Je crois qu’elle a un sursaut d’orgueil, parce que malgré son aile brisée elle parvient à s’écarter de moi en enfonçant ses pattes dans mon ventre pour me repousser violemment. Elle prend ainsi une impulsion qui lui permet de se relever, et moi je me plie en deux avant de pouvoir réagir. Je reprends rapidement une position offensive en me redressant, un genou restant au sol tandis que mes yeux fixent la créature avec intensité. Je me sens un peu concentré que tout à l’heure, et je me demande sérieusement si certaines plantes de ce cimetière ne dégagent pas des vapeurs bizarres. Je me déplace en crabe jusque derrière une pierre tombale ouverte, passant ma tête au-dessus pour me rendre compte qu’un nouveau squelette se planque à l’intérieur. Morbide le décor. Du coup je saute à l’intérieur et j’attends, arrachant la chaîne en or de Madame la décédée –parce qu’avec les hanches qu’elle a c’est forcément une femme-.

Citation :

1 à 33 : la harpie se pose au bord de la tombe et je saute sur elle sans prévenir, entourant son cou avec la chaîne.
34 à 100 : la chaîne se brise et je me retrouve comme un con.

Merde, le bijou n’est pas assez solide et la harpie me renvoie dans la tombe d’un coup de patte bien placé. AIE. Je m’éclate contre le squelette, un os me rentrant même dans la cuisse. Enfin il ne perce pas la peau, mais il me gêne là. Je gigote un peu pour adopter une position plus confortable, commençant à rassembler les os en petit tas à côté de moi en attendant que la harpie se décide à bouger. Je vois ses serres autour de la tombe au dessus de moi, qu’elle ne me fasse pas croire qu’elle est partie. Elle aurait mieux fait d’aller chercher un sceau de terre pour me l’envoyer dans la gueule, mais bon … elle n’est pas aussi évoluée.

Citation :

1 à 33 : je balance mes os sur la harpie qui se penche, lui ravageant le visage et la faisant tomber à mes côtés.
34 à 100 : elle se retire rapidement et je ne l’atteins pas.

D’accord échec, un os retombe même sur moi et ça me frustre. Et finalement elle disparaît, ce qui m’inquiète assez. Alors je décide de sortir de ma tombe avant qu’elle ne m’enterre vivant, ce que je n’aurais pas dû faire puisqu’elle m’attend au tournant, sautant dans mon dos pour me mordre l’épaule. Salope. Je m’affole tellement bien que j’arrive à la repousser, et on se retrouve tous les deux face à face à quelques centimètres à peine. Si je veux esquisse un geste, il va falloir que je profite d’un effet de surprise ou quelque chose comme ça. J’hésite à lui balancer une vieille vanne pourrie, et finalement je préfère lui cracher dessus pour la déconcentrer.

Citation :

1 à 33 : elle est déstabilisée et je l’attrape pour la balancer dans la tombe.
34 à 100 : elle est à peine surprise et je n’arrive pas à la pousser.

Ah voilà, ça y est, je suis parvenu à faire exactement ce que je voulais, soit balancer la harpie dans cette fichue tombe. Je m’approche pour me pencher par-dessus, et je me dis que la pauvre ne va pas pouvoir s’en extirper puisqu’elle a une aile cassée et qu’elle n’a pas la même agilité que moi. Eh eh, parfait. J’ai le temps de mettre mon plan à exécution. Je m’approche d’un seau que j’ai aperçu un peu plus tôt, grattant la terre pour le remplir. Puis je m’en empare d’un deuxième pour recommencer un petit stratagème, tout ça en sifflotant parce qu’autant le faire dans la bonne humeur. Puis je reviens près de la pauvre créature prise au piège. « Y’a comme un air de ressemblance. » Je lui dis en évoquant le squelette à côté d’elle.

Citation :

1 à 33 : je lui balance mes deux seaux de terre, l’enterrant à moitié.
34 à 100 : elle évite les chutes de terre.

Et voilà paf, je l’enterre à moitié la pauvre harpie. Elle commence à gueuler mais je m’en balance complètement. Je vais recommencer mon petit manège pour essayer de l’enterrer vivante, songeant cette fois au Tigre. Je me demande si son pouvoir aussi va fonctionner sur des créatures, et puis qu’est-ce qu’il pourrait bien leur faire faire ? Peut-être les rendre complètement dingue à se taper la tête contre les murs, ouais en fait ça peut vraiment se révéler pratique leurs dons à ces humains, je serais presque jaloux. Parce que moi, à part mordre et griffer, on ne peut pas dire que je sois particulièrement efficace. Ouais je suis aussi plus souple que n’importe lequel d’entre eux, mais j’ai une gueule à faire le grand écart ? Ok c’est pas mal pour grimper aux murs, aux arbres, s’extirper d’une tombe et tout, mais bon.

Citation :

1 à 33 : je continue de l’enterrer en espérant qu’elle finisse par étouffer.
34 à 100 : elle en a profité pour grimper le long du mur et commence à émerger de la tombe.

Ok elle est complètement engloutie la créature là, sous mes quatre seaux de terre elle ne peut plus faire grand-chose. « Ça va, tu te sens bien ? » Je l’interroge par pur sadisme en l’entendant toussoter sous la montagne de terre. Heureusement que j’ai réussi à endommagé son aile juste avant de la foutre là-dedans, parce que sinon j’aurais eu du mal à la maintenir à ma merci. Du coup je me dis que je peux passer à l’étape suivante de mon plan, et je ramasse mes contenants pour cette fois les remplir de rochers, petits cailloux et grosses pierres. Tiens voilà, hop, je vais l’ensevelir avec ça. En plus, ce sera plus douloureux que de la terre. Je m’approche de la tombe sans regarder où elle en est.

Citation :

1 à 33 : je balance mes cailloux qu’elle reçoit en cascade sur elle.
34 à 100 : elle grimpe le long du mur et remonte à la surface.

Ah merde, je suis tellement occupé à l’enterrer et à penser à n’importe quoi que je ne remarque pas qu’elle grimpe lentement le long de la tombe pour retrouver la surface. Et voilà qu’elle émerge alors que je m’apprête à lui jeter mes cailloux, m’attrapant le pied pour me faire chuter en travers du trou. Je me retrouve un peu en mauvaise posture, mais apparemment elle a besoin de reprendre son souffle et elle ne m’attaque pas davantage. Elle souhaitait simplement me déstabiliser pour éviter que je ne continue à l’enfoncer. Faut dire que j’ai réussi quelques jolis coups, et je place mes mains sur le bord de la tombe pour me propulser en arrière. Quand je vous disais qu’être agile pouvait se révéler utile. Je me remets donc debout, attrapant quand même mon seau de pierres parce que je me dis que ce serait dommage de l’abandonner.

Citation :

1 à 33 : je lui jette les cailloux dessus alors qu’elle se remet de ses émotions.
34 à 100 : le temps que je renverse le seau elle s’éclipse en courant.

Ok je suis plutôt habile avec un seau faut croire, parce que j’arrive à les faire rebondir sur elle en cascade, et limite j’éprouve de la peine pour elle. Elle galère à mort et agite vainement ses ailes pour se protéger, mais elle ne parvient à le faire que du côté intact. Et moi je me dis qu’elle est bien préparée pour le coup de grâce, et qu’il est possible que l’issue de ce combat penche finalement en ma faveur. Parce que je l’ai pas mal amochée depuis quelques minutes, je la sens s’affaiblir et il faut impérativement que je ne lui laisse aucun répit. Faut pas qu’elle se repose, qu’elle respire, qu’elle reprenne des forces. Il faut que je la brise, encore, que je lui pète quelques os et que je l’empêche de m’attaquer.

Citation :

1 à 33 : je l’attaque à coups de genoux dans le ventre.
34 à 100 : elle s’écarte pour éviter mes attaques.

Et bam, je m’acharne carrément sur elle, toute pitié envolée, la ruant de coups de pieds et de genoux. Je vise son ventre, principalement, et son aile aussi lorsqu’elle tente de se protéger sans réussir à grand-chose. Finalement elle tombe à la renverse sous la force de mon acharnement, et je pousse un cri rageur pour lui faire comprendre qui est le patron. Putain c’est pas trop tôt, j’arrive enfin à m’exprimer dans ce duel et ça me fait un bien fou après avoir subi autant de frustration. Si parce qu’un combat c’est un peu comme un tableau pour un peintre, je vous assure. Et je m’approche de la créature pour lui shooter dans la patte, histoire de vérifier qu’elle n’est pas morte. Mais visiblement elle respire encore, j’entends les pulsations régulières de son cœur.

Citation :

1 à 33 : je l’attrape par les plumes pour l’envoyer s’écraser contre un mur.
34 à 100 : ses plumes s’arrachent entre mes mains.

Je suis carrément en feu là, on fire comme on dit. Je maîtrise parfaitement la situation mais j’évite de m’emballer pour éviter des gestes imprudents. C’est toujours quand on s’enflamme que la situation se renverse. Et croyez-moi ça demande beaucoup d’efforts pour retenir un cri de guerrier, des insultes et des coups non calculés. Mais dans un combat tel que celui-ci, il faut rester zen, garder son sang-froid. Aussi je me contente de me rapprocher du mur qu’elle vient de briser en tombant dessus, attrapant un joli cadre photo vide –la vieille n’est pas assez sadique pour nous imposer la vue d’une soi-disant famille unie ayant perdu un proche- pour poursuivre mes assauts. Bon un cadre photo ce n’est pas l’arme la plus puissante du monde, mais elle commence à crever à petit feu.

Citation :

1 à 33 : je lui frappe le visage avec le cadre, des morceaux de verre se fichant dans sa peau.
34 à 100 : elle baisse la tête et le cadre heurte le mur.

Le cadre se casse contre le mur et je ne récolte que des débris de verre qu’elle me renvoie dessus en agitant son aile, la garce. Evidemment elle en profite pour m’écraser le pied avec sa patte pourrie, ce qui me fait grogner et m’oblige à m’écarter pour retirer un morceau de verre venu se planter dans ma peau. Je me gratte la nuque en réfléchissant à une attaque originale qui pourrait la surprendre, mais je n’ai plus trop de ressources. En plus je sens qu’elle est en train de reprendre des forces, et ce duel pourrait bien tourner à la déconfiture. Finalement je me hisse sur le muret pour passer de l’autre côté d’un bond.

Citation :

1 à 33 : je frappe dans le muret et les morceaux du mur sont projetés sur elle.
34 à 100 : le muret s’effondre mais elle s’écarte à temps pour ne pas être touchée.

Fail, la harpie se bouge trop rapidement pour que ma technique porte ses fruits, ce qui m’indique qu’elle est bien en train de se ressourcer. Et l’idée ne me plaît pas franchement. En plus elle a disparu, et je me retrouve de nouveau exposer. Je me demande où elle est partie, car logiquement elle n’a plus la possibilité de s’envoler vu les dégâts sur son aile droite, aussi je ne prends pas la peine de lever le nez dans les airs. Et effectivement elle me bondit dessus au sol, me faisant encore tomber contre les débris du mur qui s’enfonce dans mon dos dans une sensation particulièrement désagréable. Elle me essaie de me mordre en me maintenant au sol, et j’aime autant vous dire que je me suis déjà sentie mieux avec une meuf sur moi.

Citation :

1 à 33 : j’attrape les morceaux du mur pour lui filer un gros coup sur la tempe.
34 à 100 : le morceau s’effrite et ça ne lui fait presque rien.

J’ai finalement réussi à me débarrasser de la harpie qui chute sur le côté comme un sac de patates, ce qui ne manque pas de me faire sourire. Tiens, prends-ça sale conne. « Bon j’ai plus trop d’idées là, t’as des suggestions ? Des préférences ? » Je l’interroge en me relevant tandis qu’elle se traîne sur le sol, sonnée par mon coup à la tête. Je ne pensais pas que ça lui ferait autant d’effet, je pensais que c’était une machine de guerre sans cerveau. « Tu veux que je refasse du feu pour brûler tes cheveux ? » Je suggère en réfléchissant. « Ou alors je peux te loger dans un arbre comme le cartable du bizut de la classe. » Mais bon, elle a déjà atterri là dedans à plusieurs reprises. Et puis en parlant de ses cheveux ça me donne une idée.

Citation :

1 à 33 : je me place à genoux à côté d’elle en lui attrapant la tignasse, lui arrachant des cheveux que je lui fais bouffer.
34 à 100 : je ne lui arrache que deux cheveux.