Qu’est-ce qu’il est censé faire Nico ? Il se sent un peu bête, planté là comme ça après ce qu’il vient de se passer. Et oui il comprend la colère de Fauve, il respecte son envie de partir. A vrai dire, lui aussi il se sent un peu humilié par cette histoire, par le fait que quelqu’un s’est aussi simplement joué d’eux. Il aimerait savoir le fautif. Mais son regard se concentre simplement sur la silhouette de la jeune femme qui s’éloigne déjà. Il a une subite envie de la suivre. Ne serait-ce que parce qu’il sent que d’une certaine manière elle a été blessée. Et ça ne lui plait pas. Il n’est pas comme ça Nico, du genre à laisser tomber les gens. Mais il sait que la suivre risque d’ouvrir aussi une autre dimension. Et il n’est pas sûr de ce qu’il veut. Fauve disparaît. C’est le déclic. Il va pour se lever. Mais il entend une voix. « Assieds-toi Nicola » Le concerné tourne la tête et son regard croise celui de Vixy. Elle le fixe droit dans les yeux tout en lui indiquant une place à ses côtés. Ca lui noue le ventre, Nico. Il se sent soudainement mis à nu. Par ce regard, cette expression. Par elle. Et ça le fait se sentir faible, d’un coup. Il se mord la lèvre, tourne la tête à nouveau vers le bosquet. Il se questionne un instant. Qu’est-ce qu’il doit faire. Son regard balaye le coin de lac où ils sont posés. Ils sont tous là, ou presque. Nico se lève et il vient finalement s’assoir aux côtés de Vixy. Il hausse un sourcil, fait cette petite moue. « C’est bête quand même. Qu’elle soit partie. On était tous ensemble t’sais » Ouais, y’a moyen qu’il se sente un peu coupable. Sans raison apparente. Peut-être parce qu’il a rigolé. Mais il ne veut pas vraiment continuer sur le sujet. Il pose un instant sa main sur le bras de Vixy et le serre doucement. C’est un geste, qu’un simple geste, mais malgré tout ça le soulage. Un peu. « Bon, du coup désolé de vous avoir interrompus. Ca parlait de quoi là ? » Et il lève sa bière, un peu comme pour dire « santé », pour tenter de retrouver une ambiance un peu festive, même si sa tête est à mille lieues de là.