tremble un instant, mais elle vide son verre cul sec et le repose sur la table basse. « Bonsoir. » lance-t-elle à l'adresse des deux vampires, elle n'est pas trop au courant de ce qu'il se passe là. « Ca va, Yasmine ? Tu as l'air un peu étrange. » Et elle relève un peu sa tête lorsqu'elle entend qu'elle a gagné quelque chose, et elle ne peut s'empêcher de sourire un peu, tiens c'est intéressant ça. Le choix du binôme.

Sans comprendre directement ce qu'il m'arrivait je vis une demoiselle dont je ne connaissais non plus pas le prénom en face de moi. Sérieusement elle se prenait pour qui. Tout se passa très vite avant qu'elle ne reprenne sa place. Je ne comptais pas me laisser faire et j'avais horreur qu'on s'en prenne à moi comme ça. Ni une, ni deux, je prenais sa gorge dans ma main droite en la serrant légèrement tout en essayant tant bien que mal de canaliser ma colère, mais c'était assez difficile vu les circonstances, étant donné qu'elle m'avait littéralement manqué de respect. « Ne t'avise même plus de me parler sur ce ton, j'ai encore le droit de m'exprimer et ce n'était une nana de ton genre qui va diriger ma manière de pensée ok ? » une fois mes paroles finies, je la relâchais violemment sur son siège la regardant alors de haut espérant mettre bien fait comprendre.

Barbie-vipère (corde) s’énervait toute seule en faisant déferler des insultes à l’encontre de la jolie sorcière. Pourtant, elle ne paraissait même pas menaçante, Eukleia la trouvait même un brin… ridicule. Oui, c’était bien cela. Elle se stoppa un instant, rigola au nez de la vipère, puis détourna son attention. Elle n’allait quand même pas perdre son temps avec l’autre idiote. Elle sourit cependant en voyant Vixy – elle savait qu’elle allait bien l’aimer celle-là – renverser un verre sur pinkie-pouf. Et merde. Sullivan vient de prendre forme animale… Il vient de fuir le plateau à toute jambe. Eukleia jeta un regard à Amarok comme pour lui demander de s’occuper de son coéquipier. Il serait assez mal venu que ce soit elle qui le fasse, elle le savait. Elle se rapprocha de Calliste. « Je crois que tu l’as un peu poussé à bout, mon lapin. J’aurais trouvé ça marrant s’il n’avait pas été en pleine transformation, m’enfin là t’y es allé un peu fort. M’enfin il s’en remettra, vu tout ce qu’il nous a fait subir, il a bien le droit à son lot de pétage de plomb, hein ? » Elle disait cela sans le blâmer, après tout elle n’était pas là pour défendre Sullivan. Elle voulait surtout engager la conversation avec Calliste.

Je ne l'écoute que d'une oreille, parce que je vois une demoiselle approcher. Vixy en l’occurrence. « Ca va, Yasmine ? Tu as l'air un peu étrange. » Je regarde une dizaine de secondes la demoiselle dans les yeux, avant de secouer lentement ma tête de droite à gauche. « Non, c'est rien, ça va... Tu veux une place ? » Que je lui demande, en regardant la place libre près de Keegan, puisqu'il est à côté de moi. J'esquisse même un sourire à son encontre, pour la rassurer. Mais j'ai beau lui faire croire qu'il n'y a rien par-ici, la voix du jeune homme se fait entendre à nouveau. « Pour quelqu'un dont le coeur à cesser de battre tu à l'air bien émotif » Je détourne mon regarde Keegan et de Vixy pour le poser sur lui. « Et pour être aussi con, tu ne peux être qu'un loup ! » À l'image de l'autre Sullivan. Je ne réponds rien d'autre, car une jeune femme s'en mêle aussi. Un léger sourire étirent mes lèvres, pas de satisfaction, mais presque. Autant savoir qu'il approuve ça m'énerve, la preuve plus tôt, mais le voir se faire attaquer de toute part, me met vraiment en joie. Enfin une joie bien masqué. Je repose mon regard sur Keegan, puis Vixy. « Tu passes une bonne soirée ? » Que je lui demande, à la jeune femme, ne sachant pas d'où elle vient.

Ca hurle, comme je le pensais. Fauve veut changer de binôme, changer de chambre. Remarque pour la binôme, je comprends. Cordelia ne veut pas dormir dans la même pièce qu’Ange, compréhensible aussi. Je me sens énervée ce soir, au bord de la crise de nerfs, je ne sais pas pourquoi. Il me faut un verre. Je me dirige vite vers le buffet et me sers, puis je retourne vers les autres. La vieille fée fait une annonce. Aah, la punition de Sullivan et Fauve, ça allait lui changer les idées. Enfermés, tous les deux, dans les oubliettes au sous-sol ? Bondieu, les pauvres, j’espérais qu’il y aurait au moins des lits. Alors que je pensais que le pire était passé, j’entends la vieille peau prononcer mon nom avec les mots cachot et toit qui suivent. Pardon ? Et mon lit, ma douche ? « Elle a fumé la vieille ? C’est qu’elle voit tout en plus, c’est à la limite du voyeurisme » Juste parce que j’ai parlé de la mettre en taule en plus ? Ce n’était pas si terrible. Le toit, c’est haut en plus non ? C’est qu’aussi elle m’offre des marches en plus à monter avec mes valises la mégère. Morte, voilà j’allais finir morte.. et puante aussi. Ça allait être pire que la semaine passée, y’avait le lac au moins. Je bus tout le contenu de mon verre, d’un coup. Bo me disait qu’il viendrait me rendre visite. « Han, c’est gentil. C’est qu’il ne doit pas y avoir grand monde là-haut. » soupirais-je. Un mec plutôt mignon parla au groupe qui formait le dortoir saphyr. Il viendrait nous voir qu’il dit. C’est quand il veut. Je souris. C’est vrai que ça en faisait trois en moins dans la chambre du coup. Vivement mardi. Fauve vient me parler. On est mortes oui, c’est justement ce que je me disais. Puis elle me parle de sa frustration avant-gardiste, je ris. « Oui, c’est de l’acharnement moi je dis. C’est qu’on croirait qu’elle est complexée, je croyais qu’elle se foutait du regard des autres, avec un physique pareil, je serais déjà morte depuis longtemps sinon. » puis j’ajoute « On se fera passer des petits mots, ça va être triste trois jours sans te voir, et essaie de pas trop l’effrayer » dis-je en lançant un regard vers Sullivan. Une nouvelle salle et un top venaient d’être annoncé, mais je m’en fichais. J’allais me chercher un second verre.

Okay, elle comprend pas Vixy quand elle voit Théa se jeter devant elle pour empoigner un mec qu'elle n'avait pas remarqué jusque là. Et elle s'énerve un peu, alors Vixy ne peut s'empêcher de hausser un sourcil, eh bien il y a pleins de tensions par ici ce soir tiens. Et finalement Théa retourne à sa place, mais l'autre réagit aussitôt et fonce dessus en mode furie. Pire qu'une nana à qui on a volé son rouge à lèvre. Une nana du genre de Théa ? Tiens ça c'est marrant, ses lèvres se fendent en un léger sourire et Vixy se glisse finalement entre les deux, on peut croire qu'elle va faire barrière, mais non, elle s'assoit sur l'accoudoir de Yasmine et lui sourit un peu. Sa main se glisse sur le bras de Théa. Elle ne la connaît certainement pas plus que leur entrevue dans les oubliettes, mais elle sait que si elle s'enflamme maintenant, la Vieille risque de débouler. « Ca va, tu vas t'en prendre plein la tronche si tu fais quelque chose. » Un léger sourire dessine ses lèvres et elle retire sa main, parce que voilà, si ça se trouve elle va se prendre une claque en pleine gueule, et elle préfère reporter son attention sur Yasmine. Elle pose sa main sur la sienne, elle ne peut s'empêcher de remarquer à quel point elle est froide, mais ça rajoute tellement plus de son charme à elle. « Je vais m'asseoir là, okay ? Et ça va, j'étais à côté de Calliste qui a faillit se faire bouffer par Sullivan. On se retrouve après, de toute manière ?  » La nuit, Yasmine et elle, Vixy sourit.

C’est vraiment un prime de merde hein, et vas-y que tout le monde se crache sur la gueule, et vas-y que tout le monde pète un câble, y’a même Sullivan qui s’est barré, pour dire. J’comprends pas. Encore, moi j’ai une bonne raison d’être sur les nerfs, ça fait presque une semaine que j’ai pas baisé, mais alors, les autres, je sais pas trop ce qu’ils ont. Faut dire que je suis fatiguée d’essayer d’entendre toutes les disputes pour savoir ce qu’il se passe. J’ai envie de gueuler un « FAITES L’AMOUR PAS LA GUERRE » mais on va encore s’foutre de moi parce que je suis en manque, alors, je me la ferme. Mais franchement, je pense que mon idée est quand même vachement bonne, mais si c’est encore pour passer pour la perverse/salope/meufenmanque, voilà quoi. J’acquiesce quand Maia me répond. « De l’acharnement, c’est ça ! Elle ne m’aime pas, cette vieille… fée. » j’allais dire salope, mais j’ai pas envie d’me faire niquer un peu plus. « Depuis le début ! Elle me fout avec une meuf, elle me fait dormir dehors pendant une semaine, elle me convoque pour des broutilles, et maintenant ça ! Et toi aussi ! Oui, des petits mots ! Par Cordélia ! » effrayer qui ? Sullivan ? Merde alors, c’est plutôt lui qu’est flippant, vu sa manière de s’emporter, limite j’ai peur de me faire bouffer pendant ces jours pour un mot de trop, vous voyez. Et le jeune fé parle. Ah, ouais, génial, je loupe les entraînements, en plus de ça. CIMER. Qu’ils aillent tous se faire foutre. Genre, on doit y aller maintenant ? J’regarde Maia. « Qu’ils aillent crever, sérieux. » j'irais pas là bas. pas maintenant.

Qu'est-ce qu'il est nul ce mec. Franchement, je suis la seule à avoir l'impression d'être au lycée là ? C'est quoi son problème ? En générale j'aime tout le monde et tout mais là il m'énerve et maintenant j'ai vraiment envie de fromage quoi. Y a Sullivan qui se jette sur lui, je me lève d'un coup ne sachant que faire et si je dois faire quelque chose. Finalement j'ai pas le temps de faire quoique ce soit, il s'en va. Comme ça, j'y peux rien mais je me sens un peu bête, inutile et pas capable de faire les choses bien tu sais. Je crois que c'est mon rôle aussi de le soutenir et de faire en sorte qu'il ne dérape pas non ? Je sais pas... Je crois que je suis triste, je crois que je suis en colère. Oui c'est clair, je suis en colère. Je sens mes mains trembler, non vibrer. Et puis y a une fille qui se prend la tête avec un mec qui ensuite va lui faire du mal ou je sais pas. En tout cas ça m'énerve toute cette violence. Je te jure ça me met en rogne tellement que je pourrais tout péter. Et maintenant j'ai envie de pleurer. Je crois que... ouais ça m'énerve d'être ici, avec eux, dans ce jeu. Je passe par tout un tas d'émotions c'est trop bizarre. Je sais pas ce que je fais, je perds totalement pied dans cette ambiance de merde. Tout le monde sa saute dessus et moi je fais sauter tous les verres de champagne de la pièce, même ceux qui sont dans les mains des gens. Je flippe, je me casse. J'espère que personne pense que j'ai fais ça. Je sais pas quoi faire.

Eukleia se sentait en possession d’une bonne âme ce soir-là. Elle avait un peu envie d’aider tout le monde, c’est pour ça que quand elle a vu qu’Amarok pétait une durite, renversant les verres de tout le monde avec une expression qui signifiait : j’en ai marre de tout. Elle s’approcha d’elle, doucement, de sorte à ne pas se prendre sa main dans sa figure et elle posa ses mains sur ses épaules. Elle l’a retourna lentement et la prit dans ses bras. Elle ressemblait à un petit oisillon perdu au milieu des rapaces. Eukleia sentait qu’elle avait besoin de réconfort, ou simplement de calme. Sans un mot, elle l’amena loin de la foule. Elle ne savait même pas pourquoi elle faisait ça, elle qui ne s’intéressait généralement à personne d’autre qu’à sa petite personne.