Bon bon, la fée vorace est revenue au château rien que pour moi –non blondie n’a rien à voir dans l’histoire-, aussi je me dois de lui organiser un accueil comme il se doit. Et ça tombe bien, parce qu’elle a accepté ma main l’autre jour dans la ruelle, aussi j’ai bien l’intention de réclamer mon dû. C’est vrai, elle n’a pas exactement dit ‘oui’, mais elle m’a promis qu’elle le ferait en échange d’une pizza quatre fromages, ce que je lui avais apporté. Voilà, elle n’a pas le choix. Je suis quand même un peu triste à l’idée de renoncer à nos rêves communs avec Fauve, l’histoire de Charles-Edouard et du poisson rouge, mais au pire je pourrais toujours me convertir à l’Islam et devenir polygame. Du coup je m’affaire dans le salon oriental depuis plusieurs minutes, dressant un buffet de malade avec tout ce que j’ai trouvé de comestible dans le château, installant un tapis rouge fais des vêtements des candidats de cette couleur, des pétales de marguerite éparpillés tout autour –non parce que c’est la première fleur que j’ai trouvée sur la terrasse-. SUPER romantique. J’ai même tiré la table pour en faire un autel et j’ai découpé une croix dans du carton pour la clouer au mur avec une punaise. Voilà, c’est parfait. Je me glisse dans un costard super classe avant de déposer un petit mot sur le rebord du robinet des douches pendant que la fée fait ses ablutions –sans mater s’il vous plaît, je suis un prince-, sur lequel je lui donne rendez-vous. Puis je cours dans toute la maison pour trouver la frangine, parce qu’il me faut un prêtre. Je la trouve finalement en train de s’empiffrer de muesli dans la cuisine. « Vas-y faut que tu m’aides, t’as déjà assisté à un mariage ? » Je demande à blondie avant d’attraper son poignet pour la tirer vers le salon oriental. Oui j’imagine que oui. Quoique, elle n’a pas de famille à priori, du coup rien n’est moins sûr. Enfin au pire elle a déjà vu des films où les gens se marient. Et sans attendre sa réponse je lui enfile une écharpe autour du cou comme le truc des prêtres, et je lui tends un élastique et un stylo noir. « Tu veux pas te déguiser un peu en mec, histoire que ça fasse un peu réaliste quand même ? » Parce que bon, les femmes ne célèbrent pas encore les mariages religieux à ce que je sache. Sauf que voilà, en fait c’est surtout le maire qui donne la force légal au truc vous voyez, mais au pire on n’est mariés que devant Dieu moi ça me suffit. On ne sait jamais, que la partygirl ait été maire dans une autre vie. Et je lui offre un grand sourire. « Ah oui et quand elle arrive ce serait cool que tu chantes la musique tu sais, parce que j'ai pas eu le temps de trouver un chœur, même si j'aurais bien demandé au Tigre et au nabot. » Oui en fait sans Vixy tout mon truc tombe à l'eau.

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