J’ai l’impression qu’elle va se jeter sur moi de nouveau, visiblement elle apprécie peu mes gentils surnoms. Alors je me dis que la seule chance que j’ai de m’en sortir indemne sans avoir besoin de m’excuser, c’est de détourner son attention avec de la bouffe. Et BAM, je touche en plein dans le mille. Bordel, je suis tellement bon que j’ai presque envie de me lancer des pétales de roses. Oh non non, sans le flash s’il vous plaît. Heum, enfin bref, elle veut même une GROSSE omelette, et je me demande s’il n’y a pas une attaque déguisée sur mon anatomie. Je deviens vraiment parano moi, va falloir que j’arrête. « Proooomis ! » Je lui déclare avec un sourire ultra blancheur, petit coup d’œil vers les caméras. Allez y mères au foyer, pâmer vous devant cette gueule irrésistible. Finalement elle cède, elle accepte, et lorsqu’elle s’éloigne vers la porte de sortie je serre le poing dans les airs en murmurant un petit ‘Yes’, posture que je chasse rapidement quand elle se retourne subitement, faisant semblant de me gratter l’oreille. Putain, j’ai failli me faire choper en pleine danse de la victoire. « Quelle impatience ! » Du coup je me précipite dans la cuisine, et je la bouscule même dans l’escalier comme un gamin qui fait la course avec sa sœur pour la devancer, me plaçant devant le gaz en sortant la poêle la plus grande et huit œufs –ben quoi, elle a dit une grande non ?- que je brise dans un saladier. Je les bats quelques instants après avoir branché une bouilloire remplie d’eau pour les pâtes, parce que je sens qu’elle ne va pas aimer attendre. Puis je délaisse mes œufs battus avant de fouiner dans le placard où la ventouse planque sa potion, en retirant une petite fiole de couleur rose pâle avec un sourire triomphal. « Je gère. » Je me complimente tout seul avant de m’approcher de la fée vorace –d’ailleurs je n’ai aucune idée de quand elle est arrivée tellement j’étais absorbé par mon repas-, trempant mon doigt dans le liquide visqueux. BARK. J’approche doucement mon index et mon majeur, les lui montrant pour qu’elle puisse examiner le truc, avant de lui étaler la pommade sur la joue. En fait elle voulait peut-être le faire elle-même non ? Trop tard. Et puis il se passe un truc étrange, sa peau rougie au lieu de guérir. OH PUTAIN, c’est quoi ce machin ? Peut-être que c’est un truc anti-fée ? Je dois faire une tête bizarre même si j’essaie de me contenir, mais finalement ça commence à faire effet et l’égratignure s’estompe. Je soupire, genre soulagé de ne pas provoquer une nouvelle catastrophe, posant la potion sur la table avant de me remettre devant le plan de travail, versant l’eau bouillante dans la casserole. « C’est quoi ton plat préféré, dis ? » Je l’interroge, histoire de faire mieux la prochaine fois, mais j’ai bien peur qu’elle me fasse un monologue barbant sur la bouffe. Et là je percute. Mais putain ... je sais faire la cuisine !

Je ne savais pas pourquoi je partais avec lui. Si ça se trouve il ne sait même pas faire une omelette et au final ça aura servi à rien. Enfin bon c'est l'intention qui compte non ? Sullivan me bouscula et se mit à courir vers la cuisine. « C'est quoi son problème à celui là ... ? » Je sais pas si j'étais bizarre, mais j'avais de la concurrence. S'il voulait courir très bien, mais il allait courir tout seul. Je le rejoins un moment plus tard, il est visiblement déjà en plein action. « Wouah. » Je l'aurais jamais cru capable de casser un oeuf ou de savoir comment cuire des pâtes. J'étais impressionné. Visiblement il ne faut pas se fier aux apparences. Il s'approche de moi avec une potion bizarre, j'avais pas confiance, mais alors pas du tout. Il m'étala alors le liquide bizarre sur la joue. J'aurais pu le faire moi-même mais bon, j'allais pas le couper en pleine action de galanterie. Je le vois faire une tête bizarre et là je m'inquiète vraiment et sérieusement. « Quoi ?! » Je panique un peu et me retourne vers les cuillères pour regarder ma tête dedans. Il n'y avait rien. Alors, pourquoi il faisait cette tête ? Bref passons. Il me demande qu'elle est mon plat préféré. Wouah il savait pas dans quoi il s'embarquait. « J'aime les pizzas surtout les pizzas. Enfin j'aime aussi les frites. Puis les muffins et les macarons. Enfin le mieux c'est les pizzas quatre fromages, je pourrais supplier pour en avoir une. C'est juste trop bon et ... » J'en disais un peu trop là, je crois. « Les pizzas, j'aime les pizzas. » finis-je par dire d'une ton neutre. Je le regarde faire la cuisine encore un peu sous le choque qu'on ai toujours pas un incendie. Je me rapproche derrière lui. « C'est bientôt prêt ? » lui demandais-je en me penchant pour voir ce qu'il faisait. Il était un peu lent là. Je suis pas patiente, je l'ai déjà dit, mais il faut que je le redise. Vu que je sais qu'il va me sortir un truc qui va pas me plaire j'ajoute. « Enfin ne te presse pas hein » Il vaut mieux que je change de conversation, aller trouve une idée Saphyr. Merde. Mise à part la nourriture je ne sais pas de quoi parler. « Tu m'aimes bien ? » Gênant. C'était quoi cette question, j'avais vraiment des problèmes avec le fait de me sociabiliser. Enfin il pouvait pas me prendre pour plus dingue que je ne l'étais déjà. Ok il faut que je rectifie ça. « Enfin je veux dire après tout, tu ne me détestes pas ? » Ouf, bien rattraper. Enfin je crois. Je m'éloigne de lui pour me faire toute petite dans mon coin.

J’engage la discussion sur le terrain de la nourriture, histoire de l’occuper pendant que je prépare notre dîner nocturne en amoureux. Parce que je me dis qu’elle risque de moins s’impatienter, ou alors ça va provoquer l’effet contraire et ça va tellement la faire saliver qu’elle va me presser comme un citron. Je l’écoute d’une oreille un peu distraite, renversant les pâtes dans l’eau bouillante en baissant légèrement le feu. Puis je sors des champignons que je commence à couper en morceaux. Putain je pourrais presque m’inscrire à ‘Faim de loups’ après avoir gagné Golden Valor, je suis sûr que je raflerais la toque du chef à tous ces losers. Et la voilà qui parle de pizza, de frites, de muffins. Euh merde, j’ai l’air con moi avec mon omelette-pâtes. En fait la meuf n’est pas très difficile, tu l’emmènes au McDo et elle est ravie. Du coup je sors le fromage râpé pour en saupoudrer mes nouilles, vu qu’elle aime les pizzas quatre fromages … « Les pizzas ça sort un peu de mon domaine de compétences en fait. » Je lui précise pour qu’elle évite de me reprocher de lui faire de la merde. En même temps si elle n’est pas contente elle peut aussi crever de faim. Non mais elle a l’air satisfaite, pas vrai ? Difficile à dire étant donné qu’elle affiche une expression assez neutre 96% du temps. « Hop hop, on respecte les secrets du chef ! » Je lui lance alors qu’elle se penche par-dessus mon épaule, faudrait pas qu’elle me vole ma recette non plus. Vous imaginez, si tous les candidats se mettent à faire des omelettes aux champignons aussi bonnes que la mienne ? Enfin passons, je me presse un peu parce que Madame attend son plat en trépignant, versant mes œufs battus dans la poêle chaude. Puis je rajoute les champignons progressivement, les retournant dans l’omelette qui durcit. Et puis là genre elle me pose une question TROP BIZARRE. Quoi je l’aime bien, elle est amoureuse, c’est ça ? Roh non pas déjà ! Elle va même se planquer près de la table, se rendant probablement compte de l’étrangeté de sa demande, mais j’imagine que les Terminator n’ont pas vraiment d’autre moyen de savoir si on les apprécie. « Ah non tu sais moi, je déteste rarement les gens. Je peux supporter à peu près n’importe qui. » La preuve, je continue à la ventouse, bobonne et le boutonneux de ma conversation. J’suis un mec tolérant. « Mais toi je t’aime bien. » Non parce qu’il y a une différence entre ne pas détester et bien aimer. « Enfin je crois. » Ouais parce que bon, faudrait pas que je me laisse trop aller aux compliments non plus. « Tu dis les choses franchement mais sans insulter les autres. » Et puis je repense au toit. « La plupart du temps. » Elle avait une bonne raison de s’exciter aussi, je l’ai un peu faite tomber la tête la première. Ce que je veux dire, c’est qu’elle n’a pas l’air du genre vicieuse, à te caresser dans le sens du poil par devant pour mieux cracher par derrière. Et quand elle te dis que t'es con, c'est qu'elle le pense vraiment, limite sans méchanceté. Alors ouais, j'imagine qu'on peut dire que je l'aime bien. Et rien qu'en disant ça j'ai égoutté les pâtes, fait réchauffer la sauce tomate et éteint le feu sous l'omelette. Genre, c'est prêt. Je sors une assiette et une espèce de gros plat pour elle avant de faire glisser un morceau d'omelette aux champignons un peu baveuse accompagné d'une bonne portion de pâtes recouverte de sauce et de fromage. Puis je pose mon oeuvre sur la table, un grand sourire aux lèvres. « Et toi, tu me kiffes là non ? » C'est obligé, j'ai réussi à l'amadouer. Puis je m'assois avant de goûter l'omelette, sauf que ça craque sous la dent. Oups, j'ai du laisser un peu de coquille. Heum. Bon. Avec un peu de chance elle avale sans mâcher ... « En parlant d'honnêteté, c'est quoi le blem avec mes cheveux ? » Ouais, parce que la ventouse et bobonne se font un plaisir de les attaquer personnellement chaque fois qu'elles me cherchent un défaut. C'est clair que le champ est un peu limité, mais ça finit par devenir vexant.

Il était pas un peu tsundere lui ? Il pouvait vraiment me surprendre parfois. Jamais je n'aurais pensé de serais-ce qu'une seconde qu'il allait me faire une omelette. Surtout que je ne lui avais rien demander. Il m'avait proposé de lui même. Incroyable. Je préférais les pizzas, mais je n'allais pas me plaindre. Je suis quasiment certaine qu'il y a mis toutes ses tripes pour faire un truc qui déchire. Enfin j'espère. Puis j'avais eu la bonne idée de lui poser une question que finalement je trouvais gênante. Je n'avais pas l'habitude de poser des questions, ni parler et me montrer sociable. Alors, j'étais assez maladroite. Je n'aimais pas me sociabilisé ça m’écœure et ça m'irrite. Je suis très bien seule. Il s'agissait d'un aspect de ma personnalité qu'on pouvait facilement détester. « Ah non tu sais moi, je déteste rarement les gens. Je peux supporter à peu près n’importe qui. » Ha ouais il était pas difficile. Vraiment pas. Il m'aime bien ? Je suis un peu étonné et ça se voir sur ma tête. je doute même qu'il soit honnête. Comment il peut bien m'aimer alors que j'avais pas été très sympathique avec lui ? Je l'avais même menacer de le séquestrer. Remarque il est peut-être sado maso. Il faut dire que ça expliquerait beaucoup de choses. « Tu dis les choses franchement mais sans insulter les autres. » Allo la terre ? Je me demandais si j'avais bien le même Sullivan en face de moi. Il avait peut-être échanger sa place avec un sosie quand il était parti devant moi. Il avait oublié que je l'avais insulter ? Remarque tant mieux. Oublie Sullivan, ça m'arrange. Il déposa enfin l'omelette devant moi. il fallait être honnête, il avait carrément gérer. Impressionner j'en restais bouché bée. « Pas qu'un peu. » dis-je quand il me demanda si je le kiffais. J'étais honnête, il était remonté dans mon estime comme une flèche. J'attrape une fourchette et je goute à son omelette, pas mal. Enfin sans coquille ça serait mieux. J'attrape le bout de coquille que je pose sur un morceau d’essuie tout. Il me parle de ses cheveux maintenant. je sais pas si j'avais des questions bizarres, mais il était pas mal dans son genre lui aussi. « mmmh. » marmonnais-je la bouche pleine en le regardant. Je voyais pas le problème avec ses cheveux. « Je vois pas le problème avec tes cheveux, mais si on se fout de toi à cause de ça rase les. » Radical. Ou alors il espérait que j'allais lui dire des mots tendres en touchant ses cheveux ? Vain, inutile ! « On s'en fiche de comment tes cheveux son c'est pas l'extérieur, mais l'intérieur. Si tu es beau, mais complètement pourri à l'intérieur alors à quoi bon ? » J'avais une vision des choses non superficiel. Tu pouvais être la personne la plus moche de la terre si je te trouve intéressant je ne m'occuperais pas de ce que les gens disent. Je continue de manger l'omelette et le pâtes en regardant Sullivan. « Tu te préoccupes vraiment de se que les gens disent ? » J'avale l'omelette à grande vitesse. Je mange toujours très vite, mais avec les bouts de coquille je risque de m'étouffais. « Les autres ... Ils sont pas importants. » Qu'on me critique ou qu'on m'insulte je n'en avais rien à faire, mais je me demandais si ça le préoccupais vraiment lui. Puis je finis par manger trop vite et le fait de parler fait que je m'étouffe. je me met à tousser. Ha ça va mieux. « T'en veux ? » que je lui propose en montrant le plat qu'il venait de faire. Autant partager. Il devrait se sentir honoré, je partage rarement ma nourriture. C'est encore plus rare que je propose spontanément sans y être un peu obligé.

Spoiler:

Ok, donc mes cheveux n’ont rien d’exceptionnel. Dommage. Enfin non, tant mieux. Parce que pour le coup c’était exceptionnellement moche, et la fée vorace a raison. Je n’ai aucune raison de m’intéresser à l’opinion de ces pauvres crétins. Je me sens quand même un peu mal à l’aise quand elle parle de beau à l’extérieur et de pourri à l’intérieur. Elle essaie de me faire passer un message subliminal là ? J’crois pas, ou alors elle le fait vraiment bien. « Non je m’en branle. » C’est faux. Enfin si c’est vrai, je suis une véritable éponge qui absorbe tout ce qu’on lui dit. Le problème c’est qu’une éponge elle se débarrasse jamais de tout ce qu’elle accumule sans un bon essorage. Ouais, si je commence à me préoccuper de ce que ces losers disent, c’est que le plan bien huilé que j’ai préparé en entrant ici est en train de se casser la gueule. Faut que je me reprenne. Tout de suite. « C’est juste que je voudrais pas mal passer devant les caméras tu vois. » Genre. Et puis si elle ne se préoccupe pas de ce que pense les autres, pourquoi elle m’a demandé si je l’aimais bien ? Bizarre cette fille. J’ai presque oublié qu’elle vient de me proposer son assiette géante, et je l’observe un moment avant de me prononcer. « C’est parce que c’est pas bon ? » Non mais ça me paraît tellement étrange qu’elle partage, vu la vitesse à laquelle elle s’empiffre. Du coup je me demande si elle ne vient pas de réaliser qu’en fait c’est dégueulasse. Cela dit j’ai l’impression que c’est un peu comme quand un russe te propose une Vodka, tu peux pas refuser sans le vexer. Alors je vais me chercher une fourchette, parce que j’ai un peu la dalle aussi, et je pioche dans l’omelette avant de piquer deux pâtes. « Ché pas dégueu ! » Ouais je sais, il ne faut pas parler la bouche pleine. Mais je suis un peu étonné moi-même, parce que sans coquille ça rend mieux. J’esquisse même un sourire super fier, et je me dis que ça fait deux fois qu’elle me tend sa nourriture. Du coup je me sens super honoré là, tout de suite. C’est quand même con de se sentir honoré pour un truc pareil … « Tu veux un croc de loup ? » Ok, cette question peut paraître vraiment vraiment stupide, bizarre, effrayante limite. Mais ce n’est pas ce que vous croyez, je ne viens pas de perdre tous mes neurones –ce qui serait difficile en si peu de temps, vu le nombre élevé-. « Non enfin tu vois, c’est comme toi avec la bouffe, c’est précieux pour nous. » Genre je veux faire un échange quoi. Il y a même des sorciers qui utilisent les dents de loup-garou pour leur potion, certains d’entre nous se font payer cher pour un truc aussi élémentaire. « Il paraît que si tu les fous sous ton oreiller et que tu fais un vœu, ça se réalise. » Comme les dents de lait des humains, sauf que ça ne fonctionne pas vraiment chez eux étant donné qu’ils n’ont rien de lupin. Et je me demande pourquoi je viens de lui proposer un truc aussi con. En fait, je suis peut-être en train de perdre mes neurones.

En lui parlant j'avais l'impression qu'il était inquiet de ce que les autres pensaient de lui. Il faut avouer qu'il avait une réputation qui le précédait. Et pas forcément une bonne. Enfin si lui s'aime comme il est c'est l'essentiel. « C’est juste que je voudrais pas mal passer devant les caméras tu vois. » S'il croyait pouvoir m'avoir aussi facilement, je suis pas idiote. Je suis quasiment certaine qu'il fait le beau gosse, mais au fond il n'est pas très sur de lui. Parfois j'en venais à oublier la présence des caméras, mais visiblement Sullivan non. Tant mieux pour lui. Je lui propose de partager ma nourriture, après tout il a fait un effort en me faisant cette omelette alors autant qu'il y goute. En plus il doute de moi ? Bien sur que c'est bon sinon je serais déjà parti bien loin. Enfin il attrape quand même l'assiette et visiblement il aime ce qu'il a fait. J'esquisse un sourire. Il est tellement fier de lui et avec la bouche pleine, on dirait un gosse. Alors que j'allais me lever prendre un dessert il me posa une question des plus bizarres. Si je voulais un croc ? Je le regarde bizarrement. Je posais souvent des questions bizarres, mais il était pas mal dans son genre non plus. « Hum. » Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Pour le coup il m'avait prise au dépourvu. Je me disais WTF ?! Ça y est on l'a perdu. « Non enfin tu vois, c'est comme toi avec la bouffe, c'est précieux pour nous. » Je voyais mieux ce qu'il voulait dire. Enfin quand même je vais pas lui demandait de s'arracher une dent. Enfin d'un autre côté si c'est aussi précieux que la nourriture, il doit y tenir alors qu'il me le propose c'est pas rien. Je pense que ça ne se refuse pas. « Il paraît que si tu les fous sous ton oreiller et que tu fais un voeu, ça se réalise. » Genre. Sa remarque me fit rire. Il était sérieux ? Il croyait vraiment à ces histoires de voeux qui se réalisent ? Je me demande quand même s'il est dans son état normal. « Donc en gros tu veux me donner une de tes dents ? » Je pense que j'avais plutôt bien résumé la situation. Remarque il s'était peut-être déjà rendu compte que sa proposition était bizarre. « C'est à dire que ... Tu sais quoi j'accepte. » lui dis-je. Après tout pourquoi pas. Puis si je ne sais pas quoi faire comme voeux, je souhaiterais que Sullivan ai les plus beaux cheveux du monde. Ouais c'est peut-être même ce que je vais faire. « Mais c'est pas un peu personnel ça de donner une dent ? Enfin je sais pas si tu fais ça souvent, mais c'est chelou. » Autant être honnête avec lui et lui dire que je trouvais ça un peu bizarre, mais c'est l'intention qui compte après tout. Je me dirige vers le placard pour prendre une tablette de chocolat avant de repartir vers Sullivan. « Du coup faut que je te donne un truc en échange, mais genre un truc personnel sinon c'est pas un échange équivalent. » J'avais dans l'idée qu'il fallait toujours faire un échange équivalent, ça évite les ennuis et les malentendus. « Je vais pas te proposer une dent, mais tu peux me demander ce que tu veux. » Puis je me rappelle que Sullivan a l'esprit le plus tordu du monde. « Enfin je me garde le droit de refuser. » ajoutais-je en cassant la tablette en deux. Je laissais l'autre morceau à côté de Sullivan, il allait peut-être en vouloir.

Ouais c’était bizarre comme question, ça se voit à la tête qu’elle fait. J’ai bien envie de lui dire que je déconne, comme pour la gamine à qui j’ai bouffé deux doigts, parce qu’elle se met carrément à rire. « Eh oh te moque pas, je suis sérieux ! » Ça fonctionne vraiment mes histoires de vœux là, c’est un fait scientifiquement prouvé. Parce que franchement, j’ai la gueule d’un mec qui croit à la petite souris ? Enfin elle peut refuser en fait, ça m’arrangerait. Si elle n’en veut pas de ma dent qu’elle aille se faire foutre, de toute façon c’était une idée toute pourrie. Je n’sais même pas pourquoi je lui ai demandé à la base, l’euphorie d’avoir réussi une omelette aux champignons peut-être. Sauf qu’elle accepte. Sérieusement ? Ok merci, mais elle souligne quand même à quel point c’est étrange. Elle croit quoi attendez, je ne distribue pas mes dents à n’importe qui, elle devrait comprendre que c’est un véritable honneur. « Attends, t’as pas l’air de te rendre compte mais t’es super privilégiée. » Bon d’accord, j’en avais filé plusieurs au cours de ma vie pour obtenir certains avantages ou du fric, mais bon, là c’est gratuit quoi. Je crois que je n’ai jamais fait quelque chose d’aussi gentil sans contrepartie, et j’en éprouve une certaine fierté. Mais elle ruine mon altruisme en me proposant justement un échange autre que la nourriture que je viens de lui préparer. Ah ben merci quoi. Enfin en même temps je ne vais pas refuser hein, pas mon genre. J’esquisse un sourire. « Ta petite cu … » « Enfin je me garde le droit de refuser. » Merde. Bon c’était pour plaisanter de toute manière, je peux toujours lui voler dans les vestiaires si j’ai envie de la renifler –désir qui ne m’anime pas, soyons clairs-. « Ah ok. » J’adopte une mine boudeuse, genre trop déçu, réfléchissant quelques instant à ce qu’une fée pourrait bien m’offrir de précieux. « Tu me donnerais une mèche de cheveux ? » Je l’interroge en fixant sa chevelure dorée, le regard brillant. Ouais parce que ça ce serait carrément génial, ça coûte super cher et c’est un ingrédient requis pour un maximum de mélanges à base de plantes. Enfin je ne suis pas trop sûr qu’elle sera d’accord. Alors j’attrape la chaîne avec laquelle j’ai percé les poches de sang pour les vampires dans la buanderie, ouvrant la petite croix à l’intérieur de laquelle trône une canine miniature. Non non, je n’avais pas l’intention de m’arracher une dent en direct, je le ferai tout seul ça, pour remplacer celle-là. Parce que je me ballade toujours avec, et je la brûle à la pleine lune. C’est censé me calmer, en plus de la beuh magique. Ouais ouais avec une tante sorcière t’apprends à faire plein de trucs bizarres. « T’as pas intérêt à la vendre pour te faire du blé, je le prendrai mal. » Je la préviens en attrapant la canine qui reprend sa taille normale au contact de mes doigts, puis je lui tends fièrement.

Au final j'avais accepté qu'il m'offre sa dent. Oui, c'est bizarre, mais après tout pourquoi pas. J'en trouverais bien une utilité, un de ces jours et puis il n'avait pas l'air du genre à faire beaucoup de cadeaux. Alors, quand il me répondit que je devrais me sentir honoré, il n'avait pas tord. J'étais assez fière de recevoir ce cadeau. Enfin, je me gardais de lui dire, il n'avait pas besoin de prendre la grosse tête. Je lui proposais tout de même de faire un échange parce que je ne voulais pas lui devoir quelque chose par la suite. Je savais qu'il allait me demander une connerie si je lui disais pas tout de suite que je n'accepterais pas forcément. « Tu me donnerais une mèche de cheveux ? » Oh. Et bien ... Je m'attendais pas à ce qu'il me demande de lui filait une mèche de cheveux. Je ne savais pas à quoi je m'attendais, mais pas à ça. Finalement en y réfléchissant pourquoi pas. Les cheveux sa repousse. Il attrapa une chaine que je reconnaissais. Il l'avait utilisé la première fois que je l'avais rencontré dans la buanderie. Je laissais échapper un sourire. Ce jour là je lui avais aussi mal parlé, engueuler et pour me faire pardonner je lui avais offert de la nourriture. Il faut croire qu'on en revient toujours au même. Il me tendit la dent. « T'as pas intérêt à la vendre pour te faire du blé, je le prendrai mal. » Ha merde. Dommage j'en aurais tiré un bon prix, mais s'il veut que je la garde d'accords. Je prends la dent en la regardant et là je me demande s'il la lavait avant parce qu'elle était dans sa bouche. Puis sa vouloir l'offenser il la mettait un peu partout. Je me torturais l'esprit si je devais lui demander ou non. Après s'il le prends pas ça va plomber l'ambiance. « Mmmh. Tu l'as ... Enfin je veux dire ... Non rien. » Ouais non, il risque de mal le prendre ou de reprendre la dent. Je prends un bout d'essuie tout et j'y enroule la dent et je met le tout dans ma poche. Je la laverais plus tard. Je repensais alors à sa question. Je ne lui avais pas encore répondu. « D'accords je te donne une mèche de cheveux, mais t'as pas intérêt à la vendre. » Bah oui si je pouvais pas revendre la dent il peut pas revendre la mèche. Je me dirige vers le comptoir et j'attrape un ciseau. Je coupe une mèche de mes cheveux et je la donne à Sullivan. « Voilà. Bon par contre on peut pas faire de voeux avec, mais je suis certaine que tu en trouveras l'utilité. » En fait quand j'y réfléchissais, on était entrain d'échanger des cheveux et des dents. Oui, c'était bizarre on pourrait nous prendre pour une secte. Puis je me lève d'un coup. J'ai soif. « Tu veux boire quelque chose ? » Je lui propose parce que c'est plus polit. Puis vu que c'est Sullivan je peux faire un effort. Bon il y avait plus de soda, je crois qu'on venait de boire la dernière bouteille. Je me dirige vers le placard. Vodka, rhum, whisky ... Je prends la vodka que je tends en direction de Sullivan. « Tu veux ça ? » Puis je repars en direction des placards afin de trouver de quoi boire. Il y avait bien de l'eau, mais je voulais du soda. Puis l'eau ça fait rouiller. « Ha ! Y a du jus de pomme et du jus d'orange. Puis j'ai trouvé un paquet de gâteau au chocolat. » lui dis-je en ramenant les boissons et le paquet. Je me rassoie en le fixant. Parfois il m'arrivait de fixer les gens. « Dis moi tu vas en faire quoi de la mèche ? Pas un truc dégueulasse j'espère sinon je la reprends. » j'étais curieuse de savoir ce qu'il allait en faire, mais en même temps c'était Sullivan alors j'espérais qu'il allait pas faire un truc bizarre avec.

Quoi, qu’est-ce qu’elle a ma dent ? Elle n’est pas belle ? Un magnifique croc de cette qualité, elle ne peut décemment pas le rejeter. Et puis ce n’est pas comme si je ne me brossais pas les dents hein ! Bon, finalement elle ravale son inquiétude par politesse et enveloppe délicatement mon trésor personnel dans un essuie tout. Elle n’a pas plutôt un mouchoir brodé d’or ? Non ? Bon. Elle n’hésite ensuite presque pas, coupant une mèche de ses beaux cheveux blonds devant mes yeux aussi émerveillés que ceux de Gollum devant son précieux anneau. PUTAIN, c’est énorme ! Genre encore mieux qu’une Playstation, qu’un calendrier de Playboy géant, qu’un steak de 1 kilo saignant, que mon baiser avec le bou … bref. J’agite ma mèche de cheveux comme un gamin qui vient de recevoir le meilleur jouet du monde pour Noël, et ça me laisse carrément sans voix. Mais elle me propose un truc à boire, aussi je lâche un « Euh, un verre d’e … » avant qu’elle ne pose une bouteille de Vodka devant mon nez. « T’as qu’à dire que j’ai la gueule d’un alcoolique aussi ! » Malgré l’air de ressemblance dans notre chevelure blonde et probablement dans nos traits de visage si les siens n’étaient pas tirés par la chirurgie, je n’appartiens pas à la même famille que bobonne. Enfin ça ne m’empêche pas de l’ouvrir pour en verser dans mon verre avant de l’immobiliser au-dessus du sien. « T’en veux, toi aussi ? » Merde, je me suis servi d’abord, c’est mal poli. Je relève la tête en volant un gâteau au chocolat, esquissant un sourire avant de croquer dedans. « Non mais t’inquiète pas, je vais pas les renifler en pensant à toi. » Si c’est à ce genre de trucs dégueulasses qu’elle pense. « Ni faire une poupée vaudou à ton effigie, promis. » Ouais, ça pourrait aussi pour être ça. « J’aime bien faire des petits mélanges avec des plantes tu vois, je suis un loup-garou qui se prend pour un sorcier. » Et je vous dis pas l’avantage que ça me donne. « J’ai même fait une mixture de vérité. » Je lui confie en chuchotant, jetant des coups d’œil en direction de la porte pour éviter que ça tombe dans des oreilles ennemies. « Je pourrais peut-être l’utiliser sur le travelo pour l’obliger à nous révéler son véritable sexe. » Non parce que j’ai pas trop envie d’aller vérifier moi-même. « Et toi, tu vas faire quoi comme vœu ? »

Voilà nous avions finis notre échange, on est quitte. Je lui proposais un verre en lui collant la bouteille de vodka devant la tête. Bah quoi ? Je suis quasiment certaine qu'il allait pas me demander de l'eau plate. Enfin quoique. Non c'est pas possible. Je dois bien avouer qu'il avait la tête d'un type qui aimait boir, mais si je lui disais, il allait sans doute se vexer. Donc j'ignorais ce qu'il venait de dire et je pris des bouteilles et des gâteaux avant de repartir vers lui. « T’en veux, toi aussi ? » Je le regarde, il pense vraiment que j'ai une tête à boire ? Enfin je me dis que pourquoi pas. Pour une fois je pouvais faire un effort et me décoincer. Juste un peu. Je pris la bouteille de ses mains pour me verser un fond. Alors il n'allait ni les renifle, ni faire une poupée vaudou à mon effigie ? Tant mieux. Sinon je lui aurais repris des mains tout de suite. Quoique il pouvait me dire ce qu'il voulait, mais il avait l'air d'être honnête alors je hochais simplement le tête. Une mixture de vérité ? C'était plutôt intéressant, mais lui le seul chose pour laquelle il voulait l'utilisé c'était pour savoir le sexe d'Ange. Je soupire. « Tu sais une telle potion ça pourrait servir pour faire quelque chose de plus intéressant. » Comme je sais pas moi, mais quelque chose de plus intelligent. Enfin je pouvais pas lui en vouloir et j'imagine que beaucoup de personne ici aimerait savoir la véritable identité d'Ange. Il me demandait ensuite ce que j'allais faire comme vœux. Je n'y avais pas encore réfléchit. J'avais bien une idée, mais je la trouvais stupide. « Tu te fout pas de ma gueule d'accords ? » J'hésitais encore quelques secondes à lui dire, mais au final pourquoi ne pas lui dire. Au pire s'il ose le répété je lui fracasse la tête. « J'aimerais ... Pouvoir être moins froide. J'aimerais m’intéresser plus aux autres, mais j'y arrive pas parce que je m'en balance royalement. » Autant le dire honnêtement il n'y avait que ma petite personne ou presque qui m'importer. Je suis égoïste. Merde pourquoi je lui disais ça. Il devait pensé que les robots n'ont pas besoin d'émotions. Yep, je peux pas changer c'est trop tard alors pourquoi j'y pense, c'est con. Je détourne la tête. Pas la peine de lui en dire plus j'ai déjà l'air assez ridicule. J'avale mon verre d'un coup sec. « Il est tard on devrait aller dormir. » Alerte changement de sujet au plus vite. « Enfin c'est comme tu veux on peut resté la toute la nuit pas de soucis. Non ça me dérange pas. » J'avais l'air complètement hystérique et l'alcool commencé déjà à me monter à la tête. je tiens vraiment pas l'alcool. J'essaye de me lever, mais je me dis que c'est une mauvaise idée. Si j'avais l'entrainement de Sullivan avec l'alcool j'aurais pas de soucis, mais c'était pas le cas.

Spoiler:

Ouais c’est vrai, mon idée était pourrie. Je pourrais plutôt essayer de savoir comment la ventouse a eu des lèvres pareilles, parce qu’il est évident qu’un traumatisme se cache là-dessous. Mais l’intention est bonne quoi, une mixture de vérité c’est carrément le top. Bon j’aurais toujours pu lui voler des cheveux sur sa brosse, mais vous voyez autant faire ça de façon civilisée. Manquerait plus que je me mette une nouvelle candidate à dos. J’espère quand même que j’aurais le temps de l’utiliser sur quelqu’un ma potion, que je ne vais pas jarter avant. Et puis j’interroge la fée sur son vœu à elle, parce que … ben ça m’intéresse en fait ouais, c’est une bonne occasion d’apprendre quelque chose sur elle. Quelque chose qui ne concerne pas la bouffe. Et puis quand elle me confie son truc, je reste silencieux pendant quelques secondes, parce que vous voyez ça me laisse un peu sur le cul. Sérieux ? Alors elle est vraiment un robot ? Roh j’suis con, la pauvre fille en a juste marre d’être une asociale qui ne pense qu’à sa gueule. « Ben tu te débrouilles pas si mal hein. Tu sais ce que c’est la vraie différence entre toi et la plupart des gens ? » Non, ceci n’est pas une charade. « C’est qu’ils font semblant de s’intéresser à toi. Mais en fait c’est pas vrai, ils s’en contrefoutent. » Et c’est justement ce que j’apprécie chez elle, qu’elle ne fasse pas semblant. Ouais, je reste convaincu que tous les êtres humains sont de vrais égoïstes, y’en a juste qui possèdent cette capacité de te faire croire que t’es intéressant, alors que t’es complètement chiant. « Enfin au pire je peux te donner des cours. » Non parce que je suis super doué à cet exercice quand je veux bien. C’est surtout que je suis une grosse fouine qui cherche à tout connaître des autres pour pouvoir mieux les niquer, mais bon, au final le moyen utilisé et le résultats sont les mêmes. Et malgré ce que l’on pourrait penser, j’ai appris des tas de choses sur tous les candidats de ce château. Puis elle avale son verre cul sec, OK, et esquisse un geste pour se lever en se ravisant devant l’évidence : elle est déjà trop torchée pour tenir debout. PUTAIN incroyable, c’est la cuite la plus rapide de l’histoire de l’humanité ça. « Attends c’est pas possible, comment tu peux être bourrée avec tout ce que tu manges ! » Je m’exclame, limite interloqué, parce qu’un petit verre a suffi à l’étaler. Je comprends mieux pourquoi elle n’a pas bu lors de la soirée la semaine passée. Ça me fait sourire, parce qu’honnêtement j’aurais parié un cheval qu’elle aurait été ma meilleure compétitrice à ce jeu. Faut croire que j’ai perdu mon flair. « Je pourrais presque abuser de toi … » Ou pas. Et puis je me lève pour me placer à côté d’elle, me grattant le nez. « Ou je peux te porter, à la place. » Si si, je suis sérieux.

Lui parler de mon voeux était une mauvaise idée. Serieusement pourquoi je lui avais dit ça ? 'aurais du lui dire que je souhaiter un turbo réacteur méga puissant pour robot. Maintenant je pouvais pas faire marche arrière alors j'essayais de changer de sujet en espérant qu'il allait lui aussi oublié ce que je venais de dire. Pas la peine qu'il s'en souvienne. Puis il me dit que les gens ne sont pas mieux. J'étais bien d'accords avec lui, mais je voulais quand même changer. Parce que au final je m'aimais pas tant que ça. Triste monde. Sullivan voulait me donner des cours. Je le regardais en plissant les yeux. Il était sérieux ? Parce que non merci. Aucune offense, mais on peut pas dire que c'était un bon exemple. « Merci c'est gentil. » lui dis-je tout de même. Après tout c'est l'intension qui compte. Je me mis à boire, parce que dans des situations gênante il m'arrivait de faire des trucs totalement con et sans aucun sens. Oui, mais voilà le problème c'est que je ne supporte pas l'alcool et me voilà déjà ivre. Quand je disais que je supporter par l'alcool personne voulait me croire. Maintenant, Sullivan avait un exemple en live. Je passe ma main sur mon front en écoutant Sullivan déblatéré des âneries aussi grosse que lui. « Ou je peux te porter, à la place. » Eh ? Je relève la tête. Me porter ? Qu'est ce qu'il raconte. Je commence enfin je continue plutôt à faire mon hystérique. « Me porter ?! Pour m'emmener où ?! Non non non tu me piégeras pas. » J'accordais très peu ma confiance en temps normal, mais quand j'étais ivre c'était encore pire. Je secoue la tête de droite à gauche. Non. J'ai dit non. J'attrape un deuxième verre et le boit d'un coup sec encore une fois. je devrais peut-être arrêter. « J'suis certaine que tu vas me laisser dans le couloir, non j'ai pas confiance ! Laisse moi. » Aller hop un troisième verre. Maintenant, je ne pouvais plus m'arrêter. C'était ça le problème, dès que je bois un verre je m'arrête plus. Accessoirement quand je suis ivre tout le monde devient des détraqués à mes yeux. Sullivan va pas y échapper. « Et puis de toute façon je suis trop lourde tu pourrais même pas me porter jusqu'à la porte. » Bon j'avoue il n'avait pas l'air d'une crevette. Au contraire. Enfin voilà j'allais pas lui dire que je le voyais tout à fait capable. « Et puis ... et puis ... » Et là je m'endors sur place. L'alcool c'est mauvais. Sullivan devait être du genre à bien tenir l'alcool, mais voilà ce n'est pas le cas de tout le monde. Je me réveille d'un coup. « J'ai senti un truc ! Tu m'as touché ?! » Je viens de passer d'hystérique à paranoïaque. « Je vais ... y ... aller. » j'avais du mal à former une phrase. Je me lève et fait la révérence à Sullivan avant d'essayé d'aller jusqu'à la porte. Sauf que je me tape dans tous les meubles se trouvant sur mon passage. Il doit bien se marrer le Sullivan. Remarque je pouvais pas lui en vouloir, s'il avait été à ma place j'aurais bien rigoler également. je crois même que je l'aurais laisser sur place et je serais parti me coucher.

Eh bah, le moins que l’on puisse dire c’est que l’idée de se faire porter ne lui plaît pas du tout. Par moi franchement, ça aurait dû changer la donne, des femmes et des hommes auraient tué pour que je leur fasse une telle proposition. Mais elle, elle flippe gravement. Comme si j’allais l’emmener dans un coin sombre pour la violer en abusant de son état d’ébriété. Je ne dis pas que ça ne m’a pas traversé l’esprit, mais étant donné que c’est filmé je ne vais pas risquer une condamnation pour agressions sexuelles. Elle avale un deuxième verre pendant que je pose mes coudes sur la table, à côté d’elle, et qu’elle continue de se faire ses films. La laisser dans le couloir ? Ah ouais, on n'a pas trop pensé à la même chose en fait. Je souris, l’observant se resservir de la Vodka. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, si après un verre elle est déjà sèche, je n’imagine même pas au bout de trois. Pourvu qu’elle ne me vomisse pas dessus, ce serait carrément l’horreur. Elle lâche même une grosse connerie pour refuser ma proposition, genre elle est trop lourde pour moi. Un loup garou. « Je te rappelle que j’ai une force surhumaine. » Je lui précise quand même, parce qu’après tout elle est peut-être juste inquiète pour moi. Et puis là … elle s’endort sur place … « Sérieusement ? » Je la fixe une seconde, poussant sa tempe de mon index pour lui faire bouger la tête, histoire de vérifier qu’elle n’est pas instantanément tombée dans le coma. Merde, c’est peut-être ça l’effet de trois verres : le coma éthylique ! Oups. Mais non, parce qu’elle relève la tête alors que j’ai mon doigt à un centimètre de son visage, paniquée à l’idée que j’ai pu la toucher. « C'était pour vérifier que tu sois pas morte, relax. » Ça veut dire que je suis concernée par son sort vous voyez, c’est sympa. Mon dieu, y’a un truc qui a pété dans son cerveau c’est sûr, ou alors c’est comme de l’eau dans un moteur de bagnole, ça a endommagé ses circuits de robot. Putain arrêtez, je commence sérieusement à y croire moi, à ma petite théorie. Et je retiens un fou rire en la voyant se heurter à tous les meubles de la pièce, cherchant désespérément à atteindre la porte. « A droite … non l’autre droite. » Je tente quand même de lui fournir des indications aussi précises qu’un GPS pour qu’elle évite de se faire des bleus supplémentaires, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Alors je me lève à mon tour et l’attrape par la taille pour la balancer sur mon épaule. « Je t’ai attrapée. Et maintenant je vais abuser de toi. » Je lui lance pour la faire chier. Elle va sûrement paniquer à mort et se débattre comme une furie, mais bon, peu importe. « Tu préfères que je te coupe en six, ou en huit morceaux ? » Je lui demande en riant un peu, éteignant la lumière de la cuisine pour emprunter les escaliers qui mènent aux chambres. La pauvre, elle arrivera jamais à s'endormir dans cet état.