La saloperie évite bien sûr mon attaque relativement prévisible, et elle se cache même dans les feuilles avant de surgir pour me frapper avec une branche qu’elle a arraché entre ses dents. Et là je me dis qu’être un oiseau ce n’est quand même pas super super pratique vous voyez. Mais maintenant qu’un trou béant s’offre à moi, ça me donne une petite idée de génie –ou presque-. Je m’écarte donc en reculant pendant qu’elle me frappe avec sa branche insignifiante qui me fait limite des chatouilles. « Je vois que toi non plus tu ne sais plus quoi faire pour m’attaquer ma belle, je comprends franchement en plus à moitié aveugle et sourde, ça ne doit pas être évident. » Je la distrais par mes bavardages, sautant par-dessus le trou.

Citation :

1 à 33 : elle trébuche comme une quiche pour venir s’échouer à mes pieds.
34 à 100 : elle saute et continue de me poursuivre.

Bon d'accord je me bats aussi bien qu'une fillette de douze ans, et encore je suis sympa avec moi-même. La harpie saute par dessus mon trou, évidemment, et moi je fais le tour de l'arbre en courant comme un abruti. Elle me rattrape quand je me vautre sur le sol en trébuchant, retenant mon pied avec ses serres qu'elle enfonce dans ma jambe. Je vais finir plus troué qu'une feuille perforée, honnêtement c'est agaçant. Je vais commencer à pleuvoir du sang. Bon passons aux choses sérieuses, fini la rigolade. Je rampe un peu avant de me relever comme un warrior, attrapant mon tronc d'arbre que je lance dans sa direction.

Citation :

1 à 33 : elle se reçoit le tronc en pleine face.
34 à 100 : elle évite mon coup.

BOM en plein dans sa tête oh la honte ! Cette fois j'ai fait fort, elle est carrément éjecté à l'autre bout du cimetière et il va me falloir une trotte pour la rejoindre. Aussi je prends mon temps, la découvrant ensevelie sous mon tronc d'arbre. Pauvre petite, elle a du mal à s'en extirper hein, un peu comme avec le seau sur sa tête tout à l'heure. Je pose mon pied sur le tronc pour le faire roule un peu sur elle, histoire de l'écrabouiller, sifflant en continuant mon petit manège pendant quelques secondes histoire de la faire souffrir. Mais bon, c'est encore trop gentil je trouve, il va falloir passer la vitesse supérieure.

Citation :

1 à 33 : je prends son aile qui dépasse pour la tirer de là en l'envoyant contre une tombe.
34 à 100 : elle reste coincée sous l'arbre malgré mes efforts.

Bon visiblement ça lui plaît de rester coincée là-dessous. Enfin je crois qu'elle n'a pas trop trop le choix en fait, il me semble qu'elle galère un maximum. J'ai presque de la peine, je dis presque, mais en fait elle s'en va au moment où cette garce me mords la jambe. Mais elle n'a pas fini avec ça non ? C'est une mordeuse professionnelle la meuf. Merdeuse aussi, mais c'est une autre histoire. Je me dégage en constatant qu'elle n'a réussi qu'à choper mon jean, ne regrettant pas de l'avoir de nouveau enfilé et ne pas avoir décidé de rester à poil, parce que oui, j'aurais été capable de faire un truc pareil. Heureusement que je pense aux esprits sensibles des plus jeunes qui nous regardent, je ne voudrais pas leur montrer avant l'heure ce qu'est la perfection d'un corps, puis je les complexerais vous comprenez.

Citation :

1 à 33 : je fais rouler le tronc sur sa tête pour l'écraser.
34 à 100 : elle pousse le tronc avant moi et se dégage.

Bon bon, finalement elle parvient à se dégager sans mon aide, en même temps ce n'est pas trop tôt. Elle allait finir par ressembler à une crêpe, mais même pas une comestible non, une vieille crêpe dégueulasse immangeable. Enfin moi en tout cas je n'y aurais pas touché, et je suis presque convaincu que même la fée vorace n'en aurait pas voulu. Ca aurait plutôt ressemblé à de la bouillis d'ailleurs quand j'y pense. Bref, faut que j'arrête avec mes tergiversations, parce qu'elle en profite pour m'attaquer de nouveau en me faisant trébucher sur mon tronc chéri. Je me retrouve le nez planté dans les feuillages de l'arbre que j'ai déraciné, en profitant pour arracher tout ce qui me passe sous la main. Puis j'attends qu'elle revienne en restant le nez planté dans le vert.

Citation :

1 à 33 : je la fouette avec mes branches.
34 à 100 : elle évite mes coups.

Allez tiens pam, prends ça. Ah oui j'avais oublié que les attaques merdiques fonctionnaient aussi à merveille, parce qu'on a quand même vu plus agressif que trois feuilles dans la gueule, mais bon quand y'a pas le choix ... C'est tout ce que j'avais sous la main, et j'en ai marre de me casser les dents à mordre sa chair endommagée qui pue la mort qui a un goût affreux. Je ne voudrais pas non plus me casser une griffe, du coup j'adopte la technique : frappe des feuillages. Très efficace oui oui, enfin surtout pour l'agacer. Aussi je les abandonne sur le sol avant de m'approcher des racines, les arrachant du tronc pour m'en faire des petits fouets. Non, je n'ai pas fini de la fouetter. Non ...

Citation :

1 à 33 : je l'attaque à coups de racine.
34 à 100 : elle s'éloigne en courant.

J'en ai marre mon dieu, je ne sais plus quoi faire pour la frapper. Vous imaginez que je suis en train de poursuivre une harpie ravagée avec des racines ? En supportant une douleur lancinante dans mon dos, boitant à moitié, couvert de griffures qui vont rendre ma plastique impeccable absolument repoussante. Et plus personne ne voudra voter pour moi parce que je n'aurais même plus ma belle gueule pour m'attirer des voix. C'est clair que c'est pas par ma sympathie que je vais réussir ce tour de force hein, faut pas déconner. Je suis un gros con dans cette aventure, et c'était le risque à prendre, de perdre des voix. Parce que les gros cons généralement ils ne font pas l'unanimité. Je ne dis pas que je ne suis pas un gros con dans la vie de tous les jours, juste un peu moins. Finalement la harpie fait volte-face pour m'arrêter net avec un coup d'aile.

Citation :

1 à 33 : j'attrape son aile pour l'attirer avec moi, et elle se déchire un peu de son omoplate.
34 à 100 : je n'arrive pas à me raccrocher à elle.

Bon ok je tombe comme une merde sans parvenir à me rattraper, c'est un peu l'enfer absolu. Je m'étale sur le dos et j'attends encore une fois pour essayer de me reconcentrer, me recentrer, me ressourcer, plein de trucs comme ça quoi. Je ferme mes les yeux, sentant à peine un chatouillement lorsqu'elle griffe mon beau torse musclé. A ce stade là, je crois que je ne ressens même plus la douleur. Je suis devenu comme ces gosses qui sourient alors qu'ils sont en train de se brûler la main sur la gazinière parce qu'il ne s'en rendent pas compte. Insensible à la douleur vous voyez, je crois qu'on pourrait même m'écarteler que je ne broncherais pas. Enfin n'essayez pas hein, au cas où. J'arrache mollement une autre branche de l'arbre à côté duquel je suis tombé.

Citation :

1 à 33 : je balancer la branche dans la tronche de la harpie et un miracle se produit, elle se le mange dans les pattes et se vautre.
34 à 100 : je suis tellement mou que le truc fait trente centimètres avant de retomber.

Sérieusement, j'ai envie de mourir. Je ne sens plus rien, et je n'ai plus aucune motivation. Non en fait je crois que je vais pleurer ... ça va je déconne, je n'en suis pas encore rendu là. Et vous voyez, j'aurais presque envie d'apercevoir le boutonneux se pointer avec sa magie pour soigner tous mes bobos et me refaire sa déclaration. Ouais, je crois que dans ces circonstances ce serait totalement différent. Je serais bien capable de lui sauter au cou pour lui rouler une grosse pelle et lui demander de m'épouser. Bon d'accord, je ferais jamais un truc pareil même dans la pire situation du monde, mais la première partie ouais, peut-être bien. Ouais, j'en ai vachement envie, là, tout de suite. Je sais pas comment j'arrive à me chauffer devant l'horreur de harpie, mais peu importe, c'est pas trop sa tête que j'imagine là. Bref, allez ressaisis toi pauvre tâche, l'autre se foutrait bien de ta gueule s'il te voyait comme ça, comme une grosse loque.

Citation :

1 à 33 : je me relève et me rue sur la harpie comme un catcheur, la plaquant au sol avant de la ruer de coup.
34 à 100 : je la plaque au sol mais j'ai autant de force qu'un mollusque et je m'avachis sur elle.

Oh la grosse merde, je me rate encore. Et le pire c'est que je lui fais un câlin. Pitoyable, misérable, pathétique. Bon sang j'ai presque envie de me tuer tellement je me fais de la peine. Sulli t'es une merde. Ouais, je suis une merde. Je me relève avant qu'elle m'attaque, mais en fait ça ne fonctionne pas parce qu'elle plante ses serres dans mes genoux. Mes pauvres genoux déjà bien endommagés. Je me laisse rouler sur le côté et constate qu'elle aussi reste sur le sol, complètement K.O. Ca va donner putain le reste de ce combat, si on est là comme deux larves. Je me tourne vers elle, me redressant légèrement sur la tranche.

Citation :

1 à 33 : je lui file un coup de poing en plein visage.
34 à 100 : elle l'évite de justesse.

Ah quand même, j'arrive encore à foutre des poings dans la gueule, c'est une grande victoire pour moi. Ça me donne même la force de me relever au lieu de rester à moitié mort sur le sol. Ouais, je suis super content. Mais son visage commence sérieusement à m'effrayer, il est tout tuméfié, plein de bleus et de sang, franchement je crois que je vais m'abstenir d'y toucher encore. J'ai peur qu'un truc exploser, et puis elle ne peut trop prendre l'apparence de quelqu'un d'autre, c'est au moins ça de gagner. Elle ne pourra plus feinter en prenant le visage de la vieille fée quand j'essaie de l'embrasser. Même si là j'en ai plus du tout envie, parce qu'elle n'est plus franchement la gueule sexy qu'au début du duel.

Citation :

1 à 33 : je frappe des ses ailes avec mon pied pour la secouer un peu.
34 à 100 : elle roule sur le côté et m'évite.

Ah elle a toujours des réflexes, même s'il s'agit de rouler sur le côté. D'ailleurs elle re-roule vers moi et me fait tomber sur elle, pour la peine. Je suis en travers sur son corps rebondi d'oiseau, et elle en profite pour me filer un coup de tête dans la hanche. Mais elle a encore envie de faire ça à son visage ? Sérieusement ? Bon ok en plus je le sens à peine son coup, ça ne valait la peine de risquer une nouvelle bosse. Quoiqu'avec la force dont elle a fait preuve, elle ne risquait pas grand chose. Et moi je me mets dans l'autre sens, parallèle à son corps, ma tête se retrouvant à hauteur de ses pattes pendant que je commence à chanter la chanson de la victoire. Vous savez "we are the champions". Parce que vu l'intensité du combat, je n'ai plus grand chose à craindre.

Citation :

1 à 33 : je lui attrape les pattes et lui arrache un ongle en tirant dessus.
34 à 100 : mes mains glissent sur ses pattes.