Je suis bien contente que Cordelia ait été sauvée au dernier prime. Comprenez, nos rendez-vous à trois, avec Fauve, n'auraient pas été pareil si on avait été que deux. Enfin, c'est différent, deux et trois, vous me suivez ? Bref, aujourd'hui on avait décidé de se retrouver au lac tôt le matin, histoire que personne soit levé et qu'on puisse faire notre petit débriefing sans qu'on entende nos commentaires. On passerait surement au bûcher d'ailleurs, si on apprenait ce qu'on dit lors de nos rendez-vous. J'arrive rapidement au Lac et m'approche du bord avec méfiance, me remémorant mon cours de pêche avec Nicola. J'entends des bruits de pas derrière moi, je me retourne et les aperçois. « C'est quoi ces têtes, vous êtes toutes gonflées de partout, vous avez pas dormi de la nuit ou bien ? » Je fais une pause. « Attends, laisse-moi deviner, Ange a essayé de te violer pendant ton sommeil, c'est ça ? » plaisantais-je en direction de Cordelia. Je m'allongeais dans l'herbe et les invitait à faire de même. Mon regard vagua vers le ciel. Un beau ciel tout bleu, avec quelques nuages. Il avait une drôle de forme celui-ci d'ailleurs, qui me faisait vaguement penser à quelque chose. « Eh, le nuage là, on dirait un mec, mais il a un tout petit outil entre les jambes. » Dis-je, désignant le nuage en le pointant du doigt. « C'est peut-être la réincarnation de Sullivan en nuage » Des rumeurs disaient qu'il n'était pas très bien équipé, si vous voyez ce que je veux dire. Puis je me rappelle de ce que le larbin de la vielle fée a annoncé dans sa chronique. « Tiens d'ailleurs Fauve, tu dois savoir toi. Elle est si petite qu'on le dit ? » Pas que ça m'intéressait tant que ça, mais pour un type qui aime bien se mettre en avant, c'est plutôt handicapant comme détail.

Je crois qu’à partir de maintenant, le jeu va vraiment, vraiment être chouette. Je suis en binôme avec Maia. C’est fini, ce moment où je flippais grave de me faire abuser sexuellement par Artémis. Parce que y’a plus d’Artémis. Y’a Maia à la place, et c’est drôlement mieux. Même si ça me fait quand même chier de devoir partager mon lit avec elle. Je vois pas l’intérêt d’être dans le même lit que quelqu’un d’autre si ce n’est pour baiser. Et je vais pas me faire Maia. Donc c’est nul. Mais au moins elle me tripote pas elle. Elle grogne parfois, mais c’est tout. Bref, on s’est levées tôt, ce matin, pour pouvoir cracher sur le dos des candidats. La base quoi. Et on se retrouve au lac, toutes les trois. Encore heureux que Cordelia ne soit pas partie, elle me fait bien marrer personnellement. Et puis, Maia critique nos têtes. Elle est sérieuse la velue ? Elle s’est regardée au moins ? Ange qui viole Cordélia ? J’éclate de rire. Et puis, je me calme, parce qu’en fait, sa théorie est carrément bidon. « Non, non, Ange, il peut pas savoir se servir de c’qu’il a entre les jambes. » bah ouais. Il doit être carrément puceau le type. Je suis sûre qu’il l’a même jamais sortie, sa queue, sauf pour pisser. Enfin bref. On s’allonge dans l’herbe – et pas pour baiser. Je lève les yeux quand elle parle d’un nuage qui ressemble à un type mal équipé. Et j’éclate encore de rire, quand elle l’associe à Sullivan. Et j’éclate vachement moins de rire quand elle m’associe à lui et à cette histoire de micro-pénis. « Ouais, ouais, elle est même minuscule, tu sais. » j’hausse les épaules, style, t’as voulu ta réponse meuf. « les gens qui disent que la taille n’est pas importante, ils s’y connaissent vraiment pas franchement ! » que j’ajoute, quitte à l’enfoncer un peu plus. Oh ça va, faut bien lui donner une réponse, à Maia. « Sinon, vous avez vu Saphyr ? Avec tout ce qu’elle a pu bouffer pendant le prime et la soirée, elle va finir par ressembler à un vrai cachalot, la pauvre ! Il faudrait que quelqu’un se dévoue pour la sauter, elle doit être frustrée pour manger autant, c’est pas possible sinon ! Et vite, parce que d’ici à peine un mois, elle ressemblera plus à grand-chose hein ! »

A la non surprise générale j’ai vaincu la nomination hier soir. C’était une évidence pour tout le monde, je suis la star du programme, on ne pouvait pas se débarrasser de moi. J’étais tellement certaine de rester que je suis directement allée me coucher après l’annonce de l’organisation d’une chasse au trésor... Désolé mais comme activité je pense qu’on a vu mieux. Courir dans le château en robe de soirée et talons ce n’est pas vraiment mon truc vous comprenez. Ce matin Maia & Fauve m’ont réveillé très tôt pour aller faire un tour prêt du lac histoire de pouvoir débriefer un peu la soirée & la semaine passée et très certainement cracher sur nos camarades. Je ne suis pas très matinale mais je ne peux pas refuser, la garce en moi ne peut pas s’empêcher de dire du mal des autres, la méchanceté gratuite m'appelle. Je saute du lit et enfile un maillot puis une robe de plage, je me munis de mes lunettes de soleil et de mon chapeau parasol, attrape une serviette, mon sac et let's go. Je sais il est tôt pour bruler au soleil, mais j’ai vraiment besoin de peaufiner mon bronzage. On arrive finalement au lac, comme prévu le ciel est dégagé et le soleil commence à taper. Maia & Fauve s’allongent dans l’herbe, j’étale ma serviette et me pose dessus, l’herbe et moi on n’est pas vraiment compatible, j’ai peur des petits insectes qui pourraient potentiellement me grimper dessus. Je ne préfère pas faire attention à la remarque de Maia concernant nos têtes, je me contente de l’ignorer en regardant dans une autre direction. Elle enchaine sur Ange « J’suis certaine que j’ai plus de force et de couilles que lui, il ne risque pas de violer grand monde » Puis la conversation débouche sur l’engin de Sullivan. « Le pauvre garçon, tu m’étonnes qu’il soit si aigri… Du coup t’as pas vraiment senti grand-chose non ? Je ne comprends pas pourquoi il ne demande pas à Eukleia de l’aider, avec un sortilège d’allongement peut-être qu’il pourrait gagner quelques centimètres. » Je contemple moi aussi les nuages dans le ciel lorsque j’ai un flash. « En parlant d’engin, contrairement à Sulli, je peux vous dire qu’Adonis en a dans le pantalon ! C’est genre titanesque, colossal, gigantesque ! Je n’ai jamais vu ça! Je vous jure le gars a à manger pour quinze personnes ! » Il fallait que je prévienne Fauve vous voyez, elle qui cherche constamment à se faire sauter je crois qu’Adonis est de loin dans le château le meilleur coup qu’elle puisse avoir. « Par contre la barbe ça casse tout… Limite demande lui de mettre un sac sur sa tête pendant l’acte... Mais pour revenir à Sullivan, vous devez absolument m'aider à trouver une idée pour me venger. » Fauve parle alors de Saphyr. « Déjà qu’elle ne ressemble pas à grand-chose à la base… Cette fille elle était complètement amorphe. »

Je ris lorsqu'elles rembarrent Ange. Je n'ai jamais été quelqu'un de très méchant, mais il faut avouer que se foutre des autres de temps en temps, bondieu ce que ça fait du bien. Allongées dans l'herbe, la conversation continue. Fauve confirme que le pauvre Sullivan a un micro-pénis. Quand Cordelia propose qu'il devrait demander de l'aide à Eukleia pour qu'elle lui arrange son petit problème technique, j'éclate franchement de rire. Un éléphant passe. Enfin, un nuage en forme d'éléphant. La blonde parle ensuite d'Adonis. Je ne le connais pas vraiment, il me semble même que je ne lui ai jamais parlé une seule fois. En fait, de ce que j'avais entendu jusqu'ici, que ce soit l'oreille collée à une porte ou de ce qu'on m'a réellement dit, il me faisait moitié peur, sa barbe n'arrangeait rien. Il aurait ce qu'il faut où il faut, je sens que ça va plaire à Fauve. Faudrait que je lance des paris d'ailleurs, histoire de me faire des sous, même si je ne gagne pas le jeu. Genre, je paris que la prochaine 'victime' de Fauve, c'est Adonis. Mais seule, ça marche pas. « D'ailleurs, t'as dû te faire Judicaël vendredi soir, niveau taille, ça va pour lui ? » pas que ça ne m'intéresse non plus, mais maintenant qu'on était lancées sur la taille de l'outil masculin, autant continuer dans ce chemin. J'avais d'ailleurs une question qui me trottait dans la tête maintenant. « A votre avis, Nicola c'est plutôt fourmi ou cheval ? » Non, c'est qu'il est plutôt mignon le Nicola, je m'informe juste. Cordelia demande de l'aide pour sa vengeance contre Sullivan. Elle avait été suspendue par les pieds si ce que j'ai entendu est vrai. « T'as qu'à le persuader de faire des trucs à la vieille, tiens. Je pense que c'est la seule qui s'en fiche qu'il ait un problème d'outillage en plus. J'imagine qu'elle doit pas être courtisée tous les quatre matins » Elles enchaînent sur Saphyr. Je ne sais pas trop quoi dire de ce côté-là parce qu'en fait, je l'aime plutôt bien la petite blonde. « Beh franchement, moi je l'admire en fait. Je me demande comment elle fait pour ne pas prendre de kilos avec tout ce qu'elle mange. Ça fait quand même depuis le début de l'aventure qu'elle mange comme une truie affamée et je l'ai jamais vue à la salle de sport »

Plus de force et de couilles qu’Ange. Faut dire, je pense que même un moucheron aurait plus de couilles et de force que lui. Non, vraiment. Il est tout gringalet, tout ça. Je doute qu’il arrive à baiser un jour. Ou en tout cas dans cette émission. Voyez, un relooking extrême s’impose, pour lui. Et personnellement, j’ai pas assez de patience pour aider un moche à ce point-là. OUI, OUI, je sais c’est mal, il faut aider les moches, ça devrait être notre combat à tous après celui des femmes et tout, mais, là, c’est hors catégorie, c’est sans espoir, vous comprenez ! Je sais que je suis bonne, mais je peux pas non plus faire des miracles. Soit, après la queue de Sullivan, ça enchaîne sur celle d’Adonis, puis de Nicola, puis de Judicaël. Et après on dit que je suis nympho hein. C’est elles qui parlent de queue, les vicieuses, pas moi hein. « Essaye de te le taper, tu verras bien. Et ça vaut aussi pour Nicola. Même si j’dirais qu’il ne sait pas franchement comment se servir de son pénis. Vu qu’il est puceau. Tu sais. » enfin, c’est c’que Sullivan m’a dit hein, après. Mais j’imagine que c’est vrai. Oh, ce serait sympa que Maia se fasse Nicola, quand même. Parce que je me sens un peu seule à baiser ici. C’est un peu trop bizarre pour être normal. Vous allez voir que d’ici quelques semaines, ils vont nous faire une véritable orgie sexuelle, tous, là, à force de pas baiser, ils vont plus se sentir les types. Enfin. Cordélia parle de se venger de Sullivan. J’hausse un sourcil, genre, elle est sérieuse ? Apparemment ouais. « Naaaaaan. Je sais pas si ce serait franchement une bonne idée d’utiliser encore ton pouvoir sur lui. » je sais pas, je me mets à sa place, comprenez, et je kifferai pas du tout. C’est un peu malsain ça hein. « Au pire, excuse-toi, même si t’es pas désolée, s’il te croit, c’est l’important, et baisez, et affaire réglée. Enfin, ce serait plus simple que se prendre la tête pour rien, tu vois ? » et plus agréable, ahem. On devrait tous baiser, vous comprenez, ça détend et tout. « Sérieux, depuis le début, elle bouffe comme ça ? Et elle ne grossit pas ? La saloooooooooooope ! » c’est carrément dégueulasse des filles comme ça. Ça devrait pas exister, c’est pas humain.

J’enlève ma robe de plage, il est temps de bronzer, le soleil commence à taper, oui il n’est que 8 heures 30 et pourtant. Je me badigeonne d’huile de monoï comme d’habitude, histoire d’être certaine de bruler. Je regarde autours de nous, il n’y a personne en vue. Je décide de faire tomber le haut du maillot, je déteste les marques de bronzage vous savez, y’a rien de pire pour paraitre vulgaire. Je n’ai pas vraiment honte, je suis avec Fauve & Maia quoi, elles m’ont déjà vu me changer. « Ne bavez pas devant ma poitrine généreuse. » Puis la conversation continue. Sous ses airs de petite fille modèle Maia est quand même bien coquine, vouloir savoir la taille de l’engin de Nicola. « On s’en fout de la taille. Nicola est tellement mignon, j’vous jure il est à croquer ce petit. Je comprends que tu sois sous le charme Maia. J’ai vu cette lueur dans tes yeux, ne dit pas le contraire. » En ce qui concerne Sullivan, Maia pense que le faire coucher avec la vieille est une bonne idée, moi j’trouve pas ça assez cruel vous voyez. Fauve elle pense que je devrais laisser tomber et baiser avec lui. « Moi ? Avec Sullivan ? Merci chérie mais je ne prends pas tes restes. Je n’ai pas vraiment envie de m’afficher ici, surtout si c’est pour m’afficher avec des laiderons. » Je souris « Nan je suis méchante il est pas mal Sullivan, c’est sa coupe de cheveux qui casse tout. On dirait qu’il se trimbale avec un furet crevé sur le crane. Je vais réfléchir, je trouverai bien un truc pour le faire chier ». Puis là j’ai un déclic, genre une révélation, Maia parlait de Judi y’a quelques secondes. Fauve et lui ont passé la nuit dans la pièce secrète j’ai totalement oublié. Apparemment ils ont couché ensemble. Non, elle n’aurait pas osé quand même, pas avec mon binôme. « Attends, attends, attends, quoi ? Tu as couché avec Judi ? Mon Judi ? Enfin je veux dire, mon binôme ? » Je l’aime beaucoup Fauve mais là faut qu’elle se calme deux secondes. Vu l’air coupable affiché sur son visage, elle ne pouvait pas nier la chose. « Mais tu n’arrêteras donc jamais ? Franchement Fauve c’est quoi ton but, qu’un jour une MST porte ton nom ? » Je me lève, je suis un peu déçue de son comportement là. Elle a quand même le choix hein mais non, elle va se taper mon binôme. Je décide de m’éloigner un peu, histoire de me calmer. Je m’arrête devant des buissons un peu plus loin, j’ai même pas pris le temps de remettre le haut de mon maillot, merde ! Je croise les bras histoire de cacher ma poitrine. J’entends un petit bruit, je décide de retourner vers les filles, on sait jamais, quelqu’un pourrait me voir « Je ne sais pas vous, mais je me sens un peu observée, c’est bizarre » Je lance en me reposant sur la serviette.

Cordelia nous fait un striptease du haut et se tartine de monoï, si ça lui plait. Le soleil n’est pas encore levé, je lui souhaite bonne chance pour bronzer. Fauve me conseille d’essayer de me taper Judi et Nicola, mais je suis pas comme elle, moi. Pas que ça me plairait pas, mais pas les deux à la fois, dans la même semaine ou quoi. Non sérieusement, de ce côté-là, je suis plutôt sérieuse. Je suis pas très coup d’un soir, mais je le dis pas, Fauve ne comprendra pas, sans doute. Je ne réponds donc rien à sa suggestion. Il est puceau qu’elle dit. Arf, c’est tue l’amour ça. Mais bon. « Boh, vaut mieux être puceau qu’en avoir une petite, moi je dis. » C’est vrai, ça se guérit d’être puceau, par contre les petits outils, ça grandit pas du jour au lendemain. Je me sens contaminée par Fauve d’un coup, à en parler comme d’une maladie. Mignon, à croquer ? Cordelia parle de Nicola. Zut, elle l’a remarqué elle aussi. Puis ses paroles prennent une autre tournure. Moi sous le charme ? Oui, non. Rah. « De quoi tu parles ? Je vois rien moi. » Que je lui réponds en essayant de ne pas me trahir. Je ne vais pas jusqu’à dire que je suis sous le charme, mais je ne peux contredire qu’il soit à croquer, comme elle dit. La conversation retourne vers Sullivan. Fauve propose à Cordelia de s’excuser, même si elle le pense pas, mon idée est mieux, c’est nul de s’excuser pour rien. De toute manière, aucune des deux idées ne semble plaire à Cordelia, il lui faudrait surement un juste milieu, je lui fais confiance pour ça, elle va vite trouver. La conversation vire au clash, moi au milieu. Cordelia nous fait ce qui ressemble à une crise de jalousie, elle est possessive la petite. Mais je dis rien là-dessus, j’aurais surement réagit dans le même sens. J’étouffe un rire lorsqu’elle suppose que le but de Fauve est qu’une MST porte son nom. Non, il faut pas rire, c’est pas drôle, faut pas se diviser, c’est pas le moment. « Oh regardez, un nuage en forme de cœur » que je dis pour essayer de détendre l’atmosphère. Ça marche pas vraiment. Cordelia part un peu plus loin, toujours à poil du haut, puis revient un peu plus tard. Elle se sent observée qu’elle dit. Je renifle l’air ambiant. Oh, ça sent.. les loups. Deux loups. Des candidats surement, mais je ne saurais dire lesquels. « Je sens des loups, deux. » que je leur dis à voix basse, pour pas qu’ils captent qu’on les a repérés. Autant faire plus soft maintenant, manquerait plus qu’ils racontent à tout le monde ce qu’ils ont déjà entendu. Un jeu tiens, ça fait passer le temps en plus. « Vous connaissez le ‘je dis oui, je dis non’ ? » que je leur demande. « On dit un truc, si vous êtes pour : je dis oui. Si vous êtes contre : je dis non. C’est tout simple » J’explique rapidement les règles. Je réfléchis à ce que je pourrais proposer. Ah, ça allait plaire à Cordelia tiens. « EUKLEIA EN TRAIN DE FAIRE SES BESOINS » que j’articule assez fort. Qui sait, c’est peut-être assez affreux comme image pour dissuader les deux intrus d’écouter la suite.

Cordélia se fout à poil, ah ouais, d’accord meuf. « On s’en fout de la taille ? Pardoooooon ? Ah mais, il peut très bien être puceau ET en avoir une petite. L’enfer, carrément. J’espère que t’as de la patience hein, Maia, si tu veux te le taper, parce que d’ici là qu’il parvienne à te faire ne serait-ce que gémir ! » bah, c’est vrai, puceau + petit pénis, va pas falloir s’attendre à un orgasme hein, carrément pas. Et elle fait la timide, la Maia, alors que ça s’voit qu’elle rêverait de le foutre à poil, le Nicola. « Vous serez … mignons ensemble. » à gerber. C’est tellement beurk, les gens amoureux, je vous jure, ça m’donne la nausée rien que d’y penser. Et Cordelia commence à faire une crise, sans que je ne m’y attende vraiment. Elle est sérieuse là ? Ah bah apparemment oui. Et elle enchaîne en parlant d’MST à mon nom. « Arrête de crier comme une truie qu’on égorge, tu me donnes la nausée à force ! » je soupire, style, t’es agaçante meuf. Je sais pas, je pensais pas qu’elle serait autant possessive. N’me dîtes pas qu’elle éprouve des trucs pour lui hein. « Bon, écoute, Cordelia, c’était une erreur, ça n’arrivera plus jamais, et je n’approcherai plus jamais ton Judicaël, d’accord ? » et je vais devenir bonne sœur, tant qu’à bien compléter le truc. Et elle revient vers nous, et elle parle d’être observée, et Maia qui sent des loups. Genre, y’a des habitants qui n’ont rien d’autre à foutre que de nous espionner ? C’est parce qu’on est bonnes, ça, je suis sûre. « Autant se lancer dans un treesome alors. » blanc. « pour le divertissement. » encore un blanc. « que ces salauds nous matent pas pour rien. » troisième blanc. « oh ça va, faîtes pas ces têtes, je rigole hein ! » et elles sont style, elles ont rien remarqué. Ah, merde, fallait faire genre, on sait pas ? J’ai peut-être fait foiré le truc là. Je sais pas. Y’a Maia qui propose un jeu pourri, et je vois pas ce que tête de bambin écrasé vient faire dans la conversation, en plus, elle parle fort, d’un coup. Non mais, si on est regardées, je suis sûre que mon idée de treesome intéresse plus qu’Eukleia hein. Enfin tant pis. « Euh. Je dis non. Enfin, je dis oui, pardon. Parce qu’il faut bien qu’elle fasse ses besoins, la pauvre, elle sera sur le point d’exploser sinon, comme ses lèvres. » Du coup, j’imagine que c’est à moi d’enchaîner. Hmhm. « Ange, style, homme viril. » ça doit être un peu impossible là.

Je décide de me rhabiller, on ne sait jamais, montrer ses seins à tout le château ce n’est pas vraiment idéal, je ne m’appelle pas Absinthe un peu de classe tout de même. Fauve avec qui je me suis un peu prise la tête il y a deux minutes tente une excuse. « Bon, écoute, Cordelia, c’était une erreur, ça n’arrivera plus jamais, et je n’approcherai plus jamais ton Judicaël, d’accord ? ». Mouais, je veux bien essayer de lui pardonner après tout je n’ai pas vraiment de raisons d’être jalouse. « Si tu le dis ! » Je lui lance sans prendre la peine de la regarder. Il faut dire que Fauve est débordante de libido donc je ne la crois qu’à moitié, demain si elle le croise dans les couloirs elle serait capable de lui sauter dessus et de lui faire un gosse à la vue de tous. Sauf si Judi est un très mauvais coup, dans ce cas je pense qu’elle retournera voir Sullivan et son micro pénis. Maia utilise alors son odorat développé pour vérifier si je ne me trompe pas et en effet, la louve semble sentir la présence de deux personnes de sa race. « C’est encore Sullivan je présume, ce garçon est une vraie fouine » ce qui veut dire que depuis tout à l’heure les deux loups en question se rincent l’œil sur ma poitrine. « J’espère au moins qu’ils ont apprécié le paysage » J’ajoute en pointant mon décolleté. Sur ce Fauve propose un plan à trois, histoire de leur en mettre plein la vue. « N’empêche je me dis que c’est quelque chose à tenter un jour. » Un blanc « Je ne parle pas du plan à trois, mais d’une relation avec une femme. » Un autre blanc, encore plus long « Comme ça, par curiosité vous voyez… » Le silence total « Bon merde, au pire, je peux toujours demander à Vixy » Je change de sujet de conversation histoire d’arrêter de choquer mes deux partenaires qui ne partagent pas le même avis que moi. Maia propose un jeu. Ouais pourquoi pas. « Ange, style, homme viril. » Comme si ça pouvait être possible. Faut arrêter de se bercer d’illusions. « Demander à Ange d’être viril c’est comme demander à Absinthe un mot de plus de trois syllabes. Ca relève de l’impossible. Pour moi c’est un non catégorique » Je marque une pause. « Maia, Nicola dans ton lit ? Tu dirais oui ou non ? » Je lance en souriant à la vue de la tête déconfite de la louve. « L’expression sur ton visage parle d’elle-même petite coquine »

Fauve se met à suggérer que Nicola est puceau et qu’il a un micro outil. C’est moitié gênant et puis elle continue sur sa lancée, elle me dit qu’il me faudra être patiente pour qu’il arrive à me faire gémir. Puis elle dit qu’on serait mignons ensemble. J’aime pas ce genre de conversation, je sais pas, ça m’agace. C’est trop personnel, ça parle de sentiments, c’est pas un truc qui me plait. J’aime pas. Je sais pas quoi lui répondre, moi. Alors j’improvise. J’arrache une grosse touffe d’herbe et me jette à plat ventre sur elle, d’un coup, comme ça. On tombe toutes les deux comme deux petits cachalots effarés et je lui enfonce gracieusement l’herbe dans la bouche. « VASY BOUFFE ET ARRÊTE DE PARLER. C'EST BON, HEIN ? » que je lui dis sadiquement. Ça ne doit pas être franchement bon, l’herbe. C’est dans ces moments que je me rends compte que je suis quand même assez violente, comme fille. Je me redresse, parce qu’au fond, je suis gentille. Puis ça parle d’MST, de crêpage de chignon, de truie. Mon intervention avec le nuage en forme de cœur ne marche pas, d’ailleurs. A part un nuage en forme de sextoy, je ne vois pas ce qui pourrait les calmer de toute manière. J’attends qu’elles se calment un peu en contemplant une pâquerette, parce que je n’ai pas vraiment envie de me mêler à leurs histoires de Judi. Faudrait que je lui parle à lui d’ailleurs, qu’il arrête de semer le trouble, ça me plait pas du tout. Puis ça parle de treesome, de donner de quoi mater aux deux loups qui nous observent. EUH, OUAIS, BIENSÛR, C’EST EVIDENT. Après la pâquerette, je préfère rester captivée par un petit oiseau qui s’est posé sur une branche de l’arbre, au-dessus de nos têtes. Je dois avoir l’air stupide, à regarder en l’air comme ça, mais c’est hors de question que je parle de plan à trois, ou de relation lesbienne. Non non non. Moi qui croyais que c’était une erreur lors des entraînements, que Fauve me voulait rien, peut-être que finalement, elle était vraiment intéressée par moi et que c’est pour ça qu’elle s’est jetée sur moi quand j’étais nue. Ça me donne des frissons. Je veux pas. Je tourne mon regard vers Fauve, je ne la vois plus pareil, je recule un peu. Je lance un jeu, pour me changer un peu les idées. Fauve dis non à Eukle faisant ses besoins, et puis elle dit oui finalement. Je ris à sa remarque. Je préfère cette Fauve-là. Puis elle propose Ange en homme viril. J’écarquille les yeux. Ce serait clairement bizarre. Je ris à nouveau, face à la réponse de Cordelia, non évidement. Puis J’entends mon nom, je souris nettement moins quand elle me demande si je dirais oui ou non à Nicola dans mon lit. Je sais la réponse et elle aussi apparemment. L’expression de mon visage, petite coquine, qu’elle dit. Ça me plait pas. Je n’aime pas parler de ces choses-là, elle aurait dû le remarquer lorsque Fauve l’a évoqué. « Avoues, t’aime l’herbe toi aussi, hein ? » que je lui dis, contrariée. Puis je me lève en leur faisant un sourire d’excuse « J’vais y aller, je commence à avoir faim. » En fait, je n’avais pas faim, j’en avais surtout marre du tournant de la conversation, je préférais quand on crachait un peu (beaucoup ?) sur les autres, c’était mieux, ça ne me concernait pas. Je n’aime vraiment pas parler de moi. Je me retourne et poursuis ma route à travers les arbres pour quitter le lac et rejoindre le château.