C'est beaucoup pour Maisie. C'est la première fois qu'elle monte sur un bateau. Elle est plus terre à terre, qu'à avoir le pied marin. Mais ça fait partit du risque et surtout, de l'aventure que ça représente. De nouvelles choses à découvrir. Découvrir, d'ailleurs, c'est le mot qu'elle a en bouche quand elle entre dans cette pièce. Elle ne sait pas trop ce que c'est, mais elle sait qu'elle peut enlever ses chaussures ici. Des talons qui ne lui sied pas du tout, pour cause de constant « sabots aux pieds ». Elle s'assoit et elle enlève tout de suite ses moyens de torture, quand un jeune homme vient la rejoindre. Elle n'est pas avide de compagnie, ça non, du coup elle l’accueil avec grand plaisir. Ou plutôt avec un joli sourire. Une chance pour elle, il se met à parler quasiment instantanément. Ce qui lui facilite les choses à elle, ne sachant pas vraiment entamer une conversation. « Re-bonsoir alors... » Qu'elle lâche à sa suite, rougissant un peu à la simple idée de parler librement comme ça à une personne qui lui est inconnue. Pendant le prime, c'était différent. L'excitation, le jeu, les caméras. Là, ils sont au calme. Dans un cadre plus intime (parce que les caméras ne sont pas aussi visible). En tout cas, il a déjà l'air gentil. Ouvert aux autres. Elle le classe tout de suite dans la liste des candidats qui parlent pas fort. Autrement dit, qui ont l'air plus authentique ou en tout cas, pas tape à l'oeil. C'est peut-être une mauvaise première impression, mais c'est la sienne. Il se présente. C'est marrant, il lui dit vous. Jamais personne jusqu'ici ne lui a dit vous. « Pourquoi tu me, enfin vous me, vouvoyez... ? » Qu'elle lui demande, en chuchotant un peu. C'est sa manière à elle de ne pas être bien entendu par les caméras. « J'ai pas l'air si vieille que ça quand même ? » Elle lâche un rire. Elle rougie de nouveau, d'oser plaisanter comme ça. « Moi c'est Maisie... Je suis rassurée alors. Je peux rester là... » Qu'elle dit, mais elle fronce un peu les sourcils. Elle ne comprend pas ce qu'il veut dire... « Mais pourquoi tes mains sont méchantes ? Elles ne vont pas me frapper quand même ? » Qu'elle dit, se penchant un peu sur celle-ci. Et puis elle regarde les siennes. « Les mienne, je crois bien qu'elles sont gentilles... » Elle sourit.

L'arrivée de ce jeune homme est une bonne chose. Il est venu l'aborder, ne lui laissant pas le choix de réfléchir à qui allait parler en premier et est-ce qu'elle allait lui parler. Il est entré dans le vif du sujet immédiatement et comme Maisie est polie, elle lui répond instinctivement. Elle ne cherche pas à se laisser dépasser par sa timidité, même si elle rougit régulièrement. Mais c'est marrant parce qu'il la vouvoie. Un truc qu'on ne fait pas souvent, surtout pas à leurs âges. Elle ne sait pas quel âge il a ni s'il a l'âge de son apparence, parce qu'elle ne sait pas encore bien ce qu'il est. Pour autant, il ne fait vraiment pas vieux alors elle ne l'estime pas être en âge de vouvoyer comme ça. Mais il est polie. C'est cette politesse qu'elle aime beaucoup, maintenant qu'elle y réfléchit. « Je te rassure, je suis arrivée en troisième exactement... Et je n'ai pas vraiment de marques non plus... » Elle pince ses lèvres. C'est vrai, sont binôme a été présenté en deuxième. Ca aurait pu l'aider, mais à par parler avec deux autres personnes, elle n'a pas vraiment eu l'occasion de faire connaissance avec les autres. Elle n'a pas prit ses marques, d'autant plus qu'autant monde lui fait peur : du monde venu de n'importe où et de n'importe quelles espèces. Non pas qu'elle est peur de l'inconnu, mais elle n'a jamais connu une quelconque forme d'inconnu. Si petit à petit elle se dit qu'il doit être humain, c'est la première fois donc qu'elle parlera à un humain de toute sa vie. Elle fait une petite plaisanterie d'ailleurs, sur l'âge. Comme quoi elle ne faisait pas si vieille que ça alors il rebondit tout de suite. Que des plus vieux qu'elles sont présent ici, comme la Vieille Fée. Elle sourit doucement : « Il ne faut pas dire qu'elle est vieille, la Vieille Fée. On doit dire qu'elle a tout simplement bien vécue et que ça le lui rend plus ou moins bien ! » Elle laisse échapper un rire quasiment cristallin. Un peu érayée. Ca revenait à dire la même chose, mais plus joliment. Elle trouve en tout cas, Maisie. En tout cas, elle trouve Johnny très charmant et très gentil et très rassurant aussi. Un Johnny enchanté et elle ne peut, alors, pas s'empêcher de répondre un poil mal à l'aise : « Je suis ravie aussi... » Elle rougie de plus bel. Evidemment qu'elle est ravie, enchantée et très touchée d'avoir été approchée. Qui plus est, par un jeune homme particulièrement bon. Enfin bon, dans le sens gentil. Mais un peu difficile à cerner, lorsqu'il parle de ses mains. Pourquoi ses mains seraient méchante ? Maisie ne va pas chercher plus loin que le bout de son nez et c'est quand il lui explique qu'il a un pouvoir émanant de par-là qu'elle comprend tout. « Je vois un petit peu... » Qu'elle dit, en soufflant. Pas totalement pour tout dire, mais elle a peur de passer pour une imbécile si elle lui en demande plus. Même si au final, elle lui pose cette question : « Est-ce que ça veut dire que je ne peux pas te... Toucher les mains ? » Ca peut paraître bête de demander ça, mais elle veut savoir. Parce que ça serait cool qu'elle puisse lui tenir un peu la main, juste comme ça. Mais quand on y réfléchit bien, s'il ne peut rien toucher, comment il fait ? Pour se laver, ou autre chose ? Elle se trouve ridicule du coup. Elle fait une petite moue, qui bientôt se transforme en gêne quand une question est lancée comme ça, sans qu'elle ne s'en rende compte. Si elle n'est pas humaine ? Elle en a tout l'air, mais non. Il a l'air affreusement gêné, mais elle aussi elle l'est. Elle n'ose pas porter son regard sur lui, de peur de paraître horrible lorsqu'il aura sa réponse. C'est compréhensible d'ailleurs, elle n'est pas n'importe quoi. Pas une créature qu'on dépeint comme magnifiquement belle – genre – comme les sirènes. « Non. » Qu'elle laisse en suspens, qu'elle a chuchoté. « Je... Euh... Là j'ai une apparence humaine, mais je n'en suis pas une... » Même si finalement, à l'heure d'aujourd'hui, elle n'est rien de plus qu'une humaine. Elle n'a pas de pouvoir particulier. Elle a de la force en tant que créature, mais avec ses deux jambes, il ne lui reste quasiment rien. Même tirer à l'arc, elle n'y arrive pas si bien en ayant deux jambes humaines. Elle reprend, gardant ses yeux sur le sol : « Je suis une... hum... » Elle a un peu de mal à le dire. D'ailleurs elle n'ose pas le dire : « Une créature... » Elle souffle. Il a l'air vraiment très bienveillant Johnny, mais même avec ça, elle ne se sent pas de le lui dire...

Il est doux Johnny. Il ne la brusque pas. Il a dû comprendre qu'elle est d'une timidité parfois extrême, alors il laisse couler. Il ne lui met pas le couteau sous la gorge pour savoir ce qu'elle est, non, il ne s'attarde pas sur ça. Elle se dit qu'elle a eu beaucoup de chance d'avoir été sur son chemin. Qu'il a bien fait de venir lui parler, parce qu'il est très gentil et parce qu'à première vu, il est un peu comme elle. Il n'est pas exubérant et près à tout pour se faire voir. Il ne parle pas à tord et à travers pour ne rien dire. Elle lui a pausé une question et il lui répond le plus simplement du monde, tout en le lui montrant que si, elle peut le toucher comme elle le veut. Justement, il prend sa main tout doucement, comme une petit chose fragile, pour venir la poser contre la sienne. Maisie, captivée, regarde leurs deux mains ensembles comme une merveille. Son cœur fait un bon et elle remarque avec un grand sourire que rien ne se passe. Elle lui adresse un sourire en réponse du sien et elle ne peut pas s'empêcher de lui dire : « Tu vois, tes mains peuvent être gentilles aussi... » En écho à ce qu'il avait dit plus tôt. Elle n'a toujours pas capter totalement son pouvoir, en tout cas elle est ravie de savoir qu'elle peut le toucher sans craindre une réaction. Ca serait vraiment dommage pour lui, plus que pour les autres en fait, de ne rien pouvoir toucher. Il lève sa main. Elle avale sa salive, le regardant avec attention et intérêt. Elle se demande ce qu'il va faire et sur quoi il va le faire puisqu'il semble regarder autour d'eux. Il la regarde, elle le regarde. Enfin, elle regarde plutôt sa main, parce qu'il la bouge encore et qu'elle sait que son pouvoir passe par-là. Elle n'a pas le temps de comprendre ce qu'il se passe. Un verre explose un peu plus loin. Maisie sursaute et elle passe instantanément ses mains autour de son bras à Johnny. Elle lâche un rire, soufflant de gêne. « Oh ! J'ai eu peur ! » Qu'elle dit, avec un petit sourire. Une main maintenant sur son cœur. Elle lâche un nouveau rire en direction de Johnny. Elle l'écoute avec attention. « C'est merveilleux... Enfin c'est très dangereux, mais c'est incroyable... » Elle parle avec sincérité. Ce n'est pas rien, ce qu'il a entre les doigts. Un pouvoir dangereux, mais qui peut se révéler très utile. Elle regarde les doigts de Johnny d'ailleurs, qu'elle attrape doucement. « Tu es très gentil Johnny. Même si tu pouvais faire exploser des personnes, tu ne le feras pas... » Qu'elle dit, naïvement. Ce ne devrait pas être permis d'ailleurs, alors c'est mieux qu'il ne puisse pas le faire. Elle sourit et puis finalement, elle se dit que ce n'est pas très juste qu'elle ne lui dise rien sur sa « race ». Elle croit peut-être qu'elle peut le lui dire, maintenant, ce qu'elle est, même si elle n'est pas très certaine. Pas très confiante en elle. Elle sourit en coin. Elle baisse un peu sa tête. Elle attend quelques secondes, en jouant avec ses doigts, avec beaucoup de précaution. Pour souffler finalement : « Je n'ai pas de pouvoir moi... » Qu'elle dit, avec une pointe de déception. En voyant ça, elle aurait bien aimé. « Je suis juste... Juste une centaure... » Elle détourne son visage avec honte. Elle croit toujours que ce mot est synonyme de monstre, de bête de foire. Qu'on va se moquer d'elle parce qu'elle a la moitié d'un corps de cheval, alors que d'autres en ont de bouc ou de poisson, c'est vrai, mais Johnny est humain. Il n'a rien de tout ça. Ca peut lui paraître horrible. Monstrueux. Aussi gentil soit-il, elle a vraiment peur de sa réaction.