Ce qu’est franchement pratique quand t’es avec ton binôme et que tu dois t’entraîner, c’est que t’as juste besoin de réveiller l’autre pour partir en même temps, puisqu’on dort juste dans le même lit. Enfin, j’ai affaire à Fauve quand même. Non parce que ça fait depuis un quart d’heure que je lui dis de se lever et qu’elle le fait pas. Je suis déjà prête, il ne manque plus que mademoiselle veuille se lever pour se préparer. Elle grogne de plus belle et se retourne dans le lit pour finir sur le ventre en étoile. Je souffle. Tant pis, il ne reste plus que la méthode forte. Je la tire par un bras et un pied. Elle tombe comme une masse sur le sol. Si on a pas réveillé tous les candidats du dortoir saphir, on a de la chance. Elle finit par se préparer comme il faut et nous partons en route pour la salle des entraînements encadrés. Quand on ouvre la porte, y’a du foin partout, de la paille aussi. Un champ. Manquait plus que les vaches et les cochons. « Dis, t’as une salopette ou des trucs à carreaux ? » Que je plaisante en papillonnant des cils. C’est qu’il y a plus glamour comme lieu. Ça me donne des idées, tout ce foin. « Eh, t’as le pouvoir de l’invisibilité non ? Alors tu peux rendre invisible les choses ? » Il me semble que c’est son don, je ne suis pas sure, c’est ce que j’ai cru entendre au prime. « Non parce que, les gens pourraient facilement tomber si tu mets des trucs gros invisibles. Par contre faudrait que tu me préviennes, histoire que j’me les prenne pas, moi. » Ce serait franchement con, se faire avoir par un piège de son binôme à l’adresse des adversaires. « OH. Le système d’heures, c’est pratique pour situer les objets. Genre : à cinq heures ! Et pour la distance.. le nombre de mètres avec un mot qu’à rien à voir avec le combat ? » Les autres allaient surement nous prendre pour des folles, mais c’est plutôt une bonne idée, ils allaient moins rire après, quand ils se prendraient les pieds dans des trucs qui piquent, ou pire. « CINQ OISEAUX A DEUX HEURES ! » Je ris. Ils allaient définitivement nous penser atteintes. Bref. Je m’éloigne de Fauve pour qu’on commence à s’entraîner, à faire des essais. Je me mets un peu plus loin face à elle et commence à me déshabiller. Une fois en sous-vêtements, je me transforme en loup.

Je comprends pas. J’étais en train de baiser avec un dieu vivant, et là, je suis par terre, et y’a même pas le dieu vivant au-dessus de moi. Et je vois Maia. Qui m’a réveillée. Alors que je faisais un putain de bon rêve. « On peut pas baiser tranquille alors ? » ouais, enfin, baiser, dans mes rêves quoi. N’empêche que c’était cool, et j’allais me remettre sur mon lit, pour me rendormir, et retourner aux bras de mon étalon super balaise au sexe, mais elle me tire dessus, elle me fait chier, Maia. Je suis contrainte de me préparer pour les entrainements. AHOUI. J’avais oublié. Avec Maia. Ca va être le pied. Elle me demande si j’ai une salopette. Elle veut que je m’habille en cow-girl sexy c’est ça ? J’hausse les épaules. « Eh, t’as déjà baisé dans un champ ? Je peux te dire que la paille, ça gratte franchement, y’a mieux en fait, comme endroit ! » bah quoi, c’est vrai. Elle me parle de mon pouvoir. « Euh. Oui. Peut-être. Enfin, ça dépend, tu vois, style, une pomme, j’y arrive. Mais un ballot de foin, c’est un peu plus grand, quand même, je sais pas, j’ai jamais essayé. » J’essayerais. Elle enchaîne avec son idée. « Je te garantis rien hein ! » qu’elle s’emballe pas non plus. Elle continue, avec un système d’heure, purée, elle est au taquet la meuf. Et je ris un peu, quand elle cri comme une débile. Et elle commence à se déshabiller. Je reste bloquée cinq secondes. « Euh, Maia, le prends pas mal hein, mais je veux pas baiser avec toi moi. » je me retourne (quand même) même si j’ai peur qu’elle me saute dessus à poil, vous voyez. Et quand je me retourne encore, mais vers elle, y’a plus de Maia. Y’a une bête, à la place. Moi, je recule. J’aime pas les loups, c’est dégueulasse, et si la bête approche, je vous jure, je lui balance ma chaussure par la tronche, Maia ou pas Maia. « Hm, tu veux pas te retransformer ? Non parce que, tu pues, comme ça, et je veux pas choper des puces, et puis, non, ça va pas le faire hein. » je continue de reculer, je le planque derrière une botte de foin, je veux même pas l'voir, moi, cette bête.

Fauve fait un commentaire sur la baise dans les champs. Elle a dû le faire partout, c'est pas possible autrement. J'ignore la question. Elle me dit qu'elle a jamais rendu invisible des trucs plus gros qu'une pomme. Arf. On allait bien voir si ça marche de toute manière. « on verra bien ce que ça donne » que je lui dis pour lui faire comprendre que c'est pas grave si ça ne fonctionne pas comme on l'espérait. Alors que je me déshabille en but de me transformer, Fauve capte que j'veux faire des trucs avec elle. Je roule des yeux. « Moi non plus, rassure-toi. » que je lui réponds. J'ai toujours été hétéro à cent pour cent, je ne vois pas pourquoi cela changerait aujourd'hui. Je me change en loup. De longs poils gris poussent sur tous mes membres, mon nez s'allonge pour former un museau et je termine à quatre pattes. La Fauve elle recule, mortifiée. Je lui fais pas peur quand même ? Elle me demande de me retransformer d'une voix suppliante, avec des arguments plus nuls les uns que les autres. Un feulement agacé sort de ma gueule. C'est qu'elle s'est cachée derrière une botte de foin maintenant. Elle est stupide ou elle le fait exprès ? Si elle continue, je vais finir par lui trouver des ressemblances avec Absinthe. Je cherche une botte de foin derrière laquelle me mettre à mon tour. C'est que je suis nue moi, si je me retransforme. Merde, j'ai oublié de prendre des fringues de rechange d'ailleurs. C'est nue comme un ver que je redeviens humaine. Je me cache comme je peux derrière le ballot de foin, moitié accroupie. « BON, JE T'AIME BIEN, MAIS VA FALLOIR QUE T'ARRETES DE FAIRE TA FIANTE, HEIN » Non c'est vrai, c'est pas comme ça qu'on va avancer dans notre entraînement. « Comment tu veux qu'on s'entraîne et qu'on gagne les duels si je me transforme pas ? »

Et elle grogne, la bête, je sais pas si elle se rend compte, Maia, qu’elle est flippante, comme ça hein. Je l’entends qui m’engueule, j’imagine qu’elle a repris sa forme humaine. Faire ma fiante ? VRAIMENT ? Mais la meuf, elle s’est vue avec sa gueule de sale louve là ? Ah non mais. Moi ces trucs, je peux pas, hein. C’est pas pire que les enfants, mais presque. Et elle m’demande comment on va s’entraîner, si elle ne devient pas une grosse bête dégueulasse. Je soupire. Parce qu’elle a raison. Bon. Qu’est-ce que vous voulez que je foute, moi, avec ce décor pourri, hein, vraiment ! « MAIA SALE LOUVE DE MES FESSES, VIENS ME BOUFFER, JE T’ATTENDS ! » j’aurais pu dire sale chienne, mais, je sais pas, elle se serait peut-être vexée, vous voyez. Je me concentre, la main sur le truc de foin. Putain. Mais vous allez voir que j’vais pas réussir à le rendre invisible, cette merde ! Alleeeeeeez ! J’essaye de ne pas regarder Maia, avec ses crocs dégoutants, et ses pattes, et tout ça, et, oh putain de pouvoir de merde, je suis devenue invisible, mais pas le truc de foin. Je fais le tour de la botte, sans lâcher le machin, allez, que l’bordel devienne invisible, merde ! Oh miracle. Il l’est, invisible. Moi aussi. Et quand je vois Maia arriver, style, à 30 centimètres de moi quoi, je me déplace, je cherche à pousser la botte de foin, et elle se la ramasse en pleine poire, la pauvre.

Elle semble être énervée par ma remarque, ça ne m’étonne pas trop quand même. C’est vrai, je ne connais personne qui aimerait être comparé à une merde. Puis elle se met à crier. Sale louve de mes fesses ? Nameoh. Elle veut que je vienne la bouffer, elle va voir. Toujours derrière mon petit ballot de foin, je me concentre pour me retransformer. Ca y est, les poils affluent, les crocs aussi. Quand je jette un coup d’œil vers elle, elle est plus là. Se battre avec une fille invisible, c’est franchement pas pratique. Je suppose qu’elle n’a pas bougé, qu’elle est approximativement au même endroit que tout à l’heure, alors je fonce à une vitesse hallucinante. Et là, je me paye une botte de foin. Elle apparaît dès que mon visage entre en contact avec elle, mais c’est trop tard, je suis le même chemin que le ballot. Arf, elle m’a eue la fiante, mais je suis rusée moi aussi. Je mords dans la botte de paille et la secoue un peu dans tous les sens, en me déplaçant un peu partout. Je devais avoir l’air stupide, mais le résultat en valait la peine. Si le ballot était apparu après avoir été en contact avec quelque chose, Fauve aussi, elle devrait apparaître. Ca y est, je la vois. Sans hésiter, je lui fonce dessus, elle se retrouve allongée sur le dos. J’en profite pour lui mordiller le mollet, de quoi lui faire mal sans l’achever non plus. Faudrait pas la mettre K-O tout de suite, c’est pas drôle sinon.

J’éclate de rire, quand Maia s’tape la botte de foin. Non, sans rire, elle s’y attendait pas apparemment. Moi, ça me fait marrer, avec son petit air, haha. Sauf qu’elle se met à mordre dans la botte (totalement dégueulasse) et à secouer le machin. J’aime pas les loups. Suffit de la voir, là, y’a même de la bave qui dégouline le long de ses canines, c’est crade, vraiment crade. Du coup, je bouge, histoire qu’elle me capte pas, mais elle mais elle me capte quand même, je redeviens visible, je sais pas pourquoi. Je n’étais pas suffisamment concentrée, j’imagine. Et, je n’ai pas le temps de réagir pour redevenir invisible qu’elle se jette sur moi, enragé, la meuf, et mon sang se glace quand je sens ses canines sur mon mollet, j’aime pas ça, j’ai horreur de ces bêtes-là, et elle m’énerve, alors, je me débats, mais pas trop, ça fait mal, et mon autre pied s’écrase sur la tête de la louve, et je continue, jusqu’à ce qu’elle me lâche, je vous l’avais dis, que j’étais souple, au moins, ça m’sert à quelque chose. J’aime pas du tout la situation, je suis pas venue pour me battre contre des clébards, mais contre des hommes.Elle me lâche, je lui ai fait mal, j’en ai rien à foutre, là, je me casse, je redeviens invisible, je monte sur une botte de foin, je me dis que sous sa forme de louve, elle a aucune chance de m’attraper, là, et puis, finalement, je le fais, je détache ma chaussure, je lui envoie dessus, entre les oreilles, bim.

Elle essaye de se débattre, Fauve. Et voilà qu'elle m'écrase la tête. Arg, je suis toute compressée maintenant. Je résiste et mord plus fort, mais j'en peux plus. C'est que si ça se trouve, mon cou allait se tasser et faire un double voir un triple menton, sans cou au final. L'horreur. Je me dégage bien vite de là. Je ne sens plus mon cou. Je fais des tours comme je peux en feulant, ça fait mal. A peine que ça va mieux et je me paye une chaussure en plein sur la tête, entre les oreilles. C'est pas franchement agréable. Elle doit se sentir fière là, ouais, elle se sent carrément plus. Ça ne va pas du tout, ça. Je ne vais pas la laisser me dominer comme ça. Elle est plus là biensûr, quand je lève les yeux. Elle s'est de nouveau cachée grâce à son don. C'est vraiment suant. C'est comme essayer de frapper un fantôme. Mais bon, je suis intelligente, alors je réfléchis. Vu la trajectoire qu'a pris la chaussure, elle devrait se retrouver là, en hauteur, sur la botte de foin. Je fais semblant de la chercher du mauvais côté, histoire qu'elle croit qu'elle m'a dupée, puis je fonce droit vers ce qui doit être ses pieds, si mon sens des proportions est bon. Je mords. Elle apparaît et tombe en arrière, entraînant le ballot de paille de l'autre côté. Mon côté. Je me vois balayée par la botte. Il faut que je revoie ma tactique. Je me relève, elle aussi elle essaye. Cependant je suis plus rapide, je courre droit vers elle et lui griffe l'épaule.

C’est vrai que je me sens un peu fière, sur mon machin, là. Eclater la gueule d’un chien avec ses talons ? Ça n’a pas de prix. C’est genre, des petits plaisirs, comme ça. Comme frapper un mec. Ou comme baiser avec un mec. Oh non, merde, je commence à avoir envie de baiser, maintenant, rien que d’y penser, faut que j’me reconcentre sur la velue. La velue qui va je sais pas trop où, haha, je savais pas que Maia était aussi conne moi, peut-être que c’est la forme animale qui veut ça, j’en sais rien. OH PUTAIN. Elle fonce vers moi. Je commence à me lever, pour sauter sur une autre botte de foin, mais j’ai pas le temps, je tombe, à cause d’elle, et je m’éclate par terre, j’ai du avoir la peur de ma vie, pendant la chute, là, même si elle était courte, ça m’a fait flippé sérieux. Enfin, je perds pas le nord, et je me relève tout de suite, et, je sais pas trop, mais même si ce n’est qu’un entrainement, j’ai envie de la démonter, la Maia, aussi mignonne soit-elle en général. Mais j’ai pas le temps de faire un truc, qu’elle vient, qu’elle me griffe, et ça fait mal, la salope, ouais, une salope ! Je me débats, je la frappe, à la tête, je sais pas, moi, où ils sont, les points faibles d’un chien, alors ça m’aide pas, mais je la frappe, avec des coups de poing, et je crois que je commence même à essayer de lui arracher des poils, je sais pas moi, des fois qu’elle y tienne.

En fait, Fauve elle a l'air toute innocente comme ça (pas perversement parlant biensûr), mais c'est une vraie folle furieuse. Elle s'acharne maintenant qu'elle a commencé à se débattre. Elle redouble ses coups, sa force. Ma tête me lance, mes côtes aussi. J'crois que j'ai un bon binôme. Je mords son poignet gauche, bien décidée à déguerpir vite fait. Elle continue quand même, avec l'autre main, ses pieds. Elle m'arrache les poils maintenant, la Fauve. De la belle fourrure comme ça, toute douce et soyeuse, elle a pas honte ? Je grogne, lui griffe le torse et son peu de poitrine. Son top se déchire un peu, j'espère qu'elle m'en voudra pas. Il était pas si beau, de toute manière. Elle me lâche, ça y est. Je reprends des forces un peu plus loin et inspecte ma fourrure. Elle m'a fait des trous la pétasse. Elle m'a prise pour du gruyère ou bien ? Si elle croit qu'elle va s'en tirer comme ça ! Elle est déjà debout. Je la charge, elle m'a bien asticotée la petite. Je mets ma tête bien en avant vers ses chevilles et lui assène un coup de boule. Elle fait un vol plané au-dessus de moi et retombe la tête dans le foin. Haha, elle ne devait plus faire autant la maline.

Elle me mord, elle me griffe, je pisse le sang, c’est certain, ça me brule, ça me tire, putain, je pensais pas qu’elle était foutue de me faire mal comme ça, elle, et honnêtement, je ne pensais pas en venant dans ce jeu que je pourrais avoir mal comme ça, non plus. Mon top est déchiré, et je me retrouve en soutient gorge au-dessous de la bête, et j’arrête de la frapper, ça me fait mal, j’ai l’impression qu’elle m’a dégouté en morceau, la meuf, je pisse le sang, c’est dégueulasse. Maia s’éloigne, moi, je bouge pas, j’suis essoufflée, et griffée, partout, et ça saigne vraiment hein, je me demande si je peux mourir tiens, comme ça. C’est peut-être superficiel. J’en sais rien. Superficiel ou pas ça fait mal. Je crois que j’abandonne un peu. C’est une saloperie d’animal, moi, je peux rien faire. Je peux frapper, je peux cogner, un homme, ouais, mais un loup, c’est pas pareil, et j’ai même pas eu le temps de faire quoi que ce soit qu’elle charge, la salope, et j’ai même pas le temps de me relever, j’ai la tête dans le foin, et j’ai volé, je crois, ouais. Je bouge un peu, je galère un peu aussi, mais je me relève, et je me traîne (un peu difficilement, on se demande la faute à qui hein) derrière un ballot de foin, et je m’assois. Et puis, là, je prends le temps de respirer un peu. J’évite de regarder mon décolleté, j’ai jamais été dans un état pareil, je pensais pas à ça moi, en venant ici, bordel, faut pas que je panique. Y’a pas de bruit. Je sais pas ce qu’elle fout. Je jette un œil. J’imagine qu’elle tente de reprendre un peu de force aussi. Je tâte le sol. Oh putain. Une pierre. Je l’attrape, je l’enlève du sol. Je regarde à nouveau le clébard. Et je vise, et j’essaie de lui envoyer la pierre, de toutes mes forces, sur son crâne.

La tête dans le foin, elle marche avec difficulté pour se dégager, ce qui me donne un instant de répit. Je m’écroule, exténuée. Je n’aurais jamais pensé que ce serait aussi dur. Haletante, j’essaie d’ignorer la douleur. Je ne saigne pas autant que Fauve, au moins, mais je suis couverte de sérieux bleus. Elle cogne dur la petite. J’hésite à me relever, ça fait un bout de temps maintenant, une minute, voire deux à tout casser, que dure notre pause. Si elle me prend par surprise je suis fichue. Non, non. Encore un peu. Je souffle. C’est fini là, non, de toute façon ? Hein ? Il faut croire que non. Je reçois une grosse pierre en plein sur le crâne. Je suis complètement sonnée, le sang coule le long de ma joue. Des tâches noires, pleins de taches noires m’empêchent de voir en entier. Mes griffes redeviennent ongles, mon corps reprend sa forme verticale, mes poils disparaissent. Je suis redevenue humaine, complètement nue. Arg. Pas que je suis pudique, mais un peu beaucoup, quand même. J’essaie tant bien que mal de cacher les parties stratégiques en repliant mes bras sur ma poitrine. « Eh, ça va toi ? » que je lui demande d'une petite voix.

Quand je regarde à nouveau derrière la botte de foin, Maia est redevenue humaine, je me dis que c’est une bonne chose pour moi, ça, ça veut dire que j’ai bien visé, avec ma pierre, j’imagine, et qu’elle est affaiblie, et honnêtement, ça m’arrange, mais tellement, c’est plus facile, de taper que une nana que sur un gros loup. Même si Maia n’est pas non plus un gros loup. Je trouve ça plus simple, et, tant pis si c’est une fille, et que j’aime pas me battre avec les filles, en fait, je l’ai jamais fait, je me relève, encore une fois, et puis je détale, je l’entends me dire quelque chose, mais je fais pas tellement gaffe, et je me jette sur elle, pour de vrai, et je la coince, je l’écrase de tout mon poids, assise sur son bas ventre, et j’attrape ses poignets, des fois qu’elle décide de me frapper, mais je pense pas à ses jambes, je sais pas comment immobiliser ses jambes aussi. Je capte seulement maintenant qu’elle est à poil. J’avoue, ça me coupe dans mon élan de la détruire à coups de poings et tout, là. Et j’avoue, je jette un coup d’œil à ses seins. « oh putain merde. » première fois que je suis sur une meuf à poil. Et en plus, avec mon t-shirt déchiré, ça doit donner une scène très lesbienne, sérieux. « T’abandonnes, hein ? » je suis toute essoufflée, en plus, et elle aussi, je vous dis, une putain de scène lesbienne.

J'entends des pas rapides. Quoi ? Elle est pas encore hs, elle ? Fauve me fonce littéralement dessus. Elle se met à califourchon sur moi et m'attrape les poignets, un dans chaque main. Elle me maintient au sol, comme ça. Je ne peux plus bouger. J'ai pas la force de me retransformer non plus. Euh, ouais ? Je sais pas si y'a que moi qui trouve la posture louche, mais... je commence légèrement à flipper. Elle va quand même pas me violer, hein, dites ? Elle m'avait pas dit au début de l'entrainement que je l'intéressais pas ? Elle jure. « EH, MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS, LA ? » Elle me mate les seins maintenant. Je panique un peu et essaie de me dégager en lui tapant le dos avec mes genoux. « T'abandonnes, hein ? » Que j'abandonne ? Quoi ? De lutter pour qu'elle me viole, ou le duel ? De toute manière la réponse est la même. « Crève » que j'lui réponds en lui assénant un coup de talon dans la nuque, la soulevant au passage. Elle s'effondre sur moi, je sais pas si c'est mieux, en fait. Puis j'ai une idée. Elle a un short, elle, moi j'ai rien. J'peux bien lui piquer son soutif. Je décroche les agrafes et commence à le faire glisser « J'en ai plus besoin que toi, je crois » mes paroles valaient autant pour son peu de poitrine que pour mon peu de vêtements.

Elle conteste, la fille. Non parce qu’elle croit vraiment qu’elle en a plus besoin que moi ? Peut-être qu’elle a un problème de vue en fait, comme les taupes. Fauve serait une taupe ? Je fronce le bout du nez. Non, biensûr que non, mais dans une autre vie.. peut-être qu’elle se réincarnera en taupe, ou qu’elle a été une taupe. Arg, c’est laid les taupes. Mais, mais, mais. Elle est stupide bondieu. Voilà qu’elle jette le soutif hyper loin. Je couine comme une désespérée, comme une mère à qui on aurait pris son enfant. Oui, c’est à ce point. J’essaie de me dégager, de ramper vers le vêtement. Que je n’espère pas le récupérer ? Elle me sous-estime, là. Fauve commence à me prendre les cheveux dans sa main. J’me dis que bonsang, elle m’aime vraiment un peu trop. C’est que ça ressemble à un geste affectif, la fille éperdue d’amour qui caresse les cheveux. Mais elle me les tire, là, en fait. « bouge et je t’arrache la touffe. » TOUFFE ? Ma sublime crinière, oui. Attendez, ils sont magnifiques mes cheveux, soyeux et tout. Qu’on me dise que j’ai une touffe alors que j’utilise une tonne d’après shampoing parce que je le vaux bien, c’est abusé. Une idée me vient. Si je peux pas avoir son soutif, je lui piquerai son short. « Je bouge pas, je bouge pas » que je lui dis pour la calmer, non c’est que je commence à avoir peur pour mes cheveux, quand même. Doucement, je lui déboutonne son short, histoire qu’elle s’alarme pas, qu’elle ne pense pas que je vais le lui piquer. Les boutons défaits, je vois de la chair, derrière, mais pas du tissu de culotte, et là je flippe. « T’as quelque chose en dessous, hein, au moins ? »