Je suis tellement fatigué, mais en même temps je n'arrive pas à m'endormir. Je me tourne dans mon lit puis me retourne encore une fois sans trouver le sommeil. Alors, quoi ? Je vais rester ici à attendre. Sans façon. Je me lève en me grattant la tête. Qu'est ce que je pourrais bien faire ? Manger, ça va de soit, mais après ? Avec les duels tout le monde étaient fatigués et il n'y avait pas grand monde trainant dans le château. Bon de toute façon c'est pas en végétant dans mon lit que je vais trouver une réponse. Alors, je me lève et sans un bruit je sors de la chambre à pas de loup. Je pars vers la cuisine pour prendre quelque chose. Au final j'ai du rester dans cette cuisine pendant une bonne heure, mais je n'avais toujours pas sommeil. Je décidais alors de prendre l'air. Je partis en direction du toit du château. Je pense que c'est le meilleur endroit pour prendre l'air. En arrivant sur le toit je compris très vite que j'allais vraiment prendre l'air. La nuit était tombée et le vent souffler assez fort. Bon j'allais pas m'envoler donc je parti en direction du rebords. C'est dingue comme c'est haut, il ne faut pas avoir le vertige pour monter ici. On pourrait y faire du saut à l'élastique. Je continuais de regarder le sol qui me paraissait bien loin puis je relevais la tête. On disait que la vue était sublime et c'était vraie. De nuit on pouvait voir plein de petites lumières. Je décidais alors de monter sur le rebords, non je n'allais pas sauter. J'étais venu pour prendre l'air. J'écartais les bras et fermer les yeux. Enfin c'est pas pour dire, mais je commençais à vraiment avoir froid avec mon tee shirt et mon short, je frissonnais, mais ça ne me fit pas descendre d'ici pour autant. J'aurais du prendre un pull. Je laissais partir cette pensée aussi vite qu'elle était venue et je me mis à sourire, c'est dingue comment on se sent vivante quand on est sur le point de tomber ... Il faudrait peut-être que je fasse attention moi. Je reculais d'un pas tout en restant près du rebords. « Ça serait tellement bien si je pouvais voler. » me dis-je tout bas à moi-même. j'entendis alors un bruit, mais je pensais qu'il s'agissait simplement d'un oiseau.

AÏE ! Etre somnambule, c’est dangereux pour la santé, parce que quand on ne se fait pas tartiner de chocolat par les autres candidats, on se prend souvent des meubles par-ci par-là. Et ce soir, c’est une charmante porte en pleine figure qui fait office de réveil. Génial, merci. Je remarque que je suis planté près du toit, la porte entrouverte, aussi je me dis que ce serait peut-être une bonne idée pour moi de me rafraîchir un peu les idées avant de retourner me coucher. Je me glisse doucement à l’extérieur, constatant rapidement que je ne suis pas seul. La fée vorace me tourne le dos –mauvaise idée-, observant le vide comme si elle avait l’intention de faire le saut de l’ange. Oh alors c’est ça que signifie son air renfrogné ? En fait elle est tellement malheureuse qu’elle veut se foutre en l’air ? En plus, je trouve ça étrange de la découvrir sans nourriture à proximité, et en fait ça m’angoisse un peu. Elle doit sacrément déprimer la pauvre. Et puis elle murmure un truc à propos de voler qui me fait sourire. Je lui suggèrerais bien de sauter en parachute, parce que je n’ai pas vraiment le pouvoir d’exaucer son vœu par la lévitation ou la persuasion, mais j’ai toujours ma connerie. Aussi je m’approche derrière elle aussi discrètement que possible, me collant soudain dans son dos en attrapant ses deux bras que je lève dans les airs, perpendiculaires à son buste. « Maintenant, ouvre les yeux. » Je m’attends à ce qu’elle me castre à tout moment, mais un mouvement brusque la mettrait sans doute en mauvaise posture. Je patiente quelques secondes en restant silencieux. « C’est ta réplique là, attends je t’aide : ‘Je vooooole, Jaaaack’ ! » Avec une voix haut perchée, évidemment, dans un mauvais remix de Titanic. Et j’agite ses bras de bas en haut comme si je cherchais vraiment à la faire voler, me marrant un peu tout seul comme un con. Et c'est juste au moment où ma propre idiotie m'amuse qu'une espèce d'oiseau mutant presque aussi gros qu'un dragon pointe le bout de son nez devant mes yeux ébahis. « Soit il est là pour t'exaucer. Soit il a envie de nous bouffer. » Et franchement, je préférerais que ce soit un génie de la lampe.

J'étais tranquillement en train de profiter de la vue et de la sensation de danger. Oui j'aime le danger sinon pourquoi serais-je là ? Je sentis quelqu'un arriver derrière moi, mais trop tard. Je ne voulais pas faire de mouvements brusque et me retrouver aplatie comme une crêpes sur le sol. J'entendis la voie me dire d'ouvrir les yeux. Attends. Je connais cette voie. Une seconde que je me souvienne. Oui c'est connerieman. Enfin je veux dire Sullivan. Il en manquait pas une celui là. Bon si je bouge je meurs et si je bouge pas et bien j'allais être sérieusement d'une humeur massacrante. Pourquoi il fallait toujours qu'il embête son monde ? Enfin j'imagine qu'on le changera pas maintenant, c'est trop tard pour lui. « C’est ta réplique là, attends je t’aide : ‘Je vooooole, Jaaaack’ ! » En plus il insiste pour que je lui montre mes crocs. Il m'a jamais vu en colère, à côté de moi c'est un petit caniche. Bon je le laisse faire de toute façon il va bien se fatiguer un moment. J'allais lui répondre quand un espèce de dragon ou peu importe ce que c'est arriva. « Soit il est là pour t'exaucer. Soit il a envie de nous bouffer. » Pourquoi il m'incluait dans son délire lui ? « Non je pense qu'il vient pour TE bouffer. » Il fallait que je rectifie sa phrase. « Et ça c'est TA faute. » lui dis-je en montrant le dragon qui s’avançait vers nous. Attends il s'avance ? Merde. Plus qu'une solution. Sullivan va devoir mourir. Je m'adressais au dragon en lui disant. « Je sais bien que c'est pas une jeune vierge trèèèès loin de là, mais il ferra un bon sacrifice quand même. » dis-je en lui montrant Sullivan du doigt. Il faut pas abuser je vais pas aller me faire bouffer par un dragon quand même. Je fixais Sullivan. « Est ce que tu pourrais aller mourir s'il te plait ? » On m'avait toujours dis qu'il fallait resté poli. Je fais de mon mieux Et s'il voulait pas mourir il allait devoir s'occuper de Mr. Dragon tout seul. Pas question que je lève le petit doigt. « Rose elle laisse mourir jack dans Titanic. » lui dis-je en croisant les bras. Après tout c'est lui qui a voulut commencer à reproduire le Titanic. Alors je joue le jeu moi.

Spoiler:

Je sens que la fée vorace va s’attaquer à moi dans quelques secondes, que privée de nourriture pendant si longtemps va la pousser à se jeter sur mon innocente personne pour me dévorer tout cru. Ouais, peut-être qu’en fait elle est cannibale, ce serait limite le seul moyen pour elle d’être rassasiée. Du coup je m’apprête à repartir aussi vite que je suis venu après l’avoir poussée vers l’avant, histoire de faire diversion avec le vide, mais c’est sans compter sur cette espèce de truc bizarre qui ressemble à un bébé dragon et qui nous toise méchamment. D’ailleurs, je note un air de ressemblance non négligeable avec la blonde. Même air renfrogné. Et la fée insinue qu’il est venu pour moi, genre je suis le centre de l’univers. Mais je me dis qu’elle a probablement raison étant donné que tous les humains et les créatures de ce château semblent déterminés à m’éliminer. Peut-être que c’est le chien de garde de bobonne, qu’elle l’a contraint à venir me mordre la tête ? Je me demande si elle peut faire ça … Ce serait vicieux comme vengeance. Et puis la nana est carrément prête à me sacrifier pour sauver ses miches, et honnêtement je la comprends puisque j’étais à deux doigts de l’utiliser comme bouclier humain. « Ouais elle a raison, tu préfères sans doute les jeunes et jolies vierges. » Et je me planque derrière la fille, sous-entendu : comme elle. Pas très courageux tout ça, mais on m’a toujours dit : ‘si tu tombes sur plus fort que toi : fuiiiiis !’ Bon c’est clair que je n’avais jamais envisagé que ce scénario se réaliserait, étant donné que je suis un type quasiment invincible. Mais un dragon vous voyez, il a des chances de me tuer, et je n’veux pas crever si jeune et si beau. « Sauf que là on n’est plus dans Titanic, mais dans Harry Potter. Et Harry il crève pas. » Enfin je crois pas, puisque c’est le héros … « Tu peux pas stupefixier j’imagine ? » Je lui demande, faisant référence au langage du bouquin, regrettant de ne pas être accompagné d’une sorcière. Parce qu’une fée, c’est un peu inutile quoi. Finalement je me baisse discrètement tout en parlant, attrapant un caillou que j’envoie directement dans l’œil droit de la bestiole qui hurle en relevant la tête, visiblement en rogne. En fait, essayer de l’aveugler ne me semble plus être une si bonne idée. « Oh merde … BAISSE-TOI ! » Je me jette à plat ventre en tirant sur sa jambe juste avant qu’il ne crache une gerbe de feu qui passe au-dessus de nos têtes. « On va finir en barbecue. » Je fais remarquer. Si elle a une idée, c’est à son tour. Je remparais bien jusqu'à la porte, mais j'ai bien peur que le truc fonde sur nous comme un vautour avant qu'on ai eu le temps de l'atteindre.

Quel lâche ! Il était pas galant, pas très sympathique, bref il n'avait pas grand chose pour lui sauf sa belle gueule. Enfin quand il l'ouvrait pas. Le voilà qui se cache derrière moi maintenant. Non mais allo quoi ! T'es un mec ou pas ? Bref je le laisse faire de toute façon comme je l'ai déjà dit c'est trop tard pour le changer celui là. Le voilà qui fait maintenant allusion à Harry Potter. Il va nous faire tous les films comme ça ? Après il va me sortir quoi Twilight ? Le connaissant il en serait capable. « Tu peux pas stupefixier j'imagine ? » Il croyait que j'étais quoi ? Hermione. Désolé Sullivan, mais tu vas devoir mourir, je ne lui dis pas à voix haute. De toute façon il ne m'aurait pas écouté. Alors que je m'apprêtais à lui répondre pour lui dire de la fermer cinq secondes et d'arrêter de faire des références à tous les films qu'il avait vu dans sa vie, le voilà qui me cri après. « Oh merde … BAISSE-TOI ! » J'allais me retourner vers lui quand je sentis qu'il m'attrapait la jambe, pas le temps de réfléchir je me retrouve aplatie comme une crêpe à mon tour. Au passage je me fis une égratignure à la joue. Il était mort. « On va finir en barbecue. » Il trouvait encore le temps de rigoler en plus. Je me relève avec une tête à faire peur. J'attrape Sullivan par le col pour le plaquer contre le mur, plus loin. « Toi ! Tu bouges pas ! » Il m'avait défiguré c'était sa faute si j'étais blessé. Bon vous m'aurez dit que j'aurais pu finir carboniser, mais ma colère avait pris le dessus sur ma raison. Je me retourne vers le dragon. « Et toi tu rentres chez toi aller oust ! » Je ne regarde même pas si le dragon est encore là et je reporte mon attention sur Sullivan. « Pourquoi à chaque fois que tu es dans les parages il arrive un malheur c'est quoi ton soucis, ta le seum ? Tu veux que je t'offre une patte de lapin ? T'as jamais eu d'amis alors tu fais en sorte d'être le type le plus con de la planète ! » Je relâche un peu la pression sur son col. Ma colère redescend, il faut dire que ça fait du bien de gueuler une fois de temps en temps. Je remarque je suis peut-être aller un peu loin, je ne voulais pas lui dire toutes ces choses, mais là colère avait été plus forte que la raison. Je soupire, mon visage se radoucit et je le lâche. « Désolé, je voulais pas dire ça. » lui dis-je en reprenant une voix neutre, sans aucune colère. Je baisse la tête. Merde je déteste quand on me voit perdre mon sang froid. Je déteste me voir ainsi, j'ai l'impression de devenir une espèce de vieille fée sans coeur ...

OH elle fait quoi là ? Je lui sauve la vie et elle me plaque sauvagement contre le mur ? Ok, elle veut sans doute me récompenser par une grosse pelle. Mais bon, il va falloir que je l’arrête tout de suite, parce que j’en ai marre de me faire agresser les lèvres dans ce foutu château. « Eh j’suis pas un mec facile moi. » Je lui signale pendant qu’elle s’occupe de la bestiole –genre le dragon en a quelque chose à foutre de sa tronche de meuf pas contente-, sauf qu’en fait je me rends compte que je suis complètement à côté de la plaque. En fait, elle a envie de me cogner dessus. Ah ouais, ça aussi c’est une option très utilisée sur moi ces derniers temps. C’est tendre ou violent en fait. Je me demande quand même si elle a ses règles, parce que la blonde je l’imaginais plutôt robotisée, sans aucune émotion vous voyez. Mais je ne comprends pas bien le rapport entre être le mec le plus con de la planète et ne pas avoir de chance, aussi j’en déduis qu’elle avait simplement envie de me balancer ça à la gueule gratuitement. Ok, j’accepte. En fait c’est drôle, parce que sa dernière phrase est plutôt à prendre en sens inverse, si on a envie de s’approcher de la vérité, mais passons. C’est clair que dans ce château j’ai une malchance à peine croyable, entre le papillon mutant qui m’agresse, le renard à trois queues qui essaie de bouffer les fesses d’Eukle, le dragon qui cherche à me faire rôtir … Un véritable aimant à emmerdes. Mais finalement elle troque son masque de fée hystérique pour regagner son calme habituel. Elle s’excuse même, et franchement je suis un peu surpris. « Sérieux, tu peux me filer une patte de lapin ? » Je lui demande quand même, au cas où. Bon je me fous un peu de sa gueule pour l’énerver un peu plus, mais on va dire que je suis sérieux, et puis c’est une façon de tourner sa petite colère en dérision parce qu’elle n’a pas l’air bien. « C’est marrant j’aurais juré que t’étais incapable de tant de violence, j’ai même cru que t’étais le Terminator de la mémé. » Bah, je suis honnête quoi. « De rien, au fait. J’adore sauver les princesses en détresse de ce château enchanté. » Non parce que quand même, ce n’est pas la première fois. J’ai sauvé blondie d’une plante maléfique, la ventouse d’une morsure de renard extra-terrestre et le boutonneux d’un orage super flippant –si si, il compte parmi les princesses en détresse-. Comme quoi je suis un vrai prince charmant, trop la classe. Quand je pense que l’autre bouche de morue m’avait reproché de ne pas me battre contre des dragons … elle ne va jamais me croire. D’ailleurs en parlant de dragon, il vient de se poser sur le rebord et recommence à hurler dans notre direction. « Par contre il n’a pas mordu à l’hameçon du couple qui se dispute devant le flic pour éviter la contravention … » Ouais parce que c’était bien sa technique non ? Me gueuler dessus tellement fort qu’il aurait jugé suffisante la peine qu’elle m’infligeait par ses reproches. Du coup je l’attrape par la main pour la conduire jusqu’au vieux cachot en ruines, nous dissimulant derrière un tas de pierres. « Ok, alors toi tu fais diversion, genre tu soulèves ton t-shirt, et moi je me transforme et j’enfonce mes crocs dans son aile. Ok ? » Je partage mon plan soigneusement échaffaudé en deux secondes, une pure merveille intellectuelle. « Bond, je suis James Bond. » J’ajoute pour lui indiquer dans quel film on se trouve maintenant.

Je le traite de tous les noms et la seule chose qu'il trouve à dire c'est est-ce que je peux lui donner une patte de lapin. Il est sérieux là ? En l'écoutant parler je ressentais le besoin de lui poser une question. « Tu te fous de ma gueule ? » Ouais c'est sortit tout seul. Je secoue la tête en faisant des yeux exaspéré. Il tournait tout à la dérision. Enfin du coup ça me faisait me sentir moins coupable de ce que je venais de lui dire. Le voilà reparti avec ses divagations. Moi Terminator ? Il avait encore rien vu. Je voyais bien qu'il utilisait l'humour pour que je me sent moins coupable, du moins je l'espère ça le rendrait plus humain. J'étais certaine qu'il était capable de compassion. Je soupire. Sullivan me fait alors remarquer que ma crise n'a pas éloigner le dragon. Il m'attrape par la main pour qu'on aille se cacher un peu plus loin. Je pense pas que le dragon va être très impressionné par notre cachette. Aussi, actuellement il est le seul à avoir peur du dragon, moi je m'en fiche je lui lance deux ou trois éclairs et adieu la méchante bestiole. Alors que j'allais lui proposer ma solution qui est "je m'en charge toute seule" il me sort une des idées les plus stupide que j'ai entendu de toute ma vie. Les chances de réussite étaient quasiment nuls. « Bond, je suis James Bond. » Je relève la tête. Sérieusement il est encore rendu avec ses histoires de films ? Si ça peut lui faire plaisir remarque. Je lui lance un sourire ce qui est rare chez moi. « T'es trop bête. » lui dis-je en lui faisant une pichenette sur le front. Quel gamin. « Tu voudrais pas essayer d'être toi pour une fois ? » lui demandais-je en souriant. Il n'avait pas besoin de jouer un rôle devant moi. Je repensais à son idée pour battre le dragon. J'aurais pu m'en occuper seule, mais il avait l'air de vouloir m'aider. J'en étais presque étonné de voir autant d'enthousiasme. « Tu sais au pire tu peux tout simplement partir et me laisser là je m'occuperais de lui. » Au pire il fallait bien que je meurs un jour, plus tôt ou plus tard. Avant qu'il ne me répond j'ajoutais. « Tu peux lâcher ma main par contre ? » Ouais il la tenait encore et moi et le contact humain c'était pas encore trop ça. Je rajoutais rapidement. « Le prends pas mal, mais les robots ont un peu de mal avec le contact humain, on n'a pas été conçu pour ça. » je fais un sourire en coin avant de rajouter. « Terminator, je suis terminator. » D'accords c'était moi qui continuais avec le délire des films là, mais il avait commencé après tout. Je me tenais quand même prête en cas d'attaque de dragon en jetant un coup d’œil vers ce dernier.

Putain, mais pourquoi mon ‘moi somnambule’ n’a pas eu la brillante idée de se trimballer avec mon polaroïd ? Parce que personne ne va me croire si je dis que la fée vorace m’a souri. C’est genre la plus grande nouvelle de l’année, encore plus incroyable que ce loup qui a sauté depuis plus 39 000 mètres en faisant croire à tout le monde qu’il n’était qu’un simple humain. Le bâtard, c’est comme si je me pointais aux jeux olympiques d’haltérophilie … Carrément de la triche. « Aïe ! » Je grogne alors qu’elle me fait une pichenette, d’habitude c’est moi qui fais ce genre de trucs. Je me frotte la peau genre ‘tu m’as fait trop mal’ alors que je l’ai à peine senti, me contentant de hausser les épaules. « Y’a pas beaucoup de différence entre James Bond et moi quand on y pense. Beau gosse en toute circonstance, classieux, humour ravageur, bourreau des cœurs, balèze … » Je continuerais bien mon énumération, mais elle dit un truc qui m’interrompt aussitôt. Euh, genre elle : frêle femme, va terrasser ce dragon seule. La bonne blague, je me demande quel tapis du château elle a fumé. Pourvu que ce soit le bleu moche de l’entrée, j’en peux plus de le voir. Et je me rends compte qu’effectivement, je sers toujours la main de la fée entre mes doigts. Oups, pas fait exprès. Je suis trop habitué à toucher tout le monde, il va falloir que je me contienne avec elle si je ne veux pas me faire robotiser. Du coup je m’exécute en la libérant pendant qu’elle fait de l’humour. DE L’HUMOUR ! Ouais non en fait ça je le savais déjà, c’est pas la première fois. Mais je ris quand même, parce que c’est drôle, assez content d’être parvenu à la contaminer avec mes conneries. Oh ça va on peut bien s’amuser un peu, surtout qu’on risque de mourir dans peu de temps. « Contre Terminator et James Bond il a aucune chance le pauvre. » C’est clair, il ferait mieux de se casser de suite. Je la regarde en laissant mes crocs sortir, et puis sans prévenir je m’extirpe de la cachette en poussant un cri de guerrier à péter les tympans de tous les habitants encore endormis avant de stopper net mon élan de preux chevalier. Merde, il est parti le con. Je soupire, limite déçu. « C’est bon Fiona, tu peux sortir. » Ouais parce que là du coup, elle vient de se transformer en ogresse. « Il a tellement flippé qu’il s’est barré sans demander son reste, t’aurais dû voir sa tronche … » Ceci est un mensonge éhonté. Enfin avec un peu de chance elle va me croire sur parole et m’embrasser pour me remercier de l’avoir secourue. Alors j'attends qu'elle me rejoigne pour tendre la joue vers elle genre 'vas-y poupée, je t'autorise.'

Alors qu'un dragon nous attaquer j'avais trouvé comme bonne idée de m'en prendre à Sullivan. En même temps il avait la tête à l'emploi. Rien qu'en te regardant il pouvait te faire perdre la tête et pas d'une bonne façon. Le voilà maintenant qu'il se complimente lui même. Au moins il était fier de lui, c'est l'essentiel. Après chacun son avis, j'étais loin de penser qu'il pouvait faire concurrence à James Bond. Non lui il serait plutôt le méchant avec une jambe en moins et un oeil de verre. Je soupire une nouvelle fois, à cette vitesse j'allais épuiser tout mon souffle. Enfin il ne fallait pas oublier le dragon, c'est bien sympa de rire, mais ça nous empêchera pas de mourir. C'était décidé j'étais Terminator et lui James Bond. Au moins j'étais pas humain, un humain ça meurt tellement facilement et c'est faible. Je m'abstiens de lui faire remarquer il a l'air tellement heureux d'être James Bond, j'avais pas envie de lui casser sa joie. Sullivan se jette alors en direction du dragon. Eh ! Il a pas dit go ! Rah toujours aussi égoïste. Alors que je me relève je l'entends m'appeler en disant que j'étais Fiona. Je lui envoie un regard noir. Je suis pas un ogre ! « Il a tellement flippé qu’il s’est barré sans demander son reste, t’aurais dû voir sa tronche … » Je le regarde sans bouger d'un iota. Il me regarde je le regarde encore. Je lui aurais bien lancé un "crétin", mais je crois qu'il le savait déjà. Il est sérieux là ? Il croit que je suis stupide et que je n'ai pas vu que le dragon était parti. Il côtoie quoi comme meuf ? Des idiotes ? Je reste toujours là en silence. Je me rapproche de lui pour l'embrasser sur la joue, c'est ce qu'il voulait non ? Il voulait me prendre pour une idiote ? Très bien. « Oh mon dieu ! Je sais pas ce que j'aurais fait sans toi, tu es mon sauveur ! C'est super trop cool ! » lui dis-je en imitant une voix de gamine. Je lui lance alors un regard moqueur. « Tu veux un susucre ? » je réfléchis quelques secondes avant de rajoutais. « Ou un nonos ? » Bah oui c'était un loup après tout il doit bien ronger quelques os j'en suis quasiment certaine. Enfin maintenant on avait la paix et on ne risquait pas de mourir. Ha oui j'avais oublié de lui faire une petite remarque. « Ha oui et ça c'est ta faute. » lui dis-je en pointant ma blessure sur la joue. « Tu t'es pas excusé. Et je pars pas sans avoir une excuse. Sache que je reste toute la nuit ici s'il le faut et que j'ai pas peur de te séquestrer jusqu'à avoir mon excuse. Oublies de suite l'idée de fuir. » lui dis-je en croisant les bras. Parfois je pouvais me montrer comme une sale gamine, mais je le faisais qu'avec les gens que j'appréciais alors il devrait se sentir honoré que je lui porte autant d'intérêt. Parce que je ne porte pas d'intérêt à beaucoup de choses, du moins à ce qui ne ressemble pas à de la nourriture.

Je suis certain qu’elle va gober mes conneries. Je suis tellement convainquant faut dire, ce n’est pas pour rien que j’ai obtenu le premier rôle de Robin des bois dans la pièce de théâtre de mon collège. Si je n’avais pas été directeur de pompes funèbres, j’aurais indéniablement été acteur et j’aurais assurément fait une grande carrière. Et pour preuve, la fée dépose un baiser sur ma joue tandis que je bombe fièrement le torse. Voilà une bonne chose de faite. Sauf que ses minauderies sonnent faux, étrangement, et lorsqu’elle me propose un susucre j’esquisse une grimace entre le sourire et le ‘va te faire foutre’ facial, l’air de dire ‘ah ah ah, hilarant’. « Ben je dirais pas non contre un nonos à vrai dire, j’ai un petit creux. » Bon bien sûr je m’en fous de son os, mais c’est vrai que je commence à avoir la dalle. Une fringale nocturne, et je me demande comment la blonde a pu tenir aussi longtemps sans se sustenter. Ça doit bien faire trente minutes ! Il faudrait que je note ses records personnels, histoire de voir au bout de combien de temps on peut parvenir à l’affamer. Ça peut toujours se révéler utile. Et puis elle me montre son égratignure sur la joue, ce qui me fait rire un bref instant. « Attends moi j’ai essayé de te sauver la vie, c’est tout de même pas de ma faute si tu t’es vautrée comme une baleine ! » Ouais, comme une baleine. Comme la ventouse. Oh non, ça c’était méchant. Bon bref, je n’ai pas trop l’intention de m’excuser, mais elle croise les bras sur son torse, visiblement déterminée à me faire subir le même sort que ce dragon en cas de refus. « Et qui te dis que je n’apprécierais pas ça, le fait d’être séquestré par une fée vorace ? » C’est vrai que dit comme ça, ça donne vachement envie vous ne trouvez pas ? Enfin j’utilise quand même un ton faussement aguicheur en levant un sourcil, peut-être que ça la fera changer d’idée. « Tu dirais quoi si à la place je te préparais une super omelette aux champignons avec des pâtes à la super sauce tomate, et qu'en plus je te guéris ta joue avec une potion que la ventouse planque dans la cuisine ? » Je mets des 'super' partout, histoire de rendre le plat plus attractif alors que je lui propose le parfait plat traditionnel des étudiants, mais franchement elle ne peut pas refuser une offre aussi alléchante.

Je n'avais aucune intention de le laisser partir comme ça. parce que Sullivan il disparait plus vite qu'un voleur quand il a des ennuis. Je connais le loustiques maintenant. Il me devait des excuses et j'allais les avoir à n'importe quel prix. Après tout s'il était pas venu j'aurais pas eu tout ces problème. Il faudrait vraiment que je pense à lui offrir une patte de lapin. Il me répondit qu'il voulait un nonos. Sérieux ? Te fous pas ma gueule mec. Il avait réponse à tout et ça me mettait encore plus en colère. On ne m'avait pas parler comme ça depuis très longtemps et le mec qui l'a fait il bouffe les pissenlit par la racine. En plus il me traite de baleine maintenant. Je le regarde méchamment prête à lui sauter dessus pour l'étriper. « Et qui te dis que je n’apprécierais pas ça, le fait d’être séquestré par une fée vorace ? » Excuse moi ? il avait déjà choper des meufs comme ça ? Non parce que ça craint et que s'il espère m'amadouer comme ça il va falloir qu'il trouve mieux. Surtout qu'il me traitait de vorace maintenant et ça va être quoi la prochaine fois ? il va me dire que j'ai des grosses fesses ? J'allais lui faire sa fête quand il ajouta qu'il allait me faire une omelette avec des pâtes et soigner ma blessure. J'étais assez intéressé par la proposition, c'était un sacré dilemme, mais on parlait de nourriture. La nourriture c'est un sujet sérieux. « Mmmmh. » Je réfléchissais en levant les yeux au ciel. « Une grosse omelette ? Pour de vrai ? » Ok je commence à céder, mais on parle de nourriture c'est trop dur pour moi de ne pas céder. « C'est promis ? C'est pas un mensonge ? » J'avais pas envie de me faire avoir et qu'au final je me retrouve seule dans la cuisine, sans omelette et sans excuses. Je ne pouvais pas tenir plus longtemps. « D'accords et puis si tu me soignes avec je peux pas refuser. » dis-je pour montrer que je n'avais pas que de l'intérêt pour la nourriture, mais c'était faux. Tout ce que je voulais c'était mon omelette et mes pâtes. J'essaye de cacher le sourire en coin qui s'affiche sur mon visage. Rien que de penser à la nourriture ça me fait sourire. Je parti vers la porte pour descendre vers la cuisine. Pas de temps à perdre. Voyant que Sullivan ne me suit pas je lui lance. « T'as promis alors dépêche toi ! » Je suis pas patiente surtout quand on en vient à la nourriture. Je me dirigeais vers Sullivan pour l'attraper par le bras et l'embarquer vers la cuisine.

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