Ca fait bien un quart d'heure que j'attends caché dans la buanderie afin que quelqu'un ouvre la porte. Bordel, les gens ne mangent pas le midi ? J'vais pas rester caché là pendant trois heures, mon paquet de farine ouvert entre les mains. Oui aujourd'hui j'ai envie d'ennuyer les gens, de m'amuser un peu. Disons que les semaines défilent ici et que j'ai envie de m'amuser un peu et de les faire chier, ouais ça leur fera du bien, après que Tyger et Sullivan m'aient empêché de baiser hein. Bon, alors, quelqu'un arrive là ou merde ? En plus j'suis dans le noir bon c'est pas super cool de rester pendant des heures dans le noir. Habillé d'un jeans et d'un t-shirt, pieds nus, j'attends là en mode gamin. Puis au loin j'entends des pas, ah le moment est arrivé de prendre ma vengeance sur ce château buhaha. J'arme ma main en prenant une bonne grosse poignée de farine et dès que la porte grinçante s'ouvre et inonde la pièce d'une lumière aveuglante, je lance à l'aveuglette sur la personne qui vient d'ouvrir la porte de la petite buanderie. Dans le mille, j'entends quelqu'un râler. Mais qui ? Mes yeux ont un peu du mal à s'habituer à la luminosité soudaine.

" Maiaaaaaaa ? " Il la cherche, Nico. Il ouvre les portes à droite à gauche. Mais bon à coup sûr elle doit être fourrée quelque part à discuter commérages avec Fauve et Cordelia. Ouais parce que les trois manquent à l'appel. Faudrait peut-être lancer l'alerte rouge pour les autres candidats, au cas où elles sont en train de comploter un sale coup... Hm.. Bon maintenant il se les imagine en train d'établir un plan terrifiant, genre ce qu'a fait Cordelia aux autres mecs pendant le prime. Haha il va les prendre la main dans le sac ouais. Mode petite fouine activé. Il se prend un peu pour James Bond, à l'affût du moindre murmure. Il parle à personne, histoire que personne ne vienne perturber son plan légendaire. Il ouvre les portes les unes après les autres, prêt à bondir. Mais rien. Echec. Echec. Echec. Fuck. Bon y'a la buanderie, même s'il les voit mal s'entasser par là-bas. Sait-on jamais. Il marche d'un pas lent et félin. Et puis bam il ouvre la porte. Personne. Put - " Aaaaah " C'est quoi ça putain ? Nico se retrouve aveuglé d'un coup, et puis avec un truc chelou sur le visage. Il se met à tousser, à moitié étouffé par ce qu'il comprend être de la farine. " Putain ! " qu'il râle. Et sa main vient à l'aveuglette essayer d'allumer la lumière, tandis que l'autre tente d'enlever la farine de son visage. Finalement quand il sent l'interrupteur claquer il entre-ouvre un oeil. " Adonis ptit con va. " Le loup se tient face à lui, un sourire aux lèvres. Mais bon ça le fait marrer quand même. Surtout quand il commence à éternuer comme un con. Putain la farine ça rate jamais. Finalement il attrape le premier truc qu'il trouve - une bouteille de liquide vaisselle apparemment - et la balance à le gueule du loup. Genre eh, vengeance.