Le temps était lourd et un peu partout dans la capitale magique on prévoyait un orage depuis le matin. Pourtant, le temps présent subsistait et la chaleur devenait de plus en plus insupportable. Eukleia n’avait alors qu’une envie : aller tremper dans une piscine fraiche avec un majordome qui l’attendrait au bord de la piscine avec une coupe de champagne – oui il lui arrivait parfois de se transformer en Cordelia, heureusement cela ne durait que quelques petites minutes. Une seule alternative s’offrait à elle pour pallier à la chaleur qui se faisait de plus en plus désagréable, le lac. Pourtant, elle se souvenait assez bien d’un épisode qu’elle avait connu dans ledit lac – Sullivan, oui, tu peux te reconnaître ici – et ce n’était pas un bon souvenir, notamment le passage avec le mollusque – la bestiole hideuse avait eu la bonne idée de venir lui sucer sa cuisse qui était devenue écarlate et brûlante. Bref. Seule alternative ? Il fallait bien faire ce qu’il fallait. Elle se rendit dans le dortoir des diamants qui était vide et se changea rapidement, revêtant un maillot de bain orangé. Elle attrapa une serviette dans sa valise et se rendit pieds nus vers le lac. Elle y trempa tout d’abord un doigt de pied. L’eau était incroyablement bonne – sûrement avait-elle chauffée grâce à ces derniers jours de beau temps. Déjà, son nombril gouttait l’eau du lac tandis qu’elle espérait ne pas faire de mauvaises rencontres – par cela entendez tant rencontres humaines que rencontres animales. Elle plongea sous l’eau. Il était tellement agréable de se sentir enfin rafraîchie après une journée à se traîner comme une loque sous une chaleur épouvantable. Alors qu’elle remontait à la surface, touchant le sol du bout de ses doigts de pieds, elle eut la bonne idée de rejeter ses cheveux dans son dos histoire de les discipliner. Cependant, elle n’en eut pas l’occasion… sa main, dans les airs et derrière sa tête, rencontra un… hum… obstacle. Et ça faisait mal. A elle. Et à la personne derrière elle. Merde. Elle se retourna. Elle venait en effet de frapper un jeune garçon qui se tenait le visage d’entre ses mains. Merde. Merde. « Oh ! je ne t’ai pas aveuglé ?! hein dis ? » Elle grimaça en voyant un liquide rouge s’échapper d’entre les doigts du jeune homme dont elle n’arrivait pas à se souvenir du nom. Il fallait toujours qu’elle fasse ce genre de connerie.

Quelle chaleur épouvantable ! C'était juste invivable. Hiver comme été j'avais tendance à toujours avoir trop chaud, mais lorsque la température dépassait les vingt-cinq degrés ce n'était pas possible. J'espère un peu de pluie de la part de ces gros nuages gris, mais en toute sincérité, ils n'avaient pas l'air décidé. Soit, au lieu de perdre mon temps sous une douche d'eau froide dans une salle-de-bain commune où à tous les coups, je ne pourrais être tranquille, je décidais de prendre la solution la plus radicale : aller directement au lac. Vêtu d'un simple bermuda et d'une paire de tong -ce qui était bien suffisant pour aller se baigner- je prenais la direction de ce dît lac. Tout en sifflotant, les mains dans les poches, j'arrivais tel un touriste dans un camp de vacance avant de m'arrêter net. Apparemment je n'étais pas le seul à avoir eu l'idée. En tout cas, très bon choix de camp de vacance. En plus d'avoir un décor tout simplement magnifique et apaisant, la compagnie n'était pas des plus déplaisante. Si seulement elle pouvait être aussi adroite qu'elle était belle se serait juste génial. Je regrettais déjà de m'être trop approché. « C'est une manière comme une autre de faire fuir les gens » je me tenais le visage comme si j'allais guérir comme par magie. Je décollais mes mains de là où je pensais avoir quelques blessures de guerre et regardais le sang s'écouler tout doucement de ma main. « Disons que j'ai connu mieux comme bonjour » je souriais, preuve que je n'étais pas sur le point de rendre mon dernier souffle. « Mais je peux encore te voir, à mon plus grand plaisir, donc je suppose que je vais bien » j'aurais été triste de devenir aveugle d'une manière aussi stupide. Je cherchais au loin de quoi enlever le sang qui coulait, la sensation n'était pas spécialement agréable que ce soit pendant ou après que le sang est coulé. « Dit moi, tu n'aurais pas un mouchoir par hasard ? » je regardais la demoiselle vêtue de maillot avant de la regarder droit dans les yeux afin d'établir une conclusion toute bête. « Hum...je suppose que non »

Eukleia était une quiche. Il fallait toujours qu’elle défigure untel, qu’elle tombe quelque part ou qu’elle fasse tomber trucmuche. Bref, cette fille était une véritable catastrophe ambulante et voilà qu’elle venait de faire couler du sang sur le visage d’un de ces garçons à qui elle n’avait pas encore parlé depuis le début de la saison. Elle se mordillait les lèvres. En plus, elle faisait ça dehors où elle n’avait aucune de ses petites potions miracles à proximité. « Je suis désolée, ce n’était pas du tout volontaire. » Heureusement le jeune homme souriait encore. Il n’avait pas l’air d’être en train de la détester à mort ni même prêt à lui sauter dessus pour lui rendre la pareille – ok pas grand monde ferait ça, mais quoi elle aurait pu tomber sur un fou furieux, nan ? Oh, et ce garçon était tout à fait charmant : il arrivait même à placer un compliment dans sa phrase alors qu’elle venait de le défigurer. Enfin, elle imaginait que le ‘pour mon plus grand plaisir’ voulait faire référence à cet agréable sensation qu’il ressentait quand il pouvait la voir, elle, non ? L’ennui était que le sang coulait abondamment au niveau de son nez et elle espérait ne pas lui avoir cassé. Et apparemment, le choc avait quelque peu sonné le pauvre garçon, il cherchait désespérément un mouchoir pour s’essuyer alors que tout autour de lui se trouver de l’eau qui servirait aisément à nettoyer tout le sang qu’il étalait malencontreusement avec ses mains sur tout son visage. « Heu… Tu pourrais peut être plonger ton visage dans l’eau non ? » Jugea-t-elle bon de lui suggérer. Elle ne savait même pas comment se rendre utile. Elle le regardait bêtement perdre son sang et ne trouvait rien de mieux à dire que : « C’est pas cassé au moins, si ? »

« Encore heureux, sinon j'aurais demandé explication » Je savais que je m'étais déjà fait quelques ennemis au sein de l'aventure, mais de-là à me prendre un pain par une inconnue ce serait le pompon. Je détournais mon regard d'elle pour regarder en direction du lac, la seule source capable de me soigner. Enfin, me soigner était un bien grand mot, ce n'était pas la fontaine de jouvence non plus, mais ça fera bien l'affaire. Je m'approchais du lac et me baissais afin d'être à sa hauteur. Je plongeais mes mains dans l'eau pour de une : les nettoyer et de deux : me jeter de l'eau sur le visage. Aucun risque de mouiller mon t-shirt au passage, je n'en avais pas. Je ne savais pas si tout était parti n'ayant pas de miroir à porter de main non plus et je n'avais pas l'intention de tomber à l'eau pour mettre trop penché. J'espérais juste que ça fasse l'affaire. Au pire, la demoiselle me le dira bien si je possédais encore des traces du crime. « Je ne pense pas.. » je remuais mon nez afin de vérifier, car nous n'étions pas médecin. « J'espère pour toi que tu n'accueilles pas tout le monde comme ça » j'espérais aussi pour les autres candidats. « J'en suis sûr que tu as des années de karaté derrière toi autrement ce n'est pas possible » valait mieux en rire qu'en pleurer.

Il écoutait son conseil et c’était plutôt plaisant, la vue du sang n’était pas tellement agréable mais elle ne pouvait pas se plaindre après tout puisque c’était elle-même qui avait défiguré ce pauvre garçon. Heureusement, il ne pensait pas qu’il y ait fracture, c’était déjà ça. Eukleia n’avait pas envie de casser quoique ce soit à qui que ce soit en dehors des duels – à part concernant Cordelia, mais c’était une autre histoire. « Non, d’habitude les gens sont mieux accueillis » elle pensa à la manière dont elle avait hurlé sur Sullivan la deuxième fois où elle l’avait rencontré, dans le lac, et rajouta : « Hum, le plus souvent. » Il ne la prenait pas pour une maladroite mais pour une championne de karaté, ce p’tit-là avait du bon ! Elle lui sourit. « Ce n’est pas du karaté, uniquement de l’entraînement en vue de cette aventure : mais normalement je n’étais censée tester mes capacités qu’au cours des duels… Tu es un chanceux, tu échappes à la règle. » Elle essayait de faire un peu d’humour. Voyant que le jeune homme semblait être de bonne composition, elle pensa que cela devrait passer avec lui. Bon, maintenant venait le moment un peu plus délicat… celui où elle allait lui demander son prénom. Parce que c’était vrai qu’elle ne le connaissait pas, ce gaillard-là. Elle essaya de prendre une pose détendue genre ‘je te pose une question banale et faisons comme si ça faisait deux jours qu’on est dans Golden Valor’ et demanda : « Et c’est quoi ton p’tit nom ? » ton p’tit nom ? Mais putain où elle était allée pêcher ça, elle ? Il allait la prendre pour une bof éclateuse de nez. Génial.

D'habitude...j'avais fait une exception à la règle et bizarrement, je ne me sentais pas spécialement chanceux. Je ne savais pas durant combien de temps je devrais garder ces quelques griffures sur le visage, mais j'espérais ne plus les avoir pour le prime. Ce n'était pas ma première blessure, j'étais du genre plutôt bagarreur à l'école, en boîte de nuit et même avec toutes les personnes qui se frottaient trop à moi. Oui, j'avais le sang chaud, mais sachant que si la demoiselle aurait pu éviter de m'éborgner comme elle venait de le faire, elle l'aurait fait. « Quelle chance ! Je crois que je vais jouer à la loterie ! » Ne laissons pas nos jours de chances nous passer sous le nez. Les jeux de chances n'étaient pas franchement mon truc car je n'y croyais pas vraiment, mais c'était histoire de continuer sur le ton de l'humour. En réalité, ce n'était pas vraiment de la chance, je me serais bien passé de quelques plaies qui me piquaient le visage. Je caressais tout doucement du bout de mes doigts là où se trouvais mes griffures. Je n'étais pas une chochotte non plus, je reprenais très vite mes esprits à l'écoute de sa question. « Judicaël, mais toi tu peux m'appeler Jud' si tu veux » je l'aimais bien, elle pouvait alors se permettre de me surnommer et qu'elle profite de cette chance. À croire que notre bonne étoile était de sortie aujourd'hui. « Et toi c'est Eukle.. » Impossible de mettre fin à son prénom et pourtant je l'avais sur le bout de la langue. Je lui fis signe de m'aider histoire que je ne reste pas à buter sur son prénom durant des heures.

Elle s’assit au bord du lac afin de profiter des derniers rayons de soleil qui passaient par là, au travers des nuages mais aussi pour discuter un petit peu avec celui dont elle venait de briser le nez malencontreusement. Ainsi, il se nommait Judicael et semblait faire une exception la concernant l’autorisant à l’appeler Jud’. C’était étrange qu’il lui parle aussi gentiment alors qu’elle venait de faire couler du sang sur son visage. Il semblait même bien l’aimer malgré tout. Elle comprenait que le fait qu’ils se soient parlé pour la première fois alors qu’elle était en maillot devait y jouer pour beaucoup. Un mâle reste un mâle. Elle lui sourit alors qu’il tentait de se souvenir de son prénom. Déjà, il en connaissait le début ; c’est qu’elle n’avait pas dû passer inaperçue ces derniers jours. « Eukleia. Moi c’est Eukleia. » lui dit-elle, d’une voix douce histoire d’être sûre qu’il lui pardonnerait le coup qu’elle lui avait assené quelques minutes plus tôt. « Il semblerait que les nez cassés soient à l’honneur sur Golden Valor… La semaine dernière c’était le nez de Calliste qui saignait. Mais cette fois-ci c’était volontaire. Rien à voir avec nous deux. » Eukleia se souvenait bien de la petite altercation qui avait eu lieu dans les oubliettes entre Fauve et le jeune sorcier. « Alors, tu te sens comment ici ? » continua-t-elle. Il fallait bien engager la conversation, non ?

« Oui voilà Eukleia ! » Il me restait seulement deux voyelles et c'était frustrant de ne pas avoir pu sans souvenir. Bon, je m'en tais déjà souvenu contrairement à elle. Les gens parlaient beaucoup au sein de ce château et j'avais pu entendre deux, trois fois son prénom car elle revenait de temps à autres dans certains débats. Peut-être même qu'elle était impliquée dans des disputes, aucune idée je ne la connaissais que depuis quelques minutes. « Je sens qu'il y en a qui ne vont pas finir l'aventure » A peine deux semaines s'étaient écoulées et voilà que nous avions déjà des blessés, ça promettait pour les combats tous ça. « Hum...j'ai pas vraiment l'habitude d'être entouré de tout un tas d'humain ou encore d'autres personnes autres que des loup-garou tu vois, donc je me sens un peu oppressé parfois, mais je m'habitue vite. D'ailleurs j'aurais pensé avoir plus de mal pour m'intégrer, mais pas du tout » je marquais une courte pause. « De toute façon je n'ai pas le choix que d'apprendre à vivre en communauté » Ce n'était sûrement pas moi que vous verriez abandonné. Il faudrait me pousser de force vers la sortir pour que je quitte ces lieux. « Raconte-moi, toi comment ça se passe ? Tu as été témoin d'une bagarre, rien de très anodin..» Peut-être que c'était Calliste qui lui avait relaté les évènements, rien de plus, mais la manière dont-elle m'avait confié ça me faisait penser le contraire.

Judicael avait sûrement raison quand il affirmait que certains candidats ne finiraient pas l’aventure – du moins pas en un seul morceau – il fallait dire que les duels étaient assez violents et que les gens ne se privaient pas de se donner des beignes même en dehors de ces combats organisés par la production. Eukleia elle-même ne pouvait pas se vanter d’avoir toujours su garder son calme et elle se souvenait par exemple de la tête d’un certain Sullivan propulsée deux fois de suite dans les airs dans le lac et cognée contre la balustrade du balcon capricieux mais aussi d’une certaine Barbie-Vipère (Cordelia) qui avait piqué une petite tête dans l’eau violette du lac transformé. Elle n’avait pas été un exemple de sérénité, c’était certain, mais maintenant qu’elle connaissait un peu mieux tous les candidats de Golden Valor – ou presque – elle pensait pouvoir arriver à garder son calme. Elle espérait pouvoir contrôler ses émotions et ne pas se laisser diriger par celles-ci comme cela avait déjà été le cas. Elle se rendit compte que le petit Jud’ était un associable – à l’image de Théa – puisqu’il avait du mal à vivre en communauté. « Tu es sûr d’être un loup-garou ? » Car il était assez étrange à vrai dire de rencontrer un loup-garou n’aimant pas se frotter aux gens. Mais après tout, même les toutous ont le droit d’être associable et de montrer les dents quand on les approche. Pourtant, il ne semblait pas réellement montrer les dents, comme dit plus tôt, il avait plus l’air de l’agneau dans la bergerie qui a peur de se faire manger. Il n’avait pas non plus la carrure d’un loup sous forme humaine comme pouvaient l’avoir Adonis et, un petit peu, Sullivan, par exemple. Alors qu’il se penchait sur le cas d’Eukleia au sein de l’aventure cette dernière pensa qu’il n’était peut-être plus temps de cracher impunément sur les candidats comme elle le faisait par moment quand on lui demandait comme elle se sentait sur Golden Valor. « Oui, j’ai été témoin d’une bagarre mais à part une fille emmurée et quelques gouttes de sang, ça n’est pas allé plus loin. En tout cas, il faut dire que je suis assez contente que l’aventure ait réellement démarré : avec les duels je veux dire. Parce que je m’ennuyais un peu dans le château. »

Je commençais sérieusement à me questionner sur ma propre race. Cela faisait déjà la deuxième fois qu'on ne me prenait pas au sérieux lorsque j'affirmais être un loup-garou et pourtant, c'était bel et bien le cas. « Ce n'est pas parce que je n'ai pas trente kilos de muscles que je n'en suis pas un » Ressemblait à tous ses hommes qui affirmaient fièrement leur virilité à l'aide de leur pectoraux étaient juste ridicules, je n'avais pas besoin cela. J'étais viril à ma manière, je me plaisais très bien comme j'étais et si les gens avaient tous simplement envie de rire quant à ma supposé race, que grand bien leur fasse. « Disons que je préfère vivre loin d'eux car j'ai tendance à très vite m'emporter, une simple parole maladroite d'un vampire et je pourrais bien lui arracher la gorge » au moins c'était dit. J'étais très sérieux dans ce que je disais et je n'hésiterais pas à le faire. Apparemment dans cette aventure nous avions tendance à très vite se rentrer dedans dès que quelqu'un ne marchait pas dans notre sens et autant dire que ça pouvait très vite tourner au carnage. « Ho si ce n'est que ça tu me rassures ! » Il n'y avait pas encore eu de mort, c'était déjà rassurant. « Bah il y avait toujours les entraînements, mais c'est vrai que les duels mettent un peu d'ambiance dans ce château ce qui n'est pas un mal. Dommage qu'on n'est interdiction de parler de nos duels, ça ferait des sujets de conversations au moins » Sujets de conversation qui pouvaient très bien partir en freestyle si quelqu'un avait eu le malheur d'abimer le compagnon d'un tel ou d'un tel. « Tu sais si tu t'ennuies tu peux toujours venir me chercher, je saurais occuper tes journées crois-moi » l'imagination n'était pas ce qui me manquait. Que ce soit pour aller en ville en se prenant pour de super stars, nager dans le lac le plus loin possible et s'amuser et même faire des trucs totalement stupides ou banal comme discuter tard le soir, j'étais open. J'arrivais à trouver une occupation avec trois fois rien. Il faut dire que j'avais beaucoup de mal à rester en place.

Judicael se présentait soudainement pour un impulsif : ce qu’Eukleia n’aurait pas pu imaginer étant donné le calme légendaire dont il avait fait preuve quand elle lui avait donné un coup en plein dans le visage. Il avait à peine cillé et maintenant il voulait lui faire croire qu’il serait incapable de se contrôler si quelqu’un lui lançait une remarque déplacée ? Elle ne pouvait le croire. Elle haussa uniquement les épaules, ne voulant pas forcément le contrarier en lui disant qu’elle ne le croyait pas – tout d’abord parce qu’elle avait réellement la flemme de contredire qui que ce soit, mais aussi parce qu’elle venait quand même de lui détruire le nez, ce n’était pas tellement le moment de venir l’embêter avec ses idées. La conversation déviant sur les duels, elle comprit que Judi n’avait pas pris le temps d’aller poser des questions aux gens autour de lui pour savoir qui avait lutté contre qui, c’était étrange. Il était vrai que quand les duels se déroulaient, on ne pouvait pas parler de nos adversaires, mais maintenant que les nominations étaient lancées, elle pensait que tout le monde savait qu’on pouvait connaître les résultats. Elle se demanda sur quel monde vivait Judi mais pensa qu’il ne valait mieux pas lui demander – déjà qu’elle avait insinué qu’il n’avait pas la carrure ni la personnalité d’un loup-garou. Eukleia se raviva un peu plus quand il lui proposa de pallier à son ennui. « Hé, ça me dit bien ! » d’autant que ça serait un moyen d’en apprendre plus sur Judicael « Hum… qu’est-ce que tu me proposes, là tout de suite ? » lança-t-elle en se levant d’un bond.

Génial ! Elle voulait bien s’amuser. Du moins histoire de passer le temps, car c’était bien beau de discuter, mais notre sujet de conversation venait de toucher à sa fin et l’ennuie finira tôt ou tard par faire son apparition, je n’avais aucune envie de m’ennuyer comme un rat. J’espérais de la part de la demoiselle qu’elle ne se prenait pas plus que cela au sérieux, qu’elle aimait s’amuser. Quelque chose de banal et qui pourtant, sortait de l’esprit des personnes une fois avoir atteint la vingtaine. « Tu aimes nager ? » mon regard dérivait sur le lac, un petit sourire au coin des lèvres. La question ne se posait même pas, en venant ici avec son maillot de bain c’était dans un but précis, du moins c’était ce que j’en avais conclu. Je ne tardais pas à plonger dans l’eau, chose que je devais faire depuis mon arriver ici, mais pris par les contretemps, je n’avais pu accomplir cette tâche. « Bah moi je te propose un petit parcours aquatique » Petit un, elle avait l’air d’aimer les duels et ça nous fera par la suite un petit entraînement sympathique et petit deux, avec tous les pièges fourré dans cette eau plus ou moins profonde, nous n’avions même pas à le construire nous-même, il suffisait juste de définir un chemin précis. Le lac se trouvait être assez vaste de quoi avoir assez la place pour procéder à notre petite activité de l’après-midi.

Judicael proposait une petite compétition aquatique. Eukleia sourit : elle aimait beaucoup tout ce qui avait attrait aux duels – pas étonnant qu’elle ait tenté sa chance sur Golden Valor. Elle accepta d’un hochement de tête et le regarda plonger dans l’eau pour ensuite faire de même. Il allait partir devant quand elle lui attrapa le pied pour le retenir. « Hé, n’essaie donc pas de tricher. Je suis une sorcière je te rappelle, tu risquerais de voler sur la berge si jamais je te surprends à vouloir me tromper. » Elle lui lança un clin d’œil – même si elle était parfaitement sérieuse. En tant que mauvaise perdante, elle détestait que les gens trichent pour garder l’avantage. Elle jeta un coup d’œil au loin et dit à Judi : « Bon… disons que nous allons délimiter le parcours jusqu’à la bouée rouge là-bas » elle la pointa du doigt « ça te va ? » PARFAIT. Elle énonça l’habituel « un, deux… trois » et ils partirent au même moment. Elle battait fort des jambes et commençait à prendre l’avantage. Cependant, elle savait qu’il ne tarderait pas à la rattraper, les loups-garous ayant la particularité d’avoir une force démesurée le duel n’était pas si loyal que ça. Mais elle aimait bien les défis, alors elle ne lâcha rien. Elle sentait l’eau contre son corps et l’effort lui faisait du bien.

Me jeter à l'eau pour prendre de l'avance n'était pas mon but, mais j'étais prêt à tous pour gagner. Mauvais joueur dans l'âme, je risquais de m'énerver si je venais à perdre surtout face à une fille et demanderais sûrement une revanche jusqu'à ce que je sois déclaré vainqueur. Je partais déjà du principe que j'allais lui mettre la pâtée. Je regardais Eukleia délimiter notre terrain et cela semblait parfait. La tension était à son comble, l'adrénaline commençait un monté en entendant le décompte se réduire petit à petit. La prononciation du « trois » fini, nous plongeâmes tous les deux, un peu plus dans ce lac afin de commencer notre dît parcours. Je lui avais laissé prendre de l'avance bien entendue, galanterie oblige, mais la voyant un peu plus devant moi, j'accélérais le pas en poussant l'eau de toute ma force de loup-garou afin d'arriver à sa hauteur. « Il faudra faire mieux que ça ! » Je souriais à mon adversaire avant de plonger la tête dans l'eau et évitais deux, trois petites algues par-ci par là afin de ne pas me faire avoir si jamais la vieille fée aurait l'idée de nous jouer de mauvais tours. L'arrivée n'était plus très loin et c'était moins une avant que la demoiselle me rejoigne. « La prochaine fois tu feras mieux » je passais mes mains dans mes cheveux afin de les plaquer sur mon crâne, regardant avec fierté la demoiselle, fier de ma victoire. Soudain, je sentais quelque chose m'attrapais la cheville. Mon visage se déposais instinctivement sur Eukleia au cas où elle aurait préparé sa vengeance, mais elle avait l'air plutôt contrarié qu'autre chose. Je me sentais alors tiré vers le fond avant de m'apercevoir qu'une foutue algue s'était emparée de mon pied. Sérieusement ? Après une si belle victoire se faire attraper aussi facilement ? À croire que c'était le prix à payer pour m'être implicitement vanté. Ni une, ni deux, je me défaisais d'elle en l'arrachant avant de remonter à la surface ni vu ni connu. « Je crois que la vieille voulait aussi être convié à notre jeu, elle n'a pas apprécié qu'on s'amuse sans elle »

L’eau du lac venait dans ses yeux, la déstabilisant. Ce n’était pas grand-chose, mais elle avait perdu une ou deux secondes : assez pour que Judicael la rattrape sans qu’elle ne puisse faire de même juste après. Il se moquait ouvertement d’elle, heureux comme un gamin d’avoir gagné cette petite course improvisée. Eukleia était certes un peu contrariée, mais elle avait su avant même de démarrer ce petit duel que la défaite était plus probable que la victoire. La sorcière n’était pas une défaitiste – elle détestait les gens qui étaient ainsi, à toujours se plaindre de leur pauvre misérable vie sans comprendre que c’était eux qui la menait cette vie de chagrin – elle était seulement lucide : elle n’avait pas beaucoup de chance à la course en face d’un loup-garou. C’était dans les gênes, elle n’y pouvait rien. Dommage. Pourtant, le lac eut tôt fait de réduire au silence Judicael… et de faire éclater Eukleia de rire. Une algue semblait avoir entrelacé le pied du jeune homme de sorte à le plonger sous l’eau. La sorcière qui battait des pieds ne put s’empêcher de rire en observant la face déconfite de ce petit gagnant plongé sous l’eau par les forces de la nature – à moins que ce ne soit une œuvre, cette fois charitable, de le Vieille Fée comme il semblait le penser. « Elle n’était surtout pas contente de voir que l’inégalité était dans ce duel ! Comment rivaliser avec la force d’un loup-garou ? C’est déloyal, je pense bien, d’autant que cette victoire n’est pas dû à de quelconques efforts de ta part mais uniquement à la force qui t’est génétiquement donnée. » Elle afficha la mine déterminée d’un avocat plaidant une cause. « Je suis sûre que tu rêves d’entendre mon apologie, or je ne suis pas d’humeur à converser ! » lança-t-elle en effectuant quelques brasses. « Je m’ennuie déjà ! »

J'écoutais ce qu'elle avait à dire pour sa défense, mais je n'étais pas spécialement d'accord avec elle. Le combat était tout à fait juste, elle n'avait pas sut mettre à profit ces quelques capacités physiques. À présent elle n'était plus contrarié mais plutôt morte de rire parce qu'il venait de m'arriver. « Rira bien qui rira le dernier » Je me méfiais à présent de ce lac farceur regardant la demoiselle faire des farces. « Mademoiselle s'ennuie bien vite on dirait » je nageais à ses côtés et réfléchissais. Je lui avais promis d'être là si elle s'ennuyait, elle pouvait compter sur moi, je ne comptais pas rompre cette promesse. « Tu as déjà joué à Forever Young ? Je t'assure que ça pourrait t'éviter de t'ennuyer » Il m'arrivait encore d'y jouer avec mes amis lorsque je partais en soirée et pratiquer ce jeu durant toute l'aventure pourrait la libérer de l'ennui mortelle qui avait tendance à s'emparer d'elle dès qu'une activité se finissait. Je n'étais pas sûr qu'elle connaissait le concept de ce petit jeu, mais au pire, je lui apprendrais quelque chose aujourd'hui et elle s'endormira moins bête ce soir.

Elle jouait l’enfant pataugeant dans le lac et assenant son papa ou son grand frère de lui trouver une occupation. Du genre mioche insupportable qui te demande toutes les cinq secondes de jouer avec elle. Eukleia observa Judicaël se creuser les méninges tout en effectuant quelques brasses, en souriant. Il semblait prendre sa promesse de l’empêcher de s’ennuyer très à cœur. Si bien qu’il était allé chercher assez loin pour lui trouver un jeu qu’elle ne connaissait absolument pas. Elle le regarda, dubitative avant de lui expliquer que : « Je ne connais absolument pas ce jeu. » Forever young ? C’était un bon début pour une sorcière qui voulait jouer l’enfant. Si seulement il était possible de rester jeune toute sa vie… Eukleia espérait réellement ne jamais devoir ressembler à la Vieille Fée qui ne devait plus savoir que faire pour cacher ses rides et ses cheveux cramoisis. Elle haussa les épaules. « Tu m’expliques ? » Elle était toute disposée à écouter les explications de ce monsieur. En attendant, elle lui fit signe de la suivre et ils se rendirent sur la berge où elle attrapa sa serviette qu’elle posa sur ses propres épaules, les frictionnant pour éviter d’être assaillie par le froid. Elle se tourna vers un Judicaël ruisselant. « Tu n’as pas pensé à ta serviette ? La mienne est un peu humide mais tiens. » Et elle lui lança la serviette au visage avec un sourire taquin.

Je nageais tranquillement vers le bord afin de sortir de l'eau. Nous serions sans doute bien mieux au sec afin de commencer les explications. Je sentais que le temps venait de se rafraichir. Alors que mourrais de chaud avant de me diriger vers le lac, à présent je trouvais la température agréable. Il faisait ni trop chaud, ni trop froid. « Et bien le concept est très simple, dès que tu penses ne serait-ce qu'à un petit truc que tu voudrais faire ou que tu as envie de dire, tu le fais. Tu ne réfléchis pas de A à Z si c'est bien ou pas, tu le fais sans même réfléchir » Je réceptionnais la serviette qu'elle venait de me lancer au visage n'ayant pas pensé à prendre la mienne. « Merci ! » J'essuyais ma face à l'aide de cette dernière. Ainsi que mes cheveux au passage afin de les sécher et la posa à côté de moi. « Dit moi la première chose qui te passe par la tête et fait le »

Les explications de ce jeu enfantin qui pouvait prendre des allures plus que perverses plaisait bien à Eukleia tout simplement parce qu’elle se rendait compte qu’elle avait l’habitude de le pratiquer régulièrement – voir quotidiennement – sans ne même s’en rendre compte. Il était vrai que la jeune sorcière n’était pas du genre à tellement réfléchir avant de faire quelque chose : cela s’appliquait surtout à sa conversation, elle aimait à dire tout ce qui lui passait par la tête, que la question soit déplacée ou non. Il était vrai que par moment, il était nécessaire de réfléchir à ces actions c’est pourquoi il était sûr qu’elle n’appliquerait pas ce genre de jeu ou ce genre de mode de vie tous les jours, à chaque instant… et surtout à chaque personne. La Vieille Fée se serait déjà pris quelques croches-pattes et elle n’aurait plus sa touffe de cheveux orange sur le crâne. Judicaël lui disait à présent de faire tout ce qui lui passait par la tête. Elle leva les yeux au ciel. Bon, s’il y tenait tant. Et elle le poussa en arrière. Il alla atterrir les fesses les premières dans l’eau du lac. Eukleia ne put retenir un petit rire. « Tu veux dire comme ça ? Hum, je crois que j’ai pigé les règles du jeu. » Lança-t-elle, le sourire aux lèvres. « Sans rancune ? » Elle ne savait pas pourquoi... mais elle s'attendait à des représailles.

Les règles du jeu étaient loin d'être compliquées. Eukleia avait d'ailleurs très bien compris le concept et c'est sans plus tardé je me sentais poussé dans l'eau. « Ouais voilà ! » je passais mes mains sur mes yeux afin de les frotter pour y voir plus clair. J'avais bu légèrement la tasse, ne m'attendant pas à me faire pousser, mais je pense que je pouvais largement survivre à cela. Sans rancune, ça je ne pouvais pas lui promettre. A peine étais-je sorti du lac que je prenais Eukleia par la taille afin de la soulever de la jeter dans cette étendue d'eau. J'avais fait un beau lancé, mais c'était chose facile face à un poids plume tel que le sien. « T'inquiète je ne suis pas du genre rancunier du tout ! » c'était à peine ironique (a) Je me rasseyais au bord du lac laissant mes pieds dans l'eau. « Dorénavant quand tu seras avec moi il n'y aura qu'une seule règle : Forever Young » Etait-ce un signe de notre part de notre résistance à grandir ? Je n'irais pas jusque là, mais ne pas se prendre la tête faisait du bien.

Ils étaient deux enfants qui riaient d’une farce au bord d’un lac. Ils étaient deux enfants qui se rencontraient à peine après avoir connu duels et bagarres. Ils étaient les deux enfants de Golden Valor qui, une fois repartis dans le château, devraient retrouver un semblant de sérieux. Devraient se relancer dans cette aventure où il ne faut pas défaillir. Eukleia soupira. « La vie est si sérieuse. » lança-t-elle, comme si cette phrase était un déchirement pour ses lèvres. Puis, elle se tourna vers Judicael et lui sourit à nouveau. Haut les cœurs, poulette ; se disait-elle. Ce n’était pas le moment de flancher. Golden Valor était là pour qu’elle fasse ses preuves et elle ne l’oubliait pas. Elle ne l’oublierait pas avant d’avoir gagné. « C’est ok, pour ton jeu. » Elle se coucha en arrière et posa sa tête dans l’herbe savourant les nouveaux rayons du soleil qui venaient se bercer contre sa peau encore un peu trop blanche. Elle connaissait à peine ce garçon et ne savait pas trop quoi lui dire. Elle dit alors, tout simplement : « Viens te coucher à côté de moi, on va discuter, grand gaillard. » Elle avait bien envie d’en apprendre un peu plus sur lui. Après tout, qui était cet adversaire ? Devait-elle le considérer comme tel ? Ou comme une connaissance ? Simplement une connaissance avec qui discuter. En espérant que ses envies de vengeance s’étaient atténuées. « Au fait, c'pas toi qui est en binôme avec Cordelia ?. » Si c'était bien ça. Le pauvre. « Hum, et tu la supportes ?. » lui demanda-t-elle avec un sourire taquin. Il était vrai que cette fille avait un côté insupportable, mais pour un garçon il ne devait pas être mal de l'avoir à ses côtés étant donné qu'elle était toujours prête à secouer ses deux obus au soleil simplement pour que les lapins fassent frétiller leur petite queue.

J'étais parfaitement d'accord avec elle. Une vie trop sérieuse était à mourir d'ennuie et pourtant, dans ce jeu nous étions parfois obligés de l'être ne serait-ce que pour les duels et tout autre combat. Réflexion et stratégies demandaient un minimum d'intelligence. Je m'installais à ses côtés et m'allongeais aussi. Je regardais les gros nuages gris et me laissais bercer par la voix d'Eukleia. Garder les yeux ouverts me fatiguait, je décidais de les fermer et de répondre à la candidate. « C'est exacte » Cordélia était quelqu'un de sympathique quoi qu'un peu spéciale, mais très jolie en tout cas. Ce n'était peut-être pas un critère important pour pouvoir supporter la demoiselle, mais c'était quand même un atout majeur pour les garçons. Au-delà de ça, moi je n'avais jamais eu de problèmes avec. « Je n'ai pas à la supporter, elle ne me prend pas la tête » Pour le moment je n'avais eu encore aucune dispute avec cette dernière ce qui me surprenait assez, mais j'espérais que ça continuerait ainsi. « Toi, tu ne la portes pas dans ton coeur » en concluais-je en écoutant la façon dont-elle avait formulé sa question.

Ce garçon-là semblait apprécier Cordélia – heureusement pour lui vous me direz, mais il semblait être le seul en dehors de Nymphauve et de Maia. Elle ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire quand Judicaël affirma qu’elle, au contraire, ne semblait pas portait miss-je-n’ai-que-mes-obus-et-ma-langue-de-vipère-pour-me-faire-remarquer dans son cœur. « Oh, tu te trompes » lança-t-elle en faisant bien comprendre, par le ton de sa voix, qu’en effet entre Cordélia et elle ce n’était pas el grand amour. « On s’adooooore avec Barbie-Vipère. Surtout depuis qu’elle a détruit ma robe haute couture et que moi j’ai fait plonger ses lunettes hors de prix ainsi que ses deux grosses fesses dans le lac. Sans oublier le magnifique surnom qu’elle m’attribue. Cette fille est adooooorable. » Hypocrisie.com. M’enfin, elle n’était pas là pour cracher un peu plus sur Cordélia et n’avait plus tellement envie de parler d’elle – parce que même évoquer son nom l’ennuyait. Elle observa le ciel avant de dire : « Ça se gâte là-haut. » En effet, déjà quelques gouttes tombaient sur sa peau blanche. L’orage devrait bientôt être là. « On ferait mieux de rentrer, si tu veux mon avis » lança-t-elle. Elle n’avait aucune envie de se prendre un éclair en pleine face. Il était certes très tentant de mourir sous la lumière d’un éclair, mais elle préférait repousser sa mort à un autre jour. Elle sauta sur ses deux jambes et attrapa sa serviette qu'elle déposa sur son bras. Judicael semblait ne pas vouloir bouger. « Hé, tu fais quoi ? Tu veux te prendre un éclair en pleine tronche ou quoi ? Ramène tes fesses, Dom Juan, c’pas le moment de défier les volontés divines. »

Je suis hypocrite, mais tout va bien ! Pensais-je en écoutant Eukleia parler de mon binôme. Selon moi je n'avais pas à prendre sa défense. Je n'étais pas amoureux d'elle, elle figurait juste à mes côtés pour l'aventure rien de plus. Elle était de toute manière assez grande pour se défendre toute seule et en écoutant ses nombreuses histoires avec la demoiselle figurant à mes côtés, je n'avais plus le moindre doute. « Grâce à toi je n'ai plus aucun doute alors ! » En avais-je eu même ? Ironie quand tu nous tiens. J'ouvrais les yeux sentant du mouvement à mes côtés. Je voyais ma compagnie se lever. En avait-elle déjà marre de moi ? Car moi non. Je sentais quelques gouttes de plus atterrir sur mon visage avant de comprendre ce qui la poussait à partir. « Eclair VS moi, aucun doute, je sais déjà qui sera le vainqueur » répondis-je sans être étouffé par la modestie. Bon, ne jouons pas avec le feu, je me levais à mon tour me tenant à présent à ses côtés. « Lets go ! » En tout cas, j'avais très apprécié le surnom qu'elle m'avait donné.