SAPHYR & ABSINTHE

Cela faisait déjà quelques jours que nous étions arrivés dans le château. Enfin presque, on ne pouvait toujours pas y dormir et je dois avouer que dormir dans une tente commencé sérieusement à me courir sur le haricot. J'avais déjà fait du camping, mais pas aussi longtemps, généralement ça ne durait qu'un ou deux jours, mais pas plus. Je ne suis pas une grande fan des fourmis et autres bestioles qu'on peut retrouver dans ses cheveux à notre réveil. Ce soir-là je n'arrivais pas à trouver le sommeil et j'avais une faim de loup. J'ai toujours faim, mais ce soir un peu plus que d'habitude. Je décidais donc de me rendre dans le coin cuisine du château histoire de grignoter deux ou trois trucs ou peut-être un peu plus qui sait. Quand j'arrivais dans la cuisine une autre jeune fille était là. Absinthe, le parfait cliché de la fée et de la blonde réunies. Je faisais tout pour que le stéréotype de la fée part des esprits, mais Absinthe elle ne me rendait pas la tâche facile. Il faut avouer qu'elle s'en tenait une sacrée couche. Il fallait que j'ai une discussion avec elle histoire de lui demander si ce n'était pas un rôle qu'elle jouait. Parce que là quand même c'était alarmant. Je me décidais à la saluer en rentrant dans la pièce. « Salut. Tu as une petite faim toi aussi ? » Je la voyais essayée d'ouvrir un bocal. Je le lui pris des mains et l'ouvrit pour elle. Sinon on y serait sans doute passé une bonne heure. « Alors, ça se passe bien avec ton binôme ? » Je n'allais pas commencer par lui demander si elle était vraiment cruche, je suis pas très sociable, mais j'ai un minimum de savoir vivre. Je connais les basiques.

SAPHYR & ABSINTHE

La stupidité à l'état pure. Absinthe était vraiment le parfait cliché de la blonde écervelé. Exaspérant. Enfin j'imagine que chacun est comme il est. Enfin elle abusait un peu quand même, j'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi ... et bien stupide. C'est pour cette raison que j'essayais de me convaincre que ce n'était qu'un rôle. Qu'en réalité elle n'était pas comme elle prêtant être. Pourtant, plus le temps passe et plus ma théorie s'évapore avec mes espoirs de la voir dire quelque chose d'intelligent pour une fois. Juste une phrase intelligente, je n'en demandais pas plus. « Salut ! Moi, chui Absinthe. Toi, t’es genre… heu… Ruby, c’est ça ? » ... Comme le disait le philosophe Jagger, on n'a pas toujours ce que l'on veut. Il avait fallu que je l'aide avec son pot de je ne sais pas quoi. On y serait passé la soirée sinon. « C'est Saphyr, mais tu étais pas loin. La prochaine sera la bonne. » Dis-je un peu sur le ton de l'exaspération. L'espoir fait vivre. « C’est un peu un nom de prostipute, Ruby, nan ? Fin, moi, ça m’fait genre penser à une prostipute. Genre, une gentille prostipute, hein… C’est juste comme-ça, tu vois… » J'hésitais entre le fait de laisser passer, car elle n'était pas blonde d'un rien ou alors la massacré sur place. Je me demandais comment elle avait réussi à arriver jusqu'ici. Je sais bien qu'il faut de tout pour faire un monde, mais si on peut se passer de deux ou trois choses c'est pas plus mal. « Tu sais de nos jours c'est dur de dire qui est une prostitué et qui n'en est pas une. » lui dis-je en la regardant. Honnêtement elle avait d'être ce genre de fille plus que je ne l'étais. Voilà maintenant qu'elle était entrain de, limite, s'avaler la main. Je la regardais avec des yeux remplis de désespoir qu'un jour cette fille ai une lueur d'intelligence ou juste une petite lueur, rien qu'une petite lueur de lucidité. Visiblement elle n'avait pas main et bien on dirait plutôt qu'elle était affamée au point que si elle pouvait elle se serait mangée entière avant de s'être entièrement recouvert de ce qui se trouver dans ce pot. La gourmandise est un vilain défaut et j'en sais quelque chose à ce sujet. Elle me demanda si je voulais de ce qu'elle était en train de manger. Je fis une sorte de grimace avant de dire. « Non merci je préfère garder ma cellulite et avaler quelque chose d'autre. Enfin merci quand même. » Comme-ci ce qu'elle venait de manger allait l'empêcher d'avoir de la cellulite. Sérieusement c'est qui, qui lui a raconté cette connerie. A moins qu'elle l'ai inventé toute seule pour se donner une raison dans manger. Bon visiblement elle tout se passe bien avec Tyger, c'est l'essentiel, même s'il doit en baver. « Ils sont salés ? Comment ... Tu lui as bouffé le bras à lui aussi ? » On était là depuis quelques jours et elle était déjà en train de lécher les gens ou je ne sais quoi. Elle battait tous les records celle là. Elle me demandait comment ça se passait avec Vixy. « Et bien je ne l'ai pas lécher encore, mais elle est sympa. Enfin je n'ai aucun intérêt ni pour les filles ni pour les garçons j'aime la nourriture et c'est tout. » Autant mettre les choses au clair, je n'étais pas là pour trouver l'amour, mais pour montrer de quoi j'étais capable. Pendant que nous étions à mettre les choses au clair j'ajoutais. « Bon aller, jouons franc jeu. Pourquoi tu es ici ? A jouer les courges tu vas te faire démolir en moins d'une seconde. » Je marquais un temps d'arrêt avant de reprendre. « Si tu cherches l'amour ou juste un plan cul tu aurais du t'inscrire à l'amour est dans le pré ou une connerie du genre je sais pas moi. » Je me demandais vraiment pourquoi elle était ici, mise à part agiter ses obus et faire du charme à n'importe quel garçon qui passe dans les parages, j'avais du mal à la comprendre.