Je lorgne la main que me tend le fameux Nicola, qui restera ‘le nabot’ ou ‘gueule d’ange’ dans mon esprit, m’interrogeant sur le comportement à adopter. Puis finalement je la lui serre, dans une poignée de main volontairement trop ferme. Je ne prends pas la peine d’énoncer à nouveau mon prénom, il est évident que tout le monde l’a assimilé, non ? « Je ne pense pas qu’on soit prisonniers ici non. » Je réponds à sa question tandis que la brune se penche légèrement en avant en gémissant. D’accord je vois, cette vieille peau est une vraie salo**. Il y a cette question dans le casting où l’on doit décrire ce que l’on ne supporterait pas chez son partenaire, et c’est amusant parce que j’ai répondu que rien ne me dérangerait hormis un boulet enchaîné à mes chevilles, quelqu’un qui me tire vers le bas. Et voilà que je me retrouve avec … ça. Cette chose fragile qui est prise de nausées. « T’es pas enceinte, rassure-moi. » Oui je sais, j’ai des associations foireuses qui se font dans mon esprit. Quand une fille est prise de malaise, la première chose qui m’angoisse c’est de penser que j’ai pu accidentellement lui faire un gosse, ce qui serait la chose la plus effroyable au monde –bien que produire un mini-moi serait un bien pour l’humanité toute entière-. « Quoique ça pourrait être un avantage, personne n’oserait te frapper. » Je réfléchis à haute voix, esquissant un sourire carnassier. Si elle pouvait simuler une grossesse en fait, ça pourrait pallier à tous mes problèmes de partenaire handicapante. Mais elle se ferait probablement exclure du jeu ... Non j’abuse un peu quand même, la pauvre je ne lui laisse pas la moindre chance alors qu’elle cache peut-être bien son jeu. Si ça s’trouve elle fait semblant pour tromper l’adversaire et c’est une véritable tueuse. Si ça s’trouve elle est complètement incapable au quotidien mais se révèle exceptionnellement douée au combat. Elle mérite au moins le bénéfice du doute. « Tu veux un verre d’eau ? » Je l’interroge en détaillant sa main crispée autour de celle du nabot.

Je venais de proposé de partager ma nourriture avec une fille que j'avais accosté d'une façon ... et bien d'une façon Saphyr, bizarre. « Merci, mais non. » répondit-elle. Elle savait pas ce qu'elle ratait. La nourriture c'est trop bon, comment on peut refuser ? Je comprendrais jamais les gens qui mange de la salade et trois tomates. « Je préfère le... sang … » Tout s'explique, elle m'avait l'air bien froide quand je l'avais touché. Elle devait être un vampire. Je voyais mal une autre explication au fait d'aimer le sang à moins d'être un gros psychopathe cannibale bien sur. Elle ne m'effrayait pas, mais si elle me demandait de lui donner mon sang je savais pas comment j'allais lui dire que ce n'était pas possible. « Je ne vais pas te faire du mal ! » J'espère bien les combats n'ont pas encore commencés. Je continue de la fixé et chose étrange de ma part, je lui souris. « J'ai cru que tu allais me demander de te donner mon sang. Pas que ça me dérange enfin un peu quand même, mais je fais jamais ça le premier soir. C'est seulement pizza le premier soir je vais pas plus loin. » lui dis-je sur le ton de la plaisanterie. « Je m'appelle Saphyr et toi ? »

Je ne peux m'empêcher de lui avouer que je préfère le sang. De toute manière, il faudra bien que cela se sache. Dans le jeu, il y a des vampires et j'en suis une. Une espèce pas forcément très appréciée, mais je m'en fiche bien. Je ne sais pas ce qu'elle, elle pense des vampires en tout cas, elle ne s'enfuit pas et c'est un bon signe ! Quoique, voir les gens fuir sur mon passage ne serait pas désagréable non plus : se sentir crainte, c'est plutôt bon signe également. « J'ai cru que tu allais me demander de te donner mon sang. Pas que ça me dérange enfin un peu quand même, mais je fais jamais ça le premier soir. C'est seulement pizza le premier soir je vais pas plus loin. » Je la regarde, étonnée. Je ne sais pas si c'est du l'humour, je crois, à attendre l'intonation de sa voix. J'esquisse alors un semblant de sourire, mais je ne suis pas véritablement sensible à l'humour. Je lui fais juste plaisir, quoi. « Tu ne sais pas que les vampires ne boivent plus de sang... Enfin de vrai sang ! » Je lui demande doucement, en pensant que tout le monde était déjà au courant. Il n'y a pas de peur à avoir concernant ça : sinon, la production ne ferait pas cohabiter les vampires avec les autres espèces. « Je m'appelle Saphyr et toi ? » Le moment des présentations, un moment que je n'aime pas trop. Après dire son prénom, qu'est-ce qu'il faut dire, hm ? Je ne veux pas dire mon vrai âge et celui que l'on m'attribue grâce à mon éternelle apparence ne me convient pas. Je souffle intérieurement et répond : « Comme les pierres précieuses... Yasmine, moi c'est Yasmine. Qu'est-ce que tu es... ? »

Tyger sent un truc glacé le frôler, et se retourne pour voir une blonde au charme envoûtant. Oh encore une de ces blondes qui se la joue glaciale, à moins que... hm ouais c'est peut-être une sangsue, Tyger a pas trop l'intention de faire le don du sang donc il va faire attention et protéger sa jolie peau du glaçon. Mais il a pas le temps d'y penser plus que celle qui doit être sa partenaire s'il a bien suivi, se présente enfin devant lui. Il est à deux doigts de baver et d'oublier qu'il n'est pas sensé être un gamin de quinze ans qui voit une meuf bien roulée lui faire de l'oeil ou plus si affinités. Et voila qu'elle ne prend même pas la peine de faire les présentations et se jette sur ses lèvres. Cela ne dure pas longtemps, mais juste assez pour sonner Tyger qui ne s'atendait pas à ça. Mais après tout, ce n'est pas si mal. Si ils sont sensés faire équipe ensemble et même dormir ensemble, y a intérêt qu'ils soient à l'aise ensemble et pas du genre "Enlève tes sales pattes de là" toutes les deux minutes. Et puis merde elle a bon gout. Pas un gout d'Absinthe comme il aurait pensé, plutôt le goût d'un sex on the beach. Y a plus qu'à espérer qu'ils aient assez d'intimité dans leur chambre pour pouvoir... Eh quoi Tyger tu veux déjà te faire ta partenaire ? Un peu de calme. C'était juste un baiser pour se tester un peu, ou comme elle dit, pour se dire bonjour. Etrange les fées, mais pas déplaisantes. Tyger espère avoir réussi le test. Puis la fée commence à faire l'examen de ses tatouages. Il s'attendait bien à ce que tout ce qu'il s'est fait sur le corps lui cause des remarques, ou que ça intrigue, mais il s'attendait pas à ça. Genre elle croit que c'est du faux ? Euh pardon mais si a continue, il va t'en faire un de tatouages sur tes si belles fesses, tu vas connaitre ta douleur. Mais allez, pas d'énervement. C'est un jeu tout ça, surement. Les fées ont des jeux étranges, mais tant que ça n'implique pas de le faire finir sur un barbecue ou transformé en ver de terre, ça va aller. “ Tu veux te frotter sur mes tatouages pour voir si ils déteignent ? ” dit-il d'un air qui se veut pleins de sous-entendus. Et puis, avec un sourire, il s'avance près de son oreille pour lui murmurer. “ Si tu veux, on peut aller dans un endroit tranquille et je te raconterais l'histoire de tous mes tatouages... ” Il s'éloigne de son visage, lui atrappe la main et l'entraine vers le parc.

Complètement a la ramasse après un problème technique, Ecko arrivait enfin sur place. Toute cette agitation l'inquiétait quelque peu, il ne connaissait personne et se sentait donc légèrement paumé... Ce sentiment était à la fois angoissant mais aussi très excitant... En tout cas, il ne regrettait pas d'être ici. Il savait que dans quelques jours tout serait plus facile pour lui...

Pour le moment, Ecko restait plus que silencieux, il se contentait d’observer les personnes qui étaient autour de lui. Certaines paraissaient pacifiques d'autres semblaient incontrôlable. Il avait toujours fonctionner comme ça quand il ne connaissait pas les gens. Il observait avant d'agir ! C'était une technique pour essayer de cerner les autres....

Bref, le temps filait et le jeune homme restait spectateur, personne ne venait l'aborder... Les gens avaient-ils peur d'aller vers son mutisme ?

Spoiler:

C’était assez étonnant et original d’être en face d’une candidate qui ne croyait pas à tous ces mythes pourtant bien réel. « Donc si un soir de pleine lune je me transforme devant toi tu penseras toujours que c’est le fruit de ton imagination ou bien tout simplement des effets spéciaux ? » demandais-je d’un air amusé. C’était peu commun de se retrouver dans un jeu télévisé rempli de créatures sans pour autant y croire. « Et pourtant tu es bien quelque chose, alors j’avoue que j’ai du mal à te comprendre » j’avais tiré pour conclusion que ce n’était pas une humaine sinon elle me l’aurait clairement dit. Mon regard parcourait tous les autres candidats présents dans le jeu avant et lui chuchota sûr de moi. « J’ai bien peur que oui » comme si je n’avais pas l’intention que les autres m’entendent, mais ce n’était pas mon but premier.