J'ai mal au ventre, je suis à deux doigts de vomir mes tripes. J'ai peut être un peu trop abusé du repas de ce soir. Je suis pas une grosse mangeuse à la base et là, je me suis emportée et j'ai fais la gourmande. Je cours alors vers les toilettes, comme une dégénérée, une main sur le ventre, l'autre sur la bouche. Je pousse la porte comme une sauvage et là, y a un type qui me parle, qui me dit que c'est cinquante centimes l'entrée. Je le regarde un bref instant, avant de sauter au dessus de ses gambettes et de m'enfermer dans le toilette où je largue mon repas au grand complet. C'est donc au bout de dix secondes, que je soupire, quelques peu soulagé tout de même. Je ressors et je fixe enfin le type qui m'a importuné. Un loup-garou. Pas besoin d'un super odorat pour le savoir, suffit de voir son apparence. Sa grosse barbe et son regard, il ne peut être rien d'autres qu'un loup. « Tu devrais penser à remonter ta braguette, j'aurais peur qu'on pense que t'es dans cette position par ma faute. » Manquerait plus qu'on m'attribue des scènes ambigu dans les toilettes. Je m'avance alors vers les lavabos et en ouvre un pour verser de l'eau froide entre mes mains, que je viens ensuite poser contre mon visage. Je me retourne alors vers le mystérieux garçon se trouvant toujours sur le sol, m'asseyant sur le plan de travail qui tient les lavabos. Pour une fois, je vais essayer de faire la conversation, car je me rends compte que je connais pratiquement personne dans ce château. « Et, tu es ? »

Je me sens divinement mieux, maintenant que le repas que j'ai ingurgité n'est plus un poids pour mon estomac. Je me sens même d'humeur à discuter avec l'un des candidats, alors que depuis le début, je les évite comme la peste. Il me demande alors pourquoi ça me gênerait tant d'être associé au fait que son pantalon n'est pas fermé et que donc, avec les esprits superficiels que possèdent les autres candidats, je ne fais pas chère des propos qui aurait pu être raconté et déformé si on nous avait croisé dans cette position. « J'essaye de paraître moins dérangé que le reste de la bande. Si tu veux vraiment quelqu'un pour ce genre de plan, je te conseille Fauve. Je suis sûr qu'elle adorerait ça. » Voilà que je me retrouve à tacler les autres candidats, chose que je ne ferais pas à l'accoutumée. Ils sont vraiment tous en train de déteindre sur moi. Je suis donc face à Adonis, le loup-garou. « Je préfère Adonis, ça fait plus mature. » Oui, je dis souvent ce que je pense, même pour de tel futilité. Puis le voilà qui connait mon nom, ainsi que mon don. Il est plutôt du genre discret, mais semble en connaître un rayon. Il me reste avoir si c'est un type à ranger dans la case danger ou allié. « Si ça peut te faire plaisir. » je rallume alors le robinet et dès que les gouttes passent entre mes doigts, elles finissent dans le fond du lavabo, complètement gelé. Puis j'envoie de l'eau vers Adonis qui au lieu d'être complètement mouillé, fini recouvert de neige. Je le laisse faire mumuse quelques secondes avant de le regarder, un peu plus souriante que d'habitude. « Il parait que les loups-garous sont dotés de beaucoup de force et d'agilité, tu permets ? » Puis avant même une réponse de sa part, je saute du lavabo pour me retrouver sur mes deux pieds et envoie mon poing droit sur son visage. On verra s'il arrivera à l'arrêter celui-là.

Je ne suis pas très conciliante, je l'avoue. J'attire son attention en lui envoyant mon poing en plein visage, alors que je lui demande si ses sens sont si développés qu'on le dit. J'ai ma réponse très vite, alors qu'il arrête à l'aide simplement de la paume de sa main mon poing qui était quand même déjà lancé. Je ne suis pas Hulk, mais je sais qu'à la base, je peux faire mal. Il semble légèrement plus irrité, ce qui en soit, ne me surprends pas. Il me demande alors ce que je compte faire au juste. Mon poing toujours retenu dans sa main à lui, je le prends par surprise, en envoyant ma jambe gauche dans ses deux jambes pour lui faire un croche pieds, mais retenu par sa main, je le suis dans sa chute pour me retrouver au dessus de lui. Finalement, aussi prêt de son visage, je vois nettement mieux que son physique est vraiment semblable à celle d'un loup-garou. « J'essaye de m'intégrer socialement, mais comme tu le vois, je suis pas douée. » je lui dis ceci presque amusée, avec un sourire sur les lèvres qui ne me ressemblent pas. Trouvant cette position soudainement gênante, je me soulève pour finalement lui tendre la main libre depuis un court instant. « Sans rancune ? » Oui, j'ai des sautes d'humeur parfois très spéciale, je ne m'en cache pas. En espérant qu'il ne s'énerve pas et ne pas me coupe pas en morceau dans ce toilette. Je n'avais pas fait ceci avec une arrière pensée, disons plus que c'était un geste impulsif.

Ça va, il est pas susceptible. J'ai cru que j'allais m'en prendre pleins la tronche au moment où il m'a regardé méchamment et donc, j'ai essayé de rattraper la situation en le relevant après notre chute. Il me dit sans rancune, alors je lui tends la main pour relever et il l'attrape pour se retrouver à ma hauteur ou tout du moins, avec une tête de plus que la mienne. Il se la joue un peu en me disant que j'aurais la vie plus facile si je ne les pas sur le dos ; je me mets à ricaner en guise de réponse. « Je n'ai jamais eu peur du grand méchant loup » Pourtant mes propos ne sont plus si cohérent quand je me protège le visage, mais je me rends vite compte qu'il se contentait de feindre un coup de poing. Je le regarde abasourdie par lui et aussi par moi-même, vu que c'est vraiment un geste enfantin et je me suis fait avoir en beauté. Il me dit alors que maintenant on est quitte. Je prends alors sur moi et range ma fierté qui vient d'être touchée, avant de soupirer de sourire. « C'est ça, on va dire qu'on est quitte. » Je m'avance alors vers lui, un sourire espiègle sur les lèvres, puis je le pousse contre le mur à l'arrière de lui et me permets alors de lui remonter la braguette qu'il avait essayé de remonter seul, mais soit son pantalon ne tenait plus, soit il n'était plus si adroit avec ses propres vêtements. Je le regarde droit dans les yeux l'espace d'un instant, avant de le lâcher lui et son pantalon. « C'est dur d'avoir peur d'un grand dadais qui n'arrive pas à simplement se vêtir. » Finalement, c'est plutôt drôle de se foutre de lui, gentiment bien sûr.