Ok, je crois que je commence à m’emporter un peu, j’devrais arrêter avec les coucou, genre avoir un peu de retenue quoi. Je croise toujours les jambes discrètement, pour l’instant personne n’a rien remarqué, tant mieux, j’pense que tout ça ferait un peu tâche vous voyez… Je baisse les yeux pour me faire un peu discret, la jeune demoiselle à côté de moi n’a pas eu de réaction, j’crois que je suis en train de foirer mon approche en beauté. Puis telle une moule exposée en plein soleil, je suis totalement desséché, dieu que j’ai soif. Une belle blonde s’avance vers moi, la sirène dont j’ai croisé le regard… Ceci n’arrange pas mon entrejambe, mais je lui fais quand même le plus beau des sourires comme si de rien était. « Hum » Je tousse en faisant attention bien dissimuler ce qui se cache dans mon pantalon. « Wooow, une sirène ! » J’suis limite à deux doigts de la prendre dans mes bras.  « J’te propose qu’on se serre les… euh, oh j’sais plus, on m’avait pourtant appris l’expression ! » Moment intense de réflexion. « Qu’on se serre ces deux trucs là »  J’ajoute en lui montrant mes coudes. Ok j’ai l’air complètement perché. J’tente de me rattraper. « Tu viens de quel récif ? J’sais pas peut-être qu’on a des amis poissons en commun, tu ne connaitrais pas une daurade du nom de Clarisse par hasard ? » Ouais on ne sait jamais hein. En attendant le gars antipathique se ramène, il me regarde avec attention. Olala il me repère. « Une éréquoiii ? »   D’accord je suis rouge comme une tomate de mer à l’heure qu’il est. « Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler… Je n’ai pas envie de baiser... DU TOUT » Je suis très convainquant, oui. Bon je croise encore plus les jambes et me penche en avant cette fois histoire de me camoufler au mieux. Je fixe le sol, la grosse honte. Je suis aussi discret qu’une baleine échouée sur une plage.  « Si ça ne vous dérange pas je vais continuer notre conversation dans cette position… »  

Okay … C'était quoi ce gros bordel sur le plateau ? Les gens étaient bien loin d'être civilisés ici apparemment, c'est vrai ils étaient juste un peu en direct devant le monde magique entier alors un peu de tenue n'aurait pas été de trop. Il continuait de regarder de loin le triton se donner en spectacle, mais où est-ce qu'ils avaient bien pu le dénicher celui-là ? Encore plus stupide qu'un vampire après avoir bu le sang d'un vieille alcoolique.  Bref, autant se concentrer sur d'autres personnes, surtout que ce dernier en plus d'être à moitié nu  commençait à dévier sur des sujets pervers et que l'instinct animal de Jea va encore prendre le dessus et il va se mettre à remuer la queue comme un débile.
Bon il pensait dans un premier temps faire connaissance avec l'espèce de potiche qui sent la morue et qui lui servait de partenaire mais il ne la trouvait pas du regard, elle avait dû se perdre sur le plateau celle-là encore, quelle cruche. Une brune se mit assise à côté de lui (Maisie) … Qui lui avait donné la permission de s'installer là ? Bon … elle ne semblait pas bruyante, méchante ou trop stupide donc il pouvait laisser passer ça. D'ailleurs cette dernière le fixait longuement et tournait la tête dès qu'il la regardait. Elle était d'une discrétion, c'était quoi encore le spécimen qu'ils lui avait ramené. C'était le premier jour, il devait faire un effort et essayer de paraître gentil. Il lui lança un grand sourire, mauvaise idée car on ne voyait que ces crocs ce qui pouvait être tout sauf rassurant. Il referma donc immédiatement la bouche avant de lancer dans un léger soupire. « Toi aussi tu demandes ce que tu fais dans ce zoo ?  » Oui autant briser la glace comme ça.

La brunette continuait d'observer sans émettre un son. Observer, interpréter, comprendre, assimiler. Ses règles n'étaient pas compliquées. C'était ses mêmes règles qui l'avaient menée là où elle était aujourd'hui. La jeune fille sentit le regard de son partenaire dans le coin de son oeil. La première fois, elle ne réagissait pas, trop emmêlée dans ses pensées à imaginer quels pouvoirs cette Lena pouvait avoir. Cependant, Beha sentait étrangement une sorte de sérénité. Chaz avait l'air malin, en dessous de ses cheveux délavés. Ou en tout cas, on dit toujours que ceux qui ne parlent pas semblent intelligents, peut-être l'erreur était là. En tout cas, c'était le seul sorcier et Beha était bien soulagée d'être avec lui plutôt que contre lui. Cette fois-ci, le regard  de Chaz se fit plus insistant, et il commença une phrase. -C'est donc avec toi que j'vais devoir passer mon aventure? Beha resta sans mots pendant quelques instants. Devait-elle sérieusement répondre? L'érection du triton la fit hésiter quelques secondes, jusqu'à se retourner vers son binôme. -Oui, mais t'inquiètes, si t'aimes pas ma tête, je la change. Parfois, elle se sentait comme la pire ermite du monde. Il n'avait rien fait, c'était simplement pour faire la discussion, mais elle avait jeté son air le plus désagréable. La pauvre avait l'air délaissée devant toutes ces créatures, sans prononcer un mot, il avait simplement fait preuve de gentillesse. Pourtant, c'était comme ça que Beha était, la solitude était son amie, bien qu'elle la détestait plus que tout. -Désolée, tu vas devoir t'habituer à cet humour.. Particulier. Beha, je viens des alentours de Glasgow, enchantée. Cette fois-ci elle lui offrit un sourire plus chaleureux, tentant de rattraper ses mauvaises habitudes. Ses doigts sautaient et s'entre-mêlaient sur les paillettes beiges.

Je ne fais que suivre les instructions de la maquilleuse. Docile, j’entrouvre mes lèvres tout en laissant mon regard vagabonder. Elle me rappelle rapidement à l’ordre. Je pousse un léger soupire, assez discret. Elle m’agace. Elle annonce à sa collègue qu’elle ne sait pas quoi faire de mes cheveux. Euh ... « Vous ne ... pouvez rien faire, c’est tout aussi bien. » Je suggère l’air de rien, en douceur. Je dégage ma crinière de sa main qui ne me semble pas si experte que cela. Je ne veux pas ressembler à un clown. Passons aux vêtements, elle me file une robe immonde. J’écarquille les yeux et fait semblant de l’enfiler. Et par le pur des hasards je casse la fermeture sur le côté en tirant dessus. Mais que c’est regrettable ... Que je suis maladroite. Elle est donc vraiment obligée de m’en donner une autre qui me convient parfaitement. Je repousse d’un doux geste sa main qui tente de me mettre du fond de teint, elle ne trouve pas que je suis assez pâle comme cela ? Je commence à en avoir marre, je ne sais pas, je crois que c’est devenu physique maintenant où c’est juste l’impression d’être devenue une poupée barbie grandeur nature qui me dérange. Je garde bonne figure, je pince les lèvres et je croise que de temps en temps son regard. J’attends. Je ne fais que ça, attendre. Je me lève, je marche en rond. Je m’arrête. On y va ? On n’y va pas ? Il se passe quoi concrètement ?  Parce que je commence à m'impatienter, le mot est vraiment faible. Finalement, c’est à mon tour. Je peux y aller. Je finis par rejoindre mon binome, je profite des quelques secondes où il est en face de moi pour le jauger. Mes pupilles s'attardent un moment sur son visage. « Bonsoir. » Je dis en descendant attrapant furtivement son bras. On arrive rapidement en bas des marches, je le lâche et je me hisse sur un tabouret à côté de lui. « Je suis Raisa. » Je me présente en le regardant.

J'aime bien vous faire attendre, hm ce que c'est jouissif et tellement enivrant... Mais bon j'fais attendre assez longtemps quand même. Quoique, mes petites minutes sadiques dans l'aventure, vous n'allez pas les attendre très longtemps. Je vous annonce officiellement que cette saison, je serai la vraie Vieille Fée. Pas la Vieille Fée mou du genou qui s'est déintéressée la saison passée et qui n'a pas su être sans coeur jusqu'au bout ! J'avais trop de rendez-vous avec des jeunes hommes pour penser à vous... Enfin bon, sans plus attendre un nouveau binôme tout en poils !

Un qui fait bêêh et une autre qui va hurler à la lune, j'aimerais autant ne pas dormir avec ces deux-là de la nuit...

Je me dois d'interrompre l'arrivée ô combien palpitante des nouveaux candidats car il me semble nécessaire de procéder à une petite piqure de rappel. En effet, nous sommes aujourd'hui dimanche, et nous sommes aujourd'hui soir de prime. Cependant, ceci est exceptionnel, et c'est pourquoi nous allons revoir ensemble le programme des deux semaines types dans l'aventure Golden Valor.

samedi: premier prime
dimanche: lancement des entraînements
lundi: ~
mardi: ~
mercredi: clôture des entraînements, lancement des duels
jeudi: ~
vendredi: ~

samedi: clôture des duels, nominations
dimanche: ~
lundi: ~
mardi: annonce des nominés + ouverture des votes
mercredi: activité
jeudi: ~
vendredi: ~

samedi: fin des votes, deuxième prime (4 éliminés)

Vous l'avez compris, à l'avenir, les primes auront bien lieu le samedi soir, à partir de 21 heures. Durant les deux semaines comprises entre chaque prime, vous serrez soumis, vous candidats, à des entraînements ainsi que des duels. N'oubliez pas que tous ces événements rythmant votre quotidien - primes, duels, entraînements - sont des clés pour aller loin dans l'aventure, et il serait donc fâcheux de ne pas y participer. Enfin moi je dis ça, chacun sa merde, pas vrai ?

Merci mon dieu, ma partenaire décide également de prendre le relais, si bien que ma réflexion sur l’érection passe inaperçue. N’est-ce pas ? En même temps je n’ai fait que souligner un fait sans porter de jugement, d’une voix suffisamment basse pour que les candidats se situant dans un périmètre de plus de trois mètres de rayon ne puissent en percevoir la signification. Ce n’est pas comme si je m’étais esclaffé en pointant son pantalon du doigt et en gueulant ‘Y’A UN PUTAIN DE PERVERS LES GARS !’. Non, je ne m’esclaffe jamais de toute façon. En plus je ne suis pas le seul à posséder la même capacité d’intégration qu’un homme de Neandertal qui aurait sauté dans la machine du Doc’ de retour vers le futur, parce que la lesbienne au prénom à coucher dehors qui vient de débarquer n’a pas l’air très à l’aise non plus. C’est chiant en fait, d’essayer de se socialiser, c’est fatiguant. Emmerdant. Une perte de temps. Et puis cette petite foule ça commence déjà à me filer un mal de crâne terrible. Je ravale un grognement lorsque la présentatrice prend de nouveau la parole histoire de nous faire un petit discours sur des bourses, des dragmes, un joyeux bordel qui a l’air aussi simple d’utilisation que l’administration magique. Ils peuvent pas nous laisser tranquille nous bastonner ? Parce que s’il faut faire des plans sur la comète, acheter des avantages et réfléchir comme un maître d’échec, ça risque de sérieusement se compliquer. Non pas que je sois con, mais j’ai jamais aimé me prendre la tête et voir plus loin que le bout de mon nez. Sauf que là, ça se complique, parce qu’au moment où je commence à avoir trop chaud la rouquine qui a filé l’érection au poisson (Segen) se permet de me toucher. ME TOUCHER PUTAIN. Encore sa remarque de pimbêche endimanchée aurait pu passer, mais ses doigts qui se posent légèrement sur mon torse ça me fait tiquer. J’attrape le dossier du tabouret le plus proche de moi pour le serrer entre mes doigts jusqu’à m’en faire blanchir les phalanges. « Si tu pouvais. On dit : si tu pouvais. » Et je tente de me concentrer sur la conversation des poissons en détournant mon regard. J’ai pas fait mon putain de yoga aujourd’hui, et voilà le résultat. A deux doigts de décapiter poil de carotte. Et finalement le pauvre triton resserre ses jambes en rougissant presque, pas super viril mais en même temps ça lui évite un gros plan d’une caméra vicieuse sur ce faux pas. Ça me ferait presque sourire –j’ai bien dit presque-. « J’ai soif. » Je me contente alors de lâcher en m’éloignant du groupe sans me soucier du fait qu’aucun boisson n’est mise à notre disposition et que mon excuse bidon est facilement repérable. Je passe devant l’autre mec à la coiffure d’Elvis (Jea) qui fait une remarque sur les autres candidats, et j’ai bien envie de lui faire remarquer que ce n’est pas nous qui avons une tête de bébé panda attristé par la mort de ses parents. Mais je décide de conserver le silence pour éviter une effusion de sang dès le premier jour de l’aventure. Ce serait dommage de me faire virer maintenant. Je m’échoue alors près d’un candidat (Kane) sans même remarquer qu’il représente lui aussi une tentation à éviter d’urgence, m’appuyant contre le tabouret en enfouissant mon visage dans mes bras. « Putain, j’vais pas y arriver. » Je laisse échapper dans un souffle à peine audible. Et, j'entends d'autres voix qui s'élèvent près de nous et je me dis que putain, on peut pas être tranquille sur ce plateau de merde.

Je m'ennuie, cette soirée me soule. Pourquoi j'ai l'impression d'être entouré d'une brochette de débile ? Y en a pas un pour relever l'autre, qu'est ce que je fous là. La main sur le front, je soupire. Mon regard reste fixé sur le sol et je suis encore en train de me demander pourquoi j'accepte toujours tout dès que ça vient de Raisa. Dire non, je le fais sans arrêt, sauf quand c'est elle. Ou alors j'arrive à le dire, mais je tiens jamais bien longtemps et je finis par faire ce qu'elle me demande. Je dois ressembler à un louveteau à ses côtés. Ceci étant dit, je fixe les personnes dans le public qui me fixent aussi. Putain mais qu'est ce qu'ils foutent là eux, y a quoi d'intéressant à voir de parfaits inconnus faire connaissance. Je desserre mon nœud papillon et finit par le retirer complètement en grognant comme à mon habitude. Les binômes défilent, mais celui qui m'intéresse n'est toujours pas là. Je suis surtout en train de me demander avec quel genre de bouffon ils ont pu la mettre en duo. Des abrutis pas trop loin de moi hurlent, j'ai qu'une envie, c'est qu'un truc bien lourd les écrasent et qu'ils meurent tous dans d'affreuses souffrances. Finalement à l'écran apparaît enfin le doux visage de Raisa et j'ai un fin sourire qui s'affiche sur mon visage, jusqu'à ce que le visage de son partenaire apparaît. C'est donc lui que je vais devoir surveiller de près. De très très près. Lorsque Raisa descends les marches, je suis tout simplement en admiration. J'avais presque oublié qu'elle était aussi belle. Je secoue la tête pour éviter d'avoir d'autres pensées et le nouveau binôme qui arrive est déjà annoncé. Une louve va faire son entrée, sympa, j'en ai rien à foutre en vrai, mais c'est bien de ne pas se sentir seul comme loup. Finalement, je me soulève et va m'asseoir à côté de ma blonde. « T'en as d'autres des idées comme ça ? » que je lui chuchote dans l'oreille en désignant le plateau et ainsi que les autres candidats. Non je sais toujours pas pourquoi je suis là, ça nous apporte quoi en vrai d'être enfermé avec des gens sortis de l'HP ?

Il est venu le temps de découvrir les deux derniers visages de ce grand cru de Golden Valor saison 2 ! Mais je vais encore vous faire patienter encore un peu en faisant du blabla juste pour vous ennuyer... L'un est un homme, l'autre est une femme. Enfin oui, disons ça. Leurs prénoms commencent par un P et un J... Ouais bon, les voilà les deux derniers grands fous qui ont osé tenter l'aventure !

Voilà qui ferme déjà le chapitre de la présentation des candidats pour cette saison, bouh que c'est émouvant. Mais ce n'est que le début de l'aventure, ça commence seulement mes chéris.

Voilà, je suis bien là, rassurée. Elle va bien. Je lui réponds la même chose, puis elle me parle de Shiva. Elle me demande si ça s’est mal passé. Je me détache d’elle et arque un sourcil. Pourquoi ça se serait mal passé ? « Non, il a même l’air sympa, pourquoi ? » Sans attendre de réponse je  suis son regard et me retourne. Shiva est seul sur un tabouret. Arf, j’avais pas pensé à ça. La délicatesse, le tact, c’est pas vraiment mon truc il faut croire. J’étais tellement contente d’apercevoir Lilou que je n’ai pas pensé une seule seconde qu’il se retrouverait seul après. Tout est tout de suite plus simple lorsque tu connais déjà quelqu’un dans le jeu. J’aurais pu l’emmener en le trainant derrière moi, mais je suppose qu’il n’aurait pas vraiment aimé ça, être traîné, tiré par le bras. Bon, il ne me reste plus qu’à me racheter. Je lance un regard à Lilou, elle comprend tout de suite. Main dans la main nous nous dirigeons vers mon binôme. « D’ailleurs, il est où le tien, ton partenaire ? » que je lui demande, curieuse. J’espère qu’elle est bien tombée, qu’il s’occupera bien d’elle. Nous arrivons peu après une jolie rousse aux côtés de Shiva. « Salut, vous ne vous ennuyez pas trop ? » que je leur dis, souriante. Hop, je lance un petit regard d’excuse à monsieur sourires niais par la même occasion.

Maisie se pose où elle peut, parce qu'elle ne se voit pas rester debout au milieu de tout le monde. Le plateau rond faisant que tout les yeux seraient sur elle. Non, merci, trop peu pour elle justement. Du coup elle s'assoit à côté d'un garçon, sans mauvaise arrière pensée. Juste parce que c'est un tabouret et qu'il est vide. Si quelqu'un était assis là, elle se serait assis plus loin, mais ce n'est pas le cas. C'est aussi en tout innocence qu'elle regardait ce jeune homme, juste pour voir si d'apparence il a l'air gentil ou méchant, mais c'est difficile à prédire. Elle n'est pas très douée Maisie, pour reconnaître les gentils et les méchants et les gentils qui sont en fait méchant et inversement. Du coup elle tourne la tête et en fait, elle ne veut pas qu'il lui parle, parce qu'elle a peur d'entendre un reproche. S'il lui demande pourquoi elle le regarde, qu'est-ce qu'elle va répondre ? Parce qu'il est beau et qu'elle ne peut pas faire autrement ? C'est un peu le cas, mais en fait non. Du coup elle attend, croisant ses mains pour les serrer. Il finit par parler. Enfin, avant il la regarde et ses dents se montrent. Pointues, Maisie comprend qu'il n'est pas humain. Ca fait plaisir et en même temps peur, parce qu'elle n'est pas comme elle et c'est la première fois qu'elle approcher quelqu'un comme lui. Du coup elle baisse un peu la tête. C'est plus compliqué à savoir ce qu'elle est, elle, pour l'instant... « Non. » Qu'elle répond tout doucement, comme d'habitude. « Je sais pourquoi je suis là... » Et puis elle n'aime pas tellement cette allusion au zoo. Zoo égal animal. Ce ne sont pas des animaux, même si ça pouvait y ressembler parfois. Ca elle ne le dit pas, elle continue. « Mais c'est vrai que je ne suis pas trop à ma place. » Elle hausse les épaules. On ne lui demande pas de l'être en fait. « Maisie. C'est moi, je m'appelle Maisie... » Qu'elle lui demande, posant ses deux yeux clairs sur lui.

Breiv passa sa main dans ses cheveux, histoire de se donner une petite convenance et de se laisser le temps pour réfléchir. Milo était un brin… étrange et survolté. Il y avait dans son comportement un surplus d’énergie qui plaisait bien à Breiv mais également un brin dérangeant. Notamment au niveau de ses jambes… Ou devrions nous dire de son entre-jambe. Elle grimaça mais répondit tout de même à sa proposition de se serrer les… coudes. « Je… connaissais pas cette expression non plus. Mais c’vrai que tu-tu as pas l’air plus doué que moi dans le niveau terrestre. » Voir bien moins doué, il fallait dire ce qui étais. Hum. « Je viens d’un récif de corail sur… sur la côte Est » Parler de ses origines et de son lieu de vie lui pinçait le cœur. Elle se demandait encore une fois ce qu’elle fichait ici, avec des jambes à la place des nageoires. Respire. RESPIRATION. Hum. « Et je… connais pas de Clarisse, dé-désolée » Une Clarisse ? Complétement timbré celui-là. Elle s’efforça de sourire. Et maintenant ils parlaient de… baiser… Breiv avait une subite envie de s’éclipser, loiiiiiin. « On… On peut arrêter de parler de ça ? » Dit-elle, devenant rouge comme une tomate, comme à chaque fois qu’elle se trouvait au milieu d’une telle conversation. Elle comprenait qu’elle était ridicule, mais elle ressentait le besoin de leur demander de cesser de telles allusions.

Ça y est ! ça y est ! Nous avons nos vingt-quatre candidats n'est-ce pas fabuleux ? Je suis certaine que vous, devant votre téléviseur, ou n'importe où d'autre, ça vous regarde, vous piaffez d'impatience à l'idée de les voir à l’œuvre ! Mais... mais attendez... Je crois que c'est l'heure, non ? Mademoiselle V, qu'est-ce que vous en dites ? Mais... mais oui ! C'est ça ! C'est l'heure ! C'est l'heure, chers téléspectateurs, de déclarer que la seconde saison de Golden Valor a bel et bien commencé !

Du sucre, du sucre partout. Des rayures et des explosions. Des combinaisons et de la stratégie. Je me réveille en sursaut. Je balance mon oreiller à travers la pièce. J'en ai marre de jouer à Candy Crush, ça me hante. Bon, j'attrape mon portable et je me fais une petite partie, pour le fun. Au même moment je reçois un appel. Ah non, pas maintenant. Je ne réponds pas. Sauf que la personne au bout du fil à la tête dur et je peux pas jouer tranquillement. Très bien. Je décide de répondre. Moshi, moshi. Wouah ça parle vite. En gros je suis prise pour golden valor ? C'est quoi ça déjà ? Ça se mange ? Ah oui l'émission là. J'avais faillit oublier. J'avais passé le casting un peu par hasard et parce que je n'avais rien d'autre à faire. Aller, on se motive. Je me dirige vers l'endroit du rendez-vous et là ça s'excite dans tous les sens. Molo l'asticot ! Alors on me maquille, on me met une robe et des chaussures, c'est mieux avec des chaussures. Sans chaussures c'est ... moins bien. Après on fait des photos. Du coup j'avais oublié ma valise à la maison. Donc j'ai dû aller la chercher. Au passage je me suis fait engueuler, mais bon je m'en fiche royalement. Voilà je suis toute belle, c'est cool. Tiens y a quelqu'un à côté de moi. Je m'en suis aperçu quand je lui ai marché sur le pied et qu'il a dit aieuuuuh. Bon il l'a peut-être pas dit ça comme ça, mais c'est dans l'esprit. « Pardon ! Moi c'est Pipper. » dis-je en souriant. Bon par contre il a pas l'air très dégourdit le bonhomme. Moi non plus, mais quand même. Bref, je hausse les épaules puis je baille un bon coup. Voilà je suis prête. Je rentre dans la salle et là y a plein de monde et ça parle dans tous les sens. Ok. Pour le coup j'essaye de pas faire de bourde et je m'assoie à côté de quelqu'un je sais même pas qui sait. Je m'en fout pas, mais je sais pas. Il se passe quoi au juste ? Non parce que je comprends pas. Puis qu'est-ce que je fais là moi. J'avais plein de choses à faire genre bah euh ... non en fait j'avais rien de mieux à faire. Tiens en parlant de rien de mieux à faire je vais aller voir le type bizarre là (RENO) . Il est trop bizarre. Genre il est perdu ? Je sais pas, j'ai peur qu'il me mange, mais allons y, roule ma poule. « Tu fais la gueule ? » lui dis-je. Non parce qu'avec la tête qu'il fait. « Ou alors c'est ta tête de tous les jours ? » J'ai dit ça à voix haute ? Merde.

C'est à présent à vous que je m'adresse, mes petits candidats. Vous vous demandez sans doute où se trouve le sublime château que vous allez intégrer pour - vous l'espérez - plusieurs semaines, pas vrai ? Et bien pas de chance ! Apu le château ! envolé ! disparu ! Rien de tel qu'un peu de changement, pas vrai ? Ce n'est donc pas dans un château que vous allez vous rassembler ce soir, non, mais bel et bien dans un bateau ! Vous avez bien entendu, un bateau ! Allez, un petit effort, c'est quasiment le même mot. Je vous invite donc à passer la porte qui va apparaître... maintenant ! face à vous et à suivre le couloir qu'elle dévoile. Voilà, c'est bien, avancez, encore un peu... encore un peu... Vous voilà à présent, candidats, candidates, sur le quai d'embarquement de Golden Valor. Vous voyez cet espèce de bateau pirate, un peu plus loin ? Et bien courrez, et entretuez-vous pour avoir le meilleur lit, car ce bateau sera votre demeure durant la semaine à venir. Évidemment, on n'a pas l'intention de vous laisser moisir en mer pendant des mois, vous finiriez moches, puants et vulgaires, et on tient à notre image de marque. Non, ce bateau n'est qu'un intermédiaire entre le plateau et votre destination finale. Mais quelle destination ? Allons, pourquoi gâcher la surprise ?

Voilà que ce premier prime est déjà terminé, le premier épisode va bientôt se refermer, en laissant nos chers petits nouveaux candidats - devrais-je dire petits pantins de la Vieille Fée ? - voguer vers l'inconnu, le mystère et le doute... En espérant que durant ce voyage d'une semaine, l'océan soit clément avec ces nouveaux candidats... Arrivée sur les lieux annoncée pour le prochain prime qui se tiendra, exceptionnellement, déjà dans une semaine ! À samedi prochain donc ! Et moi je vais me griller une clope, voilà.

J’observe. C’est ce que je fais de mieux. Je détaille du regard chaque nouvel arrivant pour ensuite le classé dans une case. Chien mouillé, manières douteuses, inapte au combat corps à corps. J’ai le regard rivé sur la porte et il faut une voix féminine pour me tirer de mes pensées. Je lève les yeux vers la dénommée Segen, puisque c’est ainsi qu’elle se présente. Je lui sors mon meilleur sourire mielleux et adorable pour lui répondre. « Roger… » Pourquoi elle ne me croit pas ? Je le vois bien dans ses yeux qu’elle doute de mon prénom, à croire que toute créature magique digne de ce nom se doit d’avoir un patronyme à la hauteur de ses pouvoirs. « Shiva, en fait… » je conçois à lui révéler après avoir réalisé qu’elle n’était pas aussi crédule que son beau minois pourrait le laisser penser. Je sers la main qu’elle me tend au moment où ma petite Lisa réapparait avec sa copine non identifiée puisqu’on est arrivé dans les derniers. La brune me sourit niaisement et je commence à douter de la marchandise. Non, parce que c’est bien le dernier trait de caractère qu’il faudrait à la personne chargée d’assurer mes arrières sur le terrain. Elle a l’air gentille, il n’y a pas de doutes, mais faudrait pas qu’elle se fasse entubée par le genre de connards qui grouillent dans l’émission à mon image. « Mesdemoiselles… » je souffle, doucereux à souhait. « Ca va, merci. Vous vous connaissez ? » Parfait. Une alliée par procuration serait véritablement l’idéal pour la suite. « Moi c’est Shiva et voici Segen. » je me présente à la petite blonde dans un nouveau sourire agréable.

L'envie me démange de commencer à utiliser mon pouvoir de persuasion. Mais je reste calme. J'y parviens, tranquillement. Rester silencieuse et ne pas m'afficher comme certains candidats, me permet de poser les bases, de jauger un peu l'ambiance de cette nouvelle saison, et les candidats. J'essaie de cerner lentement mais sûrement la personnalité de chacun. Je paraîs sans doute rêvasser un peu mais au contraire je note tout dans ma tête. Les moindres détails. Ceux qui semblent se déstabiliser facilement, comme les deux filles timides qui parlent plus loin, ou encore le triton qui a une démarche d'homme bourré. Certains sans même parler semblent avoir déjà un caractère bien trempé, que ce soit dans le bon ou le mauvais sens. Je n'sais pas comment les autres me perçoivent, j'ignore même s'ils ont remarqué ma présence. Et c'est tant mieux. Je préfère me faire toute petite pour faire mon jeu à pas de loup et les étonner lorsqu'ils ne s'y attendront pas. Pour l'heure je m'attarde un peu plus sur mes compatriotes de l'océan, et observe comment ils s'en sortent. Tous deux sont très différents l'un de l'autre mais aussi de moi. Mon binôme, quant à lui, a toujours cette mine renfrognée qui le défnit bien. Ça lui donne un côté charmant. J'imagine qu'en tant que satyre il ne doit pas savoir où donner de la tête avec toutes ces sublimes créatures, et ce sera sans doute un miracle si je ne me fais pas sauter dessus dès le premier soir. Tout ça me monte un peu à la tête, j'ai le tournis. Mais je ne vacille pas. Comme d'habitude, tout se passe à l'intérieur chez moi. Je fronce les sourcils pour rester bel et bien consciente ; tomber dans les vapes dès le premier prime serait moyen, et hors de question de montrer le moindre signe de faiblesse. Je secoue la tête rapidement, afin de faire passer cette sensation désagréable, tout en continuant à analyser chacun de mes futurs adversaires, ainsi que Reno. C'est alors qu'on nous fait part de monter sur un bateau. Intérieurement j'explose de joie. Nous allons donc être entourés d'eau, mon élément. C'est ravie que je me dirige vers le futur lieu de notre aventure, qui vous mènera jusqu'à notre destination finale.

Jea ne faisait plus trop attention, c'était un coup à se donner un mal de crâne pour rien ça encore. Non il préférait concentrer son attention sur Maisie et non sur l'espèce de satyre dont les yeux transpirés la teub qui passait devant lui. «  Je te comprends je suis pas dans mon élément non plus ! J'ai pas l'habitude d'être entouré de gens qui font autant de bruit pour rien dire, ça commence déjà à me navrer !  » Aucun swagg les autres participants vraiment. Bon la personne en face de lui n'était pas loup garou alors lui renifler le derrière pour la saluer allait certainement paraître un petit peu déplacé. Il se contenta de lui tendre la main. «  Enchanté alors ! Moi c'est Jea !  » Il sourit à nouveau mais en essayant cette fois-ci de masquer ces crocs histoire de ne pas plus l'effrayer.
Tous les candidats étaient à présent sur le plateau et la vieille leur annonça enfin leur destination. Enfin non pas vraiment, elle leur annonça juste qu'ils allaient passer une semaine sur un vieux bateau. Génial, il aurait dû préciser plus tôt qu'il avait le mal de mer non ? En même temps ils ont déjà vu des loups sur un bateau sérieux ? Bon, ce n'est donc pas très rassuré, voir pas rassuré du tout que le jeune homme se lève et part en direction de la porte, vers ce qui semblait être son enfer.

Ça va, ça s'est bien passé avec Shiva, elle me dit, Lisa. Je suis un peu rassurée. Je crois que je lui en aurais voulu, à Shiva, s'il s'était mal comporté avec Lisa. Surtout s'il lui avait fait du mal. Mais ça va, elle me dit. Elle me demande même pourquoi je pense ça, mais elle suit mon regard et constate qu'il s'est installé sur un tabouret seul. Je crois qu'elle comprend mieux ma question, maintenant.  Alors, on se lève, toutes les deux, je lâche pas sa main, moi, et elle ne lâche pas la mienne non plus, et on marche jusqu'à son binôme. "elle s'appelle Maisie, elle est..." je la cherche du regard, Maisie. "là-bas, la brune, c'est elle, c'est Maisie, elle est gentille, je crois." je l'informe, en lui montrant Maisie du regard. Je tourne ensuite les yeux vers son binôme à elle, Shiva, et vers une autre fille, Segen. Je serre la main de Lisa un peu plus fort, sans trop savoir pourquoi, je la laisse commencer à parler, elle parle bien, Lisa, elle parle mieux que moi, c'est mieux si elle commence. Je souris un peu, moi aussi, comme Lisa, je murmure un "bonsoir" parce que c'est ce qu'il faut faire, je crois. J'examine un peu Shiva, quand même, puisque c'est le binôme de Lisa. J'hoche la tête, lorsqu'il demande si on se connait, avec Lisa. Il se présente, et présente la fille à côté de lui, je dis pas, ça, que je sais déjà leurs noms, moi. "Lilou." je lâche, moi aussi, peut-être qu'ils ne le savent pas, ça, eux. Et puis, la vieille fée prend la parole, et nous dit de sortir par une porte, qui vient d'apparaître. Je regarde un peu Lisa, pour avoir son approbation, quand même, et puis, on commence à suivre les autres, pour aller dans ce bateau. "ça va aller, vrai que ça va aller ?" je murmure, pour Lisa. Même si elle est là, avec moi, je suis encore anxieuse, pour les duels, les combats. Pour ce qu'on fait, avec Lisa. Je veux pas qu'ils sachent, moi, je veux pas qu'ils s'en mêlent.

Je m’éloigne un tantinet du nouveau groupe qui vient de se former, renonçant à mes élans de socialisation aussi rapidement que j’y ai aspiré. J’ai fait l’effort, de quoi ravir ma mère. Elle ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé. Seulement voilà, avec vingt-quatre candidats l’exercice consistant à s’isoler est particulièrement ardu, et une bridée vient aussitôt déranger ma tranquillité. Ils ont dû la prendre pour les quotas, histoire qu’ils ne passent pas pour des racistes ou un truc du genre. D’ailleurs, ça m’étonne qu’il n’y ait pas de black cette saison. Bref, je la fusille du regard en espérant lui faire comprendre le message ‘va te faire foutre’ qu’il recèle, laissant même échapper un léger grognement à sa remarque stupide. Je m’apprête à l’ignorer en migrant quelques sièges plus loin, mais la vieille fait une annonce qui me fige instantanément. Mes yeux s’entrouvrent lentement tandis qu’une lueur d’effroi traverse mon regard. « UN BATEAU ? » Je ne peux m’empêcher de lâcher bruyamment. Attendez, c’est une blague pas vrai ? Une vieille blague toute moisie et la vieille va revenir en se marrant pour nous dire qu’elle déconne. Ouais, forcément. Parce qu’elle ne peut décemment pas m’enfermer dans cette merde quand je lui ai confié que je ne sais pas nager et que j’aime avoir les pieds sur terre. Le bateau pour moi c’est comme couper les ailes à un papillon ou brûler l’ours en peluche préféré d’un gosse de deux ans. Je crois que je fais une crise d’angoisse là, parce que je me sens vraiment mal. Mais faudrait pas que les autres candidats captent que l’eau et moi on n’est pas copains, ce serait pointer du doigt ma principale faiblesse dès le premier jour. Ce serait vraiment VRAIMENT très emmerdant. Et la vieille parle d’une semaine, et j’ai les oreilles qui bourdonnent. Putain. Putain. C’est un cauchemar. J’vais crever. J’vais gerber. J’vais tuer quelqu’un. Alors j’attrape subitement la main de l’asiatique qui vient de m’interpeller, la serrant un peu trop fort. « Dis-moi que t’es une sirène. » Je lui demande bêtement comme si ma vie en dépendant. Non parce que j’ai pour projet d’en trouver une et de la suivre comme mon ombre pour éviter tout incident malheureux à bord de ce putain de bateau. Je ne peux pas déclarer forfait maintenant, ce serait trop la honte. En plus, je serais trop occupé à m’inquiéter de toute cette eau autour de moi pour penser à baiser, et ça … ça c’est vraiment une bonne chose.